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International

L'Inde et le Pakistan dans leur pire affrontement depuis 20 ans

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Des partisans du parti politique islamique Pakistan Markazi Muslim League (PMML) crient des slogans contre l'Inde lors d'un rassemblement à Islamabad, au Pakistan. (© KEYSTONE/EPA/STRINGER)

L'Inde et le Pakistan se sont violemment bombardés mercredi, faisant au moins 26 morts côté pakistanais et 12 côté indien, la confrontation militaire la plus grave entre les deux pays depuis deux décennies.

Depuis que des tireurs ont abattu 26 hommes au Cachemire indien le 22 avril, le feu couvait entre les deux puissances nucléaires, rivales depuis leur partition en 1947.

L'escalade des tensions a viré à l'affrontement militaire dans la nuit -- déclenchant aussitôt les propositions de médiation de Pékin et de Londres, tandis que l'UE, l'ONU, Moscou, Washington et Paris appelaient à la retenue.

Les deux armées ont échangé des tirs d'artillerie le long de leur frontière contestée au Cachemire, après des frappes indiennes sur le sol pakistanais en représailles à l'attentat de Pahalgam.

Le ministre indien de la Défense Rajnath Singh a répété que ces frappes n'avaient visé que des "camps terroristes" soigneusement identifiés pour "éviter la population ou des secteurs civils".

L'Inde a affirmé avoir détruit neuf sites présentés comme abritant des membres du groupe jihadiste auquel elle attribue la responsabilité de l'attentat au Cachemire indien, jamais revendiqué.

New Delhi accuse le Pakistan de soutenir ce groupe, ce qu'Islamabad nie fermement.

Les missiles indiens qui ont plu sur six villes au Cachemire et au Pendjab pakistanais et les échanges de tirs qui ont suivi ont tué 26 civils et en ont blessé 46 autres, selon l'armée pakistanaise. Elle ajoute qu'ils ont également endommagé un barrage hydroélectrique au Cachemire.

"Nos ennemis pensaient nous attaquer dans l'obscurité, en se cachant, mais ce fût un échec", a dit le Premier ministre Shehbaz Sharif lors d'une session extraordinaire du Parlement.

Le Pakistan affirme avoir "abattu cinq avions indiens" dans l'espace aérien de son voisin, tandis qu'une source sécuritaire indienne a indiqué à l'AFP que trois chasseurs de l'armée de l'air indienne s'étaient écrasés, pour des raisons qui n'ont pas été immédiatement précisées.

Funérailles

L'Inde, elle, recense 12 morts et 38 blessés dans le village cachemiri indien de Poonch, cible de nombreux obus pakistanais, selon des journalistes de l'AFP.

"Nous avons été réveillés par des tirs (...) j'ai vu des obus tomber", a rapporté à l'agence Press Trust of India (PTI) un habitant de Poonch, Farooq.

De violentes explosions ont aussi secoué plus tôt dans la nuit les alentours de Srinagar, la principale ville de la partie indienne du Cachemire.

De l'autre côté de la frontière de facto au Cachemire, Mohammed Salman, qui vit près d'une mosquée visée par des missiles indiens à Muzaffarabad a raconté à l'AFP la "panique partout". "Il y a eu des bruits terribles dans la nuit", lâche-t-il.

"Nous allons vers des zones plus sûres, nous sommes sans abri maintenant", se lamente Tariq Mir, 24 ans, touché à la jambe par des éclats d'obus.

Dans la région, les funérailles des victimes ont commencé. A Muzzaffarabad, des dizaines de Pakistanais, tête baissée autour d'un cercueil en bois, sont venus rendre un dernier hommage à une victime.

Sur le site d'une frappe, les observateurs militaires des Nations unies déployés dans la zone disputée inspectaient les dégâts.

Le Comité de la sécurité nationale, convoqué uniquement pour les urgences extrêmes à Islamabad, a réclamé que le monde fasse "rendre des comptes" à l'Inde, tandis que son allié, Ankara, a pointé du doigt New Delhi.

"L'attaque conduite la nuit dernière par l'Inde fait courir le risque d'une guerre totale", a dit le ministère turc des Affaires étrangères.

Le ministre indien des Affaires étrangères Subrahmanyam Jaishankar a, lui, multiplié les coups de fils avec le Japon, la France, l'Allemagne et l'Espagne pour justifier les frappes.

"Un grand boum"

L'un des sites ciblés est la mosquée Subhan, à Bahawalpur, dans le Pendjab pakistanais, liée selon le renseignement indien à des groupes proches du mouvement jihadiste Lashkar-e-Taiba (LeT).

L'Inde accuse ce groupe, soupçonné des attaques qui avaient fait 166 morts à Bombay en 2008, d'avoir mené l'attaque du 22 avril.

Au Pendjab pakistanais, Mohammed Khourram, un habitant de Mouridke, une autre ville visée, a raconté à l'AFP avoir entendu "un grand boum, très bizarre".

"J'ai eu très peur, comme si c'était un tremblement de terre. Puis un missile est arrivé et a frappé, et un second une minute après, trois ou quatre ont suivi pendant les trois ou quatre minutes suivantes", a-t-il poursuivi.

Les représailles indiennes ont été accueillies avec satisfaction dans les rues de New Delhi.

Le Premier ministre Narendra Modi "a vengé les morts (du 22 avril)", s'est réjoui auprès de l'AFP G.B. Rajakumar, un chauffeur de la capitale.

Environ 200 Pakistanais ont défilé tôt mercredi dans la ville méridionale de Hyderabad, brûlant des drapeaux indiens et des portraits de Narendra Modi.

Quelques heures après la flambée de violence, pour Praveen Donthi, du centre de réflexion International Crisis Group, "l'escalade a atteint un niveau supérieur à celui de la dernière crise survenue en 2019, avec des conséquences potentielles terribles".

Guerre de l'eau

Cette année-là, New Delhi avait frappé le sol pakistanais après une attaque meurtrière contre un de ses convois militaires au Cachemire.

La porte-parole de l'armée indienne a assuré que les cibles visées mercredi avaient été "choisies pour éviter tout dommage aux infrastructures civiles ou toutes pertes civiles".

Mardi soir, Narendra Modi avait annoncé son intention de "couper l'eau" des fleuves qui prennent leur source en Inde et irriguent le Pakistan - une menace impossible à mettre à exécution à court terme, selon les experts.

Dès le lendemain de l'attentat, l'Inde s'était retiré du traité de partage des eaux signé en 1960 avec son voisin.

Mardi, le Pakistan l'avait accusé de modifier le débit du fleuve Chenab, l'un des trois placés sous son contrôle selon ce traité.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

IAG, maison mère de British Airways, voit un ralentissement aux USA

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Ses concurrentes Air France-KLM et Lufthansa ont aussi annoncé des bénéfices en baisse au troisième trimestre, pointant également une diminution de la demande de billets vers les Etats-Unis, qui ont pris des mesures pour limiter l'immigration et rendu plus ardue l'obtention de visas. (© KEYSTONE/PIERRE ALBOUY)

IAG, maison mère de British Airways et Iberia, a publié vendredi un bénéfice net en recul au troisième trimestre, pointant notamment "un certain ralentissement" pour ses vols vers les États-Unis, comme ses concurrentes Air France-KLM et Lufthansa ces derniers jours.

Le bénéfice net d'IAG a baissé de 2,3% sur la période, à 1,4 milliard d'euros (1,3 milliard de francs), pour un chiffre d'affaires resté stable à 9,3 milliards d'euros.

Si ses résultats sont globalement en deçà des attentes du marché, le groupe estime toutefois qu'il s'agit d'une "bonne performance, qui se compare à un troisième trimestre record en 2024" et assure que "la demande de voyages reste forte".

"Le marché de l'Atlantique Nord a connu, comme attendu, un certain ralentissement" dans le segment des voyages de loisirs aux États-Unis, a développé le groupe, qui dit avoir aussi pâti de prix plus bas en Europe "en raison d'une combinaison de forte croissance de British Airways et de marchés plus compétitifs ailleurs".

Ses concurrentes Air France-KLM et Lufthansa ont elles aussi annoncé ces derniers jours des bénéfices en baisse au troisième trimestre, pointant également une diminution de la demande de billets vers les Etats-Unis, qui ont pris des mesures pour limiter l'immigration et rendu plus ardue l'obtention de visas de tourisme et d'étude.

Malgré ce ralentissement, "nous restons en bonne voie pour réaliser une nouvelle année de croissance de nos revenus, de nos bénéfices et des rendements pour nos actionnaires", a affirmé le directeur général d'IAG, Luis Gallego, dans un communiqué.

IAG avait vu son bénéfice progresser au premier semestre, porté par une "forte" demande pour les voyages qui alimentait ses recettes et des marges en hausse.

Comme les autres transporteurs aériens, IAG avait subi des pertes abyssales pendant la pandémie de Covid-19, avant de rebondir fortement. Après avoir multiplié par six son bénéfice annuel en 2023, celui-ci avait progressé de 3% en 2024.

British Airways a par ailleurs annoncé jeudi la signature d'un accord avec le réseau d'accès à internet par satellite Starlink du multimilliardaire américain Elon Musk pour proposer à partir de l'an prochain à tous ses passagers une connexion wifi gratuite "ultra-rapide".

Ce n'est pas la première compagnie à faire une telle annonce: en septembre, Air France avait indiqué que toute sa flotte serait équipée de wifi haut débit gratuit d'ici à la fin de l'année prochaine, grâce elle aussi à la constellation de satellites de Starlink.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Garde suisse sous enquête pour insultes anti-juifs présumées

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L'audience générale du pape du 29 octobre était consacrée au 60e anniversaire de la déclaration du concile Vatican II "Nostra Aetate". Le texte traite des relations de l'Eglise catholique avec les religions non chrétiennes, dont de nombreux représentants étaient présents à Rome ce jour-là. (© KEYSTONE/EPA/FABIO FRUSTACI)

Un garde pontifical suisse fait l'objet d'une enquête pour des insultes qu'il aurait proférées à deux femmes juives. L'incident se serait produit lors de l'audience générale du pape le mercredi 29 octobre.

Interrogé par l'agence italienne Ansa, le porte-parole de la Garde suisse pontificale, le caporal Eliah Cinotti, a confirmé vendredi qu'un "épisode litigieux" avait été signalé et qu'une enquête interne, dont le contenu reste confidentiel, avait été lancée.

"Il s'agit d'une procédure normale car le service doit toujours être assuré avec le plus grand professionnalisme", a-t-il ajouté. L'affaire avait été révélée par le quotidien italien "La Repubblica".

Au cours de l'audience générale du pape, le mercredi 29 octobre, deux femmes juives auraient été insultées par un garde suisse en service sur la place Saint-Pierre. L'audience était consacrée au 60e anniversaire de la déclaration du concile Vatican II "Nostra Aetate", promulguée le 28 octobre 1965 par le pape Paul VI. Le texte traite des relations de l'Eglise catholique avec les religions non chrétiennes. Le lieu était rempli de représentants d'autres religions, avec une forte représentation juive, selon Ansa.

Pape Léon XIV contre l'antisémitisme

L'une des personnes concernées, Michal Govrin, écrivaine et metteuse en scène israélienne, a raconté, cité par l'agence italienne: "Alors qu'une collègue et moi-même, deux femmes qui ne sont généralement pas reconnues comme juives, passions par une entrée latérale de la place Saint-Pierre dans le cadre d'une délégation internationale de juifs, un membre de la Garde suisse pontificale nous a visiblement sifflé "les juifs", puis "a fait le geste de cracher dans notre direction avec un mépris évident".

Si l'épisode est confirmé par l'enquête interne, des mesures drastiques pourraient être envisagées, selon Ansa. Lors de cette même audience, le pape Léon XIV avait déclaré: "L'Eglise ne tolère pas l'antisémitisme et le combat, à cause de l'Evangile lui-même". Cette déclaration avait été saluée par de longs applaudissements.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / ans

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International

NBA: les Clippers de Niederhäuser s'inclinent en Arizona

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Yanic Konan Niederhäuser (à droite) a dû attendre le "garbage time" pour fouler le parquet des Phoenix Suns de Devin Booker (à gauche, au tir). (© KEYSTONE/AP/Ross D. Franklin)

Un Suisse était en lice lors du seul match de NBA programmé jeudi soir. Mais Yanic Konan Niederhäuser et les Los Angeles Clippers se sont inclinés 115-102 sur le parquet des Phoenix Suns, en Arizona.

"YKN", qui revient d'une blessure à une cheville, est entré à 2'37 de la fin du match, alors que la messe était dite en faveur des Suns. Le rookie fribourgeois a quand même eu le temps de s'illustrer en marquant deux paniers (4 points), dont un dunk, en captant un rebond, et en réussissant un contre.

Phoenix a pu compter sur ses stars Jalen Green (29 pts), qui faisait ses débuts sous le maillot des Suns, et Devin Booker (24 pts). La franchise de l'Arizona a ainsi signé une 4e victoire en 9 matches, alors que les Clippers affichent un bilan de 3 succès pour 5 revers.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Hockey

NHL: Timo Meier décisif avec New Jersey, qui signe une 10e victoire

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Timo Meier (no 28) a été le seul Suisse à faire trembler les filets jeudis en NHL. (© KEYSTONE/AP/Yuki Iwamura)

Les New Jersey Devils ont arraché la victoire face aux Canadiens de Montréal jeudi à Newark, en NHL (4-3 ap). Timo Meier a été décisif en marquant le 3-3 juste avant la fin du temps réglementaire.

L'ailier appenzellois a allumé la lampe pour la 4e fois de l'exercice à 67 secondes de la sirène finale, alors que la franchise du New Jersey évoluait à 6 contre 5. Son coéquipier suédois Jesper Bratt a ensuite marqué le but de la victoire en "overtime".

Meier, qui a obtenu la 3e étoile, a été le seul des trois "Swiss Devils" à noircir la feuille des compteurs jeudi. Nico Hischier et Jonas Siegenthaler n'ont pas été avares en efforts sur la glace pour permettre à New Jersey de signer une 10e victoire cette saison.

"C'est bien d'avoir atteint dix victoires, mais nous voulons continuer à améliorer notre jeu", a déclaré Timo Meier, cité sur le site de la NHL. Aucune autre équipe de la prestigieuse ligue nord-américaine n'affiche un meilleur bilan que les Devils (10 victoires, 4 défaites) pour l'instant.

Janis Moser passeur décisif

Janis Moser a également fêté un succès avec le Lightning de Tampa Bay, vainqueur 6-3 à Las Vegas face aux Golden Knights d'Akira Schmid, gardien remplaçant. Le défenseur seelandais a d'ailleurs été crédité d'un assist sur l'égalisation à 2-2 des Floridiens.

Pius Suter est le dernier Suisse à avoir goûté aux joies de la victoire jeudi avec les Blues de Saint-Louis. Ces derniers se sont imposés 3-0 sur la glace de Buffalo grâce à leur portier canadien Joel Hofer, qui a détourné les 28 tirs des Sabres.

En revanche, Lian Bichsel et les Dallas Stars, battus devant leur public par les Ducks d'Anaheim (7-5) et Kevin Fiala, muet à Los Angeles face aux Florida Panthers, les champions en titre (défaite 5-2 des Kings), ont connu moins de succès. Toujours privés de leur capitaine bernois Roman Josi, les Predators de Nashville ont eux courbé l'échine dans le Tennessee contre Philadelphie (3-1).

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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