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France: François Bayrou face à "un Himalaya" de difficultés

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Le nouveau Premier ministre français François Bayrou s'exprime lors de la cérémonie de passation des pouvoirs à l'hôtel Matignon à Paris vendredi. (© KEYSTONE/EPA/ABDUL SABOOR / POOL)

Le nouveau Premier ministre François Bayrou est arrivé vendredi à Matignon pour la passation de pouvoir avec son prédécesseur Michel Barnier. Il a fait état d'"un Himalaya" de difficultés notamment budgétaires à résoudre.

L'ancien ministre et chef du MoDem est arrivé seul depuis le haut commissariat au Plan qu'il présidait jusque-là. Il a été accueilli par Michel Barnier pour un court entretien avant les traditionnels discours de passation dans la cour.

"Nul plus que moi ne connaît la difficulté de la situation. J'ai pris des risques inconsidérés dans ma vie politique pour poser la question de la dette et des déficits", a affirmé vendredi le nouveau Premier ministre François Bayrou.

"Je n'ignore rien de l'Himalaya qui se dresse devant nous, des difficultés de toute nature", a lancé cet allié de longue date du président Emmanuel Macron, qui devra doter la France d'un budget l'an prochain, dans une Assemblée nationale sans majorité.

Le déficit de la deuxième économie de la zone euro qui atteint 6,1% du PIB, et sa dette, dont les intérêts se montent à 60 milliards d'euros par an, posent "un problème moral, pas un problème financier seulement", a insisté le nouveau chef de gouvernement.

François Bayrou a également mis en garde contre "le mur de verre qui s'est construit entre les citoyens et les pouvoirs", alors que le pays s'est enfoncé dans la crise politique depuis la dissolution surprise par M. Macron de l'Assemblée nationale, en juin.

"Il y a un chemin à trouver qui réunisse les gens au lieu de les diviser. Je pense que la réconciliation est nécessaire", avait déclaré M. Bayrou juste après sa nomination, vendredi à la mi-journée.

Gouvernement "resséré"

La nomination de M. Bayrou est intervenue neuf jours après la chute du gouvernement de Michel Barnier, renversé le 4 décembre, après seulement trois mois en poste, par une censure historique votée par des députés de gauche et d'extrême droite.

M. Bayrou devient ainsi le sixième locataire de Matignon depuis la première élection d'Emmanuel Macron en 2017 - et le quatrième en 2024, une instabilité de l'exécutif que n'avait pas connue la France depuis des décennies.

A la tête d'un "gouvernement d'intérêt général", "resserré", voulu par M. Macron, il va être confronté à une tâche immense, avec pour priorité un budget 2025 toujours non voté.

Dans un contexte de colère des agriculteurs et de multiplication des plans sociaux, les niveaux du déficit public et de la dette seront "une réalité qui s'imposera à tout gouvernement, quel qu'il soit", avait prévenu Michel Barnier avant d'être renversé.

En attendant que le nouveau budget soit adopté, un projet consensuel de "loi spéciale" permettant d'assurer la continuité du fonctionnement de l'Etat sera examinée lundi par l'Assemblée.

Défi politique

Le nouveau Premier ministre devra naviguer sur la scène politique éclatée issue des législatives anticipées organisées après la dissolution surprise de l'Assemblée par M. Macron. Le scrutin a débouché sur un hémicycle fracturé en trois blocs (alliance de gauche / macronistes et centristes / extrême droite), aucun ne disposant de la majorité absolue.

M. Bayrou doit "dialoguer" avec les partis hors Rassemblement national (extrême droite) et LFI (gauche radicale) pour "trouver les conditions de la stabilité et de l'action", a fait savoir l'entourage de M. Macron.

S'il n'y aura pas de censure "a priori" venant du RN, selon son président Jordan Bardella, LFI a à l'inverse affirmé qu'il voterait la censure de M. Bayrou car celui-ci n'est pas issu de la gauche.

Les Républicains (LR, droite), ont eux conditionné leur participation au gouvernement à sa feuille de route.

A gauche, pour prix de leur non-censure, les socialistes demandent à M. Bayrou de s'engager à renoncer à recourir au 49.3 - un article de la Constitution qui permet d'adopter un texte sans vote - et à procéder à une "réorientation de la politique gouvernementale". Les communistes ont exprimé une position voisine.

Les Ecologistes eux ont déjà menacé de censure le nouveau Premier ministre s'il poursuit la même politique et garde Bruno Retailleau au poste de ministre de l'Intérieur, qu'ils jugent trop à droite.

M. Bayrou veut trouver, selon sa formule, les contours d'un "accord de coopération démocratique" : le gouvernement s'engagerait à ne pas recourir au 49.3 pour imposer ses lois, et les opposants de leur côté ne le censureraient pas.

Inlassable défenseur d'un centre indépendant, François Bayrou a été trois fois candidat à la présidentielle de 2002 à 2012, sans jamais parvenir au second tour.

Son alliance avec M. Macron en 2017 avait dégagé la voie à l'élection du plus jeune président français.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

SpaceX perd le contact avec le second étage de sa fusée Starship

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La fusée de SpaceX s'est envolée pour un vol test depuis la base de Boca Chica au Texas. (© KEYSTONE/AP/Eric Gay)

L'entreprise SpaceX d'Elon Musk a perdu jeudi tout contact avec le second étage de sa mégafusée Starship lors d'un nouveau vol d'essai au cours duquel elle a toutefois réussi la complexe manoeuvre de rattrapage du premier étage, une prouesse.

Ce vol test devait être une démonstration de force pour SpaceX, quelques heures après le succès signé par Blue Origin, l'entreprise spatiale du fondateur d'Amazon Jeff Bezos, qui a mené son premier vol en orbite.

La société d'Elon Musk a montré encore une fois sa maîtrise technique en parvenant à rattraper pour la deuxième fois le premier étage de sa mégafusée Starship, la plus grande jamais construite.

Mais les applaudissements nourris et les cris de joie des employés se sont rapidement taris quand un responsable a annoncé la perte de communication avec le second étage.

"Nous avons perdu toute communication avec le vaisseau", a déclaré Dan Huot lors d'une retransmission vidéo, avant de préciser qu'il y avait "eu une anomalie avec l'étage supérieur".

SpaceX a ensuite confirmé sur ses réseaux que le vaisseau Starship, donnant son nom à l'ensemble de la fusée, avait fait l'objet d'un "désassemblage rapide non programmé". Autrement dit: il a explosé.

"Le succès vient de ce que nous apprenons, et le vol d'aujourd'hui nous aidera à améliorer la fiabilité de Starship", a assuré l'entreprise sur X, réseau dont Elon Musk est également le propriétaire.

Echec devant Trump

Après avoir réussi en octobre dernier à récupérer pour la première fois le propulseur de la fusée, nommé Super Heavy, Elon Musk cherchait à prouver que cet exploit technique n'était pas le fruit du hasard.

Avec succès: quelques minutes après le lancement et la séparation des deux étages, le propulseur est redescendu de manière contrôlée vers le pas de tir, où il a été immobilisé par des bras mécaniques installés sur la tour de lancement, surnommés "les baguettes".

Espérant réitérer cette impressionnante manoeuvre en présence du président élu Donald Trump, SpaceX avait dû abandonner la tentative peu après le décollage, laissant le propulseur se désintégrer dans le Golfe du Mexique.

Depuis le dernier essai, des "améliorations majeures" avaient été apportées à Starship, une fusée pensée pour aller sur la Lune et Mars, avait indiqué SpaceX.

L'entreprise est connue pour enchaîner les tests à haut risque afin d'adapter rapidement sa fusée en fonction des problèmes rencontrés. Une méthode risquée qui a fait son succès, SpaceX ayant pris une grande avance sur sa concurrente Blue Origin.

Avec sa nouvelle fusée New Glenn, Jeff Bezos, qui a adopté une démarche plus prudente, entend remettre en cause la domination d'Elon Musk sur le marché des vols commerciaux orbitaux.

Possibles conflits d'intérêt

Les deux hommes les plus riches au monde ont fondé au début des années 2000 leurs entreprises spatiales et se disputent depuis la vedette dans le domaine.

Connus pour ne pas s'entendre, ils se sont toutefois largement salués jeudi, Jeff Bezos souhaitant "bonne chance" à son rival Elon Musk avant le décollage, quelques heures après que ce dernier se soit empressé de le féliciter "pour avoir atteint l'orbite dès la première tentative!".

Un échange d'amabilités qui détonne, mais s'inscrit dans un contexte de rapprochement général du milieu de la tech autour de Donald Trump: la plupart des patrons du secteur assisteront à son investiture lundi.

Elon Musk a dépensé des dizaines de millions de dollars pour soutenir la campagne présidentielle du républicain et a décroché en échange un poste de conseiller, soulevant des questions sur d'éventuels conflits d'intérêt avec le gouvernement.

Leur grand rapprochement fait d'ailleurs planer l'inquiétude sur d'éventuelles répercussions négatives pour les activités de Jeff Bezos.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Culture

Stallone, Voight et Gibson seront "les ambassadeurs" de Trump

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Mel Gibson (en photo), avec Jon Voight et Sylvester Stallone, ont été choisis pour être ambassadeur particulier de Trump à Hollywood. (© KEYSTONE/AP/Chris Pizzello)

Les acteurs controversés Sylvester Stallone, Jon Voight et Mel Gibson ont été faits symboliquement jeudi "ambassadeurs" à Hollywood pour être "les yeux et les oreilles" du futur président dans une industrie du cinéma très majoritairement prodémocrate.

Stallone, un New-Yorkais de 78 ans qui a incarné "Rambo" et "Rocky", a inauguré un gala du président élu mi-novembre dans son fief de Mar-a-Lago en Floride.

Jon Voight, 86 ans, avait été décoré de la médaille nationale des Arts lors du premier mandat de Donald Trump. Quant à l'acteur et réalisateur Mel Gibson, il est à 69 ans un ultraconservateur assumé depuis des décennies.

"J'ai l'honneur d'annoncer que Jon Voight, Mel Gibson et Sylvester Stallone seront des ambassadeurs particuliers dans cet endroit majeur, mais très agité, qu'est Hollywood, en Californie", a écrit sur son réseau Truth Social le milliardaire républicain qui retourne lundi à la Maison Blanche.

Les trois hommes, multirécompensés par l'industrie du cinéma, comptent à eux seuls dix nominations aux Oscars et trois de ces trophées.

Ils "me serviront d'émissaires spéciaux avec l'objectif de refaire d'Hollywood -- qui a perdu beaucoup en quatre ans au profit de pays étrangers -- un endroit plus grand, meilleur et plus fort qu'il ne l'a jamais été!", a martelé Donald Trump.

Jon Voight, père de la superstar Angelina Jolie, avait fait la Une en 2020 de la rubrique faits divers lorsque l'acteur Frank Whaley l'avait accusé de l'avoir giflé sur un tournage.

Dans une industrie du cinéma très majoritairement prodémocrate, Voight est connu pour son soutien de la première heure à Donald Trump.

Mel Gibson, également Irlandais et qui a grandi en Australie, a été accusé d'antisémitisme, de racisme, d'homophobie, d'alcoolisme et de violence conjugale.

Enfin Stallone, pour lequel Donald Trump est le "second George Washington", a été accusé d'agressions sexuelles à la fin des années 1980, qu'il a toutes démenties et qui n'ont pas donné lieu à des poursuites judiciaires.

"Ces trois personnalités pleines de talents seront mes yeux et mes oreilles et je ferai ce qu'elles me suggèreront. Il s'agira de retrouver, comme pour les Etats-Unis d'Amérique, l'Age d'or d'Hollywood!", a conclu le républicain qui sera le 20 janvier le premier président de l'histoire du pays à avoir été condamné au pénal.

Le futur président de 78 ans est rejeté par nombre de stars de la musique et du cinéma. A l'instar de Taylor Swift, Beyoncé, Bruce Springsteen et George Clooney qui ont soutenu la vice-présidente démocrate Kamala Harris à la présidentielle.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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La mégafusée Starship d'Elon Musk décolle pour un nouveau vol test

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La fusée la plus grande jamais construite, Starship, a décollé jeudi au Texas pour un nouveau vol d'essai (© KEYSTONE/AP/ERIC GAY)

La fusée la plus grande jamais construite, Starship, actuellement développée par l'entreprise SpaceX d'Elon Musk pour aller sur la Lune et Mars, a décollé jeudi au Texas pour un nouveau vol d'essai, selon une retransmission vidéo.

Starship s'est élancée dans les airs peu après 16H37 locales (23H37 Heure suisse), un décollage qui survient le même jour que le premier lancement de la fusée New Glenn de son concurrent Blue Origin, qui a été un succès.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Culture

Décision en mars pour Depardieu sur des éléments d'enquête

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Gérard Depardieu, contre qui le parquet a requis un procès pour viols et agressions sexuelles sur la comédienne Charlotte Arnould, est mis en examen depuis août 2018. Ici, une image de 2015. (archives) (© KEYSTONE/AP/THIBAULT CAMUS)

La cour d'appel de Paris rendra le 6 mars sa décision sur des requêtes formulées par l'acteur français Gérard Depardieu, qui a contesté jeudi des éléments de l'enquête le visant pour viols, a appris l'AFP de source judiciaire.

Gérard Depardieu, contre qui le parquet a requis un procès pour viols et agressions sexuelles sur la comédienne Charlotte Arnould, est mis en examen depuis août 2018.

Au moment des faits reprochés, il avait 69 ans, elle 19.

L'acteur nie vigoureusement. En mars 2022, la cour d'appel avait confirmé sa mise en examen dont il demandait l'annulation.

Jeudi, la chambre de l'instruction a examiné deux nouveaux recours pendant près de quatre heures.

Le premier demandait la nullité d'un témoignage d'une figurante, recueilli par le site d'investigation Mediapart puis par e-mail par les enquêteurs, la femme vivant à l'étranger, d'après une source proche du dossier.

En décembre 2014, lors d'une scène du tournage de "Big House", réalisé par Jean-Emmanuel Godart, "sans prévenir, Gérard Depardieu a mis sa main sous ma robe", avait-elle raconté à Mediapart.

"Il a essayé d'écarter ma culotte et de me doigter (...). Si je ne l'avais pas arrêté, il aurait réussi", avait-elle assuré.

D'autres demandes concernent un reportage de l'émission de télévision "Complément d'enquête", objet d'une vive polémique en décembre 2023.

"Un montage frauduleux"

Dans cette émission, on voit Gérard Depardieu, en voyage en Corée du Nord en 2018, multiplier les propos misogynes et en prononcer d'autres à caractère sexuel lorsqu'une petite fille à cheval passe à l'image. "Si jamais il galope, elle jouit", lance-t-il notamment.

Un montage frauduleux pour sa défense, qui a saisi la justice civile.

Selon deux sources proches du dossier, M. Depardieu a aussi enjoint la magistrate chargée des investigations pour viols sur Charlotte Arnould de verser à la procédure ou de saisir ces rushes pour trancher, entre autres, sur l'authenticité du montage.

La juge a refusé fin juillet, d'après une autre source proche du dossier. Si elle avait bien demandé à France Télévisions et à la société de production Hikari de communiquer les rushes, elle avait expliqué ne pouvoir les y contraindre, car elle est seulement chargée d'enquêter sur les accusations de viols. M. Depardieu a fait appel.

Sa défense estime aussi que la juge d'instruction a fait preuve de "partialité concernant le reportage réalisé en Corée du Nord", notamment "dans l'audition de différentes personnes", a précisé l'une des sources proches.

L'acteur doit en outre comparaître fin mars pour agressions sexuelles en septembre 2021 lors du tournage des "Volets verts". Il conteste les faits.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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