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Décès en Inde du chef de l'opposition kényane Raila Odinga

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Raila Odinga était une des figures de l'opposition kényane, plusieurs fois emprisonné ou contraint à l'exil. Ici, une photo de 2023. (archives) (© KEYSTONE/EPA/DANIEL IRUNGU)

Le chef de l'opposition kényane, Raila Odinga, 80 ans, est décédé mercredi matin dans le sud de l'Inde après avoir perdu connaissance lors d'une promenade, a-t-on appris auprès de la police indienne.

"La mort est confirmée", a déclaré à l'AFP un responsable de la police du district d'Ernakumam, Krishnan M. "Il se promenait avec sa soeur, sa fille et son médecin lorsqu'il s'est écroulé (...) Il a été conduit dans un hôpital où il a été déclaré mort".

Raila Amolo Odinga a passé la majeure partie de sa vie en politique, y compris huit années en prison en tant que militant pro-démocratie, mais n'a jamais réussi à atteindre son objectif de devenir président du Kenya malgré cinq tentatives.

Membre de l'une des principales dynasties politiques du pays, Odinga, figure centrale de la politique kényane, s'est longtemps présenté comme un agitateur anti-élites.

Né le 7 janvier 1945, il s'est engagé dès le début des années 80 contre le régime de l'autocrate Daniel arap Moi, ce qui lui a valu d'être placé arbitrairement en détention de 1982 à 1991. Raila Amolo Odinga a ensuite connu un bref exil en Norvège, avant d'entrer au Parlement lors des premières élections multipartites de 1992.

C'est lors des scrutins présidentiels de 1997, 2007, 2013 et 2017 que ce leader de la communauté luo s'imposera comme un acteur politique incontournable, toujours candidat opposé au pouvoir.

En 2007, sa contestation de la victoire de Mwai Kibaki dégénère en sanglantes violences ethniques, faisant plus de 1100 morts et des centaines de milliers de déplacés.

La crise se résoudra par un accord de partage du pouvoir, avec M. Odinga Premier ministre (2008-2013). Durant cette période, il est un des artisans de la Constitution de 2010, considérée comme une des plus progressistes du continent.

"Poignée de main"

En 2013 et 2017, il a pour adversaire Uhuru Kenyatta, avec qui la rivalité est historique. Son père, Jaramogi Oginga Odinga, fut le grand perdant de la lutte pour le pouvoir après l'indépendance du Kenya en 1963, au profit du premier président Jomo Kenyatta... père d'Uhuru.

En 2017, Raila Odinga fait invalider le scrutin par la Cour suprême, une première en Afrique, à la fureur d'Uhuru Kenyatta, arrivé en tête. Ce dernier sera réélu quelques semaines plus tard lors d'un nouveau vote boycotté par M. Odinga.

Contestant la légitimité du chef de l'Etat, "RAO" se fait symboliquement investir "président du peuple".

Mais en 2018, les deux rivaux, après de nouvelles violences post-électorales, décident à la surprise générale, d'une trêve, symbolisée par une poignée de main restée célèbre.

Le statut d'éternel opposant de Raila Odinga s'en retrouve écorné. Et le sera davantage encore après la présentielle de 2022, pour laquelle il conteste âprement la victoire de William Ruto...

La popularité de M. Ruto s'est émoussée lorsque des projets de nouvelles taxes ont déclenché des manifestations de masse de la jeunesse en 2024, durement réprimées, avec des dizaines de morts.

Le mouvement de protestation a plongé le gouvernement de M. Ruto dans une crise, le forçant à s'allier à M. Odinga pour former un "gouvernement à large assise" l'année dernière.

En mars, William Ruto a signé un accord de coopération politique avec son ancien rival -ce qui a une fois de plus laissé le pays sans force politique d'opposition.

Foot et reggae

Surnommé "Agwambo" ("le mystérieux" en langue luo), Raila Odinga est un homme de contradictions.

Ses plus fidèles partisans le considèrent toujours comme un combattant de la démocratie et un réformateur social indispensable dans un pays profondément inégalitaire. Ses détracteurs décrivent un agitateur populiste, prompt à jouer des rivalités ethniques pour assouvir son ambition.

Ces derniers l'ont également souvent épinglé comme "socialiste". S'il a certes suivi des études d'ingénieur à Leipzig, en Allemagne de l'Est communiste, et prénommé Fidel son fils aîné - décédé en 2015 - en hommage à Fidel Castro, ce riche homme d'affaires est à la tête d'un solide patrimoine économique, notamment dans le secteur de l'éthanol et du pétrole.

Réputé pour ses talents d'orateur, il a vu son charisme s'éteindre quelque peu avec l'âge. Lors de la campagne, ce grand-père de cinq petits-enfants est apparu vieillissant, bredouillant, l'élocution parfois confuse.

Mais il ne se départit pas de sa passion pour le club anglais d'Arsenal, et surtout pour le reggae.

Depuis plusieurs années, il a fait sienne la chanson de Lucky Dube, dont il martèle le titre comme une devise: "Nobody can stop reggae" ("Personne ne peut arrêter le reggae").

Marié à Ida pendant près d'un demi-siècle, Raila Odinga laisse derrière lui trois enfants et cinq petits-enfants.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

International

Le Sénat américain approuve la fin de la paralysie budgétaire

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La paralysie budgétaire bloque une partie des services publics américains depuis une durée record de 40 jours (archives). (© KEYSTONE/AP/J. Scott Applewhite)

Le Sénat américain a voté lundi un texte visant à mettre fin à la paralysie budgétaire, grâce à l'appui d'une poignée de sénateurs démocrates. Le texte se retrouve désormais à la chambre des représentants, qui doit se prononcer plus tard dans la semaine.

La proposition de loi, adoptée au Sénat par 60 voix contre 40, étend le budget actuel jusqu'à la fin janvier. Le texte sera débattu à partir de mercredi à la chambre des représentants, avant d'atterrir, en cas d'accord, sur le bureau du président américain Donald Trump pour une promulgation qui mettra officiellement fin à plus de 40 jours de la paralysie d'une partie de l'Etat fédéral, un record.

Avant le vote, le milliardaire républicain s'était réjoui d'avoir obtenu suffisamment de voix démocrates au Sénat pour sortir de l'impasse. "C'est dommage qu'il ait été fermé, mais on va rouvrir notre pays très rapidement", a-t-il déclaré devant la presse à la Maison-Blanche.

Le "cauchemar" touche à sa fin

Le chef républicain de la chambre des représentants, Mike Johnson, avait aussi exprimé son optimisme lundi que la paralysie serait levée "cette semaine". "Notre long cauchemar national touche enfin à sa fin", a-t-il déclaré.

Depuis le 1er octobre et le début du blocage, plus d'un million de fonctionnaires ne sont pas payés et le versement de certaines aides est fortement perturbé, tout comme le trafic aérien, avec désormais des centaines d'annulations de vols chaque jour.

Au coeur du différend entre républicains et démocrates depuis plus de 40 jours: la question des coûts de santé. Le parti républicain, majoritaire au congrès, proposait une simple extension du budget actuel, tandis que l'opposition réclamait une extension de subventions pour le programme d'assurance santé "Obamacare", à destination principalement des ménages à bas revenus.

Ces subventions doivent expirer à la fin de l'année et les coûts de l'assurance santé devraient ainsi plus que doubler en 2026 pour 24 millions d'Américains qui utilisent "Obamacare", selon KFF, un cercle de réflexion spécialisé sur les questions de santé.

Dissensions chez les démocrates

En raison des règles en vigueur au Sénat, plusieurs voix démocrates étaient nécessaires pour adopter un budget même si les républicains y sont majoritaires. Au total, huit démocrates ont finalement voté pour un nouveau texte.

"Des semaines de négociations avec les républicains ont montré clairement qu'ils ne discuteraient pas des questions de santé" pour mettre fin à la paralysie, a assuré dans un communiqué l'une d'entre eux, la sénatrice démocrate Jeanne Shaheen. "Attendre plus longtemps ne fera que prolonger les souffrances que les Américains ressentent à cause du 'shutdown'", a-t-elle ajouté.

Connus la plupart comme centristes, ces huit élus de l'opposition ont obtenu l'annulation du licenciement de milliers de fonctionnaires fédéraux par le gouvernement américain depuis le début de la paralysie.

Ils sont en revanche repartis les mains presque vides sur les questions de santé, n'arrachant pas une extension des subventions dans le texte final, mais seulement une promesse du chef républicain du Sénat quant à la tenue d'un vote prochain sur cette question.

Tête de Schumer réclamée

C'est une promesse creuse, ont dénoncé de nombreux élus démocrates, car le chef de la chambre, Mike Johnson, a lui refusé de s'engager à prévoir un même vote à la chambre basse.

Les républicains "n'agissent pas de bonne foi quand il s'agit de la santé des Américains", a accusé lundi le chef de la minorité démocrate à la chambre, Hakeem Jeffries, lors d'une conférence de presse.

Le gouverneur démocrate de Californie, Gavin Newsom, s'est lui lamenté sur le réseau social X d'une "capitulation" et d'une "trahison" envers les Etats-Unis d'Amérique qui travaillent.

De nombreux élus et sympathisants démocrates appellent désormais à ce que des têtes tombent. Le premier visé est Chuck Schumer, chef de la minorité au Sénat. S'il a voté "non" dimanche soir, il est soupçonné par de nombreux élus et sympathisants démocrates d'avoir poussé en coulisses pour que ces élus modérés parviennent à un accord avec les républicains.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Culture

Netflix ouvre ses premiers parcs à thèmes aux Etats-Unis

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L'espace de près de 10'000 m2 est décoré sur les thèmes des productions les plus célèbres de la plateforme Netflix (archives). (© KEYSTONE/AP/Jenny Kane)

Se prendre pour un pirate dans un jeu immersif inspiré du manga "One Piece" ou jouer dans une fête foraine organisée par Mercredi Addams: c'est ce que propose Netflix dans ses premiers parcs à thèmes aux Etats-Unis.

Pour sa première "Netflix House" (Maison Netflix), qui ouvre mercredi, le géant américain du streaming a choisi l'un des plus grands centres-commerciaux du pays à King of Prussia, dans la banlieue de Philadelphie, avant Dallas (Texas) le 11 décembre et Las Vegas (Nevada) en 2027.

L'espace de près de 10'000 m2 est décoré sur les thèmes des productions les plus célèbres de la plateforme ("Bridgerton", Stranger Things", "Squid Game", "KPop Demon Hunters"...). L'entrée est gratuite. Les activités, qui incluent aussi un mini-golf, un cinéma, un restaurant et une boutique de souvenirs, sont payantes.

Depuis quelques années, Netflix propose ce type d'expériences pour une durée limitée (à ce jour une quarantaine d'activités dans quelque 350 villes).

Sur le Strip à Las Vegas

Mais, face à la difficulté de trouver des espaces suffisamment grands pour les accueillir, "il est devenu évident que nous aurions plus de flexibilité si nous disposions d'un emplacement permanent", a retracé la directrice publicitaire de l'entreprise, Marian Lee, lors d'une table ronde avec la presse lundi.

Le géant du streaming a opté pour des centres-commerciaux dans les banlieues de Philadelphie et Dallas, où les activités proposées changeront régulièrement, afin d'en faire "une destination du quotidien" pour la population locale.

Les touristes sont plutôt attendus sur la principale avenue de Las Vegas, le Strip, d'ici à deux ans, avec une "programmation un peu différente", s'agissant là de visites exceptionnelles.

Interrogée par l'AFP sur le coût de ces projets, Marian Lee ne disposait pas "de chiffres exacts", mais elle assure qu'il s'agit d'un "énorme investissement en capital à la fois pour l'espace et la fabrication des décors".

Aucun projet similaire n'est prévu pour l'instant en dehors des Etats-Unis.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Climat

Les émissions de CO2 en Chine sont restées stables au 3e trimestre

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Les émissions de CO2 provenant des carburants dans les transports en Chine ont reculé de 5% au troisième semestre grâce au développement des véhicules électriques (archives). (© KEYSTONE/EPA/ROLEX DELA PENA)

Les émissions de CO2 en Chine sont restées stables au troisième trimestre par rapport à l'an dernier selon un rapport, à la faveur du développement des véhicules électriques. Cela laisse présager une année 2025 à l'équilibre en matière d'émissions totales.

Les émissions de CO2 provenant des carburants dans les transports ont reculé de 5% grâce au développement des véhicules électriques, est-il indiqué dans cette estimation réalisée par le chercheur Lauri Myllyvirta du Centre for Research on Energy and Clean Air, publiée mardi dans le média spécialisé Carbon Brief.

La production de ciment et d'acier a aussi affiché une baisse de ses émissions de CO2, précise le rapport, qui note dans le même temps une forte hausse dans l'industrie chimique et une stabilisation dans l'électricité grâce au développement très fort de l'électricité d'origine solaire (+46%) et éolienne (+11%).

Les émissions chinoises de CO2 sont ainsi stables ou en baisse depuis mars 2024, précise le rapport dont les statistiques proviennent surtout de données nationales.

"Importance symbolique"

Pour l'année 2025 seule, les émissions sont "à l'équilibre entre une légère baisse ou une légère hausse, selon ce qui se passera au cours du dernier trimestre".

"Si une augmentation ou une diminution des émissions de 1% ou moins peut ne pas faire une grande différence d'un point de vue objectif, elle revêt une importance symbolique accrue", relève le rapport, "car les décideurs politiques chinois ont laissé une marge de manoeuvre pour une augmentation des émissions pendant plusieurs années encore".

La Chine est à la fois le pays au monde qui émet le plus de gaz à effet de serre en plein changement climatique (15,6 milliards de tonnes en équivalent CO2), mais aussi celui qui se dote le plus en voitures électriques et infrastructures d'énergies renouvelables.

Le moment précis du pic des émissions chinoises reste incertain. Il constitue toutefois une donnée essentielle pour mesurer les avancées de Pékin qui a rendu public en septembre un objectif chiffré en matière de réduction de ses émissions nettes de gaz à effet de serre: 7 à 10% d'ici à 2035.

Ces ambitions sont jugées modestes par la plupart des analystes, mais seront, selon eux, atteintes et même légèrement dépassées. Pékin n'a cependant pas défini d'année de référence à partir duquel comparer les chiffres.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Culture

Le Britannico-Hongrois David Szalay remporte le Booker Prize 2025

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David Szalay est le premier auteur britannico-hongrois à recevoir le Booker Prize. (© KEYSTONE/AP/Kirsty Wigglesworth)

Le Booker Prize, prestigieux prix littéraire qui récompense des oeuvres de fiction en anglais, a été attribué au Britannico-Hongrois David Szalay, pour son sixième roman "Flesh", lundi lors d'une cérémonie à Londres. Il reçoit 50'000 livres sterling (53'000 francs).

Il est le premier auteur britannico-hongrois à recevoir cette prestigieuse récompense, équivalent au Goncourt français. Né en 1974, il succède à la Britannique Samantha Harvey, qui avait été primée l'année dernière avec "Orbital", oeuvre courte empreinte de lyrisme qui suit six astronautes à bord d'une station spatiale.

Un extrait du livre, interprété par le rappeur Stormzy, a été diffusé lors de la cérémonie. Qualifié d'oeuvre singulière par le président du jury, l'Irlandais Roddy Doyle, lauréat du prix en 1993, "Flesh" retrace la vie d'un Hongrois, István, depuis son adolescence troublée dans son pays natal jusqu'à son retour dans celui-ci à un âge avancé, l'essentiel de l'histoire se déroulant à Londres, où il a émigré.

Auteurs confirmés bredouilles

Ce texte à l'écriture très ciselée s'inscrit dans la continuité d'un de ses précédents ouvrages, "All That Man Is", publié en français en 2018 sous le titre "Ce qu'est l'homme" (éditions Albin Michel). Succès critique, il avait été dans la "shortlist" du Booker 2016.

David Szalay s'impose au terme d'une sélection qui a fait la part belle à des auteurs confirmés, dont trois avaient déja été finalistes du prestigieux prix. Il a surtout déjoué les pronostics qui penchaient en faveur de l'Indienne Kiran Desai et de son impressionnante saga familiale, "The Loneliness of Sonia and Sunny".

Décerné depuis 1969, le Booker Prize a contribué au succès d'écrivains comme Salman Rushdie, Margaret Atwood ou Arundhati Roy. Il est aussi la promesse d'une renommée internationale synonyme de succès en librairie.

Nouveauté de l'année 2025: les organisateurs ont récemment annoncé le lancement du Booker Prize pour enfants, qui vise à récompenser les oeuvres de fiction destinées aux lecteurs de 8 à 12 ans, écrites ou traduites en anglais et publiées au Royaume-Uni. Le premier prix sera décerné en 2027.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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