Culture
La basilique de Valère à Sion a retrouvé son intérieur médiéval
Après des années de travaux de restauration, la basilique Notre-Dame de Valère, édifice iconique qui surplombe la ville de Sion, a retrouvé son intérieur médiéval du XIIIe siècle. Une inauguration officielle est prévue le 12 juin.
Au sommet de la colline, le bourg et l'église de Valère ont fière allure en ce mardi matin. Les échafaudages extérieurs et intérieurs ont presque tous été remisés après avoir permis la restauration, le dépoussiérage et la conservation de ce "patrimoine religieux, culturel et naturel exceptionnel d'importance nationale".
Le chantier s'est étalé sur trente-cinq ans. Il a débuté avec la réhabilitation des toitures (1987-1991), des façades (1992-2014) et du choeur (2017-2020) de la basilique, puis s'est poursuivi avec les travaux dans la nef (2020-2022). L'essentiel de la restauration à l'intérieur de l'église a été porté sur les murs et les voûtes.
Une opération qui a restitué "toute sa splendeur médiévale à la basilique", relève mardi devant la presse réunie dans la basilique Roberto Schmidt, conseiller d'Etat en charge du département des finances et de l'énergie dont dépend le service immobilier et patrimoine, qui s'occupe des travaux. Le résultat permet de rendre à l'église, classée "basilique mineure" par Jean-Paul II en octobre 1987, son unité architecturale et décorative.
Une nonchalance bienvenue
Pour y arriver, il a fallu "faire réapparaître les vestiges de la polychromie originelle du XIIIe siècle qui avait presque entièrement disparu à l'issue de la dernière restauration, faite il y a environ 150 ans", explique Christophe Amsler, architecte mandaté pour la restauration de Valère. A cette période, c'est la présentation archéologique du bâtiment qui avait été mise en évidence.
La nonchalance des ouvriers de l'époque "qui avaient relativement mal travaillé, heureusement" a permis aux restauratrices et restaurateurs de retrouver des traces des dispositions antérieures, ajoute-t-il. Or ce décor originel, simple et sobre, est "très précieux", car il "donne les clés de lecture de l'architecture".
Il vous dit ce que vous devez voir et comment, ce que vous devez comprendre et comment. C'est un guide de lecture conçu et réalisé par ceux-là même qui ont érigé la basilique, il y a 800 ans, résume Christophe Amsler.
Le moins d'intervention possible
Ce décor n'a pas été rénové, mais uniquement restauré, insiste aussi l'architecte cantonal Philippe Venetz, maître d'ouvrage et président de la commission de restauration. "Nous sommes intervenus le moins possible", précise-t-il.
Il a par exemple aussi été décidé de compléter le mobilier liturgique du choeur pour mettre en valeur les stalles du XVIIe siècle derrière lesquelles on devine encore le décor médiéval. Mais aussi de conserver les fresques du choeur qui datent du début du XXe siècle. "Cela fait aussi partie de l'histoire de la basilique", ajoute Philippe Venetz.
Entre autres sans chauffage, ni assistance acoustique, la basilique de Valère a quasiment échappé à l'époque industrielle. Une sous-dotation "peu courante" qu'il a été décidé de conserver ainsi pour sa valeur patrimoniale importante, note Christophe Amsler.
Environ 48 millions de francs
A l'occasion de la fin du chantier, le concept d'accueil a été entièrement repensé et sera mis en place progressivement, souligne Mathias Reynard, chef du département de la santé, des affaires sociales et de la culture, qui, via les musées cantonaux, se consacre à l'organisation au quotidien du site et à sa valorisation culturelle. Les visiteurs pourront notamment choisir différents parcours explicatifs, en fonction de leur temps et de leurs envies, ajoute-t-il.
Au total, la restauration du bourg et de la basilique de Valère ont coûté environ 48 millions de francs. La Confédération prend à sa charge 25%, la commune de Sion 15%, le Chapitre de Sion 10% des frais liés à l'église. Le canton assume le reste, détaille Philippe Venetz. La fin de ces travaux fera l’objet d’une inauguration officielle, le 12 juin 2022. Celle-ci sera suivie par le vernissage d'un livre qui rassemblera toutes les connaissances acquises depuis le début du chantier.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Culture
A près de 90 ans, Nana Mouskouri veut faire ses adieux à la scène
Peu avant ses 90 ans, la Grecque Nana Mouskouri, icône de la chanson populaire dans le monde, a annoncé vouloir faire ses adieux à la scène dans un entretien au magazine allemand Der Spiegel diffusé jeudi.
"Je vais encore faire quelques représentations, et puis ce sera tout", a-t-elle déclaré dans cette interview publiée sur l'édition en ligne de l'hebdomadaire.
"Je crois que j'en ai assez fait", a-t-elle ajouté.
"Je ne peux pas faire semblant d'être une jeune femme. Je ne veux pas faire souffrir les gens. Je n'ai pas le droit de monter sur scène et de chanter mal, même si le public m'applaudissait pour cela", a-t-elle encore estimé.
En 2008, Nana Mouskouri, qui a enregistré plus de 1500 chansons, avait fait ses adieux lors d'un concert à Athènes, mais dès l'année suivante elle était remontée sur scène, confiant qu'elle s'ennuyait trop loin de son public.
Le 13 octobre, Mouskouri fêtera ses 90 ans. A cette occasion sortira un album de quelques-uns de ses succès réenregistrés par un orchestre. "Quand j'entends ces enregistrements, je ne peux m'empêcher de pleurer", a-t-elle confié à Der Spiegel.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
Culture
Lausanne: le MCBA propose une plongée dans l'imaginaire de la mer
Pour sa nouvelle exposition, le Musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne (MCBA) propose un voyage sur le thème de mer. Les oeuvres présentées, entre enchantement et tragédie, montrent comment les artistes ont imaginé la mer du 19e siècle à nos jours.
A voir jusqu'au 12 janvier 2025, "Thalassa! Thalassa!" démarre dès le hall d'entrée du MCBA, dont la verrière a été recouverte de feuilles argentées par l'artiste lausannoise Sandrine Pelletier, comme si une vague géante s'était écrasée sur le vitrage. L'exposition se déploie ensuite sur deux étages, tous deux découpés en trois parties, comme autant de territoires à explorer: rivages, profondeurs et abysses.
La mer y est vue sous tous ses aspects. Le rivage, par exemple, peut être celui des muses du tableau "Soir antique" d'Alphonse Osbert - qui sert d'affiche à l'exposition -, où la mer et l'horizon sont sources d'émerveillement. Ces mêmes rivages sont aussi évoqués sous une forme moins romantique, avec par exemple plusieurs tableaux sur le début du tourisme balnéaire, voire dramatique, à l'image de photos de migrants échoués sur des plages espagnoles.
Après les rivages, l'exposition devient "verticale" avec une descente dans les profondeurs et les abysses. Cette plongée se fait notamment au travers de deux classiques littéraires, "Vingt mille lieues sous les mers" de Jules Verne et la "Petite sirène" d'Andersen. Mais aussi grâce aux différents objets et oeuvres exposés, de collections de coquillages aux représentations des abysses par les surréalistes, en passant par des extraits des premiers documentaires sur les animaux marins.
Coraux en crochet
Le clou de l'exposition tient sans doute au projet "Crochet Coral Reef", soit la création en crochet de récifs coralliens. Cette oeuvre collaborative s'est développée à travers le monde sous l'initiative de deux soeurs australiennes, Margaret et Christine Wertheim. A Lausanne, ce sont six îles coralliennes qui sont exposées, créées par 4000 adeptes du crochet pour le musée Burda à Baden-Baden en Allemagne. Sous ses apparences joyeuses et archi-colorées, cette installation "immersive" se veut, surtout, comme une action artistique en réaction à la mort programmée des coraux.
Jeudi lors de la présentation de l'exposition à la presse, les deux commissaires Catherine Lepdor et Danielle Chaperon ont expliqué qu'elles n'avaient pas conçu "une exposition sur la mer, mais sur l'imaginaire de la mer". Un imaginaire qui embrasse toutes sortes d'émotions, même si ce sont surtout des tonalités sombres et angoissantes qui ressortent de l'exposition.
Celle-ci se clôt d'ailleurs sur une oeuvre de Miriam Cahn, "Notre fond de mer", où une femme et son enfant sombrent dans les abysses. Juste à côté, une installation vidéo de Yael Bartana montre, sur fond noir et avec une bande-son anxiogène, une pluie ininterrompue d'objets évoquant des drames collectifs, notamment des guerres et naufrages.
"Le titre de l'exposition, Thalassa ! Thalassa ! (c'est-à-dire mer ! mer !) est un cri de joie. Mais cette tonalité de joie n'est plus vraiment actuelle aujourd'hui", a remarqué Catherine Lepdor, évoquant les drames liés à la mer et les différentes atteintes à sa biodiversité.
Pour créer cette exposition, le MCBA s'est appuyé sur ses propres collections, ainsi que sur plusieurs prêts de collections privées et de musées suisses ou européens, à l'image par exemple du musée d'Orsay et du Petit Palais à Paris ou de musée de la Vie romantique à Vienne.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Culture
Un docteur lié à la mort de Matthew Perry plaide coupable
Le médecin de Los Angeles soupçonné d'être lié à la mort par surdose de kétamine de Matthew Perry, la vedette de la série télévisée "Friends", a plaidé coupable mercredi devant un tribunal de Californie. Il risque jusqu'à 10 ans d'emprisonnement.
Mark Chavez, 54 ans, a reconnu avoir illégalement contribué à fournir de la kétamine à l'acteur, qui incarnait Chandler dans la série culte. Ce professionnel, qui a été interdit de pratiquer la médecine, évite ainsi un procès.
Le prononcé de sa peine aura lieu le 2 avril 2025. Le docteur Chavez est l'un des cinq suspects impliqués dans le décès du comédien, selon la justice américaine.
La mort de Matthew Perry, retrouvé inconscient dans son jacuzzi en octobre 2023, avait choqué les fans de "Friends" et suscité une pluie d'hommages à Hollywood. L'acteur avait parlé publiquement de ses problèmes d'addiction.
Dépression
Il prenait de la kétamine de manière supervisée dans le cadre de sessions de thérapie contre la dépression. Mais cet anesthésiant légal est parfois détourné à des fins stimulantes ou euphorisantes, et il est retombé dans l'addiction à l'automne 2023, selon le parquet fédéral. Cette rechute l'a poussé dans les griffes de médecins "sans scrupules", affirment les autorités.
D'après l'enquête, un autre médecin, Salvador Plasencia, a eu un rôle bien plus important pour nourrir l'addiction de M. Perry. C'est lui qui aurait organisé "l'exploitation" de l'acteur malade, selon Anne Milgram de la DEA, l'agence fédérale antidrogue.
"Je me demande combien ce crétin va payer", a écrit en septembre 2023 le docteur Plasencia, dans un SMS exhumé par l'enquête. Après le décès de M. Perry, il a "falsifié des dossiers médicaux" pour tenter de légitimer son action, selon le parquet. M. Plasencia doit être jugé en mars et plaide non coupable. Il risque jusqu'à 120 ans de prison.
Les flacons de kétamine coûtaient environ 12 dollars aux médecins impliqués, mais étaient revendus "2000 dollars" à l'acteur.
L'autre accusée au centre du dossier est Jasveen Sangha, une vendeuse de drogue connue à Hollywood comme la "reine de la kétamine". Cette Américano-Britannique de 41 ans a vendu le flacon de kétamine qui a tué l'acteur et risque la prison à perpétuité. Elle doit également être jugée en mars et plaide non coupable.
L'assistant personnel de Matthew Perry et un intermédiaire sont également poursuivis par la justice.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
Culture
Des scientifiques percent le secret de "La Jeune Fille à la perle"
Des scientifiques pensent avoir percé le secret derrière la renommée de "La Jeune Fille à la perle" du peintre Johannes Vermeer, après avoir mesuré l'effet de l'oeuvre sur le cerveau de ceux qui la contemplent.
Le musée Mauritshuis de La Haye, qui abrite l'oeuvre mondialement connue, a demandé à des neuroscientifiques de mesurer l'activité cérébrale des spectateurs observant le portrait ainsi que d'autres oeuvres exposées dans l'établissement.
Ils en ont conclu que le spectateur se retrouve pris dans ce qu'ils appellent une "boucle d'attention soutenue" (Sustained Attentional Loop), un phénomène neurologique qui selon les scientifiques serait propre à "La Jeune Fille à la perle".
Le regard du spectateur est dans un premier temps attiré par l'oeil de la jeune fille. Il se déplace ensuite vers sa bouche, glisse vers la perle, et remonte de nouveau vers l'oeil - et ainsi de suite.
Cette boucle d'attention est la raison pour laquelle on s'attarde plus longtemps sur ce tableau que les autres, explique Martin De Munnik, de la société de recherche Neurensics qui a mené l'étude.
"Vous êtes obligé d'être attentif, que vous le vouliez ou non", a-t-il ajouté.
En mesurant l'activité cérébrale des participants, les scientifiques ont également découvert une forte stimulation du précuneus, la partie du cerveau qui gouverne la conscience et l'identité personnelle.
"On s'attendait à ce que la jeune fille soit spéciale. Mais le 'pourquoi' nous a également surpris", a déclaré M. De Munnik.
"Pourquoi connaissez-vous cette peinture et pas les autres ? Grâce à ce je ne sais quoi".
Selon lui, il s'agit de la première étude de ce type qui utilise les technologies de l'électroencéphalogramme (EEG) et de l'IRM afin de mesurer une réaction neurologique face à une oeuvre d'art.
Le cerveau ne ment pas
Les scientifiques ont également comparé la réaction du cerveau lorsque le spectateur contemple le tableau original dans le musée et lorsqu'il regarde une reproduction.
Ils ont également constaté que l'émotion ressentie par le spectateur était dix fois plus forte que pour un poster.
Pour mener à bien leur étude, les scientifiques ont attaché un capteur oculaire ainsi que des électrodes autour des têtes de chacun des 10 participants afin de suivre leur activité cérébrale face à des peintures originales et des reproductions.
Martine Gosselink, directrice du Mauritshuis, estime que ces découvertes soulignent l'importance de se rendre au musée pour voir des oeuvres originales.
"Il est très important de s'intéresser à l'art, qu'il s'agisse de photographie, de danse ou des oeuvres de l'âge d'or néerlandais", a-t-elle déclaré lors d'un entretien avec l'AFP.
"Le cerveau ne ment pas", a-t-elle ajouté.
Dans ses oeuvres, Vermeer attire souvent l'attention sur un point précis, peignant les détails environnants de manière floue, explique Mme Gosselink.
Cependant, "La Jeune Fille à la perle" comporte trois points de focalisation : l'oeil, la bouche et la perle. Selon la directrice du musée, cela la distingue des autres peintures de Vermeer.
"Ici, nous voyons quelqu'un qui vous regarde vraiment, alors que dans tous les autres tableaux de Vermeer, on voit quelqu'un qui écrit ou bien qui fait des travaux d'aiguille, a-t-elle déclaré.
M. De Munnik a déclaré qu'il serait intéressant de réaliser des études similaires sur d'autres peintures célèbres, comme la Joconde de Léonard De Vinci.
"Les gens appellent parfois ("La Jeune Fille à la perle") la Joconde du Nord, mais je pense que les temps changent, alors peut-être que la Joconde est devenue la Jeune Fille du Sud", plaisante Mme Gosselink.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
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