Rejoignez-nous

Culture

Au pied d'une fusée, défilé hommage à Pierre Cardin

Publié

,

le

Les créations de ce défilé-hommage sont toutes l'oeuvre de Pierre Cardin, dont l'événement célébrait la mort vendredi il y a un an. (© KEYSTONE/EPA/IAN LANGSDON)

La collection "Cosmocorps 3022" au pied d'une vraie fusée: des robes inédites dessinées par Pierre Cardin ont été dévoilées vendredi au Bourget, près de Paris, dans un défilé hommage au couturier pionnier de la mode "spatiale" dans les années 60 décédé il y a un an.

Plusieurs centaines d'invités se sont réunis sur le tarmac du Musée de l'Air et de l'Espace, autour d'un podium installé au pied d'une Ariane 5 qui a décollé dans un jeu de lumières.

Le compte a rebours est lancé une demi-heure avant le défilé qui commence à l'heure - chose impossible dans le milieu de la mode aujourd'hui - et qui est suivi dans des cinémas à Moscou, Mexico, Dallas et Tirana.

Des images de Pierre Cardin jeune et des pièces de ses collections des années 60-70 sont projetées sur deux écrans géants qui encadrent la fusée.

"On a voulu le faire sur le thème de l'espace pour évoquer les années 60, quand Pierre Cardin voulait habiller l'homme qui va dans les vaisseaux spatiaux", a déclaré à l'AFP son neveu, Rodrigo Basilicati-Cardin, PDG de la griffe.

"Il a été le premier, avec André Courrèges, à oser faire ça, critiqué par tout le monde à l'époque".

Démesure

Robes trapèzes, petites robes noires ou longues robes droites avec des ornements géométriques, robes drapées en couleurs vives: la première partie de ce défilé de 50 minutes est consacrée aux créations que Pierre Cardin avait dessinées avant sa mort, le 29 décembre 2020.

Défilent ensuite les tenues conçues par le Studio de création de la maison Pierre Cardin, qui reprennent les coupes de Pierre Cardin en accentuant légèrement la ligne des épaules et dans les couleurs pop des années 80.

Le spectacle se termine avec une danseuse en longue robe blanche qui tourne sur elle-même comme un derviche sur fond des tenues de la collection.

Le défilé est dans la démesure qu'aimait Pierre Cardin, qui avait créé les 25 dernières années en électron libre, refusant de suivre le calendrier des Fashion weeks de la Fédération de la mode.

Karl Lagerfeld avait lui aussi fait décoller une fusée pour Chanel, mais la sienne était factice, sous la verrière du Grand Palais.

Défilés sur la Grande Muraille en Chine en 2018, à Moscou en 2016, à Astana (Kazakhstan) en 2017, au Palais Bulles en Provence - résidence préférée du créateur -, présentation de modèles au théâtre du Châtelet à Paris à l'occasion de la projection d'un film consacré au couturier en 2020... Les shows improbables ne manquaient pas du vivant de Pierre Cardin.

"Rajeunir" la marque

"Pierre voulait être libre. A l'approche de ses 80 ans, il a dit qu'il y avait plein de jeunes créateurs qui (avaient) besoin d'intégrer cette Semaine de la mode" et qu'il ne voulait pas prendre leur place, se souvient Rodrigo Basilicati-Cardin.

"Il a dédié la dernière partie de sa vie à la créativité, pas à la distribution", ajoute-t-il.

Lui veut "relancer" et "rajeunir" la marque, en profitant du cadre officiel de la Fédération de la haute couture et de la mode et intégrer la Fashion week.

Rodrigo Basilicati-Cardin, qui remplit également les fonctions de directeur artistique de la maison, puise pour l'instant dans la créativité du Studio, mais réfléchit toutefois à "monter un groupe de designers" venus de l'extérieur pour apporter un souffle nouveau à la marque.

Il prévoit également d'organiser un évènement le 2 juillet pour les 100 ans de Pierre Cardin, "qui aura peut-être lieu à Venise", ville natale du couturier.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture
Cliquez pour commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Culture

Bafta: le thriller papal "Conclave" reçoit le prix du meilleur film

Publié

le

Edward Berger a remporté le prix du meilleur film pour son film "Conclave" (archives). (© KEYSTONE/EPA/HANNIBAL HANSCHKE)

Le thriller papal "Conclave", du cinéaste austro-suisse Edward Berger, a remporté dimanche le prix du meilleur film lors des Bafta, les récompenses britanniques du cinéma. Le film l'a emporté face à "Un Parfait inconnu", "Anora", "Emilia Perez" et "The Brutalist".

L'Américain Brady Corbet a été sacré meilleur réalisateur pour son film "The Brutalist", épopée de trois heures sur un architecte survivant de la Shoah incarné par Adrien Brody, qui a reçu le prix du meilleur acteur.

Mikey Madison, âgée de 25 ans, a quant à elle été primée pour son rôle de strip teaseuse dans "Anora", thriller new-yorkais du réalisateur Sean Baker.

Le film "Emilia Perez" du Français Jacques Audiard a obtenu deux prix, dont celui du meilleur film en langue non anglaise, en pleine polémique sur d'anciens tweets de son actrice principale, Karla Sofía Gascón.

Zoe Saldana a été sacrée meilleure actrice dans un second rôle pour son interprétation d'une avocate dans cette comédie musicale sur la transition de genre d'un narcotrafiquant mexicain. Le film était nommé dans 11 catégories.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

Culture

Un bronze de Camille Claudel retrouvé par hasard vendu 3,1 millions

Publié

le

Une autre version de "L'Age mûr" avait été exposée à la Fondation Gianadda de Martigny en 2006 (archives). (© KEYSTONE/DENIS EMERY)

Une version de "L'Âge mûr", célèbre sculpture en bronze de Camille Claudel retrouvée par hasard dans un appartement parisien inhabité, a affolé les enchères dimanche. Elle a été adjugée 3,1 millions d'euros à Orléans.

L'oeuvre avait été estimée entre 1,5 et 2 millions d'euros. Elle a finalement atteint le deuxième meilleur résultat pour une oeuvre de Camille Claudel (1864-1943), après la vente en 2013 d'une première version de "La Valse", adjugée 5,2 millions d'euros chez Sotheby's, à Londres.

Découvert caché sous un drap lors d'un inventaire réalisé dans un appartement inhabité depuis plus de quinze ans, situé au pied de la Tour Eiffel, ce bronze, l'une des oeuvres les plus célèbres de la sculptrice française, était tombé dans l'oubli. Près de 350 personnes se sont arraché les places disponibles pour assister à la vente.

"Qualité stupéfiante"

Matthieu Semont, commissaire-priseur qui l'a découvert le 17 septembre, avait expliqué à l'AFP avoir "été saisi d'émotion" lorsqu'il a "reconnu" la sculpture. "Ce bronze, dont on avait perdu la trace depuis plus d'un siècle, est d'une qualité stupéfiante", a-t-il ajouté.

Il a raconté être entré dans "un appartement plongé dans le noir, fermé depuis une quinzaine d'années, avec beaucoup de poussière", puis avoir "soulevé le linge qui recouvrait la sculpture" et "reconnu une partie de la sculpture, l'implorante (une jeune femme à genoux suppliant, ndlr), pour avoir travaillé sur cette oeuvre il y a 25 ans".

La sculpture représente un cycle de vie, incarné par trois personnages dont une jeune femme agenouillée, symbolisant la passion déchirante entre la sculptrice et Auguste Rodin, selon plusieurs historiens de l'art.

Commande avortée de l'Etat à Camille Claudel, l'oeuvre, datée entre 1892 et 1898, évoque aussi sa descente aux enfers après sa rupture avec le sculpteur "qui n'a jamais cessé de l'aimer et a pleuré en découvrant l'implorante chez le fondeur Eugène Blot", souligne le commissaire-priseur.

Quelques exemplaires

Egalement intitulée "La Destinée", "Le Chemin de la vie" ou "La Fatalité", cette oeuvre majeure n'existe que dans quelques exemplaires, dont deux exposés aux musées d'Orsay et Rodin à Paris et un autre au musée Camille Claudel à Nogent-sur-Seine.

D'une dimension de 61,5 x 85 x 37,5 centimètres, il est signé "C. Claudel" et porte le cachet du fondeur et ami indéfectible de la sculptrice, "Eugène Blot Paris", ainsi que le numéro 1 aux pieds de l'implorante.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

Culture

L'actrice sud-coréenne Kim Sae-ron retrouvée morte à son domicile

Publié

le

Le corps de l'actrice a été découvert dimanche en soirée par une de ses connaissances. (© KEYSTONE/EPA/YONHAP)

L'actrice sud-coréenne Kim Sae-ron a été retrouvée morte dimanche à son domicile de Séoul, a annoncé la police, sans préciser les circonstances exactes de son décès. Elle était âgée de 24 ans.

"Elle a été retrouvée morte et il n'y a aucun signe de violence apparent", a déclaré un représentant de la police à l'AFP. Selon l'agence de presse Yonhap, le corps de l'actrice a été découvert dimanche en soirée par une de ses connaissances, qui a alerté les autorités.

Kim Sae-ron s'était faite connaître pour son rôle dans le film "The Man from Nowhere", sorti en 2010, dans lequel elle interprétait une enfant kidnappée sauvée par un ancien agent des forces spéciales. Sa performance lui avait alors valu de remporter le prix de révélation féminine de l'équivalent sud-coréen des Oscars.

Elle s'était depuis distinguée par sa capacité à jouer des rôles très différents et avait décroché plusieurs autres récompenses. Sa carrière avait connu un coup d'arrêt brutal à la suite d'un accident en 2022 alors qu'elle conduisait en état d'ivresse. Sa réputation en a souffert et elle peinait depuis à décrocher de nouveaux rôles.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

Culture

Sous le signe de Poséidon, Nice lance son carnaval

Publié

le

Les Niçois sont descendus dans la rue samedi soir pour assister à l'ouverture du carnaval. (© KEYSTONE/AP/Lewis Joly)

Un Roi de plusieurs mètres de haut aux allures de Poséidon, une Reine transformée en sirène, une dizaine de chars rivalisant d'inventivité: Nice a lancé samedi soir son carnaval, l'un des plus importants au monde, avec un dispositif de sécurité renforcé.

Fort de 25'000 spectateurs, ce corso carnavalesque, qui ouvre quinze jours de festivité dans la ville française de la Côte d'Azur, affichait complet. Le carnaval de Nice, l'un des trois plus grands au monde avec Rio de Janeiro et Venise, attire chaque année quelque 200'000 visiteurs.

Placé sous le signe de Neptune, le dieu des mers, le corso a tout entier fait sien le thème de la préservation du milieu marin, référence au troisième Sommet des Nations Unies pour l'océan que la ville s'apprête à accueillir en juin prochain.

Ainsi de la création "Au coeur des abysses", qui présente un monstre noir et gluant dévorant les entrailles des océans en faisant toutefois apparaître, "dans cette obscurité", expliquent ses concepteurs, "des âmes passionnées, gardiennes des mers et des océans" qui s'érigent en "chevaliers des tempêtes".

De son côté, l'artiste niçois Sylvian the Fishman, qui ne peint que des poissons, a pu évoquer le combat qu'il mène depuis vingt ans contre les déchets plastiques.

D'autres carnavaliers avaient eux choisi de dénoncer, non sans ironie, dans "La croisière s'amuse", "les grands climatosceptiques, ces héros des temps modernes qui consacrent leur vie à prouver que le réchauffement climatique est une invention de l'homme". Avec une morale cruelle: "Nous sommes tous des noyés du rire, dérivant à la merci des vagues, dans un océan d'insouciance".

Le Costa Rica, qui co-organise avec la France le prochain sommet de l'océan à Nice, a de son côté défilé avec danseurs et musiciens, et une proposition "cherchant à sensibiliser le public à la nécessité de protéger nos écosystèmes".

Parade gratuite et populaire

L'après-midi avait eu lieu dans la ville un premier défilé plus populaire et accessible - car ne nécessitant pas de billet payant - qui avait l'ambition de renouer avec la tradition des carnavals d'antan.

Quelque 450 participants, professionnels ou associations, ont ainsi déambulé sur l'avenue Jean-Médecin, artère emblématique de la ville, dans une ambiance joyeuse et colorée avec, là aussi, force évocations du monde marin, entre méduses, fanfares en marinière et échassières aux allures de poulpes géants.

Le carnaval bénéficie cette année, a expliqué un responsable de la police, d'un "dispositif renforcé et adapté", avec de nombreuses unités de policiers ou de militaires de l'opération de veille antiterroriste Sentinelle, venues en renfort des effectifs locaux de police nationale ou municipale, pour un total de 300 personnels mobilisés.

"Même l'événement plus ouvert aux piétons de l'après-midi, s'il n'a pas donné lieu à des fouilles et des palpations systématiques, bénéficiait d'un dispositif de sécurisation très fort qui a d'ailleurs permis, au-delà de la lutte contre le terrorisme, l'interpellation de pickpockets", a indiqué une représentante de la préfecture.

"C'est sympa qu'on puisse voir quelque chose parce que sinon, nous les Niçois, on ne peut plus y aller", s'est félicitée Georgette Uras, 55 ans, une locale venue, comme plus de 30'000 personnes selon la municipalité, assister sous un franc soleil à cette première "carnavalina", nom donné par les organisateurs à la parade gratuite.

"Les chars, les grosses têtes, les fleurs, les confettis, les artistes... et le sourire du public, c'est ça l'ADN du carnaval de Nice", a estimé Caroline Constantin, sa directrice.

La volonté affichée est de "renouer avec le tissu associatif pour l'inscrire dans un projet à long terme de 'carnaval à l'année ̈' permettant, en lien avec des artistes professionnels, de créer des passerelles et des vocations".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

Les Sujets à la Une

X