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International

Sous pression et sous enquête, le président sud-coréen s'accroche

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La motion de destitution contre le président sud-coréen Yoon Suk-yeol pourrait être soumise au vote dès vendredi au Parlement sud-coréen. (© KEYSTONE/EPA/HAN MYUNG-GU)

Le président conservateur sud-coréen Yoon Suk-yeol, sous pression et placé sous enquête, s'accrochait au pouvoir jeudi, après sa tentative ratée d'imposer la loi martiale. Son parti a annoncé qu'il s'opposera à la motion de destitution qui doit être votée samedi.

A la stupeur générale, le président sud-coréen a décrété la loi martiale mardi soir et tenté de museler le Parlement en y envoyant l'armée, avant de faire volte-face six heures plus tard sous la pression des députés et des manifestants.

Six partis d'opposition ont déposé mercredi une motion en destitution, accusant le dirigeant d'avoir "gravement violé la constitution et la loi". Cette motion sera soumise au vote samedi à 19h00 (11h00 en Suisse), selon l'agence de presse Yonhap.

Le président, déjà très impopulaire avant son coup de force, devra aussi faire face à une enquête policière pour "rébellion" a annoncé la police sud-coréenne jeudi.

Majorité des deux tiers

Selon un sondage publié mercredi par l'agence Realmeter, plus de sept Sud-Coréens sur dix (73,6%) soutiennent la demande de destitution, contre 24% qui s'y déclarent opposés et 2,4% sans opinion.

L'opposition dispose au total de 192 sièges sur 300 au Parlement, les 108 autres députés appartenant au parti du pouvoir au peuple (PPP) conservateur de M. Yoon. La motion devant être adoptée à une majorité des deux tiers, la défection d'au moins huit députés du parti présidentiel est donc nécessaire pour entraîner la chute de M. Yoon.

Jeudi, le chef de file du PPP au Parlement, Choo Kyung-ho, a affirmé que sa formation voterait contre. "L'ensemble des 108 députés du parti du pouvoir au peuple resteront unis pour rejeter la destitution du président", a-t-il dit à la presse.

M. Choo a toutefois ajouté qu'il avait demandé à M. Yoon de quitter le parti. Le PPP "n'est pas en train d'essayer de défendre la loi martiale inconstitutionnelle du président", a-t-il assuré.

Si la motion est adoptée, M. Yoon sera suspendu de ses fonctions dans l'attente d'une confirmation de sa destitution par la cour constitutionnelle. Si les juges donnent leur feu vert, il quittera le pouvoir et une nouvelle élection présidentielle devra être organisée sous 60 jours.

Plainte pénale

Le parti démocrate, principale force d'opposition, a annoncé le dépôt d'une plainte contre le président pour "rébellion", un crime théoriquement passible de la peine de mort, laquelle n'est plus appliquée en Corée du Sud depuis 1997.

M. Yoon n'est pas apparu en public depuis son dernier discours à la télévision nationale, mercredi à l'aube, pour annoncer la levée de la loi martiale qu'il avait décrétée la veille au soir. Son secrétariat a indiqué qu'il ne s'exprimerait pas jeudi.

En revanche, le ministre de la défense, Kim Yong-hyun a démissionné, a annoncé la présidence. Les autres proches du président, dont le ministre de l'intérieur Lee Sang-min, restent cependant à leur poste.

Mercredi, des milliers de Sud-Coréens ont manifesté à Séoul pour réclamer le départ du président. D'autres rassemblements sont prévus jeudi. "Notre démocratie sera piétinée si nous laissons M. Yoon au pouvoir un instant de plus", a affirmé un manifestant, Park Su-hyung, 39 ans.

"Dictature législative"

Dans un contexte de difficultés à adopter le budget 2025, le président avait justifié ce coup de force en disant vouloir "éliminer les éléments hostiles à l'Etat" et "protéger la Corée du Sud libérale des menaces posées par les forces communistes nord-coréennes".

M. Yoon, élu de justesse en 2022 et qui n'a jamais disposé de majorité au Parlement, avait pointé du doigt une "dictature législative" et accusé les élus de l'opposition de bloquer "tous les budgets essentiels aux fonctions premières de la nation".

Malgré le bouclage du Parlement par des centaines de militaires et de policiers, 190 députés ont réussi à se faufiler dans le bâtiment dans la nuit de mardi à mercredi, parfois en escaladant les clôtures, et à tenir une séance extraordinaire.

Ils ont voté à l'unanimité une motion réclamant la levée de loi martiale, pendant que leurs assistants empêchaient les soldats de pénétrer dans l'hémicycle en barricadant les portes à l'aide de sofas et de tous les meubles qui leur tombaient sous la main.

Le président a finalement cédé à la pression, a abrogé la loi martiale mercredi à l'aube. Il a ordonné aux troupes de retourner dans leurs casernes, mais il n'a pas démissionné.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

International

Diversité: Trump demande le licenciement des fonctionnaires

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Donald Trump a signé un décret instituant dans l'Etat fédéral deux sexes, masculin et féminin, définis à la naissance (archives). (© KEYSTONE/AP/Ben Curtis)

Le nouveau gouvernement américain a demandé vendredi aux agences fédérales américaines de fermer l'ensemble de leurs bureaux chargés de promouvoir la diversité et la justice environnementale. Les fonctionnaires qui y travaillent doivent être licenciés.

Toutes les branches de l'Etat fédéral américain "doivent prendre des mesures pour mettre fin, dans la mesure permise par la loi, aux bureaux et emplois" chargés de promouvoir la diversité et la justice environnementale "d'ici à 60 jours", relève une note du ministère chargé des fonctionnaires publiée vendredi.

Ces fonctionnaires avaient déjà été placés en congé forcé.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Trump se rend à Los Angeles et pose des conditions à l'aide

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A son arrivée en Californie, Donald Trump, à droite sur le cliché, s'est affiché tout sourire avec l'une de ses bêtes noires, le gouverneur démocrate Gavin Newsom, qu'il a insulté à plusieurs reprises ces derniers jours. (© KEYSTONE/AP/Mark Schiefelbein)

Le président américain Donald Trump s'est rendu vendredi dans des zones sinistrées par les incendies de Californie et par un ouragan de Caroline du Nord. Il a utilisé son premier déplacement pour transformer l'aide fédérale en objet de marchandage politique.

Le milliardaire républicain a choisi de se rendre d'abord en Caroline du Nord, Etat républicain durement frappé par un ouragan en octobre, avant d'aller en Californie démocrate, où Los Angeles compte encore ses morts dans les ruines laissées par les incendies qui ravagent la région depuis deux semaines.

En Caroline du Nord, M. Trump a expliqué qu'il allait "réformer fondamentalement", voire "peut-être supprimer" la FEMA, l'agence fédérale de réponse aux ouragans, incendies et autres désastres.

Il a également sous-entendu qu'il n'aiderait pas Los Angeles à se reconstruire, si la Californie ne coopérait pas avec son gouvernement. "Je veux deux choses à Los Angeles. Je veux des preuves d'identité pour les électeurs et je veux que l'eau soit libérée", a lâché le président américain.

"Régler le problème"

Le septuagénaire est persuadé de longue date que la Californie permet aux sans-papiers de voter, sans en fournir la preuve. Il répète aussi depuis des semaines un mensonge démenti par tous les experts, selon lequel l'Etat démocrate gèrerait mal son eau et n'aurait eu qu'à ouvrir un robinet pour sauver Los Angeles des flammes.

A son arrivée en Californie, M. Trump s'est toutefois affiché tout sourire avec l'une de ses bêtes noires, le gouverneur démocrate Gavin Newsom. "Nous voulons régler le problème", a-t-il assuré.

"Le moyen d'y arriver, c'est de travailler ensemble avec le gouverneur de l'Etat", a-t-il ajouté. "Ils auront besoin de beaucoup d'aides fédérales. A moins que vous n'en ayez pas besoin?"

"Nous allons avoir besoin de votre aide", a reconnu M. Newsom, en se disant prêt à "travailler ensemble pour assurer un rétablissement rapide". M. Trump a ensuite observé en hélicoptère les ravages laissés par les incendies, qui ont fait près d'une trentaine de morts à Los Angeles, puis a rencontré des rescapés.

Le président érige de longue date la Californie en contre-modèle pour le pays, en dénonçant ses politiques sociétales jugées trop à gauche et son engagement envers la transition énergétique.

La Californie est aussi un Etat sanctuaire, qui refuse de suivre les injonctions de l'administration sur les expulsions de sans-papiers.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Culture

L'actrice d'"Emilia Pérez" dénonce une "haine terrible"

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Karla Sofia Gascon est devenue la première comédienne ouvertement transgenre nommée pour l'Oscar de la meilleure actrice (archives). (© KEYSTONE/AP/Eduardo Verdugo)

L'Espagnole Karla Sofia Gascon, nommée pour l'Oscar de la meilleure actrice pour son rôle dans "Emilia Pérez", a dénoncé vendredi la "haine terrible" la visant en raison de sa transidentité. Dans le film, elle tient le rôle d'un trafiquant drogue qui change de sexe.

"Je vais me mettre à pleurer, mais c'est vraiment moche. C'est toujours la même chose, non?", a déploré l'Espagnole lors d'une conférence de presse en Uruguay à l'occasion du festival international du film José Ignacio (JIIFF).

"On fait face à une haine terrible juste parce qu'on fait un film, qu'on est différent, même si je ne me considère pas différente de qui que ce soit, mais égale à tout le monde, aussi différente que tout le monde, parce qu'il n'y a personne de pareil", a regretté l'actrice.

Première transgenre nommée

Le film du Français Jacques Audiard, odyssée musicale sur la transition de genre d'un trafiquant de drogue mexicain, a récolté 13 nominations aux plus prestigieux prix du cinéma, faisant de lui la production non anglophone la plus nommée de tous les temps.

Karla Sofia Gascon est devenue la première comédienne ouvertement transgenre nommée pour l'Oscar de la meilleure actrice. La cérémonie doit avoir lieu le 2 mars. "Ils [ses détracteurs] sont allés jusque dans mon village pour voir s'ils se souvenaient de moi", a raconté l'actrice.

"Ce sont des bêtises, parce que cela fait 30 ans et quelques que je n'y suis plus allée. Il y en aura toujours un pour dire: 'Oh, oui, je me souviens qu'il jouait au football'. Menteurs!", a-t-elle dénoncé, fustigeant ceux qui prétendent savoir "seulement pour passer à la télévision".

Karla Sofia Gascon avait joué dans de nombreuses séries (telenovelas) mexicaines avant d'annoncer sa transition de genre en 2018. Dans "Emilia Pérez", elle tient le rôle d'un trafiquant drogue, à la fois avant et après son changement.

L'ensemble des actrices du film a reçu le prix d'interprétation féminine au festival de Cannes 2024.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Washington gèle toute l'aide étrangère américaine, sauf à Israël

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L'aide alimentaire d'urgence est exemptée par la mesure (archives). (© KEYSTONE/EPA/MK CHAUDHRY)

Les Etats-Unis ont gelé leur aide étrangère, à l'exception de celle fournie à l'Egypte et Israël, le temps d'un réexamen complet pour voir si elle est conforme avec la politique de Donald Trump. L'aide alimentaire d'urgence n'est pas touchée par la mesure.

"Aucun nouveau fonds ne sera engagé [...] tant que chaque nouvelle attribution ou extension proposée n'aura pas été examinée et approuvée" en conformité avec le programme du président américain, indique une circulaire interne du secrétaire d'Etat américain, Marco Rubio, adressée au personnel du département d'Etat et consultée vendredi par l'AFP.

L'aide alimentaire d'urgence est exemptée, ce qui devrait bénéficier notamment à la bande de Gaza après le cessez-le-feu conclu entre Israël et le Hamas palestinien. Mais la circulaire ne fait aucune mention de l'Ukraine, qui a bénéficié sous l'ancien gouvernement américain de milliards de dollars d'aide pour se défendre face à la Russie.

La circulaire découle du décret signé par le président américain Donald Trump lundi, dès le jour de son investiture, ordonnant de geler l'aide étrangère des Etats-Unis pour 90 jours.

"Intérêts américains"

Israël et l'Egypte sont parmi les plus importants bénéficiaires de l'aide militaire des Etats-Unis à coups de milliards de dollars en armement. Dans sa note, le secrétaire d'Etat fait valoir qu'il est impossible pour le nouveau gouvernement d'évaluer si les engagements existants en matière d'aide étrangère "ne font pas double emploi, sont efficaces et sont conformes à la politique étrangère du président Trump".

Ce dernier avait assuré dans son décret lundi que "l'industrie et la bureaucratie de l'aide étrangère des Etats-Unis ne sont pas alignées sur les intérêts américains et, dans de nombreux cas, sont contraires aux valeurs américaines".

Il n'avait pas cité d'exemples, mais s'est employé, par exemple, dès son retour à la Maison-Blanche à démanteler les programmes fédéraux de promotion de la diversité aux Etats-Unis.

Concrètement, le décret présidentiel ordonne une pause de 90 jours dans l'aide des Etats-Unis afin d'évaluer "l'efficacité des programmes et leur cohérence avec la politique étrangère des Etats-Unis". La circulaire de M. Rubio autorise le département d'Etat à faire d'autres exceptions au cas par cas.

"Conséquences vitales"

Marco Rubio, qui est le seul membre du nouveau gouvernement Trump à être entré en fonctions dès mardi, a envoyé d'autres notes internes dans la même veine gelant notamment l'accueil de réfugiés en attente d'asile aux Etats-Unis.

Il a dit vouloir mettre en oeuvre le slogan de Donald Trump "l'Amérique d'abord", soulignant que chaque dollar dépensé par les Etats-Unis devra rendre les Etats-unis d'Amérique "plus sûrs", "plus forts" et "plus prospères".

Selon des chiffres officiels, les Etats-Unis sont le principal pourvoyeur d'aide humanitaire et au développement dans le monde, y consacrant environ 1% du budget du gouvernement fédéral, ce dont se félicitait l'ancien président démocrate Joe Biden.

Ce dernier avait demandé pour l'exercice budgétaire 2025 (octobre à septembre) quelque 42,8 milliards de dollars pour financer l'aide étrangère gérée par le département d'Etat et l'agence américaine pour le développement (USAID).

Plusieurs ONG se sont alarmées de l'impact de ce gel, en particulier concernant l'aide humanitaire et au développement. "La suspension de l'aide humanitaire fait planer l'incertitude sur tous les programmes américains d'aide humanitaire et de développement, ce qui empêche les professionnels de l'aide de planifier ou d'agir efficacement", a déploré la dirigeante d'Oxfam America, Abby Maxman, dans un communiqué.

Selon elle, cette pause "pourrait avoir des conséquences vitales pour d'innombrables enfants et familles en situation de crise".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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