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Suisse Romande

Regard critique des députés fribourgeois sur les comptes de l'Etat

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Le débat d'entrée en matière pour les comptes 2024 s'est révélé vif mardi devant le Grand Conseil fribourgeois, dans le contexte de la mise en oeuvre du Programme d'assainissement des finances de l'Etat (PAFE) (archives). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Les députés fribourgeois ont entamé mardi l'examen des comptes 2024 de l’Etat qui affichent un solde positif d'un million, 979'090 francs précisément, conforme au budget. La fragilité des finances cantonales inquiète tant à droite qu'à gauche.

L'entrée en matière n'a été contestée par aucun des cinq groupes parlementaires. Le débat est survenu dans le contexte délicat de la consultation en cours pour le Programme d’assainissement des finances de l’Etat (PAFE) et de ses 97 mesures, un projet qui doit permettre d'économiser quelque 490 millions de francs de 2026 à 2028.

L'exécutif a réussi à équilibrer l'exercice, en vertu du principe constitutionnel, "grâce à sa politique financière prudente et prévoyante, tout en faisant face aux besoins actuels", a rappelé le conseiller d'Etat Jean-Pierre Siggen. La copie affiche des revenus et charges de l'ordre de 4,34 milliards (+2,4%).

Ménage à crédit

L'excédent a été obtenu via des prélèvements sur provisions et une hausse de certains revenus et recettes fiscales, a ajouté le grand argentier. Avant clôture, et pour la deuxième année consécutive, le compte de résultats est déficitaire à hauteur de 3,7 millions de francs, après -26,8 millions lors de l'exercice précédent.

"On vit à crédit en remboursant avec l'épargne", a résumé le député vert François Ingold, rapporteur de la commission des finances et de gestion (CFG). La maîtrise des charges a occupé justement l'intervention de Bruno Riedo pour l'UDC, le parti invitant à "se passer de certaines dépenses" à l'avenir.

Le député PS Armand Jaquier a insisté sur les attentes de la population, en citant notamment les défis que sont le vieillissement et la formation. "Il faut éviter l'esprit de récession", a-t-il relevé. Son collègue centriste Christian Clément s'est inquiété de la vulnérabilité d'un ménage cantonal "qui ne tient qu'à un fil".

Coefficient d'impôt

Au nom des Vert-e-s et alliés, Julien Vuilleumier a mis en garde contre la persistance d'un "équilibre technique". "La situation doit nous alerter", a noté le député. Les finances "dépendent trop de la volatilité de la péréquation fédérale, de la BNS et de l'impôt anticipé ainsi que des recettes des personnes physiques".

Le PLR, par la voix de sa présidente de groupe Antoinette de Weck, a déploré la dégradation des perspectives du canton, craignant encore pour le versement de la BNS. La question d'une augmentation du coefficient d'impôt sur le revenu a refait surface, via la députée socialiste Marie Levrat, celui-ci évoluant à 96%.

L'évolution confirme le "changement de paradigme" détecté dès 2023 et l’apparition d’un déficit structurel, a dit le ministre. En fonction des besoins de provisionnement, notamment pour l’Hôpital fribourgeois (HFR), l’équilibre n’est assuré qu'avec la fortune, en particulier en prélevant 30 millions dans la provision BNS.

Amplification rapide

Le plan financier 2025-2028 a démontré une "amplification rapide et délicate" des excédents de charges. La contribution de la part de la Banque nationale suisse (BNS) pour cette année ne remet pas en cause les projections. Négatives, les perspectives financières confortent la volonté du Conseil d’Etat de concrétiser le PAFE.

Sans oublier l'impact négatif du programme d'économies de la Confédération. De plus, les tensions géopolitiques, avec des conflits armés en Europe de l’Est et au Moyen-Orient, les risques de guerres commerciales entre les grands blocs, génèrent un "niveau d’incertitudes majeur", a averti encore Jean-Pierre Siggen.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Vaud

Vevey: plusieurs mandats pour repenser le secteur de la gare

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Le réaménagement du secteur de la gare fait l'objet de mandats d'études parallèles à Vevey (archives). (© KEYSTONE/NOEMI CINELLI)

La Ville de Vevey lance plusieurs mandats d'étude parallèles pour "repenser en profondeur" l'interface sud de sa gare. Les résultats sont attendus en juin 2026.

Des équipes composées d'architectes, paysagistes, ingénieurs et spécialistes de la mobilité sont appelées à proposer "des projets concrets, novateurs et cohérents", indique mercredi la Municipalité dans un communiqué.

Des critères de durabilité, de qualité des espaces publics, de fluidité des déplacements et d'accessibilité seront jugés. Les projets devront aussi prendre en compte la question de la sécurité dans le secteur de la gare. Une thématique particulièrement débattue à Vevey, qui vient de refuser en votation la pose de 44 caméras de surveillance.

Cette question de la sécurité "sera notamment analysée à travers la conception des espaces, leur lisibilité, leur animation, l'éclairage, la visibilité naturelle et l'appropriation par les usagères et usagers", affirme la Municipalité.

Avec cette démarche, les autorités veveysannes souhaitent "encourager l'innovation et jeter les bases d'un projet fédérateur." Attendus en juin 2026, les résultats seront accompagnés d'une exposition publique.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Genève

Ouvertures dominicales des magasins: référendum déposé

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La question de l'ouverture dominicale des magasins revient régulièrement sur le devant de la scène politique, à Genève (photo d'illustration). (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

A Genève, les syndicats et les partis de gauche ont déposé mercredi leur référendum contre la modification de la loi sur les horaires d'ouverture des magasins (LHOM) qui prévoit une ouverture des magasins deux dimanches par an. Plus de 8000 signatures ont été récoltées, a indiqué Yan Giroud, d'Unia Genève.

Au bout du lac, pour qu'un référendum aboutisse, il faut présenter 4200 signatures valables. La marge dont dispose le comité référendaire est donc importante. Selon M. Giroud, la votation sur ces ouvertures dominicales des magasins pourrait avoir lieu en novembre en cas de validation des paraphes.

Les Genevois se sont déjà écharpés à plusieurs reprises sur l'ouverture des commerces certains dimanches. En 2016, le souverain avait accepté que les magasins soient ouverts trois dimanches par an, à condition qu'une convention collective de travail (CCT) étendue existe dans la branche. Or celle-ci n'a jamais vu le jour.

En 2019, les Genevois acceptaient une loi expérimentale de deux ans pour permettre ces trois ouvertures dominicales annuelles sans CCT. La pérennisation de ce régime avait toutefois été attaquée par référendum et l'expérience avait pris fin deux ans plus tard, en 2021.

Un travail déjà astreignant

Pour le comité référendaire, ces deux ouvertures dominicales dégraderaient des conditions de travail déjà difficiles dans la vente, où les employés sont souvent occupés 6 jours par semaine, avec parfois de longues journées de labeur. Introduire les dimanches pendant les fêtes empêcherait toute vie de famille pour le personnel.

Les partisans du changement de régime mettent en avant les problèmes rencontrés par le commerce genevois. Ce dernier doit tenir compte d'une rude concurrence des enseignes françaises. Les magasins du cru souffrent aussi de l'essor des achats en ligne.

Des arguments qui n'émeuvent pas le comité référendaire. Pour la gauche, les difficultés du commerce genevois ne sont pas dues aux heures d'ouverture, mais au pouvoir d'achat des ménages.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Lausanne

Le basket suisse voit grand après le Mondial M19

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Giancarlo Sergi affiche sa satisfaction après le Mondial M19 (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

La Coupe du monde M19 s'est achevée dimanche à Lausanne sur une huitième place pour l'équipe de Suisse, et par un 9e triomphe des Etats-Unis en 17 éditions.

Les dirigeants suisses se disent satisfaits de l'organisation générale, et voient grand pour l'avenir.

Sur le plan sportif, les joueurs à croix blanche peuvent se satisfaire de trois victoires, dont une de prestige en huitièmes de finale face à une équipe de France donnée favorite. Ils ont également fait jeu égal pendant la première mi-temps avec la Nouvelle-Zélande en quart.

"C'est le fruit d'un travail de fond mené depuis 10 ans, avec le développement du Centre National (CNBS) qui a permis d'aligner des joueurs évoluant régulièrement ensemble depuis quatre ans" déclare Giancarlo Sergi, président de l'association organisatrice de l'évènement, ex-président de Swiss Basketball (SB) et membre du comité de FIBA Europe.

Pour les jeunes joueurs suisses, l'opportunité de se battre contre les meilleures équipes du monde est importante pour élever le niveau. De plus, les Etats-Unis ont inspiré par leur enthousiasme. "Certains sont déjà des superstars, mais ont envie d'être là et de jouer leur plus beau basket ensemble" ajoute Erik Lehmann, Secrétaire général de SB, joint lui aussi au téléphone par Keystone-ATS.

Un défi organisationnel et sécuritaire

La recherche de sponsors privés pour l'évènement a été compliquée par l'organisation simultanée de la Fête fédérale de gymnastique dans la même ville. Les organisateurs ont néanmoins pu compter sur le soutien d'institutions publiques à hauteur de 45% du budget. Swiss Basket a détaché ses employés pour les mettre à disposition gratuitement de l'organisation.

Pendant la semaine, plusieurs activités visaient à attirer les plus jeunes sur les parquets, comme des tournois 3x3, une Coupe Mini et des cliniques coaches, où ils avaient l'opportunité de se faire conseiller par des professionnels. Il s'agit aussi de détecter plus de grands gabarits, mais "le problème, c'est que tous les sports veulent des gens de plus de 2 mètres" ricane Erik Lehmann.

Le tournoi a permis de vendre près de 74'500 billets sur les 10 jours de compétition ("la deuxième plus grosse affluence de l'histoire pour un Mondial M19", se félicite Erik Lehmann), et les comptes devraient être à l'équilibre. Et ce malgré un poste non budgété, lié à la protection de l'équipe israélienne. Il n'y a cependant pas eu d'évènements sécuritaires majeurs.

Si des bénéfices devaient être dégagés, ils iront à la relève du basket suisse. "Etre à l'équilibre est déjà une réussite" concède Giancarlo Sergi. Un coup de pouce qui serait bienvenu, au vu de l'ambition d'une fédération qui n'en a actuellement pas les moyens.

Avoir des salles, le nerf de la guerre

"La demande pour le basket existe, mais les clubs ne peuvent pas accueillir de nouvelles personnes faute de place" indique Erik Lehmann. Pour la formation, des synergies peuvent être imaginées avec d'autres sports, comme le handball ou l'unihockey. Mais le problème touche également les grands clubs. SB a établi une feuille de route avec l'objectif d'avoir des salles supplémentaires à tous les niveaux.

La fédération souhaite également développer le sport en Suisse alémanique, où sa pratique y est plus confidentielle. Tout cela colle avec la nouvelle direction voulue par le président de SB Andrea Siviero, qui souhaite toucher de nouveaux publics.

"A l'heure actuelle, seul un quart de nos membres est féminin. L'objectif est de monter à 40%" expose Erik Lehmann. Ce développement passe peut-être par l'organisation de l'Eurobasket féminin de 2029 en Suisse. "On veut inspirer la jeunesse, et les grands évènements sont là pour ça", insiste Giancarlo Sergi. La croissance tous azimuts du basket suisse, de concert avec de bons résultats à haut niveau: telle semble être la recette du futur basket suisse.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Genève

Un taxi aérien sans pilote pourrait débarquer en Suisse rapidement

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Le véhicule aérien autonome est pour le moment au sol à Genève mais il pourrait débarquer assez rapidement dans l'espace aérien en Suisse. (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Plusieurs pays voient déjà dans leur ciel de petits hélicoptères biplaces où les occupants ne sont que des passagers. Exposé à Genève dans le cadre du sommet "IA pour le bien commun", cet engin de mobilité urbaine pourrait être rapidement opérationnel en Suisse.

"Nous avons des plans pour l'Europe", a affirmé à Keystone-ATS un responsable pour l'Europe de la start-up chinoise EHang, leader du marché mondial de la mobilité urbaine aérienne. Si rien n'est décidé encore pour la Suisse, le dispositif "pourrait aller très vite", dit-il.

Active dans 19 pays, la société a obtenu une certification de l'Agence européenne de sécurité aérienne (AESA). Or, c'est celle-ci "qui est compétente et non les autorités nationales", a dit à Keystone-ATS un porte-parole de l'Office fédéral de l'aviation civile (OFAC). Une entreprise suisse est en cours de certification auprès de l'AESA, mais pas pour de la "mobilité urbaine" comme EHang.

Pour la start-up chinoise, le nombre de pays où cette technologie devrait être utilisée devrait augmenter très rapidement. Il atteindra une centaine d'entre eux "bien avant" 2030", estime son responsable. En Chine, "nous ne pouvons satisfaire la demande" tant elle est importante, ajoute-t-il.

Des grandes villes affectées par le trafic routier urbain voient déjà certains patrons recourir à ces taxis aériens. Mais les utilisations vont aussi bien de la livraison urgente de matériel médical, comme le font aussi parfois des drones, au tourisme en passant par les acheminements postaux ou de marchandises.

Vers des changements en Suisse

L'engin peut voler jusqu'à 400 mètres d'altitude avec une autonomie de 30 km, mais il reste sous les 120 mètres en raison des réglementations. Il faut convaincre la société de laisser la place dans l'aménagement urbain à ce type d'acteur qui a besoin d'infrastructures d'accompagnement au sol pour voler, quitte à sacrifier certaines zones.

"L'acceptation sociale" est plutôt positive tant la population voit les défis de mobilité dans les grandes villes, explique le responsable. L'objectif est également d'atteindre des territoires plus difficiles d'accès, hors des zones urbaines, ajoute-t-il.

L'OFAC fait de son côté remarquer que, outre l'acceptation, les principales difficultés sont liées au bruit, ainsi qu' à "la visibilité électronique et la visibilité générale".

Le Conseil fédéral affirmait récemment dans un rapport que le premier espace aérien qui permet aux pilotes de drones de dialoguer entre eux et avec les autres usagers devrait être a priori établi à Zurich. Il ajoutait que des règles devraient être adaptées pour les infrastructures de décollage et d'atterrissage de ce dispositif.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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