International
Foule énorme pour pape François au Timor oriental
Le pape François est arrivé lundi au Timor oriental où il a été accueilli par une foule immense et démonstrative massée le long des routes de Dili. Dans ce pays à majorité catholique, sa visite suscite une ferveur hors normes.
Après l'Indonésie et la Papouasie-Nouvelle-Guinée, François a atterri à 14h20 locales (07h05 en Suissee) à Dili pour la troisième étape de la tournée marathon du souverain pontife en Asie-Pacifique, la plus longue et lointaine de son pontificat, qui se poursuivra mercredi à Singapour et s'achèvera vendredi.
Le pape, apparu en bonne forme malgré un rythme effréné depuis une semaine et qui a reçu une écharpe en signe de bienvenue, a été accueilli par le président Jose Ramos-Horta à l'aéroport, fermé aux vols civils pour trois jours.
François a ensuite été acclamé sur son parcours par des dizaines de milliers de personnes portant des drapeaux et parapluies officiels aux couleurs jaune et blanc du Vatican et frappés des blasons des deux Etats et du logo de la visite.
A Dili, ville coincée entre les montagnes et les eaux turquoise du détroit d'Ombai, où les autorités avaient nettoyé les routes et relogé les SDF, on pouvait entendre des cris au passage du souverain pontife, alors que beaucoup portaient un T-shirt à l'effigie du pape.
L'histoire du plus jeune pays d'Asie du Sud-Est, une démocratie naissante de 1,3 million d'habitants, a été marquée par des siècles de colonisation portugaise, 24 ans d'occupation indonésienne (1975-1999) et un référendum soutenu par les Nations unies.
De lundi à mercredi, le pays - qui a vu l'arrivée du catholicisme par les missionnaires au XVIe siècle - connaîtra sa première visite papale depuis son indépendance en 2002, avec pour principal temps fort une messe en plein air où 700'000 fidèles sont attendus.
Lundi dans la soirée, il s'exprimera devant les autorités au palais présidentiel
"Message de paix"
La dernière visite papale au Timor oriental remonte à Jean-Paul II en 1989, alors que le pays était encore sous occupation indonésienne.
Depuis l'indépendance du pays au sortir d'une occupation sanglante qui a fait plus de 200.000 morts, les dirigeants de la "Génération des 75" sont considérés comme des héros de l'indépendance, à commencer par le président José Ramos-Horta, lauréat du prix Nobel.
Dans ce pays pauvre où 98% de la population est catholique, la visite de François suscite un enthousiasme immense.
"J'espère que par cette visite, le pape François apportera un message de paix", a déclaré Francisco Amaral da Silva, un professeur de 58 ans.
François rencontrera entre autres des jésuites, des enfants handicapés et des fidèles catholiques.
Les fidèles de l'Indonésie voisine traverseront même la frontière pour l'occasion: un bureau local des services d'immigration a annoncé qu'un millier de personnes feraient le déplacement.
Violences sexuelles
Malgré son poids dans la société, le catholicisme n'est pas la religion d'État au Timor oriental et le pays compte de petites communautés de protestants et de musulmans sunnites.
Il figure parmi les pays les plus pauvres du monde, fortement dépendant des revenus du pétrole et du gaz, qui, selon les experts, pourraient s'épuiser d'ici quelques années.
Pour améliorer l'ordinaire, Silverio Tilman, enseignant de 58 ans, a installé un stand de rue à Dili pour vendre des marchandises à l'effigie du pape, récoltant 600 dollars (530 frs) en deux jours, soit plus du double du salaire mensuel moyen.
François pourrait aborder les questions économiques ou les problèmes sociaux auxquels le pays est confronté, à commencer par les violations des droits de l'homme.
Le "Timor Leste" souffre aussi d'une corruption endémique, de graves violences sexistes, de violences domestiques envers les personnes handicapées et le travail des enfants reste monnaie courante.
Mais le chef des 1,3 milliard de catholiques se retrouvera surtout confronté au douloureux dossier de la pédocriminalité dans l'Eglise, lui qui a promis une "tolérance zéro" sur la question.
Le cas le plus emblématique est celui de Mgr Belo, un évêque lauréat du prix Nobel en 1996 pour son rôle dans l'indépendance, accusé de violences sexuelles sur de jeunes garçons pendant une vingtaine d'années et secrètement sanctionné par le Vatican en 2020.
Des groupes de défense des droits de l'Homme ont fait pression pour que le pape s'exprime sur le sujet et présente ses excuses aux victimes.
Il pourrait l'évoquer dans l'un de ses discours, mais son programme officiel ne prévoit jusqu'ici aucune rencontre avec des victimes.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / blg / afp
International
Ericsson renoue avec un bénéfice net au 3e trimestre
L'équipementier suédois Ericsson a renoué avec un bénéfice net au troisième trimestre, à 3,9 milliards de couronnes (322 millions de francs), et enregistré un recul de 4% de son chiffre d'affaires, a-t-il annoncé mardi.
Le groupe suédois avait enregistré une forte perte de 30,5 milliards de couronnes il y a un an, ayant dû déprécier dans ses comptes la valeur du spécialiste américain Vonage.
"Nos résultats du troisième trimestre témoignent de nos progrès, avec une forte augmentation de la marge brute et du flux de trésorerie disponible, grâce à notre discipline commerciale et à nos mesures d'efficacité opérationnelle", a estimé le PDG d'Ericsson, Börje Ekholm, cité dans le communiqué.
Le chiffre d'affaires au troisième trimestre a atteint 61,8 milliards de couronnes, marqué par une "forte croissance" en Amérique du Nord, où le groupe a gagné un important contrat avec AT&T, tandis que les autres zones géographiques sont en recul, a-t-il précisé dans un communiqué.
A périmètre égal, les ventes ont reculé de 1% au troisième trimestre.
Les ventes des équipementiers sont regardées de près par les analystes, en quête de signe d'une reprise du marché des équipements de télécoms, marqué par un freinage des investissements des opérateurs dans les marchés matures et un ralentissement de la croissance en Inde.
"Nous percevons des signes que le marché global se stabilise et que l'Amérique du Nord, qui est un marché d'adoption précoce, renoue avec la croissance", a estimé le patron d'Ericsson.
Les ventes du groupe suédois sont légèrement supérieures aux attentes des analystes interrogés par Bloomberg, qui anticipaient un chiffre d'affaires de 61,5 milliards de couronnes, tout comme le bénéfice net qui était attendu à 3,8 milliards.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp
International
La hausse continue de la dette publique mondiale inquiète le FMI
La dette publique mondiale devrait continuer à augmenter et atteindre 100'000 milliards de dollars d'ici à la fin de l'année, soit 93% du PIB mondial, s'est inquiété mardi le Fonds monétaire international (FMI).
En termes de pourcentage, il n'y a pas de hausse, l'endettement public ayant déjà atteint 93% en 2023, mais il augmente en valeur et surtout la tendance n'est pas en voie de s'inverser, regrette le Fonds dans son rapport de suivi des finances publiques (Fiscal monitor), qui prévoit un ratio de 100% d'ici la fin de la décennie.
A titre de comparaison, la dette privée des ménages et des entreprises privées non financières représentait fin 2023 146% du PIB mondial, selon les données de l'institution.
"Il y a de bonnes raisons de penser que la situation est même pire qu'attendu", a souligné Era Dabla-Norris, directrice adjointe du département affaires budgétaires au FMI, à l'occasion d'une conférence de presse en ligne.
"L'expérience nous rappelle que les projections de l'endettement ont tendance à être trop optimistes, soit parce que les gouvernements le sont concernant leurs prévisions de croissance, soit parce que les réformes budgétaires ne sont jamais totalement réalisées", a-t-elle détaillé.
Si les États ont d'ores et déjà annoncé des ajustements budgétaires, ils ne permettraient pas nécessairement de stabiliser la dette publique et encore moins la réduire, quand bien même ils seraient intégralement réalisés.
En cause, le fait que certaines des grandes économies, au premier rang desquelles les États-Unis et la Chine, voient leur dette continuer à progresser et ne montrent aucun signe d'inversement de la courbe.
Afin de permettre un réel repli de la dette publique, un ajustement de 3,8% de PIB serait nécessaire chaque année d'ici la fin de la décennie, contre 1% envisagé jusqu'ici.
Mais une baisse importante des dépenses publiques, mal calibrée, pourrait avoir un impact majeur sur la croissance des pays, avec à la clé une augmentation des inégalités et une hausse du ratio d'endettement.
Le FMI a rappelé à de multiples reprises la nécessité pour les États de reconstituer des marges budgétaires, mises à mal par l'enchaînement des crises depuis la pandémie de Covid-19, précisément pour être en mesure de faire face à celles à venir.
Il reconnaît dans le même temps la nécessité pour les États d'investir massivement afin de lutter contre le réchauffement climatique et adapter les sociétés aux conséquences d'ores et déjà visibles qu'il provoque.
Mais la hausse des taux d'intérêt ces trois dernières années à mis a mal les finances publiques de nombreux pays en augmentant le coût de leurs emprunts.
Selon la Banque mondiale, une quarantaine de pays sont actuellement en situation de crise de la dette ou proche de l'être, notamment du fait d'une hausse significative du service de leur dette.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp
International
Israël envisage de bombarder des sites militaires iraniens
Israël envisage de frapper l'armée iranienne et non des infrastructures pétrolières ou nucléaires de l'Iran, en représailles à un bombardement iranien, a affirmé le Washington Post lundi. Le 1er octobre, l'Iran a lancé quelque 200 missiles sur Israël.
Cette attaque a été présentée par Téhéran comme une riposte à l'assassinat du chef du Hamas palestinien Ismaïl Haniyeh à Téhéran, imputé à Israël, et du chef du Hezbollah libanais Hassan Nasrallah ainsi que d'un général des gardiens iraniens de la révolution dans une frappe israélienne près de Beyrouth.
Le ministre israélien de la défense a promis une attaque "mortelle, précise et surprenante" contre l'Iran après cette deuxième opération du genre en moins de six mois.
D'après le quotidien américain, le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a échangé mercredi par téléphone avec le président américain Joe Biden, leur premier appel en plus de sept semaines, selon le Washington Post, s'appuyant sur deux sources familières du dossier, dont une américaine, qui ont requis l'anonymat.
A cette occasion, M. Netanyahou a dit prévoir de frapper des infrastructures militaires iraniennes en représailles aux tirs de missiles iraniens, selon les deux sources interrogées par le média.
Avant la présidentielle américaine
Le président américain avait précédemment mis en garde son allié contre toute tentative de cibler les installations nucléaires iraniennes et s'est opposé à toute frappe sur les installations pétrolières.
Téhéran a prévenu pour sa part qu'attaquer ses infrastructures provoquerait une "réponse encore plus forte". Un général des gardiens de la révolution, armée idéologique de l'Iran, a averti que toute frappe contre des sites nucléaires ou énergétiques reviendrait à franchir une "ligne rouge".
La frappe israélienne de représailles, qui s'inscrira "dans une série de réponses", doit avoir lieu en amont de l'élection présidentielle américaine du 5 novembre et sera calibrée afin qu'elle ne soit pas perçue comme une "interférence politique" vis-à-vis de celle-ci, d'après une des deux sources citées par le Washington Post.
Ni le bureau du premier ministre israélien ni la Maison-Blanche n'ont apporté de commentaire, a indiqué le quotidien.
D'après le responsable américain interrogé, M. Netanyahou a adopté lors de l'appel une "position plus modérée" qu'auparavant, ce qui a joué un rôle dans la décision de Joe Biden d'expédier en Israël un puissant système de défense antimissile, analysent les deux sources.
Le Pentagone avait annoncé dimanche le déploiement en Israël d'un système américain de défense antimissiles à haute altitude THAAD, en soutien contre Téhéran.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
International
Taïwan dit avoir détecté 153 avions chinois en une journée
Taïwan a annoncé mardi avoir détecté un nombre record de 153 avions chinois en une journée près de l'île. Cette annonce est intervenue à l'issue de manoeuvres militaires chinoises d'encerclement du territoire, géré de manière autonome.
Les manoeuvres chinoises se sont produites au cours d'une période de 25 heures terminée à 06H00 locales mardi (22H00 GMT lundi), selon des données publiées par le ministère taïwanais de la Défense, qui a précisé que 14 navires chinois avaient également été détectés pendant la même période.
Sur ces 153 avions, 111 ont franchi la ligne médiane du détroit de Taïwan, qui coupe en deux ce détroit de 180 kilomètres de large entre l'île et la Chine continentale. Les manoeuvres militaires chinoises se sont déroulées quelques jours après un discours du président taïwanais Lai Ching-te, lors de la fête nationale de l'île jeudi.
M. Lai s'était engagé à "résister à l'annexion" chinoise de Taïwan ou "à l'empiètement de (sa) souveraineté". La Chine considère Taïwan comme l'une de ses provinces, qu'elle n'a pas encore réussi à réunifier avec le reste de son territoire depuis la fin de la guerre civile chinoise en 1949.
"Préoccupations"
Mardi, Tokyo a dit avoir exprimé ses "préoccupations" auprès de Pékin au sujet de ses manoeuvres militaires et a envoyé des avions de chasse près de l'île méridionale japonaise de Yonaguni. "Le gouvernement surveille de près, avec une extrême attention, les activités concernées, et a fait part à la partie chinoise des préoccupations du Japon", a déclaré à la presse le secrétaire général adjoint du gouvernement, Kazuhiko Aoki.
M. Aoki a par ailleurs indiqué que deux navires de la marine chinoise, dont le porte-avions Liaoning, avaient navigué dimanche dans des eaux proches de Yonaguni. Des avions militaires chinois ont ensuite décollé du Liaoning et y ont atterri lors de manoeuvres militaires lundi, a-t-il ajouté. De son côté, le ministère taïwanais des Affaires étrangères a exhorté mardi Pékin "à ne pas causer de troubles sans raison et à ne pas devenir un fauteur de troubles qui sape la paix et la stabilité".
"Avertissement"
Ces exercices ont été présentés par l'armée chinoise comme un "avertissement" aux "séparatistes" de Taïwan, Pékin accusant régulièrement les autorités taïwanaises de militer pour l'indépendance du territoire.
Les relations entre Pékin et Taipei sont exécrables depuis 2016 et l'arrivée à la présidence taïwanaise de Tsai Ing-wen, puis de Lai Ching-te en 2024. La Chine les a régulièrement accusés de vouloir creuser la séparation culturelle entre l'île et le continent. En réponse, Pékin a notamment renforcé son activité militaire autour du territoire.
Nommés Joint Sword-2024B ("Epées tranchantes unies-2024B"), les exercices de lundi se sont notamment déroulés dans des zones situées au nord, au sud et à l'est de Taïwan, selon l'armée chinoise. Des habitants de Taipei ne semblaient pas effrayés. "Menacer avec la force militaire n'est pas grave et nous ne pensons pas qu'il soit possible qu'elle (la Chine) nous envahisse par la force", a déclaré à l'AFP Lai Chih-wai, un retraité de 78 ans. "Nous n'en sommes pas encore là. Leur action ressemble à celle d'un chien en train d'aboyer".
L'Union européenne a appelé lundi toutes les parties à "faire preuve de retenue". Les Etats-Unis ont dénoncé des opérations "injustifiées". Depuis 1979, Washington reconnaît Pékin au détriment de Taipei comme seul pouvoir chinois légitime, mais reste l'allié le plus puissant de Taïwan et son principal fournisseur d'armes.
Des milliers de Marines américains et philippins ont lancé mardi dix jours d'exercices - prévus de longue date - dans le nord et l'ouest des Philippines, des opérations axées sur la défense de la côte nord, qui fait face à Taïwan. Le colonel Stuart Glenn, représentant des Marines américains, a expliqué que l'exercice permettrait aux "partenaires et alliés (des Etats-Unis) dans la région de se réunir pour s'améliorer" et être en mesure de "répondre à n'importe quelle (...) crise ou situation d'urgence".
Alors que les exercices commençaient, le gouvernement philippin a annoncé qu'un de ses navires civils de patrouille avait été légèrement endommagé le 11 octobre après avoir été "délibérément heurté" par un navire de la "Milice maritime chinoise". Les accrochages de ce type se sont multipliés ces derniers mois, alors que Pékin revendique sa souveraineté sur la quasi-totalité des récifs et îlots inhabités de la mer de Chine méridionale.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
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