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Économie

Actifs russes pour Kiev: le G7 "progresse", vise un accord en juin

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"Des progrès ont été accomplis", a commenté l'hôte de la réunion, le ministre italien de l'Economie Giancarlo Giorgetti (à droite sur la photo). (© KEYSTONE/AP/Antonio Calanni)

Les grands argentiers du G7 réunis à Stresa en Italie ont noté samedi des "progrès" dans leurs pourparlers sur l'utilisation des intérêts des actifs russes gelés. Ils ont jeté les bases en vue d'un accord mi-juin au sommet des chefs d'Etat et de gouvernement.

"Des progrès ont été accomplis", a commenté l'hôte de la réunion, le ministre italien de l'Economie Giancarlo Giorgetti, saluant devant la presse "la forte prise de position politique" de tous les pays du G7.

"L'accord trouvé est un accord politique", a déclaré M. Giorgetti, reconnaissant toutefois que subsistaient "des problématiques importantes de caractère technique et juridique" à résoudre d'ici le sommet des dirigeants des pays du G7 dans les Pouilles.

"Nous progressons dans nos discussions sur les moyens potentiels d'anticiper les bénéfices extraordinaires provenant des actifs souverains russes immobilisés au profit de l'Ukraine, conformément au droit international et à nos systèmes juridiques respectifs", ont déclaré les ministres selon un projet de communiqué final obtenu par l'AFP.

"Dans la bonne direction"

L'objectif est selon eux "de présenter à nos dirigeants, avant le sommet dans les Pouilles en juin, des options permettant d'apporter un soutien financier supplémentaire à l'Ukraine".

"Nous allons dans la bonne direction", s'est félicité le ministre ukrainien des Finances Serguiï Martchenko, interrogé par l'AFP. "J'espère qu'au cours du sommet des dirigeants en juin une décision sera prise", a ajouté le ministre qui a assisté à la séance du G7 consacrée à l'Ukraine.

Les ministres du G7 n'ont toutefois pas arrêté un montant ou un mécanisme spécifique permettant de lever des fonds pour l'Ukraine grâce aux futurs intérêts générés par les 300 milliards d'euros d'avoirs de la Banque centrale de Russie gelés par le G7 et l'Europe.

Ces actifs se trouvent surtout dans l'Union européenne car 185 milliards d'euros ont été gelés par Euroclear, un organisme international de dépôts de fonds établi en Belgique.

Premier pas

Les pays de l'Union européenne ont fait un premier pas en adoptant début mai un accord pour saisir les revenus provenant des avoirs de la Russie gelés afin d'armer l'Ukraine, une manne représentant entre 2,5 et 3 milliards d'euros par an.

Les Etats-Unis veulent toutefois aller plus loin et ont mis la pression sur les pays du G7 pour se rallier à un méga-prêt d'environ 50 milliards de dollars garanti par les futurs intérêts générés par les actifs russes immobilisés.

Mais de nombreuses questions à clarifier persistent, comme le partage du risque entre les Etats-Unis et l'Europe, l'inconnue de l'évolution des taux d'intérêt où encore le fait de savoir qui émettra la dette. Et un accord sur un montant de cette ampleur semble encore lointain.

M. Giorgetti s'est montré cependant confiant quant aux chances d'arriver à un accord au sommet du G7: "il y a une ferme détermination à trouver une solution", "il faut être optimiste" et "ne pas baisser les bras face aux difficultés".

Outre les Etats-Unis et l'Italie qui préside le groupe cette année, le G7 comprend le Japon, le Canada, la Grande-Bretagne, la France et l'Allemagne.

Les grands argentiers des sept pays les plus riches du monde ont réaffirmé que les actifs souverains de la Russie "resteront immobilisés jusqu'à ce que la Russie paie pour les dommages qu'elle a causés à l'Ukraine".

D'où la perspective que les actifs russes puissent générer des bénéfices pendant encore longtemps.

"Accroître les sanctions contre Moscou"

L'idée de l'administration Biden est aussi d'assurer une aide durable à l'Ukraine avant un éventuel retour de Donald Trump à la Maison Blanche, à l'issue de la présidentielle de novembre.

Les Etats-Unis avaient proposé en février que les pays du G7 saisissent purement et simplement les avoirs gelés, idée à laquelle ils ont ensuite renoncé en raison des réticences de leurs alliés, inquiets de la création d'un dangereux précédent juridique et des représailles de la Russie.

Mais même le seul recours aux bénéfices tirés des actifs russes risque d'entraîner une riposte russe, redoute Jean-Paule Castagno, avocate spécialisée en droit international du cabinet Orrick.

"Dans la mesure où la Russie considérerait l'utilisation des bénéfices des actifs immobilisés en Europe comme du 'vol', il est très probable qu'elle se retournera contre des groupes occidentaux encore présents sur son territoire national", explique-t-elle à l'AFP.

Le président russe Vladimir Poutine est d'ailleurs déjà passé à l'acte en signant jeudi un décret autorisant la confiscation en Russie d'actifs appartenant aux Etats-Unis ou aux personnes leur étant "associées".

Outre leurs progrès sur le dossier des actifs russes, les ministres du G7 se sont dits samedi "déterminés à accroître les sanctions financières et économiques" contre Moscou, notamment en "continuant à cibler ses revenus énergétiques".

Les échos du conflit à Gaza sont arrivés à Stresa, où le G7 Finances a appelé Israël à "garantir" les services bancaires aux banques palestiniennes, pour éviter le blocage de transactions vitales en Cisjordanie occupée.

Enfin, les tensions commerciales avec la Chine ont conduit le G7 à "envisager de prendre des mesures" face aux "surcapacités" de production de Pékin, qui inonde les marchés occidentaux de produits subventionnés à bas prix.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Économie

Le Seco voit toujours 2024 comme une année de transition

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Dans un avenir proche, la croissance de l'économie suisse sera modérée, estime le Seco. (archive) (© KEYSTONE/MICHAEL BUHOLZER)

La croissance de l'économie helvétique doit rester cette année inférieure à sa cadence habituelle, pour retrouver dès l'an prochain une dynamique plus traditionnelle.

Les prévisions de juin s'avèrent néanmoins marginalement plus positives que celles de mars, du moins pour l'avenir immédiat. La progression du produit intérieur brut (PIB) en 2024 doit ainsi atteindre 1,2%, contre 1,1% évoqué il y a mois, hors évènements sportifs. L'ampleur de l'essor attendu pour 2025 reste devisée à 1,7%, indique le Secrétariat d'Etat à l'économie (Seco) ans un point de situation trimestriel lundi.

Les économistes fédéraux ont en outre relevé leurs projections pour le taux de chômage d'une dizaine de points de base, tant pour l'année en cours que pour la suivante, à respectivement 2,6% et 2,5%.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Économie

L'économie suisse va se redresser au deuxième semestre

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La valeur ajoutée dans l'industrie manufacturière devrait à nouveau progresser, selon le KOF. (archive) (© KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER)

L'économie suisse aura le vent en poupe à partir du deuxième semestre de cette année, selon les prévisions du KOF. Le Centre d'études conjoncturelles zurichois table sur une reprise des exportations vers l'Europe.

La situation sur les débouchés européens tels que l'Allemagne, la France et l'Italie, s'améliorant, l'économie suisse devrait désormais en profiter, fait savoir le KOF à l'occasion de la publication de son baromètre conjoncturel lundi.

Il s'attend ainsi à une dynamique d'exportation accrue pour 2024, avec une croissance des exportations de biens et de services (sans objets de valeur) de 2,9%, puis de 2,7% en 2025. La valeur ajoutée dans l'industrie manufacturière devrait à nouveau progresser après des trimestres faibles, note-t-il.

Le KOF prévoit une augmentation du produit intérieur brut (PIB) réel, corrigé des variations dues au sport, de 1,2% pour l'année en cours et de 1,6% en incluant les événements sportifs. En 2025, la croissance corrigée du sport croissance devrait atteindre 1,8% ou 1,4% événements sportifs inclus.

Pour 2024, l'inflation dans le pays sera plus faible que ce qui était prévu, l'indice des prix à la consommation (IPC) ayant été plus bas qu'attendu en avril et mai. L'institut a donc révisé sa prévision pour 2024 de 0,3 point de pourcentage vers le bas à 1,3%. La prévision d'inflation pour 2025 a également été légèrement abaissée à 1%.

Cette évolution laisse entrevoir des augmentations salariales plus élevées en termes réels, ce qui devrait compenser la perte de salaire réel des deux dernières années. Pour les rentes AVS moyennes, la croissance réelle s'élève à 0,7% cette année. L'année prochaine, le KOF prévoit une croissance des salaires réels encore un peu plus importante, de 0,9%.

Création d'emplois "moins dynamique"

La création d'emplois sur le marché du travail va, quant à elle, se poursuivre, mais perdre de sa dynamique. "La forte croissance de l'emploi qui a caractérisé le marché suisse du travail au cours des trois dernières années, ne se poursuivra pas dans les mêmes proportions", affirme le KOF. Il s'attend néanmoins à ce que ce dernier reste stable en raison de la solide croissance du PIB.

Après une progression de 2% de l'emploi et de 2,3% de la population active en 2023, ces deux indicateurs devraient s'établir en 2024 à respectivement 1,5% et 1,2%. En 2025, la croissance de l'emploi devrait être de 1,2% et celle de la population active de 1,4%.

Le KOF s'attend par ailleurs à une nouvelle baisse des taux d'intérêt en Suisse, mais pas aux Etats-Unis pour l'instant. Le KOF part du principe que, compte tenu du contexte inflationniste favorable, la Banque nationale suisse (BNS) procédera à sa prochaine hausse des taux d'intérêt encore en juin et abaissera son taux directeur à 1,25%.

Aux Etats-Unis, l'institut s'attend à ce que la banque centrale américaine (Fed) n'abaisse ses taux directeurs qu'en novembre.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Économie

Les salaires nominaux ont légèrement crû au premier trimestre

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Cette légère hausse des salaires nominaux sur les trois premiers mois de l'année ne devrait toutefois pas réussir à compenser l'inflation. (archive) (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Les salaires nominaux ont augmenté de 0,6% au premier trimestre 2024, après avoir grimpé de 1,8% à chaque trimestre 2023 sauf au dernier, où ils ont progressé de 1,7%, selon les données de l'Office fédéral de la statistique (OFS) lundi.

Cette légère hausse sur les trois premiers mois de l'année ne devrait pas réussir à compenser l'inflation, qui a oscillé entre 1,3% en janvier et 1,0% en mars, avant de grimper à 1,4% en mai. Elle devrait atteindre 1,4% cette année selon la Banque nationale suisse (BNS), qui s'est efforcée à relever les taux d'intérêt afin de ramener le renchérissement dans sa fourchette cible de 0 à 2%.

L'indice suisse des salaires renseigne sur l'évolution du salaire brut, en comprenant le 13ème salaire le cas échéant.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Économie

UBS: offre de désengagement des fonds Supply Chain

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L'opération doit rester sans effets notables sur les résultats d'UBS ou sur le niveau de ses fonds propres durs. (archive) (© KEYSTONE/MICHAEL BUHOLZER)

UBS présente lundi une offre de désengagement des fonds Supply Chain de Credit Suisse, liés à la société d'affacturage britannique Greensill, qui a déposé le bilan au printemps 2021.

La proposition comprend le remboursement aux détenteurs de parts de 90% de la valeur nette d'inventaire desdits fonds en date du 25 février 2021, déduction faite des remboursements déjà effectués.

Au dernier pointage il y a tout juste un an, le numéro deux bancaire helvétique racheté depuis par le numéro un annonçait un septième versement aux investisseurs du fonds Greensill, portant la remboursement total à 7 milliards de dollars. Feu la banque aux deux voiles assurait avoir alors récupéré 7,4 milliards, sur les 10 milliards de fonds sous gestion au moment de leur suspension.

L'opération doit rester sans effets notables sur les résultats d'UBS ou sur le niveau de ses fonds propres durs, du fait notamment des provisions constituées par le groupe bancaire aux trois clés au moment du rachat de son dauphin déchu au printemps 2023. UBS AG prévoit d'inscrire une provision de 0,9 milliard de dollars au deuxième trimestre sur une base consolidée.

Les Supply Chain Finance Funds feront désormais partie de la banque de défaisance d'UBS,

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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