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International

Après sa victoire, Macron pressé de s'atteler aux divisions

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Une "réélection sans état de grâce", résumait lundi le journal Le Monde. (© KEYSTONE/EPA/Mohammed Badra)

Au lendemain d'une présidentielle ayant révélé une France fracturée et une extrême droite au plus haut, Emmanuel Macron, réélu dimanche, est confronté à des défis majeurs pour convaincre des électeurs désabusés ou en colère et remporter une majorité aux législatives.

Une "réélection sans état de grâce", résume lundi le journal Le Monde, du fait notamment d'une "abstention proche des records et une extrême droite qui dépasse pour la première fois la barre des 40%".

Le quotidien La Croix juge que la victoire d'Emmanuel Macron, premier président français à être réélu pour un second mandat depuis Jacques Chirac en 2002, sonne aussi comme un "avertissement".

Le journal évoque une démocratie "plus que jamais en équilibre instable du fait d'un régime présidentiel qui a montré ses limites".

La bataille pour les législatives, les 12 et 19 juin, s'annonce très disputée, alors que la candidate d'extrême droite Marine Le Pen, qui a gagné environ huit points depuis la présidentielle de 2017, a atteint un score historique avec 41,45% des suffrages.

Malgré ses 58,5% du second tour, Emmanuel Macron, 44 ans, n'apparaît pas en bonne position pour remporter une majorité parlementaire et avoir les mains libres pour mener sa politique.

Il s'est imposé il y a cinq ans dans l'arène politique en surfant sur le délitement des grandes formations traditionnelles. Son parti, La République en marche (LREM), n'est pas bien implanté sur tout le territoire, même s'il a conquis la majorité à l'Assemblée nationale en 2017.

Une partie des électeurs a voté dimanche pour ce centriste libéral uniquement pour faire barrage à l'extrême droite.

Dès dimanche soir, M. Macron s'est d'ailleurs adressé à eux, soulignant avoir "conscience que ce vote (l')oblige pour les années à venir".

Répondre "à la colère"

S'adressant aussi aux électeurs d'extrême droite, M. Macron s'est engagé à trouver "une réponse" à leur "colère et désaccords".

Le dernier quinquennat a été jalonné de crises, des manifestations anti-système du mouvement des "gilets jaunes" à la pandémie de Covid-19.

Et la campagne, marquée par la pandémie et la guerre en Ukraine, a montré une forte lassitude démocratique.

"Emmanuel Macron est conscient de devoir apaiser", a déclaré sur la radio RTL la ministre du Travail Elisabeth Borne, dont le nom circule pour remplacer l'actuel Premier ministre Jean Castex.

Il faut "répondre au message de colère, d'inquiétude, de millions de Français qui disent 'je ne m'en sors pas'", a affirmé le ministre de l'Economie Bruno Le Maire sur franceinfo.

Interrogé sur le futur gouvernement, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal n'a donné aucune précision, soulignant que les décisions "ne dépendent pas" de lui.

M. Macron, souvent qualifié de "président des riches", doit innover dans la pratique démocratique, pour "éviter une 'giletjaunisation' de son quinquennat", juge Jean-Marcel Bouguereau, dans le journal La République des Pyrénées.

Car il s'agit là d'une France "polytraumatisée", observe Dominique Diogon du quotidien La Montagne.

La carte des résultats dessine en effet deux France. L'une a voté Emmanuel Macron : les grandes métropoles, les classes moyennes supérieures et les retraités. Et l'autre a choisi Marine Le Pen : plus populaire, se sentant souvent exclue, particulièrement dans le nord-est et le pourtour méditerranéen. Avec plus de 60% des voix, Marine Le Pen a par ailleurs réalisé des scores historiques en Outre-mer.

Associer davantage les Français

Face à ces profondes divisions, Emmanuel Macron a promis dimanche soir une "méthode refondée" pour gouverner la France.

"Emmanuel Macron va être confronté à un choix qui est de savoir jusqu'où il doit amoindrir son projet originel et en direction de quel électorat. Plutôt de gauche ou plutôt de droite, qu'il a considérablement digérée et intégrée déjà ?", estime Brice Teinturier, directeur général délégué d'Ipsos France.

Face à M. Macron, les deux autres gros blocs politiques se sont déjà lancés dans la bataille.

Dimanche soir, Mme Le Pen a vu dans son score inédit "une éclatante victoire" et la manifestation du "souhait" des Français d'"un contre-pouvoir fort à Emmanuel Macron".

À l'opposé de l'échiquier politique, le dirigeant de la gauche radicale Jean-Luc Mélenchon, arrivé troisième au premier tour, a fait des prochaines législatives un "troisième tour".

La réélection d'Emmanuel Macron a été saluée par plusieurs dirigeants dans le monde.

Le président américain Joe Biden a affirmé que leurs deux pays continueraient à coopérer pour "défendre la démocratie". Le président russe Vladimir Poutine a souhaité à M. Macron du "succès" pour son nouveau mandat, en dépit des vives tensions liées à l'Ukraine.

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen s'est réjouie "de pouvoir continuer (notre) excellente coopération" pour faire "avancer la France et l'Europe".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Honduras: le conservateur Asfura vainqueur de la présidentielle

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Le conservateur Nasry Asfura a été proclamé futur président du Honduras (archives). (© KEYSTONE/AP/Moises Castillo)

Le conservateur Nasry Asfura, soutenu par le président américain Donald Trump, a été déclaré vainqueur mercredi de la présidentielle au Honduras, trois semaines après une élection très serrée et des accusations de fraude. Il marque le retour de la droite au pouvoir.

Cet homme d'affaires de 67 ans, fils d'immigrés palestiniens, s'est imposé face au présentateur de télévision Salvador Nasralla, lui aussi de droite, qui exigeait un large recomptage des voix en raison de supposées irrégularités.

Le conseil national électoral (CNE) "déclare élu pour un mandat de 4 ans le citoyen Nasry Juan Asfura Zablah", a indiqué sa présidente Ana Paola Hall. M. Asfura doit prendre ses fonctions le 27 janvier.

Il a obtenu 40,1% des voix, contre 39,53% pour M. Nasralla et 19,19% pour Rixi Moncada, candidate de la présidente de gauche sortante Xiomara Castro, selon les résultats officiels.

A peine Nasry Asfura déclaré président élu, le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, a salué dans un communiqué une victoire "claire" et "incontestable", appelant toutes les parties "à respecter les résultats".

Dépouillement suspendu

L'entrepreneur du BTP a conquis la présidence à sa deuxième tentative, cette fois avec le soutien de Donald Trump, qui, à la veille du scrutin du 30 novembre à un seul tour, a menacé de réduire l'aide à l'un des pays les plus pauvres d'Amérique latine si son favori n'était pas élu.

Les multiples suspensions du dépouillement initial, en raison, selon le CNE, de problèmes techniques imputés à l'entreprise privée chargée de la transmission et de la diffusion des résultats, ont alimenté les soupçons de fraude électorale formulées par M. Nasralla, du parti libéral, et Mme Moncada.

Un ultime recomptage des très nombreux procès-verbaux des bureaux de vote accusés de présenter des incohérences a ensuite eu lieu.

Les missions d'observation électorale de l'Organisation des Etats américains (OEA) et de l'Union européenne (UE) au Honduras ont toutefois indiqué n'avoir constaté aucune irrégularité grave lors du scrutin présidentiel.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Oscar Onley renforce Ineos

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Oscar Onley rejoint Ineos (© KEYSTONE/AP/THIBAULT CAMUS)

L'Ecossais Oscar Onley, 4e du dernier Tour de France sous les couleurs de Picnic PostNL, s'est engagé avec l'équipe Ineos Grenadiers à compter de la saison 2026. Les deux formations l'ont annoncé.

Agé de 23 ans, passé professionnel en 2019, Onley compte deux victoires à son actif (une étape du Tour Down Under en 2024, une étape du Tour de Suisse cette année) mais s'est surtout révélé comme un coureur de classement général.

Outre sa 4e place cet été à Paris, il a également terminé cette saison à la 3e place du Tour de Suisse et à la 4e place du Tour de Grande-Bretagne.

"Les performances d'Oscar en 2025 ont été vraiment incroyables. J'ai couru mon premier Tour de France quand j'avais 21 ans, alors voir ce qu'il a réussi cette année sur le Tour à 22 ans, c'était vraiment impressionnant", a déclaré dans un communiqué Geraint Thomas, néo-retraité du peloton devenu directeur sportif de l'équipe Ineos Grenadier.

Le vainqueur du Tour 2018 ajoute qu'Onley s'intègre parfaitement aux ambitions renouvelées de l'équipe Ineos. Longtemps dominatrice, l'ex-formation Sky a cédé du terrain face aux armadas mises en place par UAE autour de Tadej Pogacar et par Visma-Lease a bike autour de Jonas Vingegaard.

L'arrivée d'Onley, après le recrutement du Français Kévin Vauquelin, 7e du dernier Tour de France, s'inscrit dans la volonté de relancer l'équipe.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Football

Endrick (Real Madrid) prêté à Lyon jusqu'en fin de saison

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Endrick prêté à Lyon (© KEYSTONE/AP/BERNAT ARMANGUE)

Lyon a confirmé mardi avoir trouvé un accord avec le Real Madrid pour le prêt payant de l'attaquant international brésilien Endrick, en manque de temps de jeu en Espagne, jusqu'à la fin de la saison.

Agé de 19 ans, Endrick compte 14 sélections avec l'équipe du Brésil (3 buts). Arrivé au Real en 2024, il a très peu joué depuis le début de la saison et espère se relancer à l'OL en vue du Mondial 2026. Il sera présent à Lyon le 29 décembre pour la reprise de l'entraînement. Le montant de la transaction s'élève à un million d'euros.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Appel de 14 pays contre l'expansion des colonies en Cisjordanie

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Quatorze pays lancent un appel commun à Israël pour qu'il revienne sur sa décision d'autoriser de nouvelles colonies en Cisjordanie (archives). (© KEYSTONE/EPA/ALAA BADARNEH)

Quatorze pays, dont la France, l'Italie et l'Allemagne, ont condamné mercredi soir l'approbation récente de nouvelles colonies juives en Cisjordanie. Ils exhortent le gouvernement israélien à revenir sur cette décision et "à cesser l'expansion des colonies".

"Nous, représentants de l'Allemagne, de la Belgique, du Canada, du Danemark, de l'Espagne, de la France, de l'Italie, de l'Irlande, de l'Islande, du Japon, de Malte, des Pays-Bas, de la Norvège et du Royaume-Uni, condamnons l'approbation par le cabinet de sécurité du gouvernement israélien de la création de 19 nouvelles colonies en Cisjordanie occupée", selon un communiqué commun diffusé par le ministère français des Affaires étrangères.

"Nous réitérons notre claire opposition à toute forme d'annexion ainsi qu'au développement de la politique de colonisation", ajoute le texte.

Les autorités israéliennes avaient annoncé dimanche avoir approuvé l'installation de 19 colonies en Cisjordanie, une mesure visant selon elles à "bloquer l'établissement d'un Etat palestinien terroriste", dans un contexte d'intensification de la colonisation depuis le 7-octobre.

Violation du droit international

Dans leur communiqué, les pays rappellent que cette action unilatérale constitue "une violation du droit international". "Cette action risque de compromettre la mise en ½uvre du plan de paix pour Gaza, alors même que sont déployés des efforts pour passer à la deuxième phase (de ce plan, ndlr), et elle nuit aux perspectives de paix et de sécurité durables dans l'ensemble de la région", ajoutent-ils.

"Nous appelons Israël à revenir sur cette décision, ainsi qu'à cesser l'expansion des colonies, conformément à la résolution 2334 du Conseil de sécurité des Nations Unies", écrivent-ils, ajoutant qu'ils sont "déterminés à soutenir le droit à l'autodétermination des Palestiniens".

Ces pays rappellent enfin leur "attachement indéfectible à une paix globale, juste et durable reposant (...) sur la solution des deux Etats où deux Etats démocratiques, Israël et la Palestine, vivent côte à côte en paix et en sécurité, à l'intérieur de frontières sûres et reconnues".

Accélérée depuis le 7 octobre

La colonisation s'est poursuivie sous tous les gouvernements israéliens, de gauche comme de droite depuis 1967, et s'est nettement intensifiée sous l'exécutif actuel, en particulier depuis le début de la guerre à Gaza déclenchée le 7 octobre 2023 par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël.

Hormis Jérusalem-Est, occupée et annexée par Israël, plus de 500'000 Israéliens vivent aujourd'hui en Cisjordanie dans des colonies que l'ONU juge illégales au regard du droit international, au milieu de quelque trois millions de Palestiniens.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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