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International

Blinken reporte son voyage en Chine après une histoire de ballon

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Le Secrétaire d'Etat américain Antony Blinken reporte son voyage en Chine. (© KEYSTONE/AP/RONALDO SCHEMIDT)

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a reporté vendredi une visite prévue à Pékin après la détection d'un ballon espion chinois présumé dans l'espace aérien des Etats-Unis, malgré les "regrets" exprimés par les autorités chinoises pour cette intrusion.

"Nous avons pris note des regrets exprimés par la Chine mais la présence de ce ballon dans notre espace aérien est une violation claire de notre souveraineté ainsi que du droit international et c'est inacceptable", a déclaré à des journalistes un haut responsable américain sous couvert d'anonymat.

Interrogé sur les "regrets" chinois, le porte-parole du Pentagone Pat Ryder a répondu: "Le fait est qu'il s'agit d'un ballon espion", en se refusant à donner plus de précisions.

La visite d'Antony Blinken à Pékin, prévue dimanche et lundi, est donc "reportée" et sera reprogrammée quand "les conditions seront réunies", a ajouté le responsable américain, tout en se disant "confiant" dans la capacité des Etats-Unis à maintenir le dialogue avec Pékin.

Antony Blinken a pris note des regrets exprimés par la Chine mais indiqué que c'était un acte irresponsable et une violation claire de la souveraineté des Etats-Unis qui sape l'objectif du voyage", selon un communiqué du porte-parole du département d'Etat.

Le secrétaire d'Etat américain a encore expliqué à son homologue Wang Yi qu'en raison de cet incident, "il ne serait pas opportun de se rendre à Pékin en ce moment", mais il a insisté sur le fait que les Etats-Unis souhaitaient "maintenir des lignes de communication ouvertes" avec Pékin et qu'il pourrait de nouveau s'y rendre une fois que les "conditions le permettront".

"Aéronef civil"

Le Pentagone avait annoncé la veille avoir détecté un aérostat de grande taille au-dessus des Etats-Unis et avait assuré n'avoir aucun doute sur sa provenance chinoise et son usage à des fins d'espionnage.

Pékin, qui avait d'abord appelé à ne pas "monter en épingle" cette affaire, a reconnu vendredi qu'il s'agissait bien d'un appareil venu de Chine.

Mais "c'est un aéronef civil, utilisé à des fins de recherches, principalement météorologiques", a assuré un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères dans un communiqué.

Affecté par les vents, ce ballon "a dévié de sa trajectoire", a-t-il ajouté, en exprimant les "regrets" de son pays pour cette violation "involontaire" de l'espace aérien américain.

Missiles nucléaires

"Je peux vous dire que le ballon se dirige vers l'est et se trouve actuellement au-dessus du centre des Etats-Unis" à quelque 18'000 mètres d'altitude et qu'il devrait rester sur le territoire américain encore "quelques jours", a fait savoir le porte-parole du Pentagone lors d'un point presse.

Il a réitéré que le ballon naviguait au-dessus du trafic aérien commercial et ne présentait "pas de menace militaire ou physique pour les personnes au sol".

Le porte-parole s'est refusé cependant à détailler si l'engin était poussé par les vents ou si ses mouvements étaient contrôlés.

Selon les médias américains, le ballon a survolé les îles Aléoutiennes dans le nord de l'océan Pacifique, puis a traversé l'espace aérien canadien, avant d'entrer aux Etats-Unis il y a environ deux jours.

Il a notamment volé au-dessus de l'Etat du Montana (ouest), qui abrite des silos de missiles nucléaires, où des avions de chasse se sont approchés de lui, avait indiqué jeudi un haut responsable du Pentagone sous couvert d'anonymat.

Il a été décidé de ne pas l'abattre, en raison des risques posés par d'éventuels débris pour les personnes au sol, a-t-il ajouté, tout en jugeant "limitée" sa capacité à collecter des informations.

"Abattez ce ballon"

Le gouvernement canadien a ajouté vendredi enquêter sur un "deuxième incident potentiel".

"Le Canada prend des mesures pour assurer la sécurité de son espace aérien, y compris la surveillance d'un deuxième incident potentiel", a déclaré le ministère de la Défense du Canada dans un communiqué, sans plus de précisions.

Ce n'est pas la première fois que l'armée américaine constate une telle intrusion, mais cet aéronef est resté plus longtemps que d'autres dans l'espace aérien américain.

L'incident a suscité de vives réactions au sein de la classe politique aux Etats-Unis. "Cette violation de la souveraineté américaine, à quelques jours de la visite du secrétaire d'Etat Blinken en Chine, montre que les signes récents d'ouverture" de la part des autorités chinoises "ne reflètent pas un changement réel de politique", ont notamment commenté les chefs républicain et démocrate d'une commission parlementaire sur la Chine, Mike Gallagher et Raja Krishnamoorthi.

"Abattez ce ballon!", a exhorté l'ancien président républicain Donald Trump sur Truth Social, alors que l'opposition républicaine s'est saisie de l'incident pour dénoncer la main tendue selon elle par l'administration Biden envers Pékin.

La visite en Chine d'Antony Blinken aurait été la première d'un secrétaire d'Etat américain depuis octobre 2018, au moment où les deux superpuissances cherchent à éviter que les vives tensions qui les opposent ne dégénèrent en conflit ouvert.

M. Blinken plaide une "gestion responsable" des relations avec Pékin, moyennant quelques "garde-fous".

Parmi les nombreux sujets de contentieux figurent Taïwan, que la Chine revendique comme faisant partie intégrante de son territoire, et les activités de Pékin en mer de Chine méridionale.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

International

Les Etats de l'OMS vont prolonger les négociations anti-pandémies

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Les divisions entre pays riches et en développement subsistent sur les modalités d'un transfert de technologies contre de futures pandémies (archives). (© Keystone/MARTIAL TREZZINI)

Les 194 membres de l'OMS n'ont toujours pas trouvé un consensus pour un accord contre les pandémies, à quelques jours du délai de l'Assemblée mondiale de la santé le 27 mai. Vendredi soir, ils ont décidé à Genève de poursuivre les négociations la semaine prochaine.

"Les gouvernements du monde entier ont accepté aujourd'hui de continuer à travailler sur la proposition d'un accord contre les pandémies", a affirmé l'Organisation mondiale de la santé (OMS) dans une déclaration. Ils doivent "encore affiner le projet".

Après les polémiques sur les inégalités d'accès aux vaccins pendant la pandémie liée au coronavirus, l'objectif est d'éviter la même discrimination à l'avenir. Un dispositif Covax avait été lancé pour tenter de compenser ces disparités, mais des retards et des problèmes de distribution avaient été subis.

Symbole des divisions entre pays riches et en développement, les délégués ont avancé au ralenti dans les discussions article par article. Les divergences restent importantes sur le transfert de technologies ou le partage des pathogènes.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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International

Le procès Trump encore marqué par les mots crus de Stormy Daniels

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L'ex-président des Etats-Unis Donald Trump parle vendredi aux médias après un témoignage livré dans le cadre de son procès qui se tient à New York depuis le 15 avril. (© KEYSTONE/AP/Victor J. Blue)

Fin d'une troisième semaine de débats vendredi au procès de Donald Trump. Elle a été marquée par le témoignage marathon de l'ex-actrice pornographique Stormy Daniels, bénéficiaire des paiements dissimulés qui valent à l'ex-président ces poursuites pénales inédites

La semaine s'était ouverte lundi à New York par un nouveau coup de semonce du juge Juan Merchan, qui a infligé une série d'amendes à Donald Trump pour avoir attaqué verbalement les témoins et les jurés, en violation de ses instructions. Il l'a menacé de prison en cas de récidive.

Au tour de Michael Cohen

L'autre témoin vedette de ce procès, l'ancien avocat de Donald Trump, Michael Cohen, qui avait versé à l'actrice 130'000 dollars dans les derniers jours de la campagne pour l'élection présidentielle de 2016, remportée sur le fil par le candidat républicain, pourrait être appelé à la barre dès la semaine prochaine. Michael Cohen, qui dit avoir agi à sa demande, s'est retourné contre son ancien patron.

En pleine campagne contre le président sortant démocrate Joe Biden, le candidat républicain est jugé pour 34 délits de falsifications comptables pour dissimulation dans les comptes de sa holding, la Trump Organization, du remboursement des sommes à l'avocat. Il risque une condamnation et potentiellement une peine de prison, aux conséquences encore incalculables sur l'électorat.

Bien que les faits soient moins graves que ceux qui lui sont reprochés dans les trois autres procédures pénales à son encontre, ce procès est d'autant plus important qu'il pourrait être le seul à se tenir avant le scrutin du 5 novembre.

Seul le procès fédéral de Donald Trump à Washington pour tentatives illicites d'inverser les résultats de l'élection de 2020 pourrait encore débuter avant cette échéance, à condition que la Cour suprême rejette rapidement l'immunité qu'il revendique en tant qu'ex-président.

Ex-assistante et experts en téléphonie

Comme chaque jour, le candidat républicain a dénoncé à son arrivée au tribunal de Manhattan vendredi un procès "horrible" destiné selon lui à l'empêcher de faire campagne, mais a déclaré qu'il serait en meeting samedi dans le New Jersey voisin. Depuis son ouverture le 15 avril, le procès alterne morceaux de bravoure judiciaires et arides séquences très techniques.

Ainsi, la tension dramatique est retombée après le témoignage fleuve mardi et jeudi de Stormy Daniels qui a relaté avec force détails la relation sexuelle qu'elle affirme avoir eue avec lui en 2006, et a combattu pied à pied les tentatives de la défense de décrédibiliser son récit. Une liaison que Donald Trump, alors déjà marié avec son actuelle épouse Melania, nie catégoriquement.

Vendredi se sont succédés à la barre l'une de ses assistantes directes à la Maison Blanche, Madeleine Westerhout, qui a expliqué comment Donald Trump menait ses affaires, puis deux spécialistes d'entreprises de téléphonie, interrogés sur des relevés d'appels téléphoniques.

L'un des enjeux des débats est de déterminer ce que Donald Trump savait de ces tractations en coulisses pour acheter le silence de Stormy Daniels.

S'il était de nouveau élu, il pourrait, une fois investi en janvier 2025, ordonner l'abandon des deux procédures fédérales à son encontre, à Washington mais aussi en Floride (sud-est), où il est poursuivi pour rétention de documents classifiés après son départ de la Maison Blanche.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Climat

Des crues subites font 50 morts en une journée dans le nord

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Depuis mi-avril, des crues subites et des inondations ont fait une centaine de morts en Afghanistan. Le pays a connu un hiver très sec, rendant plus difficile l'absorption des pluies par les sols. (archives) (© KEYSTONE/EPA/SHAMRIZ SABAWOON)

Au moins 50 personnes, "en majorité des femmes et des enfants", sont mortes vendredi lors de crues subites dans la province de Baghlan, dans le nord de l'Afghanistan, a indiqué à l'AFP un responsable local.

"Le bilan jusqu'ici est de 50 morts selon l'hôpital du district de Baghlan-e-Markazi", a affirmé Hedayatullah Hamdard, chef de l'autorité provinciale en charge de la gestion des catastrophes naturelles, et "il pourrait augmenter".

"Les pluies saisonnières ont provoqué des crues subites et les gens, qui n'avaient pas pu se préparer, n'ont pas pu se sauver", a-t-il ajouté. Des équipes de secours "cherchent s'il y a des victimes prises dans la boue ou sous les décombres", a-t-il encore dit dans la soirée.

Depuis mi-avril, des crues subites et des inondations avaient déjà fait une centaine de morts dans dix provinces du pays dont aucune région n'a été épargnée, selon les autorités. L'Afghanistan a connu un hiver très sec, rendant plus difficile l'absorption des pluies par les sols.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

USA: confiance des consommateurs en mai au plus bas depuis six mois

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La confiance du consommateur américain s'est encore détériorée en mai (archives). (© KEYSTONE/EPA/Adam Davis)

La confiance des consommateurs aux Etats-Unis est tombée en mai à son plus bas niveau depuis novembre. Les ménages s'inquiétent de l'évolution de l'inflation, de l'emploi et des taux d'intérêt.

C'est ce qui ressort de l'estimation préliminaire de l'Université du Michigan publiée vendredi. L'indice a chuté de 13% par rapport à avril, tombant à 67,4 points, et prenant de surprise les analystes, qui prévoyaient un recul bien plus faible, et tablaient sur 76 points, selon le consensus de Market Watch.

"Les consommateurs avaient réservé leur jugement ces derniers mois, mais ils perçoivent désormais des évolutions négatives sur plusieurs dimensions", a commenté la responsable de l'enquête, Joanne Hsu, citée dans un communiqué.

"Ils ont exprimé leur inquiétude quant à une évolution défavorable de l'inflation, du chômage et des taux d'intérêt au cours de l'année à venir", a-t-elle précisé.

La Fed envisageait en effet, en début d'année, de commencer dans les mois suivants à baisser ses taux. Cela aurait fait baisser les taux d'intérêt des prêts immobiliers, automobiles, ou encore des cartes de crédit, très utilisées aux Etats-Unis.

Mais le rebond de l'inflation depuis janvier l'a poussée à reporter ce mouvement, afin d'éviter une nouvelle flambée des prix. Le 1er mai, à l'issue de sa réunion, elle les a maintenus à leur plus haut niveau depuis plus de vingt ans, dans la fourchette de 5,25 à 5,50%.

Le président de la Fed, Jerome Powell, a prévenu qu'il faudrait sans doute "plus de temps que prévu" avant d'avoir confiance dans la baisse de l'inflation. Et donc de pouvoir commencer à baisser les taux.

Le niveau de confiance "se détériore probablement en raison de la lassitude de l'inflation et d'un moins grand optimisme quant à des baisses de taux imminentes", a commenté Rubeela Farooqi, cheffe économiste pour High Frequency Economics, dans une note.

L'inflation a, en mars, grimpé à 2,7% sur un an, selon l'indice PCE privilégié par la Fed - celui qu'elle souhaite ramener à 2% -, et à 3,5% selon l'indice CPI, dont les données pour avril seront publiées le 15 mai.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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