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Cassis appelle à "ne pas baisser les bras" face aux abus russes

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Ignazio Cassis s'est exprimé jeudi devant l'Assemblée générale de l'ONU (Archives). (© KEYSTONE/EPA/JUSTIN LANE)

Le conseiller fédéral Ignazio Cassis veut envoyer un "message clair" en défense de la Charte des Nations Unies, un an après l'offensive russe en Ukraine. Jeudi à New York, il a appelé "à ne pas baisser les bras", après la violation du droit international par Moscou.

"Ce serait une grave erreur", a affirmé le chef du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) lors de la réunion spéciale de l'Assemblée générale de l'ONU. Il ne faut pas donner raison à ceux qui cherchent à étendre leurs intérêts par la force, selon lui.

"Tous les pays du monde ont été touchés de près ou de loin par les répercussions de cette guerre", déplore le conseiller fédéral. "Ses conséquences sont désastreuses". "Le coût humain est impossible à chiffrer", affirme M. Cassis. Outre des dizaines de milliers de victimes, plus de huit millions de personnes ont dû fuir le pays.

Les attentes d'une réponse pour défendre les valeurs de l'ONU "sont grandes", a insisté le conseiller fédéral, avant le vote d'une résolution. Celle-ci a recueilli 141 voix pour, dont celle de la Suisse, sept contre, alors que 32 pays se sont abstenus, dont la Chine et l'Inde. Elle exige un retrait "immédiat" des troupes russes, appelant à une paix "juste et durable".

Dans son discours, le conseiller fédéral a répété les condamnations suisses des violations du droit international humanitaire (DIH) et des droits humains, alors que s'ouvriront lundi près de six semaines de réunion du Conseil des droits de l'homme.

Dans une semaine, le numéro deux de la diplomatie russe Sergueï Riabkov est attendu devant cette instance onusienne à Genève, pour la première fois depuis le boycott du discours par vidéo de son chef Sergueï Lavrov il y a un an. La Commission d'enquête internationale de l'ONU sur les violations des droits humains dans ce conflit doit elle rendre prochainement son rapport final. Elle a déjà dénoncé des crimes de guerre.

Second discours pour Cassis

"La Suisse est prête à jouer son rôle" pour oeuvrer à une solution pacifique du conflit, a encore affirmé jeudi le conseiller fédéral. Aux approches isolées de certains, il répond par un appel à l'unité de la communauté internationale. "Certaines conséquences néfastes de la guerre ont pu être atténuées, tant sur le plan humain, sécuritaire, politique qu'économique".

Et de mentionner l'accord sur les exportations de céréales ukrainiennes, qui doit être renouvelé le 18 mars et qui a permis de faciliter l'exportation de plus de 21 millions de tonnes alimentaires. L'ONU a récemment relayé son inquiétude pour celui-ci, si un autre arrangement sur l'exportation d'engrais russes n'est pas mieux appliqué.

Plus largement, la communauté internationale doit tout faire pour défendre la Charte des Nations Unies, violée par un membre permanent du Conseil de sécurité, alors que les défis sont nombreux, dit M. Cassis. De la pénurie énergétique à l'insécurité alimentaire, en passant par l'inflation et le changement climatique.

Proposition chinoise

De nombreux autres chefs d'Etat, de gouvernement ou ministres des affaires étrangères, comme celui du Japon Yoshimasa Hayashi ont aussi pris la parole. "Dans un an, nous ne devons pas nous retrouver pour marquer le deuxième anniversaire de cette guerre d'agression absurde", a lancé le ministre japonais espérant à la place un "sommet pour la paix" en 2024.

Mais "la Russie ne montre aucun désir pour la paix (...) Elle tente de convaincre certains d'entre vous que ses tentatives pour bouleverser l'ordre mondial et d'imposer un ordre basé sur la force joueront en leur faveur. C'est une illusion", a-t-elle ajouté, joignant sa voix aux dizaines d'Etats demandant de soutenir la résolution, soumise au vote après la reprise de la session à 15h00 (21h00 suisses).

L'Ukraine et ses alliés espèrent que le texte obtiendra au moins autant de voix qu'en octobre 2022, quand 143 pays avaient voté pour la résolution condamnant les annexions de plusieurs territoires ukrainiens par la Russie.

"Les guerres n'ont pas de vainqueur", a déclaré l'ambassadeur adjoint à l'ONU Dai Bing. "Un an après le début de la crise ukrainienne, les faits prouvent qu'envoyer des armes n'apportera pas la paix", a-t-il ajouté, exhortant Kiev et Moscou "à reprendre le dialogue aussi vite que possible".

La Chine, qui comme l'Inde s'est généralement abstenue lors des votes à l'ONU sur l'Ukraine, a promis de rendre publique cette semaine une "solution politique" dont elle a présenté des éléments à Kiev et Moscou.

Au début de la réunion spéciale de l'Assemblée générale, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, attendu lundi à Genève, s'en était pris mercredi à la Russie, ciblant un "affront". Moscou lui avait ensuite répondu tout aussi directement lors de la même réunion. De son côté, le conseiller fédéral doit encore s'exprimer vendredi sur l'Ukraine au Conseil de sécurité.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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L'Etat belge condamné pour le placement forcé d'enfants au Congo

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L'Etat belge est condamné à indemniser le dommage moral à cinq personnes (image prétexte/archives). (© KEYSTONE/EPA/CHRISTOPHER NEUNDORF)

La cour d'appel de Bruxelles a condamné lundi l'Etat belge pour le placement forcé dans des orphelinats de cinq fillettes métisses au Congo avant l'indépendance de 1960. Elle estime que leur "enlèvement" à leurs mères constituait "un crime contre l'humanité".

La cour d'appel renverse le jugement de première instance de 2021. "La demande civile des appelantes fondée sur ce crime n'est pas prescrite", et "l'Etat belge est condamné à indemniser le dommage moral" des cinq femmes désormais septuagénaires, précise un communiqué de la cour.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Climat: audiences historiques devant la plus haute cour de l'ONU

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Le représentant de Vanuatu, Ralph Regenvanu, a assuré que "l'avenir de la planète" est en jeu devant la CIJ. (© KEYSTONE/AP/Peter Dejong)

La plus haute juridiction de l'ONU a entamé lundi à La Haye des audiences historiques visant à définir les obligations juridiques des pays face au changement climatique et pour aider les nations vulnérables à le combattre. Les débats doivent durer deux semaines.

"L'issue de ces procédures se répercutera sur plusieurs générations, déterminant le sort de nations comme la mienne et l'avenir de notre planète", a déclaré le représentant de Vanuatu, Ralph Regenvanu, au début de ces débats marathon qui se dérouleront devant un panel de quinze juges.

Au total, plus d'une centaine de pays et organisations, dont la Suisse, présenteront des observations sur le sujet, soit le nombre le plus élevé jamais enregistré devant la Cour internationale de justice (CIJ).

Espoir

Les militants espèrent que l'avis des juges de la CIJ aura des conséquences juridiques importantes dans la lutte contre le changement climatique. Mais d'autres craignent que la demande d'avis consultatif non contraignant, soutenue par l'ONU, n'ait qu'un impact limité et qu'il faille des mois, voire des années, à la cour pour rendre son avis.

Quelques dizaines de manifestants se sont rassemblés devant le siège de la CIJ avec des banderoles sur lesquelles on pouvait lire: "Le plus gros problème devant la plus haute cour" et "Financez notre avenir, financez le climat maintenant".

"J'ai bon espoir que les juges diront quelque chose d'utile qui puisse vraiment sortir de l'impasse autour des négociations sur le climat que nous voyons se dérouler chaque année lors des COP", a déclaré Jule Schnakenberg, membre de la Jeunesse mondiale pour la justice climatique. "Nous espérons vraiment voir une avancée."

Les audiences au Palais de la Paix se déroulent quelques jours après la conclusion d'un accord sur le climat âprement négocié lors du sommet COP29 en Azerbaïdjan, qui stipule que les pays développés doivent fournir au moins 300 milliards de dollars par an d'ici à 2035 pour le financement de la lutte contre le changement climatique.

"En première ligne"

Les pays les plus pauvres ont qualifié l'engagement des riches pollueurs d'insultant et l'accord final n'a pas mentionné l'engagement mondial d'abandonner les combustibles fossiles.

"Nous sommes en première ligne pour ce qui est de l'impact du changement climatique", a déclaré Ralph Regenvanu, envoyé spécial pour le changement climatique au Vanuatu, à l'origine de l'initiative de la CIJ, avec un groupe d'Etats insulaires voisins.

"Notre demande d'avis consultatif de la CIJ sur le changement climatique se situe à un moment charnière (...) qui définit clairement les obligations juridiques internationales en matière d'action climatique", a-t-il déclaré aux journalistes avant les auditions.

L'année dernière, l'Assemblée générale des Nations unies avait adopté une résolution dans laquelle elle avait soumis deux questions clés aux juges internationaux.

Quelles obligations les Etats ont-ils en vertu du droit international pour protéger la Terre contre les émissions de gaz à effet de serre ? Quelles sont les conséquences juridiques de ces obligations, lorsque les Etats, "par leurs actes et leurs omissions, ont causé des dommages importants au système climatique"?

Responsabilité des Etats

La deuxième question est liée aux responsabilités des Etats pour les dommages causés aux petits pays plus vulnérables et à leurs populations, en particulier aux pays menacés par l'élévation du niveau des mers et par des conditions météorologiques difficiles dans des régions comme l'océan Pacifique.

Joie Chowdhury, juriste au Centre pour le droit international de l'environnement, basé à Washington et Genève, estime que la Cour fournira "un schéma juridique" général sur lequel "des questions plus spécifiques pourront être décidées".

Pour elle, l'avis des juges, qui devrait être rendu dans le courant de l'année prochaine, "éclairera les litiges relatifs au climat aux niveaux national et international".

Certains des plus grands pollueurs au monde, dont les trois principaux émetteurs de gaz à effet de serre, à savoir la Chine, les Etats-Unis et l'Inde, figureront parmi les 98 pays et les douze organisations et groupes qui devraient présenter des observations.

La communauté internationale s'est accordée pour limiter le réchauffement de la planète à 1,5 degré Celsius par rapport à l'ère préindustrielle. Cependant, des recherches préliminaires menées par des scientifiques du Global Carbon Project et publiées lors de la COP29 ont révélé que les émissions de CO2 provenant des combustibles fossiles ont continué d'augmenter cette année pour atteindre un nouveau record.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Le RN annonce la censure, le gouvernement Barnier tient à un fil

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Pour le président du RN, Jordan Bardella, "c'est plié", le gouvernement sera censuré s'il recourt au 49,3 (archives). (© KEYSTONE/EPA/OLIVIER HOSLET)

Le gouvernement français dirigé par Michel Barnier survivra-t-il à la semaine qui s'ouvre? Le RN a annoncé lundi son intention de voter la motion de censure que la gauche pourrait déposer sur le budget de la Sécurité sociale, si le gouvernement avait recours 49.3.

Ce texte, issu d'un compromis entre une commission de sénateurs et députés, sera examiné à partir de 15h00. En l'état, il ne devrait être voté ni par la gauche ni par l'extrême droite, dans une Assemblée divisée.

Mais si le gouvernement utilise l'article 49.3 de la Constitution pour le faire adopter sans vote, "c'est plié", le gouvernement sera censuré, a annoncé le président du RN Jordan Bardella lundi. "Sauf évidemment, miracle de dernière minute, si Michel Barnier venait à revoir sa copie d'ici 15h00. Mais j'ai peu d'espoir qu'il soit touché par la grâce", a ironisé M. Bardella.

Après avoir obtenu que le gouvernement abandonne la hausse des taxes sur l'électricité et réduise l'aide médicale d'Etat pour les sans-papiers, le RN exigeait de nouvelles concessions, notamment sur la revalorisation des pensions de retraite ou un retour en arrière sur la baisse du remboursement de certains médicaments.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / blg / afp

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"Aucun signe" d'affaiblissement de la mobilisation en Géorgie

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"La détermination dans les rues ne montre aucun signe d'arrêt", selon la présidente Salomé Zourabichvili. (© KEYSTONE/EPA/DAVID MDZINARISHVILI)

La présidente pro-occidentale de la Géorgie, Salomé Zourabichvili, a affirmé lundi que la mobilisation pro-européenne ne montrait "aucun signe d'arrêt". Ce pays du Caucase est agité depuis la semaine dernière par des manifestations quotidiennes contre le gouvernement.

"Encore une nuit impressionnante au cours de laquelle les Géorgiens ont défendu fermement leur constitution et leur choix européen", a-t-elle écrit sur le réseau social X, en partageant des images du rassemblement de la veille.

"La détermination dans les rues ne montre aucun signe d'arrêt", a assuré la présidente, en rupture avec le gouvernement mais aux pouvoirs très limités. Le parti Rêve géorgien, au pouvoir depuis 2012 et accusé par ses opposants de dérive autoritaire prorusse, a déclenché jeudi une nouvelle vague de mobilisation en repoussant à 2028 toute négociation d'intégration dans l'Union européenne.

Cet objectif est pourtant si précieux qu'il est inscrit dans la constitution de cette ex-république soviétique. Dimanche soir, pour la quatrième nuit consécutive, des manifestants se sont rassemblés, agitant drapeaux européens et chantant l'hymne national jusque tard à Tbilissi, la capitale, et dans d'autres villes.

Gaz lacrymo et projectiles

Ils ont finalement été dispersés à coups de canons à eau et de gaz lacrymogène par la police, vers laquelle certains d'entre eux envoyaient des projectiles et des feux d'artifice. Le ministère de l'Intérieur a annoncé lundi que 21 policiers avaient reçu des blessures, pour certains "graves", lors des manifestations et heurts de la veille.

Au total, 224 personnes ont été interpellées depuis le début des rassemblements la semaine dernière, a ajouté le ministère géorgien dans un communiqué. Ce pays du Caucase traverse une crise politique depuis que le parti Rêve géorgien a proclamé sa victoire aux élections législatives de fin octobre. L'opposition, et la présidente pro-occidentale Salomé Zourabichvili, estiment le scrutin entaché de fraudes.

Le Premier ministre Irakli Kobakhidzé a pour sa part catégoriquement exclu d'organiser de nouvelles élections. "Bien sûr que non", a-t-il répondu à des journalistes qui l'interrogeaient à ce sujet. La Géorgie a obtenu officiellement le statut de candidat à l'adhésion à l'UE en décembre 2023, mais Bruxelles a depuis gelé le processus, accusant l'exécutif d'opérer un grave recul démocratique.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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