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Culture

Femmes à l'honneur et discussion sur le racisme aux 20 ans du FIFDH

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La 20e édition cette année sera la dernière dirigée par Isabelle Gattiker pour le FIFDH à Genève (archives). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Le Festival du film international sur les droits humains (FIFDH) à Genève retrouvera pour ses 20 ans son public, après deux éditions en ligne avec la pandémie. Du 4 au 13 mars, les femmes seront à l'honneur et des discussions sur le racisme en Suisse sont prévues.

Cette édition, dévoilée mardi à Genève, sera également la dernière dirigée par Isabelle Gattiker qui prendra ensuite ses nouvelles fonctions au canton de Genève. La patronne du FIFDH se réjouit de pouvoir retrouver le public avant de quitter le festival. "C'est beaucoup d'émotion et un soulagement aussi", a-t-elle affirmé à la presse.

En 20 ans, le FIFDH a connu un "immense" changement, selon elle. "Nous pouvons rivaliser avec les plus grandes salles", tout en restant "irrévérencieux", "militants", "optimistes" et "libres", se félicite-t-elle.

A titre personnel, elle retient notamment le débat depuis Moscou il y a quelques années avec le lanceur d'alerte américain Edward Snowden ou encore la tournée internationale du festival sur deux ans. "Il reste énormément à faire" pour son successeur, affirme-t-elle. Comme faire venir l'actrice américaine Jane Fonda que Mme Gattiker aimerait voir à Genève. "Nous étions près" de l'avoir et elle souhaite participer, dit-elle.

Cette année, le FIFDH sera résolument tourné vers les femmes. Ouvert par la Haute commissaire aux droits de l'homme Michelle Bachelet, il sera dédié à la journaliste et activiste vietnamienne Pham Doan Trang, détenue depuis plusieurs mois dans son pays. De même qu'à la secrétaire générale du syndicat des employés de maison à Trinité-et-Tobago, Ida Leblanc qui recevra un prix.

Suissesses noires

Parmi les invités, la lanceuse d'alerte américaine Chelsea Manning parlera des effets des droits humains liés aux données numériques. Elle avait vu sa peine de 35 ans de prison par une cour martiale commuée, après avoir relayé à WikiLeaks des centaines de milliers de documents confidentiels militaires et diplomatiques. Une situation qui vaut toujours au fondateur de WikiLeaks Julian Assange la menace de 175 ans de prison aux Etats-Unis.

L'activiste américaine pour le droit à l'avortement Paxton Smith, la directrice générale de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) Ngozi Okonjo-Iweala et la Prix Nobel de la Paix Shirin Ebadi participeront également. Autre symbole, la moitié de la trentaine de films présentés ont été réalisés par des femmes ou des représentants des minorités de genre.

Parmi les différentes thématiques, le racisme est à nouveau largement abordé. La situation en Suisse sera discutée cette fois-ci au travers de deux débats.

Après des polémiques qui ont visé d'autres villes, le premier se penchera sur l'héritage raciste dans les monuments genevois. Une étude a été demandée par la Ville de Genève à deux professeurs de l'Institut de hautes études internationales et du développement (IHEID) et doit être dévoilée début mars.

Mais le débat s'élargira à l'ensemble du pays, quelques semaines après les critiques virulentes des membres du groupe de travail de l'ONU sur les personnes d'ascendance africaine. Celles-ci avaient notamment dénoncé le "racisme systémique" en Suisse. La discussion portera sur les Suissesses noires autour du documentaire "Je suis noires". "Le racisme systémique s'applique à la Suisse et il faut l'affirmer", ajoute Mme Gattiker.

Chine, Yézidis ou aussi écocides

Parmi les autres questions abordées, la Chine sera également au centre du festival. Le militant et ancien parlementaire de Hong Kong Nathan Law sera présent. De même qu'une survivante ouïghoure, alors que Pékin est ciblé par de nombreux gouvernements, dont la Suisse, pour retenir plus d'un million de représentants de cette minorité dans des camps d'internement. Des discussions sur les enfants de djihadistes en Syrie ou sur les écocides sont également prévues.

Outre "Je suis noires", plusieurs films seront montrés en première mondiale. Notamment sur le génocide des Yézidis ou sur la Colombie, en présence de l'ex-chef de la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), Rodrigo Londoño.

Le jury de la compétition de fiction sera présidé par la cinéaste afghane Shahrbanoo Sadat et celui du documentaire par le réalisateur cambodgien Rithy Panh. Autour du festival, le volet pédagogique est reconduit. Des ateliers, du "street art", un concert, des podcasts ou encore des expositions seront prévus.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Culture

Des artistes annulent leurs concerts au Kennedy Center

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Certains musiciens ont annulé leur venue au Kennedy Center, récemment rebaptisé Trump-Kennedy Center à Washingnton (archives). (© KEYSTONE/EPA/SHAWN THEW)

Plusieurs artistes ont annulé leur venue au Kennedy Center, haut lieu culturel de la capitale américaine récemment rebaptisé Trump-Kennedy Center par son conseil d'administration. Des proches du président républicain siègent dans ce dernier.

Des musiciens devant jouer lors de représentations de fin d'année ont annoncé annuler leur performance, suscitant l'ire de Richard Grenell, président de l'institution.

"Les artistes qui annulent aujourd'hui leurs spectacles avaient été engagés par la précédente direction d'extrême gauche", a-t-il écrit sur X lundi soir, les qualifiant de "militants". "Les arts sont pour tout le monde et la gauche en est furieuse", a-t-il ajouté, dénonçant un "boycott".

Richard Grenell a également menacé l'un des artistes, Chuck Redd, de poursuites judiciaires et a demandé une compensation d'un million de dollars, dans une lettre partagée par des médias américains.

Prise de contrôle

Pour The Cookers, un groupe de jazz qui a décidé d'annuler son concert du 31 décembre, "le jazz est né de la lutte et d'une obstination sans relâche pour la liberté: liberté de pensée, d'expression", écrivent-ils dans un communiqué. "Nous ne tournons pas le dos à notre public, et nous voulons nous assurer que lorsque nous reviendrons sur scène, la salle pourra célébrer la présence totale de la musique et de tous ceux qui la composent".

Doug Varone and Dancers, une compagnie de danse dont la performance à Washington était prévue en avril 2026, a justifié son choix lundi sur Instagram: "Suite à la dernière décision de Donald Trump de renommer la salle en son honneur, nous ne pouvons plus nous permettre, ni demander à notre public de mettre les pieds dans cette institution autrefois prestigieuse".

Le changement de nom du Kennedy Center, opéré mi-décembre, est l'ultime symbole de sa prise de contrôle par le président américain. Il a été dénoncé par la famille du président Kennedy et l'opposition démocrate. La nouvelle direction y a par ailleurs supprimé les drag shows et les événements célébrant la communauté LGBT+.

Elle a organisé des conférences de la droite religieuse et invité des artistes chrétiens. Selon la presse américaine, les ventes de billets ont baissé depuis l'arrivée du nouveau conseil d'administration.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Culture

Restauration ratée d'un tableau du Christ: décès de la peintre

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Dans ce montage de deux photos non datées fournies par le Centro de Estudios Borjanos, on voit à gauche la fresque du Christ de style Ecce Homo du XXe siècle et, à droite, la version "restaurée". Cette restauration ratée réalisée par une retraitée espagnole de 80 ans avait suscité des moqueries. (© KEYSTONE/AP Centro de Estudios Borjanos)

Devenue une insolite star mondiale en 2012 après la restauration totalement ratée d'un portrait du Christ, qui avait causé l'hilarité des internautes et attiré les curieux dans sa petite ville du nord-est de l'Espagne, Cecilia Giménez est décédée à l'âge de 94 ans.

"En août 2012, la célèbre restauration de l'Ecce Homo de Borja fut montrée; en raison du mauvais état de conservation de l'oeuvre, Cecilia, avec la meilleure intention du monde, avait décidé de repeindre l'oeuvre par-dessus", rappelle dans un message publié sur Facebook la fondation qui gère le sanctuaire où ce tableau est toujours visible, et qui a annoncé le décès de la nonagénaire.

"Cecilia Giménez devint ainsi l'un des personnages les plus célèbres de 2012 et continue encore aujourd'hui à susciter l'intérêt, non seulement des personnes qui se rendent au Sanctuaire de la Miséricorde, lieu que Cecilia adorait, mais aussi de différents médias", poursuit-elle.

En 2012, Cecilia Gimenez avait provoqué la consternation des protecteurs du patrimoine et l'hilarité chez les internautes du monde entier par son travail très personnel.

Curiosité touristique

Chevelure aux allures de pelage de singe, bouche effacée et nez maladroitement stylisé nés sous son pinceau n'avaient plus rien à voir avec l'original, un "Ecce Homo" aux traits fins coiffé d'une couronne d'épines peint par un artiste local, Elias Garcia Martinez. L'oeuvre, réalisée dans les années 1910, n'était pas classée.

Borja avait ensuite reçu en un an 57'000 visiteurs venus voir la peinture.

Partout dans le monde, le visage méconnaissable du nouvel "Ecce Homo" avait immédiatement inspiré de nombreuses versions détournées à partir notamment de photos du roi d'Espagne Juan Carlos en 2012, de Michael Jackson ou encore d'Homer Simpson, et même des masques.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Culture

Sur TikTok, le business lucratif des faux comptes d'actualités

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TikTok permet à de nombreux internautes de gagner de l'argent par le biais de fausses vidéos d'information. De son côté, la plateforme assure lutter contre la désinformation (photo prétexte). (© KEYSTONE/DPA/ROBERT MICHAEL)

Augmentation générale "de 220 euros", "taxe sur les retraits d'espèces": les fausses infos pullulent sur TikTok, relayées par une myriade de faux comptes d'actualités. A la clé: des millions de vues et des revenus parfois conséquents pour leurs créateurs.

Entre faits divers inventés et annonces "choc" sur le porte-monnaie, ces vidéos mêlant images d'illustration et voix off générée par IA suscitent des commentaires indignés ou enthousiastes.

Et sur les réseaux sociaux, commentaires, partages et réactions égalent engagement, et donc rémunération, quitte à attiser le chaos informationnel.

Comme en témoigne sous un prénom d'emprunt Victor, 29 ans, qui s'est lancé sur TikTok il y a un an et demi, après une perte d'emploi.

"Il fallait que je rebondisse. Du coup, j'ai cherché plusieurs niches pour faire de l'argent", raconte cet habitant de la région marseillaise actif sur "deux ou trois comptes", auxquels il consacre environ six heures par jour.

"Industrialisation des fausses infos"

Il affirme gagner entre 1500 et 4500 euros brut par mois en racontant des histoires insolites, qui font "de l'audience".

Pour Océane Herrero, journaliste et autrice du livre "Le système TikTok", ces formats vidéo pensés pour générer "une réaction émotionnelle", notamment lorsqu'ils portent sur le coût de la vie, participent d'une "industrialisation des fausses infos".

Succès assuré pour les faux faits divers avec force points d'exclamation et emojis horrifiés (rumeurs de kidnapping, de fauves errants...) mais aussi pour un prétendu couvre-feu pour les mineurs après 23 heures ou une amende de 35 euros pour les automobilistes écoutant de la musique...

Si Victor publie aussi de vraies infos pour éviter de voir ses comptes interdits par la plateforme, en revanche, pas de sujet lié au Moyen-Orient ou à l'Afrique, régions non éligibles au programme de monétisation de TikTok.

Pour contourner cette restriction depuis Dakar, Eric (nom d'emprunt), 28 ans, diffuse ses vidéos sur le compte d'un ami vivant en France. Ses revenus lui ont permis de financer une opération d'environ 1500 euros après un accident, raconte-t-il à l'AFP.

Ces vidéos séduisent des centaines de milliers d'internautes, comme Benjamin et Will, interrogés par l'AFP: ils font "confiance aux médias indépendants" plutôt qu'aux médias traditionnels, qu'ils accusent de "lavages de cerveaux".

L'attrait de la monétisation

Difficile de quantifier le phénomène, mais le mot "actualité" fait apparaître sur TikTok une multitude de comptes ("actualités du jour", "actu France"). Souvent, un seul créateur en gère plusieurs.

"Je fais tout ça pour la monétisation", revendique Maxime (prénom d'emprunt), 19 ans, qui souhaite se payer une formation aux outils IA de création de films.

Grâce au succès de certaines de ses vidéos, comme un deepfake de la dirigeante italienne Giorgia Meloni mi-novembre, son compte est devenu éligible à rémunération et lui a rapporté 60 euros. Un "premier gros cachet" dont il se réjouit, tout en se disant "très gêné" que des internautes y croient. TikTok a depuis supprimé son compte.

Ces contenus contreviennent aux conditions du système de monétisation de la plateforme, le "Creator Rewards Program", ouvert aux comptes à plus de 10'000 abonnés, cumulant 100'000 vues sur les 30 derniers jours et aux vidéos de plus d'une minute.

"L'aspect trompeur et la quête d'engagement de ces comptes relèvent d'usages que TikTok est censé décourager", confirme Océane Herrero, rappelant que le réseau peut les sanctionner, dès lors qu'ils ont selon lui causé un "préjudice" important.

"Perte de confiance"

Contactée par l'AFP la plateforme assure agir "contre la désinformation", qu'elle soit "intentionnelle" ou non.

Ces comptes contribuent "à la perte de confiance dans le système politique", parce qu'ils "évoquent des mesures fictives, qui soufflent le chaud et le froid (...) avec une impression d'arbitraire", conclut l'experte.

L'AFP, parmi plus d'une quinzaine d'organisations de fact-checking, est rémunérée par TikTok dans plusieurs pays pour vérifier des vidéos qui contiennent potentiellement de fausses informations.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Culture

Le projet d'un futur centre culturel à Verbier (VS) se dévoile

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Un nouveau Centre culturel pourrait voir le jour à Verbier (VS). (© KEYSTONE/VALENTIN FLAURAUD)

Le projet d'un futur centre culturel à Verbier (VS) a été présenté publiquement dimanche dans la station du Val de Bagnes. Financée par des privés, cette infrastructure qui sera construite sur un terrain de la commune comprendra notamment une salle de concert de près de 800 places.

L'investissement s'élève à près de 90 millions de francs, a confirmé à Keystone-ATS Alessandra Cossu, responsable de presse pour le Centre culturel de Verbier. Elle revenait sur une information parue lundi dans le Nouvelliste. Le futur centre pourrait être opérationnel dès l'été 2031 avec une concert inaugural le 31 décembre 2031.

Le début des travaux est prévu pour 2028-2029. Mais la procédure est encore longue. Il faudra notamment modifier le plan de zones et accorder un droit de superficie à la Fondation qui chapeaute ce projet. A noter, qu'en parallèle, la commune veut construire un hôtel sur le même terrain. Ce site était initialement destiné à l'hôtellerie, a précisé Mme Cossu.

Le projet de Centre culturel se veut "ouvert pour les habitants de Val de Bagnes, tout en attirant un public international passionné par cette nouvelle destination artistique". Selon le site internet de présentation, "il proposera toute l’année une programmation de grande qualité, attentive à toutes les formes d’expression, ouverte aux artistes comme aux publics, dans toute leur diversité".

Le projet a été confié à l'architecte japonais Kengo Kuma qui mise sur le bois pour cette nouvelle construction. Selon les images de synthèse, le bâtiment présente une forme d'ailes.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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