International
Un débat dense et musclé entre Macron et Le Pen
Emmanuel Macron s'est montré pugnace mercredi soir face à une Marine Le Pen tenace, lors d'un débat télévisé dense et acerbe, mais courtois. Les deux candidats à la présidentielle ont âprement échangé sur la Russie, l'économie, l'énergie, l'Europe et le climat.
Le président sortant a mis son adversaire sur la défensive à plusieurs reprises, l'accusant tôt dans la soirée de "dépendre du pouvoir russe" et "de monsieur Poutine" ou encore en lui lançant lors d'un échange sur l'environnement: "Vous dites n'importe quoi".
"Vous avez été, je pense, l'une des premières responsables politiques européennes, dès 2014, à reconnaître le résultat de l'annexion de la Crimée", a dénoncé M. Macron, faisant référence à l'annexion non reconnue par la communauté internationale de la péninsule ukrainienne par Moscou.
"Vous l'avez fait pourquoi ? (...) Parce que vous dépendez du pouvoir russe et que vous dépendez de M. Poutine", a-t-il ajouté dans une allusion à un prêt de 9 millions d'euros contracté en 2017 par le parti d'extrême droite de Mme Le Pen auprès d'une banque russe.
"C'est faux et c'est assez malhonnête", a rétorqué sa rivale, en affirmant qu'aucune banque française ne lui avait accordé de prêt à l'époque et qu'elle n'avait "d'autre dépendance que de rembourser son prêt". "Je suis une femme absolument et totalement libre", a-t-elle martelé.
L'Europe "une copropriété"
Europe, retraites, pouvoir d'achat, environnement, climat, sécurité, voile: les sujets ont défilé, les accusations aussi.
"Votre projet consiste à sortir de l'UE. Vous mentez sur la marchandise. L'Europe est une copropriété, on ne peut pas décider seul de ripoliner la façade", a accusé par exemple Emmanuel Macron.
Mme Le Pen venait de dire qu'elle souhaitait "rester dans l'Union européenne", mais "profondément la modifier pour faire émerger une +alliance européenne des nations+".
Sur le pouvoir d'achat, préoccupation numéro un des Français selon les sondages, les deux adversaires se sont accrochés sur leurs propositions respectives d'incitations à augmenter les salaires et primes, chacun accusant l'autre de faire croire que les hausses seront "automatiques".
"Vous n'allez pas faire les salaires Mme Le Pen". "Tout comme vous n'allez pas faire les primes M. Macron", se sont répondu les deux candidats, qui se faisaient face pour la première fois à la télévision depuis leur duel télévisé en 2017.
Bouclier vs baisse de TVA
La cheffe de file du Rassemblement national a défendu sa proposition de geler "les cotisations patronales" en cas d'augmentation de "10% les salaires jusqu'à 3 fois le Smic". "C'est certes un manque à gagner" pour l'Etat mais, "ça n'est pas une dépense directe", a assuré Mme Le Pen.
"C'est pas Gérard Majax ce soir madame Le Pen", "vous n'expliquez jamais comment vous financez vos projets, vous n'êtes pas honnête avec les gens", a attaqué le président-candidat.
Les deux candidats se sont aussi opposés sur les méthodes pour protéger le pouvoir d'achat, notamment sur l'energie, Emmanuel Macron défendant le "bouclier" déjà mis en place et son projet de "chèque alimentaire", Marine Le Pen prônant une baisse de TVA.
Les candidats s'étaient échangés une rapide poignée de main et un bref sourire à leur arrivée sur le plateau de TF1 et France 2, avant de déclencher aussitôt les hostilités.
"Climatohypocrite"
"Vous dites que vous êtes très bon en économie, que les entreprises vous adorent, or il y a 400 milliards de déficit de la balance commerciale, un record absolu", a déclaré Mme Le Pen attaquant le bilan d'Emmanuel Macron.
"Vous nous expliquez avoir fait beaucoup d'efforts pour les plus modestes, moi je ce que je vois c'est qu'il y a 400'000 pauvres supplémentaires sous votre quinquennat, nous sommes dans un pays où il y a 9,8 millions de pauvres", a-t-elle lancé.
Emmanuel Macron et Marine Le Pen se sont aussi opposés sur l'âge de départ à la retraite, que le chef de l'Etat souhaite porter progressivement à 64 ou 65 ans tandis que la présidente du RN veut rester "entre 60 et 62 ans".
Les deux adversaires ont par ailleurs étalé leurs divergences sur l'écologie, Mme Le Pen accusant M. Macron d'être "climatohypocrite" tandis qu'elle était traitée de "climatosceptique".
Au cours d'un échange plus musclé, Marine Le Pen a ironisé sur le fait que son adversaire voulait mettre des éoliennes en mer "partout, sur toutes les côtes, sauf en face du Touquet", la station balnéaire du Pas-de-Calais où le couple Macron possède une résidence secondaire. "Madame Le Pen...", "Vous rigolez ?", a réagi Emmanuel Macron d'un air outragé.
Sur la sécurité, Mme Le Pen a parlé d'"une vraie barbarie", notamment en raison de "l'immigration anarchique et massive", ce à quoi Emmanuel Macron a répliqué que les Français ne voulaient pas "des postures".
Le ton est monté lors d'un échange sur le voile que Mme Le Pen souhaite "interdire dans l'espace public". Ce serait "une trahison de l'esprit français et de ce qu'est la République", a répliqué M. Macron.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
International
L'Ouganda enterre son athlète victime d'un féminicide
Des centaines d'Ougandais et d'athlètes ont rendu samedi un dernier hommage à l'athlète ougandaise Rebecca Cheptegei. Cette dernière a été immolée par le feu par son compagnon début septembre au Kenya, quelques semaines après avoir couru le marathon des J0 de Paris.
La marathonienne de 33 ans avait succombé à ses graves et multiples blessures le 5 septembre après avoir été agressée le 1er septembre par son compagnon kényan au Kenya, où elle vivait et s'entraînait.
Son agresseur, 32 ans, l'avait aspergée d'essence avant de l'immoler. Lui-même gravement brûlé, il est décédé lundi dans un hôpital kényan.
Précédents
Le décès de Rebecca Cheptegei a provoqué une vague internationale d'hommages et d'indignation. Des militants des droits humains ont dénoncé ce nouveau féminicide au Kenya, où deux autres athlètes, Agnes Tirop et Damaris Mutua, ont été tuées et leurs compagnons respectifs accusés des meurtres depuis 2021.
Samedi matin, des proches de l'athlète ougandaise, des habitants, des responsables officiels, se sont rassemblés pour lui rendre un dernier hommage dans le village de Bukwo où habite sa famille, à quelque 380 kilomètres au nord-est de la capitale Kampala.
La cérémonie pour honorer la mémoire de l'athlète, qui était aussi sergente au sein de l'armée ougandaise, a débuté à 10h00 par un rassemblement de membres de sa famille et de responsables dans une salle de mairie locale.
Son cercueil, couvert du drapeau ougandais, a été salué par des officiers de l'armée, qui ont ensuite transporté la dépouille jusqu'à la salle communale, qui surplombe à perte de vue les collines reculées de l'enfance de la jeune femme.
"Une inspiration"
Rebecca Cheptegei était "une héroïne", a déclaré à l'AFP Bessie Modest Ajilong, représentante locale de la présidence ougandaise, la décrivant comme quelqu'un d'"exceptionnel". "Nous, dirigeants, nous la considérions comme une inspiration", a-t-elle ajouté.
La dépouille de l'athlète a ensuite été transportée de la mairie à un stade, où des centaines de personnes étaient rassemblées pour honorer sa mémoire. Rebecca Cheptegei devait être enterrée au cours de l'après-midi.
De nombreux athlètes ont fait le déplacement jusqu'à cette petite localité pour rendre un dernier hommage à la jeune femme, qui a terminé 44e au marathon des Jeux olympiques de Paris le 11 août.
"Elle a contribué grandement à la promotion de l'athlétisme jusqu'à ses derniers jours", a assuré à l'AFP Alex Malinga, qui l'avait entraînée lorsqu'elle était adolescente. "Cheptegei était une inspiration pour les jeunes générations qui espéraient qu'un jour elles seraient comme elle".
Enfants pas encore informés
Vendredi, les proches de l'athlète au Kenya s'étaient rassemblés pour honorer sa mémoire autour de son cercueil dans la ville d'Eldoret (ouest du Kenya), dans la vallée du Rift - qui est le coeur de l'athlétisme du pays - et près de l'endroit où elle vivait.
Sa dépouille avait ensuite franchi vendredi en fin d'après-midi la frontière entre le Kenya, puissance africaine de l'athlétisme, et l'Ouganda. "Nous sommes extrêmement tristes", avait commenté vendredi Simon Ayeko, l'ex-mari de Rebecca, avec qui elle a eu deux filles.
"En tant que père, cela a été très difficile", a-t-il ajouté, expliquant qu'il n'avait pas encore été en mesure d'annoncer la nouvelle à leurs enfants. "Petit à petit, nous leur dirons la vérité".
Selon la police, l'agresseur de Rebecca s'était introduit et caché chez elle alors qu'elle était à l'église avec ses enfants. La famille de Mme Cheptegei affirme que le couple se disputait la propriété où elle vivait avec sa soeur et ses filles. "Je pense qu'à ce moment-là, leur relation s'était détériorée", a commenté à l'AFP Moses Kipsiro, le beau-frère de Mme Cheptegei.
"Je ne savais pas que quelque chose n'allait pas", a poursuivi M. Kipsiro, originaire de Bukwo et qui s'était entraîné avec Rebecca Cheptegei.
Epidémie de féminicides
Ce meurtre a mis une nouvelle fois en lumière ce que les défenseurs des droits humains qualifient d'épidémie de féminicides au Kenya, pays d'Afrique de l'Est. Selon l'ONU, le pays a signalé 725 cas pour la seule année 2022.
Un rapport publié l'année suivante par le Bureau national des statistiques du Kenya a révélé que la proportion de femmes de 15 à 49 ans ayant subi des violences physiques depuis l'âge de 15 ans était de 34%.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
International
Une militante américano-turque inhumée en martyre en Turquie
Une jeune militante américano-turque, tuée en Cisjordanie le 6 septembre, a été inhumée en martyre samedi dans l'ouest de la Turquie. Ankara accuse Israël de la mort d'Aysenur Ezgi Eygi.
Le cercueil, recouvert aux couleurs du drapeau turc, a été escorté jusqu'au petit cimetière de Didim, sur la côte égéenne, par une foule de plusieurs centaines de personnes et porté par la police anti-émeute casquée de blanc, réservée aux martyrs tombés au combat.
Dès l'annonce de sa mort, Ankara, qui a ouvert une enquête, avait dénoncé avec force cet "assassinat arbitraire" attribué à l'armée israélienne: le président Recep Tayyip Erdogan a assuré que son pays fera tout "pour que la mort de notre fille, Aysenur Ezgi, ne reste pas impunie".
Gouvernement et opposition ont pris place parmi les proches, dont le ministre des Affaires étrangères, Hakan Fidan, et celui de l'Intérieur, Ali Verlikyaya, entourés d'une foule scandant à l'arrivée du corps des slogans hostiles à Israël et aux Etats-Unis: "Israël, tueurs" et "Palestine de la rivière à la mer".
"Tir indirect" exclu par les médecins
La jeune femme de 26 ans, récemment diplômée de l'Université de Washington en psychologie et Etudes et Langues du Moyen-Orient, était arrivée à l'âge de dix mois aux Etats-Unis avec sa famille mais revenait fréquemment à Didim, le berceau de la famille, a rapporté un oncle, Ali Tikkim, à l'AFP.
Son corps était arrivé en Turquie vendredi depuis Tel Aviv et aussitôt acheminé à Izmir, troisième ville du pays sur la côte occidentale, où une nouvelle autopsie a confirmé sa mort par "arme à feu", a rapporté la télévision publique TRT.
La TRT a relevé que ces conclusions "correspondent" à celles des trois médecins palestiniens qui écartaient l'hypothèse d'un tir indirect. Ces résultats seront joints au rapport de l'enquête ouverte par le procureur d'Ankara, avait indiqué le ministre de la Justice Yilmaz Tunç.
"Défendre son idéal"
Militante du Mouvement de solidarité internationale (ISM), Aysenur Eygi a été tuée alors qu'elle participait à une manifestation dans le nord de la Cisjordanie occupée, près de Naplouse. L'armée israélienne a jugé "très probable" que des tirs provenant de ses rangs aient tué "indirectement et involontairement" la jeune femme.
"Aysenur a reçu une excellente éducation aux Etats-Unis, elle était mariée, à l'aise financièrement, elle a tout laissé derrière elle pour défendre son idéal" a rappelé vendredi son père éploré, Mehmet Suat Eygi, devant la maison familiale.
M. Eygi s'est félicité de l'ouverture d'une enquête des autorités turques et appelé les Etats-Unis, l'autre pays de sa fille, à faire de même: "J'attends la même chose du gouvernement américain, car Aysenur n'avait que dix mois lorsqu'elle est arrivée aux Etats-Unis", a-t-il fait valoir.
"La seule chose que je demande à l'Etat c'est de réclamer la justice pour ma fille. Que (son) sang soit vengé. Que les responsables soient punis car elle a été délibérément visée", a accusé sa mère, Rabia Birden, citée par l'agence Anadolu.
La Turquie envisage d'émettre des mandats d'arrêt internationaux, en fonction des résultats de son enquête.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
International
Missiles pour l'Ukraine: Washington et Londres temporisent
Les Etats-Unis et le Royaume Uni temporisent sur un éventuel feu vert à l'utilisation par l'Ukraine de missiles à longue portée contre la Russie. Ce sujet sensible est à l'origine d'une nouvelle poussée de tensions entre Moscou et les alliés occidentaux de Kiev.
"Les prochains mois et semaines pourraient être décisifs" dans la guerre, a souligné vendredi le Premier ministre britannique Keir Starmer. A l'issue de sa rencontre avec Joe Biden à Washington, il a précisé qu'elle "était une occasion de se parler, pas d'une étape ou d'une tactique précise, mais de la stratégie en Ukraine". Il a signalé que la discussion continuerait, avec d'autres alliés, à l'occasion de la prochaine Assemblée générale des Nations unies.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky réclame à ses alliés de lui permettre de frapper en profondeur sur le sol russe des cibles militaires jugées "légitimes", comme des bases aériennes d'où décollent les avions bombardant l'Ukraine.
Mais jusqu'ici, les Occidentaux, Américains en tête, freinent, craignant qu'une telle décision ne puisse être vue par la Russie comme une escalade.
"En guerre contre la Russie"
Vladimir Poutine avait affirmé jeudi que si les Occidentaux autorisaient l'Ukraine à frapper le territoire russe avec des missiles à plus longue portée, cela signifierait que "les pays de l'Otan sont en guerre contre la Russie".
Volodymyr Zelensky a pour sa part accusé vendredi ses alliés d'avoir "peur" d'évoquer la possibilité d'abattre eux-mêmes des drones et des missiles russes dans le ciel ukrainien, alors que son pays est confronté à une multiplication d'attaques aériennes. Kiev a ainsi indiqué samedi avoir encore abattu 72 drones russes dans la nuit.
Et le président ukrainien a annoncé qu'il rencontrerait ce mois-ci le président américain Joe Biden pour lui présenter "un plan pour la victoire" de l'Ukraine.
"Se défendre efficacement"
"Les Etats-Unis s'engagent à être à vos côtés pour aider l'Ukraine à se défendre contre l'agression russe", a dit Joe Biden en recevant le Premier ministre britannique Keir Starmer à la Maison Blanche.
Il a aussi assuré qu'il ne "pensait pas beaucoup à Poutine", en réponse à une question sur les menaces du président russe sur une possible guerre entre la Russie et l'Otan.
Mardi, Joe Biden avait assuré que les Etats-Unis "travaillaient" à autoriser l'Ukraine à utiliser des missiles à plus longue portée contre la Russie. Washington autorise actuellement Kiev à ne frapper que des cibles russes dans les parties occupées de l'Ukraine et certaines dans les régions frontalières russes directement liées aux opérations de combat de Moscou.
Selon des médias britanniques, Joe Biden, qui craint un conflit nucléaire, est prêt à autoriser l'Ukraine à déployer des missiles britanniques et français utilisant la technologie américaine, mais pas les missiles américains eux-mêmes.
En manque d'hommes et de munitions par rapport à la Russie, l'Ukraine est depuis un an globalement sur la défensive. Moscou a revendiqué samedi la prise d'un nouveau village dans l'est. "La localité de Jelannoe Pervoe (Jelanne Perche en ukrainien, NDLR) a été libérée grâce aux opérations actives et décisives d'unités du groupement Sud", a indiqué le ministère russe de la Défense.
Divergences sur Israël
La visite de Keir Starmer à Washington, sa deuxième depuis son arrivée au pouvoir en juillet, arrive aussi à un moment de divergence entre les deux alliés sur le Moyen-Orient.
La semaine dernière, Londres a annoncé la suspension d'une trentaine de licences d'exportation d'armes à Israël, évoquant "un risque" qu'elles soient utilisées en violation du droit humanitaire international à Gaza.
Dans un communiqué commun publié après la rencontre avec Joe Biden, nulle trace de friction. Les deux dirigeants ont, selon la Maison Blanche, "réaffirmé leur engagement à toute épreuve pour la sécurité d'Israël, le besoin urgent d'un accord de cessez-le-feu qui libérera les otages et permettra d'augmenter l'aide à Gaza, et le besoin pour Israël de faire plus pour protéger les civils et répondre à la grave crise humanitaire" dans le territoire palestinien.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
Climat
L'Est de l'Europe face aux inondations, quatre morts en Roumanie
La tempête Boris a fait quatre morts samedi en Roumanie. Cela alors que des pluies exceptionnelles provoquent des inondations dans plusieurs pays en Europe centrale et orientale.
Les services de secours roumains ont annoncé avoir retrouvé les corps de quatre personnes lors d'une opération de recherche dans la région la plus sinistrée, celle de Galati (sud-est), où 5000 foyers sont touchés.
"En raison des fortes précipitations, des inondations se sont produites" et, au total dans tout le pays, 19 localités et des centaines de personnes ont été secourues, ont-ils déclaré.
Maisons sous l'eau
Sur une de leurs vidéos, on peut voir plusieurs dizaines de maisons sous les eaux dans un village bordant le Danube.
Sept cents maisons ont été inondées dans le village de Slobozia Conachi, dans la région de Galati, selon son maire Emil Dragomir, interrogé par la télévision locale Digi24, une "catastrophe d'une ampleur extraordinaire". "Nous avons déjà eu des inondations il y a onze ans, mais ce n'était pas aussi grave", a-t-il ajouté.
Le Premier ministre roumain Marcel Ciolacu était attendu dans la région et le président Klaus Iohannis a, dans un communiqué, "adressé ses condoléances aux familles endeuillées".
"Nous sommes une fois de plus confrontés aux effets du changement climatique, de plus en plus présents sur le continent européen, avec des conséquences dramatiques", a dit le chef de l'Etat. "Nous devons continuer à renforcer la capacité à anticiper les événements météorologiques extrêmes, à alerter la population".
République tchèque, Slovaquie
En République tchèque, 100'000 pompiers sont mobilisables et près de 2900 incidents ont été enregistrés vendredi, principalement des chutes d'arbres et des inondations. Près de 50'000 foyers étaient privés d'électricité samedi, a précisé la compagnie d'électricité CEZ.
Un hôpital de la ville de Brno (sud-est) a été évacué samedi matin. La région de Moravie (nord-est) a déclaré l'état d'urgence. "Le sol est maintenant saturé, ce qui signifie que toute l'eau de pluie restera à la surface", a déclaré le ministre de l'environnement Petr Hladik sur X.
Dans la ville d'Olomouc (est), Robert Hubinak est allé chercher des sacs de sable afin de protéger sa maison. "J'ai rapporté environ trois tonnes de sable depuis hier. Soixante ou peut-être 80 sacs", a-t-il expliqué à l'AFP, alors que du sable est offert gratuitement aux habitants menacés.
L'état d'urgence a également été déclaré à Bratislava, la capitale de la Slovaquie.
Pologne
Côté polonais, c'est dans le sud-ouest que la situation semble la plus précaire, selon le gouvernement, et les prochaines heures seront les plus difficiles.
Le passage frontalier polono-tchèque de Golkowice a été fermé samedi à la suite du débordement d'une rivière. La voie ferroviaire entre Prudnik et Nysa a été fermée au trafic, tout comme plusieurs routes de la région.
Un mètre de neige en septembre
En Autriche, des vents soufflant jusqu'à 146 kilomètres heure ont été enregistrés dans le sud du pays et des précipitations allant jusqu'à 170 litres d'eau au mètre carré dans le nord.
A Vienne, la capitale, les pompiers sont intervenus environ 150 fois ces dernières 24 heures pour dégager des artères encombrées de débris ou pour pomper l'eau envahissant les caves, selon les médias locaux.
La partie boisée du parc de Schönbrunn, le site le plus visité d'Autriche, a été fermée par mesure de sécurité, ont indiqué les secours à l'agence APA.
Alors que le "pic n'est pas encore atteint" selon le chancelier Karl Nehammer, dans la région de Styrie, 4000 foyers sont sans électricité. Dans les zones montagneuses de l'ouest, la neige entrave la circulation sur plusieurs axes et les secours recherchent un homme porté disparu après une avalanche.
Le Tyrol est recouvert par endroits d'une couche pouvant aller jusqu'à un mètre, situation exceptionnelle à la mi-septembre, alors que des températures au-dessus de 30 degrés étaient enregistrées la semaine dernière.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
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