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Économie

Allemagne: l'inflation à un niveau record depuis la Réunification

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L'Allemagne a enregistré une flambée des prix en mars, en raison de l'explosion des coûts de l'énergie, des produits alimentaires et des engrais. (archives) (© KEYSTONE/ANTHONY ANEX)

L'inflation en Allemagne a bondi de 7,3% en mars, alimentée par la guerre en Ukraine qui fait flamber les prix de l'énergie et accroît les tensions sur les chaînes d'approvisionnement, selon des chiffres provisoires publiés mercredi.

Cet indicateur, en hausse de 2,2 points par rapport à février, est un record depuis la Réunification de l'Allemagne en 1990, selon l'institut de statistique Destatis.

Pour trouver un chiffre aussi élevé, il faut remonter à novembre 1981, en Allemagne de l'Ouest.

L'inflation surpasse largement les prévisions de l'outil d'analyse financière Factset, qui tablait sur une hausse des prix de 6,2% en mars.

Sur un mois, l'inflation grimpe de 2,5%, a précisé Destatis.

L'indice des prix harmonisé, qui sert de référence au niveau européen, atteint quant à lui 7,6%, pulvérisant l'objectif de 2% à moyen terme de la Banque centrale européenne.

"L'attaque de la Russie en Ukraine", déclenchée fin février, est responsable de cette explosion, selon Destatis.

La guerre en Ukraine a effectivement provoqué une nouvelle envolée des prix de l'énergie en Europe, Moscou étant l'un des fournisseurs principaux en hydrocarbures de l'Union européenne.

Les prix de l'énergie ont ainsi bondi de 39,5% en mars en Allemagne, après une hausse de 22,5% en février et de 20,5% en janvier, selon l'institut.

Hausse des céréales et des engrais

La guerre accroît aussi le coût des denrées alimentaires, qui grimpe de 6,2% en mars, après 5,3% en février et 5,0% en janvier.

La Russie et l'Ukraine sont en effet deux exportateurs mondiaux de céréales, notamment de blé destiné au bétail.

Les prix des engrais azotés, dont la Russie est l'un des principaux exportateurs, et de l'énergie, contribuent également à cette hausse.

Enfin, l'invasion accroît les pénuries de composants et matières premières sur les chaînes d'approvisionnement, déjà déstabilisées par la pandémie de coronavirus, à cause des sanctions contre la Russie.

Ces pénuries plombent l'industrie allemande, qui est obligée de répercuter ces coûts sur les consommateurs: le prix des biens a ainsi augmenté de 12,3% en mars.

"Retour dans les années 1970 !", résume Jens Oliver Niklash, analyste pour la banque LBBW.

L'expert fait référence au spectre de la stagflation des années 1970 - mélange de croissance économique atone et de forte inflation - qui plane en Allemagne.

Les "sages", experts qui conseillent le gouvernement allemand, ont en effet révisé de 4,6% à 1,8% leurs prévisions de croissance pour 2022, tout en tablant sur une inflation record à 6,1%.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Économie

Le bénéfice de Julius Bär torpillé par un correctif et le Brésil

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La banque privée Julius Bär a bénéficié d'importantes entrées d'argent de 7,9 milliards de francs, après 3,7 milliards au premier semestre 2024. (archives) (© KEYSTONE/MICHAEL BUHOLZER)

Le gestionnaire de fortune Julius Bär a vu, comme anticipé, son bénéfice net affecté par un important correctif de valeur et la vente de ses activités au Brésil. Forte d'afflux d'argent nouveau en solide hausse, la direction a confirmé ses perspectives financières.

Entre janvier et juin 2025, le résultat ajusté avant impôts a reculé de 12% à 484 millions, a annoncé l'établissement zurichois mardi dans un communiqué.

Le bénéfice net selon la norme comptable IFRS a quant à lui atteint 295 millions, en chute de 35% sur un an, en raison d'un nouveau correctif de valeur de 130 millions de francs qui est venu éclabousser la société. La banque l'avait expliqué en mai par des défauts sur crédits privés et des positions sur des prêts hypothécaires. La vente de l'activité au Brésil a également pesé à hauteur de 99 millions sur le profit net.

Le rapport ajusté entre les coûts et les revenus - hors coûts exceptionnels - s'est amélioré de 3 points de pourcentage à 68,2%.

Recrutement de conseillers

Fin juin, Julius Bär gérait des avoirs à hauteur de 483 milliards, en baisse de 3% sur un an, alors que les afflux d'argent nouveau ont atteint 7,9 milliards, après 3,7 milliards de francs au premier semestre 2024.

La banque a confirmé ses objectifs. Elle vise des afflux d'argent nouveau en hausse "graduelle" de 4% à 5% pour la période allant de 2026 à 2028, après une croissance moyenne de 2,7% entre 2022 et 2024. Pour ce faire, l'établissement veut poursuivre le recrutement de conseillers clientèle avec un objectif de 150 nouvelles embauches par an.

Le rapport entre les coûts et les revenus, un indicateur clé de rentabilité dans le secteur, doit passer sous 67%, une dégradation par rapport aux moins de 64% visés sur la précédente période 2023-2025, mais une amélioration comparé aux 70,9% enregistrés en 2024. Le rendement ajusté des fonds propres durs (RoceCET1) doit quant à lui être supérieur à 30%.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Économie

Munich Re: bénéfice net meilleur qu'attendu au deuxième trimestre

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Le réassureur Munich Re a confirmé ses objectifs pour 2025, visant un bénéfice net de 6 milliards d'euros (archives). (© KEYSTONE/EPA/LUKAS BARTH-TUTTAS)

Munich Re, le premier réassureur mondial et concurrent de Swiss Re, a annoncé lundi avoir enregistré un bénéfice supérieur aux attentes au deuxième trimestre, grâce à des pertes moins importantes que prévu dans sa branche de réassurance dommage.

Munich Re, qui assure principalement les compagnies d'assurances contre leurs risques, a fait état d'un bénéfice net de 2,1 milliards d'euros (1,95 milliard de francs) pour la période comprise entre avril et juin.

Ce chiffre est en hausse par rapport à la même période de 2024, où le groupe avait enregistré un bénéfice net d'environ 1,6 milliard d'euros.

Les analystes interrogés par la société de données financières FactSet s'attendaient à ce que le groupe affiche un bénéfice d'environ 1,7 milliard d'euros.

Ce résultat s'explique par "une performance opérationnelle globalement encourageante et des dépenses très faibles liées aux sinistres majeurs dans la branche réassurance dommages", indique Munich Re dans un communiqué de résultat préliminaire.

Les pertes ont également été "bien inférieures aux prévisions moyennes" dans la division pour l'assurance spécialisée mondiale (GSI), couvrant des risques complexes liés aux dommages technologiques, cyberattaques ou projets d'infrastructure, précise le groupe.

Pour Ergo, la filiale qui coiffe l'assurance primaire et la santé-vie, le résultat du deuxième trimestre a été conforme aux attentes avec une "très bonne" performance opérationnelle mais "une accumulation aléatoire de sinistres majeurs individuels".

Munich Re a également souligné que la dépréciation du dollar américain, qui s'est affaibli par rapport aux autres grandes devises à la suite des mesures protectionnistes du président Donald Trump, avait eu un impact négatif sur les résultats.

Le réassureur a confirmé ses objectifs pour 2025, visant un bénéfice net de six milliards d'euros.

Les résultats complets du groupe pour le deuxième trimestre seront publiés le 8 août.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Économie

Stéphane Maquaire, ex-patron de Manor, à la tête du Club Med

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Le Club Med compte un établissement en Suisse, à Saint-Moritz (archives). (© KEYSTONE/GIAN EHRENZELLER)

Un ancien dirigeant de Manor et de Carrefour, Stéphane Maquaire, a été nommé lundi à la tête du Club Med "avec effet immédiat", succédant à Henri Giscard d'Estaing, débarqué après 22 ans de présidence, selon un communiqué du groupe.

Stéphane Maquaire, 51 ans, "prendra la direction du groupe depuis Paris, avec pour mission de poursuivre son développement tout en préservant l'identité et les valeurs françaises de la marque", précise le Club Med dans son communiqué.

"Nous avons choisi un dirigeant disposant d'une solide expérience dans les secteurs de la consommation et d'un parcours international remarquable. Il est idéalement positionné pour accélérer la dynamique du Club Med et écrire le prochain chapitre de cette aventure extraordinaire", déclare Xu Xiaoliang, codirecteur général de Fosun International, président de Fosun Tourism Group et président de Club Med Holding, cité dans le communiqué.

Formé à l'école d'ingénieur des Ponts et Chaussées, Stéphane Maquaire avait quitté début juillet son poste de directeur exécutif de Carrefour Brésil, après presque quatre ans à ce poste et six ans passés en Amérique latine, où il était auparavant président de Carrefour Argentine.

Il avait commencé sa carrière au cabinet de conseil Arthur Andersen, puis avait rejoint le géant de l'immobilier Unibail-Rodamco, avant de bifurquer chez Monoprix et ensuite de diriger le groupe français d'enseignes d'habillement Vivarte.

Puis il était devenu en 2017 directeur général de la chaîne de grands magasins Manor en Suisse, propriété de Maus Frères. Un poste qu'il a occupé pendant deux ans, au cours desquels il avait mené une lourde restucturation du distributeur bâlois.

"Je crois profondément en l'ancrage français de Club Med et bien sûr en ses valeurs", déclare le nouveau patron dans le communiqué, se disant "honoré d'avoir l'opportunité de conduire cette entreprise unique vers son prochain chapitre, dans la continuité de l'héritage remarquable d'Henri Giscard d'Estaing".

Après plusieurs mois de tensions avec Fosun, Henri Giscard d'Estaing, 68 ans, président du Club Med depuis décembre 2002, avait annoncé mercredi avoir été "révoqué de fait", mettant fin à 22 ans de présidence.

Deux nouveaux membres font également leur entrée au conseil d'administration du groupe: Philippe Heim, ex-haut dirigeant de la Société générale puis patron de La Banque postale, et Takuya Yamada, président d'Idera Capital, société qui gère deux Club Med au Japon.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Économie

Les grands patrons allemands promettent des investissements massifs

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Le patron de Deutsche Bank, Christian Sewing, le chancelier allemand Friedrich Merz et le directeur général de Siemens Roland Busch (de g. à d.) ont présenté l'initiative lundi à Berlin (photo). (© KEYSTONE/EPA/CLEMENS BILAN)

Une soixantaine de grandes entreprises allemandes ont annoncé lundi vouloir investir au moins 100 milliards d'euros en Allemagne dans de nouveaux projets visant à relancer la croissance du pays lors d'une initiative coordonnée avec le gouvernement de Friedrich Merz.

Les géants bancaire et industriel Deutsche Bank et Siemens mènent cette opération baptisée "Made in Germany" visant à promouvoir l'attractivité de la première économie européenne pour les investissements nationaux et étrangers après deux années de récession et des secteurs phares, comme l'automobile, enlisés dans une crise de compétitivité.

Les entreprises membres de cette initiative se sont engagées à investir une enveloppe totale de 631 milliards d'euros "dans la croissance économique de l'Allemagne d'ici 2028", comprenant des dépenses déjà connues ainsi que des nouveaux projets pour un montant d'au moins 100 milliards d'euros, selon un communiqué commun.

"Cet engagement témoigne de la forte confiance dans le potentiel de l'Allemagne" après les "sorties d'investissements importantes auxquelles le pays a été confronté ces dernières années, qui ont atteint des niveaux de plusieurs centaines de milliards d'euros", soulignent les participants, parmi lesquels les principaux noms de la Bourse de Francfort, de Volkswagen à BASF en passant par Zalando et Rheinmetall.

"C'est l'une des plus grandes initiatives d'investissement des dernières décennies", a assuré à la presse Friedrich Merz qui y voit "le signal" que "l'Allemagne est de retour".

Le redressement de l'économie allemande, qui stagne depuis plus de sept ans, est l'une des priorités de la coalition entre conservateurs et sociaux-démocrates au pouvoir depuis début mai.

Les industries clés du pays, notamment l'automobile, la chimie et les machines-outils, sont confrontées à des coûts énergétiques élevés par rapport à leurs concurrents étrangers, ainsi que, selon leurs dirigeants, à une bureaucratie coûteuse à laquelle le gouvernement a promis de s'attaquer.

L'initiative "Made for Germany" dit soutenir "le programme de réforme et d'investissement" du chancelier conservateur, familier des milieux financiers pour avoir présidé le conseil de la filiale allemande du gestionnaire d'actifs américain BlackRock.

Outre des baisses de taxes et un allègement de la réglementation, le gouvernement Merz mise sur un effort budgétaire conséquent, avec une enveloppe de plusieurs centaines de milliards d'euros programmée pour moderniser la défense et les infrastructures du pays. Il a pour cela brisé un tabou en assouplissant les règles nationales strictes encadrant les déficits publics.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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