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Climat

Blatten (VS): une grande partie du glacier du Birch a cédé

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"L'inimaginable est survenu, nous avons perdu notre village", a dit mercredi soir le président de Blatten (VS), Matthias Bellwald, lors d'une conférence de presse à laquelle ont notamment participé les conseillers fédéraux Albert Rösti et Martin Pfister (en arrière-plan). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Une gigantesque avalanche de glace, de boue et d'éboulis a enseveli une grande partie de Blatten (VS), dans le Lötschental, après la grande débâcle du glacier mercredi après-midi. Près de 90% du village a été touché par l'éboulement. Une personne est portée disparue.

Vers 15h30, un effondrement massif s'est produit au niveau du glacier du Birch, selon les autorités. L'éboulement a recouvert près de 90% du village de Blatten sur plusieurs mètres de haut, a indiqué l'état-major régional de conduite en soirée.

Si aucune victime d'est à déplorer, les autorités ont confirmé être sans nouvelle d'une personne. La personne portée disparue est un habitant de la région, âgé de 64 ans, qui, selon la police valaisanne, se trouvait dans la zone concernée au moment de l’événement.

"La nature plus forte que l'humaine"

Chef du Département fédéral de l’environnement, des transports, de l’énergie et de la communication, Albert Rösti s’est rendu sur place, dès 17 heures, afin de se rendre compte de la situation. Son homologue en charge du Département de la Défense, Martin Pfister est arrivé à Blatten en début de soirée.

"La nature est plus forte que l’être humain, les montagnards le savent bien", a rappelé Albert Rösti, à l'occasion d'une conférence de presse à Ferden. "La Confédération va mettre tout en ½uvre pour donner un avenir à Blatten bien que cela prendra beaucoup de force et de temps".

Première mesure concrète : la présence de l’armée. "Elle est en route", a confirmé son collègue au Conseil fédéral, Martin Pfister. Les spécialistes des situations de catastrophes sont les premiers mobilisés.

"Catastrophe totale"

Il y a dix jours, déjà, le Conseil d’Etat avait pris langue avec la Confédération afin d’obtenir un éventuel renfort de l’armée, afin d'être le plus rapidement opérationnel. "Les militaires entreront en fonction lorsque la situation sera sécurisée", a précisé le Conseiller d'Etat valaisan en charge de la mobilité, du territoire et de l'environnement, Franz Ruppen à Keystone-ATS.

Deux autres conseillers d’Etat valaisans se sont rendus dans le Lötschental, soit: Franziska Biner et Stéphane Ganzer. "C’est une catastrophe totale, qui va bien au-delà que ce que les gens de la région pensaient", estime l’élu de l’UDC. "Notre rôle en ce moment à mes collèges et moi-même est d’écouter, d’être présents et solidaires pour toutes les personnes du Lötschental."

Pour le ministre de la sécurité Stéphane Ganzer, l'éboulement est "massif, le village est quasiment entièrement recouvert" par les gravats. "Même l'église a disparu", a ajouté le conseiller d'Etat au micro de la RTS.

En conférence de presse, le politicien PLR a précisé que "le Canton soutiendra au niveau social et économique" les gens touchés par cette catastrophe, notamment via la Loi sur les situations extraordinaires qui permettra de débloquer des fonds.

Reconstruire le village

Le village de Blatten avait été évacué il y a neuf jours et environ 300 personnes avaient dû quitter leurs maisons. "Nous avons perdu notre village, pas notre c½ur", a souligné pour sa part, le président de la commune Matthias Bellwald.

"Notre village est sous les gravats mais nous allons nous relever, en nous montrant solidaires. Nous allons reconstruire notre village. Cela prendra beaucoup de temps, mais je suis certain que beaucoup de personnes seront prêtes à nous aider".

La situation pourrait encore toutefois se péjorer. La rivière Lonza est actuellement obstruée par l’énorme coulée de boue qui s’est déversée dans le village, longue de 2 km et d'une largeur oscillant entre 50 et 200 mètres. Un barrage s’est ainsi créé.

La Lonza inquiète

Si une solution n’est pas rapidement trouvée pour permettre à l’eau de reprendre son cours, un lac va progressivement se former dans la vallée. Le barrage pourrait également céder sous la pression de l’eau, entrainant des dégâts aux conséquences difficilement quantifiables et qui pourrait potentiellement toucher le bas de la vallée. Ce qu'a confirmé en conférence de presse, le géologue cantonal, Raphaël Mayoraz.

Situation particulière adoptée

Afin de pouvoir faire face à cette situation, l’Organe cantonal de conduite (OCC) a mobilisé plusieurs moyens d’intervention en sus des moyens ordinaires. Il a immédiatement demandé le soutien de l’armée pour des pompes dans le but de sécuriser le lit de la Lonza, pour des engins de déblaiement et d’évacuation des gravats ainsi que pour des mâts d’éclairage pour la place sinistrée.

L’OCC a également demandé du transport aérien pour acheminer ces moyens. La protection civile est également engagée. Plus tôt dans la journée, le Conseil d’Etat avait décidé de décréter la situation particulière, dès mercredi matin.

Les autorités donneront une nouvelle conférence de presse jeudi, sur l'évolution de la situation dans la zone sinistrée. Le Parrainage suisse pour les communes de montagne a mis en place un fonds d’un million de francs pour la commune de Blatten. Celui-ci est destiné aux travaux de déblaiement et de reconstruction des infrastructures publiques détruites.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Climat

Shell poursuivi par des survivants d'un typhon aux Philippines

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Shell a fait machine arrière ces dernières années sur certains de ses objectifs climatiques pour se recentrer sur les hydrocarbures, dans l'espoir de doper ses bénéfices (archives). (© KEYSTONE/EPA/TOLGA AKMEN)

Des survivants du typhon Rai, qui a fait plus de 400 morts en 2021 aux Philippines, ont déposé une plainte à Londres contre le géant britannique des hydrocarbures Shell. Ils l'accusent de n'avoir pas pris ses responsabilités face aux impacts du changement climatique.

Cette plainte constitue "une contribution essentielle au mouvement mondial grandissant visant à remettre en cause l'impunité des compagnies pétrolières", ont indiqué jeudi des ONG, dont Greenpeace, qui soutiennent les plaignants.

La démarche s'inscrit dans la continuité de la reconnaissance en mai par la justice allemande d'une responsabilité mondiale des entreprises productrices d'électricité dans les dommages liés aux émissions de gaz à effet de serre, quel que soit l'endroit où ils se produisent. Les affaires de ce genre se multiplient dans le monde entier.

Il s'agit d'"une étape décisive pour tenir le géant pétrolier Shell responsable des morts, blessures et destructions causées par cette tempête", est-il souligné dans le communiqué des ONG.

"Allégation infondée"

Un porte-parole de Shell a dénoncé "une allégation infondée, qui n'aidera pas à lutter contre le changement climatique, ni à réduire les émissions" de CO2. "Chez Shell, nous réduisons les émissions de nos opérations et aidons nos clients à réduire les leurs", a-t-il ajouté.

Les Philippines, classées parmi les pays les plus exposés au changement climatique, sont balayées par près de 20 tempêtes tropicales ou typhons chaque année. Le typhon Rai avait ravagé des régions très pauvres du pays en décembre 2021, faisant plus de 400 morts et des centaines de milliers de sans-abris.

La plainte, qui s'appuie sur le droit philippin, a été déposée au nom de 103 survivants qui demandent "réparation pour les vies perdues, les blessures subies et les maisons détruites", selon le communiqué.

"Les survivants soutiennent que Shell, responsable de plus de 41 milliards de tonnes d'équivalent CO2, soit plus de 2% des émissions mondiales de combustibles fossiles, ne peut pas invoquer l'ignorance", est-il souligné dans le communiqué des ONG.

L'entreprise a fait machine arrière ces dernières années sur certains de ses objectifs climatiques pour se recentrer sur les hydrocarbures, dans l'espoir de doper ses bénéfices.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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L'axe routier Martigny - Chamonix touché par un éboulement

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La route donnant accès à Chamonix est fermée pour la journée (photo d'illustration). (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Il n'est plus possible de rejoindre Chamonix, par la route, depuis Martigny. Un éboulement s'est produit mardi vers 23h45 entre Trient et Tête-Noire, coupant le trafic international. La fermeture devrait durer une journée.

Une dizaine de blocs, certains jusqu'à 0,8 mètre cube, sont tombés sur la chaussée, provoquant des déformations d'une profondeur de 30 centimètres environ.

"Un vol de reconnaissance, effectué tôt mercredi matin, a permis d'évaluer la stabilité du versant", précise le chef du Service de la mobilité, Sylvain Dumoulin, contacté par Keystone-ATS. L'opération s'est déroulée en présence d'un géologue du Service des dangers naturels (SDANA).

Quelques blocs pourraient encore tomber

"Au vu de la situation, la route sera fermée pour la journée", poursuit le Saviésan. "Pour rejoindre Chamonix, il faudra soit prendre le train, soit passer par Genève." Le moment précis de la réouverture de la route reste, pour l'heure, indéterminé.

Comme certains blocs menacent encore de tomber, la falaise va être purgée par les services de l'état et la chaussée réparée dans le courant de la journée. "Au total, ce sont environ 7 à 8 mètres cubes qui sont tombés", conclut Sylvain Dumoulin.

Le lieu où s'est produit l'éboulement était connu et monitoré.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Climat

2025 en passe d'égaler la 2e année la plus chaude jamais mesurée

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La température mondiale est supérieure de 0,6 degré Celsius à la moyenne de 1991-2020 sur les onze premiers mois de l'année 2025 (archives). (© KEYSTONE/AP/JOHN MCCONNICO)

L'année 2025 est en lice pour devenir la deuxième année la plus chaude jamais enregistrée dans le monde, à égalité avec 2023, selon des données publiées mardi par Copernicus. Novembre 2025 est "le troisième mois de novembre le plus chaud à l'échelle mondiale".

"2025 est pratiquement certaine de finir deuxième ou troisième année la plus chaude enregistrée, possiblement à égalité avec 2023", indique l'observatoire européen Copernicus dans un communiqué publié mardi.

"L'anomalie de température moyenne mondiale pour la période de janvier à novembre 2025 est de 0,6 degré Celsius au-dessus de la moyenne de 1991-2020, ou 1,48 degré au-dessus de la référence préindustrielle de 1850-1900", avant que le climat ne se réchauffe durablement sous l'effet de l'activité humaine, poursuit-il.

L'année 2025 présente un niveau identique à celui de 2023, en attendant la publication des statistiques pour décembre et le bilan annuel, qui pourrait donc placer 2025 derrière le record historique de température établi en 2024.

Le dérèglement climatique généré par l'activité humaine rend les phénomènes météorologiques extrêmes plus fréquents, plus meurtriers et plus destructeurs. Et novembre "a été marqué par plusieurs phénomènes météorologiques extrêmes, notamment des cyclones tropicaux en Asie du Sud-Est, qui ont provoqué des inondations catastrophiques à grande échelle et causé des pertes humaines", détaille Copernicus.

Dépassement de 1,5 degré

A l'échelle mensuelle, novembre 2025 a été le troisième mois de novembre le plus chaud de l'histoire après 2023 et 2024, avec une température moyenne à la surface du globe de 14,02 degrés, soit 0,65 degré au-dessus de la moyenne sur la période située entre 1991 et 2020.

Selon les statistiques de l'observatoire européen, la moyenne des températures sur la période entre 2023 et 2025 pourrait dépasser 1,5 degré de plus par rapport à la période pré-industrielle, pour la première fois sur une échelle de temps de trois ans.

Il y a dix ans, l'accord de Paris sur le climat ambitionnait de limiter le réchauffement bien en dessous de 2 degrés Celsius et de poursuivre les efforts pour le contenir à 1,5 degré.

Le dépassement de ce dernier seuil "est désormais inévitable", juge maintenant le secrétaire général de l'ONU António Guterres, tout en appelant à ce qu'il soit temporaire.

Faibles ambitions

"Ces bornes ne sont pas abstraites: elles reflètent l'accélération du changement climatique et le seul moyen d'atténuer la hausse future des températures est de réduire rapidement les émissions de gaz à effet de serre", a souligné Samantha Burgess, stratège pour le climat de Copernicus, citée dans le communiqué.

L'ambition est toutefois faible à l'échelle multilatérale, les pays réunis à la COP30 de Belém au Brésil en novembre ayant adopté un modeste consensus sur l'action climatique, sans plan de sortie des énergies fossiles et en l'absence des Etats-Unis.

Le président brésilien Lula n'a pas pu aller jusqu'à convaincre les pays pétroliers du Nord et du Sud et les économies émergentes d'envoyer un message collectif ambitieux pour accélérer la sortie des énergies fossiles.

Dans le détail des chiffres de Copernicus, les températures ont été en novembre supérieures à la moyenne dans le monde entier, mais en particulier dans le nord du Canada, au-dessus de l'océan Arctique et dans toute l'Antarctique.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Sri Lanka: nouvelle alerte intempéries dans le centre déjà ravagé

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Le bilan des intempéries au Sri Lanka a franchi le cap des 600 morts. (© KEYSTONE/EPA/CHAMILA KARUNARATHNE)

Les autorités du Sri Lanka ont lancé vendredi de nouvelles alertes aux pluies et aux glissements de terrain pour les régions du centre, principales victimes du passage il y a une semaine du cyclone Ditwah qui a fait plus de 600 victimes et 2 millions de sinistrés.

L'organisation nationale en charge de la sécurité des bâtiments (NBRO), dont la mission est de surveiller la stabilité des reliefs, s'est inquiétée des fortes précipitations qui affectent le centre de l'île.

"Les chutes de pluie ont dépassé les 150 mm par endroits ces dernières vingt-quatre heures. Si elles continuent, mettez-vous à l'abri pour éviter les risques de glissement de terrain", a averti la NBRO.

La semaine dernière, les intempéries qui ont accompagné le cyclone Ditwah ont fait au moins 607 morts, selon un dernier bilan, et plus de deux millions de sinistrés, ce qui en fait la catastrophe la plus meurtrière depuis le tsunami de 2004.

Au moins 214 personnes étaient toujours portées disparues vendredi, selon le dernier bilan de l'agence de gestion des catastrophes (DMC).

Les eaux qui ont noyé de nombreux faubourgs de la capitale Colombo ont poursuivi leur décrue, permettant à une partie de leurs habitants de regagner leur domicile.

Le nombre de sinistrés accueillis dans des hébergements d'urgence a reculé de 225'000 à 170'000.

Dans les provinces du centre du pays, les efforts de nettoyage se sont poursuivis vendredi, notamment avec l'aide de l'armée qui a déployé des milliers d'hommes dans les zones inondées ou dévastées.

"Nous estimons qu'il faut dix hommes pour nettoyer une seule maison en une journée", a déclaré à l'AFP un bénévole du nom de Rinas dans la ville de Gampolas (centre).

Aide suisse

Les autorités ont estimé à 6 à 7 milliards de dollars le coût de la reconstruction du pays, dont l'économie émerge à peine de la pire crise de son histoire en 2022.

La Confédération va déployer de l'aide dans la région. Dans un communiqué diffusé jeudi, le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) indiquait préparer le déploiement au Sri Lanka d'une équipe de six membres du Corps suisse d'aide humanitaire. Il s’agit surtout de spécialistes en eau, assainissement et hygiène.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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