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International

A Bali, MM. Blinken et Wang tentent d'apaiser les tensions

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La rencontre entre Wang Yi et Antony Blinken, la première depuis octobre, intervient à l'issue d'une réunion des ministres des affaires étrangères du G20, la veille à Bali. (© KEYSTONE/AP/Stefani Reynolds)

Les chefs de la diplomatie chinoise et américaine, Wang Yi et Antony Blinken, se sont rencontrés samedi à Bali. Ils se sont félicités de discussions "constructives" et d'un "consensus" pour essayer de détendre les relations orageuses entre les deux superpuissances.

"Malgré la complexité de nos relations, je peux dire avec une certaine confiance que nos délégations ont trouvé les discussions d'aujourd'hui utiles, franches et constructives", a déclaré M. Blinken après cinq heures d'entretiens avec M. Wang, au lendemain d'une réunion des chefs de la diplomatie du G20 à Bali.

Il a cependant noté que la pression militaire croissante de Pékin sur Taïwan, une île démocratique que la Chine considère comme une partie intégrante de son territoire et qu'elle s'est juré de reprendre un jour, restait un problème pour Washington.

Préoccupations américaines

"J'ai fait part des profondes préoccupations des États-Unis concernant la rhétorique et les activités de plus en plus provocantes de Pékin à l'égard de Taïwan et de l'importance vitale du maintien de la paix et de la stabilité dans le détroit de Taïwan", a souligné M. Blinken à l'issue de la rencontre.

Le ministère chinois des Affaires étrangères a lui aussi jugé la rencontre satisfaisante. "Les deux parties, sur la base de la réciprocité et des bénéfices mutuels, ont atteint un consensus pour faire en sorte que le groupe de travail conjoint sino-américain atteigne davantage de résultats", a-t-il indiqué dans son compte-rendu.

M. Blinken a également demandé à son homologue chinois de prendre ses distances avec Moscou et de condamner "l'agression" russe contre l'Ukraine. "C'est vraiment le moment où nous devons tous nous lever, comme l'ont fait les pays du G20 les uns après les autres, pour condamner l'agression", a-t-il déclaré.

"Fort consensus"

La veille, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov avait claqué la porte de la réunion avec ses homologues du G20 après avoir essuyé un torrent de critiques concernant l'invasion russe de l'Ukraine.

"Il y avait un fort consensus et la Russie a été laissée isolée, comme elle l'a été à de nombreuses reprises depuis le début de cette guerre", a déclaré M. Blinken. "En fait, le ministre des affaires étrangères, M. Lavrov, a quitté la réunion plus tôt que prévu, peut-être parce que ce message avait été si clair et retentissant", a-t-il estimé.

Il a également annoncé que les États-Unis allaient fournir une aide supplémentaire de 360 millions de dollars (351 millions de francs) à l'Ukraine, notamment pour la nourriture, l'eau potable et les soins de santé d'urgence.

Eviter un conflit

L'objectif principal de la rencontre, la reprise d'un dialogue de haut niveau entre les États-Unis et la Chine, semble avoir été atteint.

Alors que l'Occident s'efforce d'isoler la Russie après l'invasion de l'Ukraine et que l'économie mondiale est en proie à des incertitudes croissantes, Pékin et Washington ont pris des mesures de précaution pour empêcher que leurs innombrables divergences ne dégénèrent en conflit incontrôlable.

Les États-Unis chercheront "à faire tout ce qui est possible pour empêcher toute erreur de calcul qui pourrait conduire par inadvertance à un conflit", a déclaré aux journalistes, avant la rencontre, le plus haut diplomate américain pour l'Asie de l'Est, Daniel Kritenbrink.

"La Chine et les États-Unis sont deux grands pays, il est donc nécessaire pour les deux pays de maintenir des échanges normaux", avait de son côté déclaré M. Wang avant la rencontre.

Ligne dure

Les tensions restent présentes. Outre la question de Taïwan, le président américain Joe Biden a largement conservé la substance de la ligne dure de son prédécesseur Donald Trump à l'égard de la Chine.

Mais dans un récent discours, il a clairement indiqué que son pays ne cherchait pas à déclencher une nouvelle "guerre froide", même s'il a maintenu ses critiques, notamment en accusant Pékin de génocide à l'encontre du peuple ouïghour, majoritairement musulman.

On s'attend à ce que l'administration Biden assouplisse prochainement certaines des surtaxes douanières imposées par M. Trump sur les produits chinois, ce qui pourrait atténuer l'inflation, devenue un handicap politique majeur aux États-Unis.

Les responsables américains sont parfaitement conscients que toute mini-lune de miel avec la Chine pourrait être éphémère.

Xi Jinping, le dirigeant le plus puissant de Chine depuis des décennies, devrait en effet remanier son équipe de politique étrangère au congrès du Parti communiste qui se tiendra plus tard cette année.

Mais Craig Singleton, qui suit l'évolution de la Chine au sein de la Fondation pour la défense des démocraties, basée à Washington, s'attend à ce que M. Xi nomme à nouveau des technocrates capables de travailler avec Washington.

"La raison en est simple : l'économie chinoise est confrontée à des vents contraires considérables et les décideurs chinois semblent désireux de reconnaître que la rhétorique agressive de la Chine s'est retournée contre elle", a-t-il estimé.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Décès à 105 ans du dernier pilote de la Bataille d'Angleterre

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Le capitaine John "Paddy" Hemingway était le dernier pilote connu encore vivant ayant participé à la Bataille d'Angleterre en 1940. Il avait alors 20 ans. Il est décédé à l'âge de 105 ans. (© KEYSTONE/AP/Brian Lawless)

Le dernier pilote survivant de la Bataille d'Angleterre en 1940 s'est éteint à l'âge de 105 ans, a annoncé lundi soir la Royal Air Force britannique. C'est "la fin d'une ère", a précisé la RAF.

John "Paddy" Hemingway "s'est éteint paisiblement" lundi, a précisé la RAF dans un communiqué.

M. Hemingway faisait partie des pilotes connus sous l'expression "The Few", consacrée par Winston Churchill. Ce sont eux qui ont pris part à la défense aérienne de la Grande-Bretagne durant la Seconde guerre mondiale.

Né à Dublin en 1919, M. Hemingway s'est engagé dans la RAF en 1938, un an avant que le conflit n'éclate en Europe.

En 1940, en pleine Bataille d'Angleterre, il a abattu un avion allemand de la Luftwaffe, mais son avion Hurricane a été touché par des tirs et il a dû faire un atterrissage forcé, selon l'armée de l'air.

Au cours d'intenses combats en août 1940, Hemingway a été contraint de s'éjecter de son avion à deux reprises, se retrouvant une fois en mer et une autre fois dans des marais.

Il ne se prenait pas pour un héros

Il a reçu plus tard la médaille de la Distinguished Flying Cross (DFC) pour sa bravoure.

Le premier ministre Keir Starmer lui a rendu hommage, soulignant qu'il ne s'était "jamais considéré comme un héros" mais "comme un homme faisant simplement son travail, comme tant d'autres dans sa génération". "Leur sens du devoir et du service a garanti notre liberté, et nous ne les oublierons jamais", a poursuivi le dirigeant travailliste.

"Nous devons beaucoup à Paddy et à sa génération pour les libertés dont nous jouissons aujourd'hui. Nous nous souviendrons toujours de leur bravoure et de leur sacrifice", a aussi salué mardi le prince William, l'héritier du trône.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Transfert forcé/Cisjordanie: l'ONU accuse Israël de crime de guerre

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Le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme piloté par Volker Türk demande à Israël de mettre un terme aux déplacements forcés de population en Cisjordanie (archives). (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

Les déplacements forcés de Palestiniens en Cisjordanie équivalent à des crimes de guerre, selon l'ONU. Dans un rapport mardi à Genève, le Haut-Commissariat aux droits de l'homme demande à Israël de mettre un terme à ces agissements et de retirer ses colons.

Sur la période entre novembre 2023 et fin octobre dernier, des décisions ont été prises pour construire 20'000 nouveaux logements de colons seulement pour Jérusalem-Est, selon des ONG israéliennes citées par l'agence onusienne. Plus de 210 habitations de Palestiniens ont alors été détruites dans le même territoire.

Un nombre record de 49 colonies supplémentaires ont été établies dans le reste de la Cisjordanie et plus de 10'000 unités de logements sont attendues. Depuis le cessez-le-feu dans la bande de Gaza, des dizaines de milliers de personnes de camps de déplacés dans le nord de la Cisjordanie ont elles été contraintes de fuir ces dernières semaines.

Plus de 4500 avaient elles déjà été victimes de déplacement forcé sur la période du rapport dans ce même territoire, dit aussi l'ONU.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Football

Borussia Mönchengladbach: nouvelle pause forcée pour Jonas Omlin

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Nouvelle blessure pour Jonas Omlin (© KEYSTONE/GEORGIOS KEFALAS)

La malchance s'acharne sur Jonas Omlin. Le gardien suisse de Borussia Mönchengladbach va devoir observer une nouvelle pause en raison d'une blessure musculaire aux adducteurs.

Omlin (31 ans) a été touché lors du succès de son club 4-2 samedi sur la pelouse du Werder Brême. Il a dû être remplacé à une vingtaine de minutes de la fin du match. Le Suisse sera "vraisemblablement absent durant les prochaines rencontres", a écrit le Borussia sur sa page internet.

Jonas Omlin avait déjà manqué deux mois l'automne dernier en raison d'une blessure à un mollet. La saison dernière, une blessure à une épaule l'avait aussi mis sur le flanc pour une longue période.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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International

Moscou et Pékin utilisent un "arsenal digital massif", selon l'UE

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"La manipulation et l'interférence des informations constituent une menace majeure pour la sécurité de l'UE", selon la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas (archives). (© KEYSTONE/EPA/ETIENNE LAURENT)

La Chine et la Russie ont recours à un "arsenal digital massif" pour s'ingérer et manipuler les démocraties occidentales, a averti mardi l'Union européenne. L'an dernier, plus de 80 pays et 200 organisations ont été ciblés.

"La manipulation et l'interférence des informations constituent une menace majeure pour la sécurité de l'UE", a déclaré la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas, dans un rapport. "Nous ne devons pas sous-estimer le pouvoir que tout cela a sur nous, ni les intentions de leurs auteurs", a-t-elle ajouté.

Dans son dernier rapport annuel sur le sujet, l'UE indique que l'année dernière, elle a identifié des attaques de désinformation contre plus de 80 pays et plus de 200 organisations.

La guerre en Ukraine reste une cible majeure pour la Russie, mais des événements tels que les Jeux olympiques de Paris, les élections en Moldavie et les manifestations d'agriculteurs en Allemagne étaient également dans le collimateur.

Saper l'UE

"L'objectif est de déstabiliser nos sociétés, de nuire à nos démocraties, de creuser des fossés entre nous et nos partenaires et de saper la position de l'UE dans le monde", a affirmé M. Kallas.

Le rapport indique que l'UE est devenue plus capable de mettre en évidence les campagnes menées par Moscou et Pékin pour façonner l'opinion publique européenne.

Il assure par exemple que la Russie utilise un réseau complexe "d'acteurs étatiques et non étatiques", allant des influenceurs des médias sociaux aux médias d'Etat et aux porte-paroles officiels, pour créer et amplifier ses messages.

La Chine, quant à elle, semble intensifier l'utilisation de "sociétés de relations publiques privées et d'influenceurs pour créer, amplifier et blanchir des contenus alignés sur les intérêts politiques de la Chine dans le monde entier". Le rapport ne va pas jusqu'à accuser la Russie et la Chine de s'entendre activement pour diffuser de la désinformation.

Alignement sino-russe

Toutefois, il souligne qu'au cours du mois qui a marqué les 1000 jours de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, "un alignement significatif des récits sino-russes est apparu, avec des messages hostiles accusant l'OTAN d'être responsable de l'escalade du conflit".

L'UE s'inquiète aussi de plus en plus de l'ingérence de la Russie dans le cadre de ce qu'elle considère comme une campagne hybride plus large menée par Moscou, comprenant des actes de sabotage visant à affaiblir l'Occident.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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