International
Fumio Kishida élu Premier ministre, des législatives fin octobre
Fumio Kishida, 64 ans, a été élu lundi Premier ministre par le Parlement. Il a dévoilé son gouvernement, composé de vétérans et de nouveaux venus, se mettant ainsi en ordre de bataille pour des élections législatives fixées au 31 octobre.
M. Kishida a remporté 452 voix dans les deux chambres de la Diète japonaise, loin devant la principale figure de l'opposition Yukio Edano (189 voix).
Le gouvernement sortant de Yoshihide Suga, 72 ans, avait démissionné en bloc lundi matin. Quittant le pouvoir au bout d'un an seulement, M. Suga était devenu très impopulaire pour sa gestion critiquée de la crise sanitaire et son maintien coûte que coûte des Jeux olympiques et paralympiques de Tokyo cet été.
Lutte contre la pandémie
Lors d'une conférence de presse en soirée, M. Kishida a dit que la lutte contre la pandémie resterait sa "priorité numéro un". Se faisant l'apôtre d'un "nouveau capitalisme", il a promis des mesures pour stimuler la croissance et mieux répartir les richesses.
Confronté à une situation régionale tendue, avec la menace nord-coréenne et les ambitions de la Chine, cet ancien ministre des Affaires étrangères (2012-2017) s'est dit prêt à rencontrer le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un "sans aucune condition". Concernant la Chine, il a déclaré que c'était certes le "plus gros partenaire commercial" du Japon, mais "nous dirons fermement ce que nous avons à dire".
Le président américain Joe Biden a très vite félicité M. Kishida, en se disant impatient d'oeuvrer avec lui à "renforcer la coopération" entre Washington et Tokyo, alliés très proches.
Législatives le 31 octobre
Mercredi dernier, cet homme de consensus s'était largement imposé à l'élection du nouveau chef du Parti libéral-démocrate (PLD, droite conservatrice), qui domine la scène politique japonaise depuis les années 1950.
Alors que des élections législatives devaient être organisées en novembre au plus tard, M. Kishida a choisi d'aller vite en annonçant lundi la dissolution de la Chambre basse le 14 octobre pour organiser une élection le 31 octobre. Même s'il risque de perdre des sièges, le PLD est quasiment assuré de remporter ce scrutin face à une opposition fragmentée.
Continuité
Le nouveau gouvernement, composé de 21 membres avec M. Kishida (moyenne d'âge: 61,8 ans), révèle une certaine continuité avec l'équipe sortante et l'influence de deux grandes factions du PLD: celle dirigée par l'ex-Premier ministre Shinzo Abe, 67 ans, et celle du ministre sortant des Finances, Taro Aso, 81 ans.
Le soutien des parlementaires de ces deux factions avait été décisif pour la nette victoire de M. Kishida au second tour de l'élection interne du PLD la semaine dernière.
Le nouveau ministre des Finances, Shunichi Suzuki, 68 ans, est ainsi le beau-frère de Taro Aso et fait partie de sa faction au sein du PLD. Cet ancien ministre de l'Environnement et des Jeux olympiques est par ailleurs fils d'un Premier ministre, Zenko Suzuki, en poste au début des années 1980.
L'actuel chef de la diplomatie nippone, Toshimitsu Motegi, 65 ans, a conservé son poste, tout comme Nobuo Kishi à la Défense. Agé de 62 ans, M. Kishi est le frère cadet de Shinzo Abe.
Trois femmes ministres
Hirokazu Matsuno, 59 ans, ancien ministre et membre de la faction de M. Abe, a été nommé au poste-clé de secrétaire général du gouvernement.
Quelques nouvelles têtes ont également été installées pour la première fois à la tête d'un ministère. Et un nouveau portefeuille (Sécurité économique) a été créé, reflétant les inquiétudes grandissantes des responsables nippons vis-à-vis de la concurrence technologique chinoise.
Trois femmes seulement entrent au gouvernement. Parmi elles, Seiko Noda, 61 ans, arrivée quatrième et dernière à l'élection interne du PLD. Elle sera chargée de lutter contre la dénatalité et les inégalités hommes-femmes, ses thèmes de prédilection.
M. Kishida a aussi remplacé l'équipe dirigeante du PLD en fin de semaine dernière. Le nouveau numéro deux du parti est Akira Amari, 72 ans, un ancien ministre de l'Economie, tandis que l'ultra-nationaliste Sanae Takaichi, 60 ans, arrivée troisième à l'élection interne du PLD et proche de Shinzo Abe, a été nommée responsable de la stratégie du parti.
Quant au finaliste malheureux de ce scrutin interne, Taro Kono, 58 ans, qui était pourtant plus populaire que M. Kishida auprès de la base du PLD et du grand public, il s'est vu octroyer la responsabilité de la communication du parti, un poste mineur.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
Économie
USA: des droits de douane universels "doivent être envisagés"
Des droits de douane universels, imposés à l'ensemble des produits entrant aux USA, "doivent être étudiés et envisagés", a estimé jeudi le probable représentant de la Maison Blanche au Commerce (USTR), Jamieson Greer, lors de son audition de confirmation au Congrès.
Selon M. Greer, qui sera responsable en cas de confirmation d'une partie de la politique commerciale du nouveau gouvernement, en particulier de la mise en place de droits de douane, il convient de s'assurer que de telles taxes pourraient "inverser à la fois le déficit commercial et la délocalisation" et créer les "conditions d'une concurrence équitable".
Jamieson Greer, avocat au sein du cabinet américain King & Spalding, a été le directeur de cabinet de l'ancien USTR durant le premier mandat de Donald Trump, Robert Lighthizer, qui était considéré comme l'architecte du retour des droits de douane aux Etats-Unis, en particulier contre un certain nombre de produits chinois, ainsi que l'acier et l'aluminium européens.
Utiliser "tous les outils"
"Les Etats-Unis sont un pays de producteurs", a-t-il insisté, estimant que les entreprises et agriculteurs américains, parmi les "plus compétitifs au monde", doivent "gagner accès à des marchés qui ont été fermés jusqu'ici". "Tous les outils à notre disposition" pourraient être utilisés pour y parvenir, a-t-il prévenu.
Interrogé plus spécifiquement sur la relation commerciale des Etats-Unis avec la Chine, Jamieson Greer a déclaré que "mon sentiment est que nous aurons toujours besoin de commercer avec" Pékin. Mais "nous devons avoir une base d'exportation plus diversifiée", a-t-il ajouté.
"Principe de réciprocité"
"Avec la Chine, le principe de réciprocité est un mot que nous pouvons employer. Nous avons besoin d'une relation plus équilibrée" avec la deuxième économie mondiale.
La Chine a été visée samedi par des droits de douane de 10% qui seront désormais progressivement appliqués à l'ensemble de ses produits entrant aux Etats-Unis, et qui viendront s'ajouter à ceux déjà existants pour un certain nombre de produits.
Ils ont été imposés en même temps que les 25% annoncés sur les produits mexicains et canadiens, officiellement pour pousser les trois pays à agir afin de limiter le trafic de fentanyl, un opioïde puissant cause d'une crise sanitaire majeure aux Etats-Unis, vers la première économie mondiale.
"Parvenir à un accord"
Mais "nous devons parvenir à un accord sur ce sujet", a insisté M. Greer.
Les Etats-Unis ont suspendu mardi et pour un mois les droits de douane visant le Canada et le Mexique, après que les deux pays ont annoncé une série de mesures visant à mieux surveiller leurs frontières.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
International
35 millions d'euros pour la Ferrari qui a gagné Le Mans en 1965
La Ferrari 250 LM qui a remporté les 24 Heures du Mans en 1965 a été vendue 34,9 millions d'euros lors d'une vente aux enchères à Paris. Il s'agit d'un record pour ce modèle construit à 32 exemplaires
"Cette 250 LM pilotée par l'Américain Masten Gregory et l'Autrichien Jochen Rindt pour l'écurie North American Racing Team avait offert une sixième victoire consécutive à Ferrari au Mans. Elle était la dernière Ferrari à s'être imposée dans la Sarthe jusqu'à la victoire en 2023 de la 499P, 58 ans plus tard", a précisé le constructeur italien au lendemain de la vente aux enchères.
Cette voiture était exposée depuis 1970 au Musée du circuit automobile d'Indianapolis aux Etats-Unis, a ajouté Ferrari dans un communiqué. Aucune précision n'a été donnée sur l'identité de l'acheteur.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
International
"Pillages systématiques" pendant la guerre en Syrie (enquêteurs)
L'armée syrienne et ses milices alliées ont perpétré des "pillages systématiques" pendant la guerre, selon les enquêteurs internationaux. Des accords ont été conclus avec des marchands et des acteurs privés pour leur revente.
Dans un rapport publié jeudi à Genève, la Commission d'enquête internationale sur la Syrie, qui ne s'exprime au nom de l'ONU, dénonce des actes équivalant à de possibles crimes de guerre aussi bien de l'armée que des groupes d'opposition. Les responsables pourraient aussi être responsables du crime de punition collective, notamment dans la région d'Idleb.
La Commission explique que des marchés ont même été établis pour les transactions sur des biens volés, notamment de réfugiés sunnites ou de déplacés. Dans les territoires contrôlés par les groupes armés d'opposition, les pillages semblaient plutôt "opportunistes" que "systématiques", ajoutent les trois membres de la Commission. Des maisons étaient notamment saisies pour accueillir des combattants déplacés et des civils.
Les villes ou villages les plus affectés sont ceux qui ont changé de main à plusieurs reprises pendant le conflit. Les pillages étaient alors souvent accompagnés d'autres violations graves des droits humains.
La répartition de la population de ces territoires a été changée, peut-être de manière permanente. A moins que les réfugiés et les déplacés puissent récupérer leurs anciennes habitations, ajoutent également les membres de la Commission.
Le rapport cible l'impunité presque totale. Seules quelques personnes ont été condamnées dans les territoires contrôlés par l'Armée nationale syrienne (ANS). Ou quelques femmes membres de l'Etat islamique (EI) dont le procès a eu lieu dans d'autres pays.
La Commission, qui a ciblé ces dernières années de nombreux actes équivalant à de possibles crimes contre l'humanité ou crimes de guerre, demande aussi aux parties encore au conflit d'empêcher et de punir les pillages dans les parties du pays qu'elles contrôlent. Les maisons abandonnées par les déplacés doivent être protégées de la destruction ou de l'utilisation par d'autres personnes, insiste-t-elle.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Économie
Pluie de records pour les banques européennes
Intesa Sanpaolo en Italie, Santander en Espagne, BNP Paribas en France: ces trois géants bancaires européens n'ont jamais autant gagné d'argent que l'an dernier et illustrent la forme actuelle éclatante du secteur bancaire européen.
Les planètes sont alignées pour l'industrie bancaire, explique jeudi à l'AFP David Benamou, directeur des investissements chez Axiom AI. La hausse des commissions, un marge plus importante sur les crédits et des clients qui ont moins de risque de faire défaut sont pour lui autant d'atouts qui ont profité aux banques en 2024.
Elles ont aussi bénéficié pour certaines d'un fort dynamisme commercial, pour d'autres de l'euphorie de certains marchés entourant en fin d'année dernière l'élection de Donald Trump à la Maison Blanche. Santander, fortement implantée en Europe et en Amérique latine, affiche toujours une santé financière à faire pâlir d'envie ses rivales. La banque a annoncé mercredi un bénéfice record de 12,57 milliards d'euros l'an dernier, en hausse de 14% sur un an.
BNP Paribas suit de près avec 11,7 milliards d'euros de résultat net (+4%), quand Intesa Sanpaolo a vu le sien grimper de 12% à 8,7 milliards d'euros. Elles ne sont pas les seules à avoir battu des profits records l'an dernier: la deuxième banque espagnole BBVA a passé pour la première fois la barre symbolique des 10 milliards d'euros. La deuxième banque allemande Commerzbank arrive elle aussi à un point haut, à 2,68 milliards d'euros.
Compétitivité
Les banques européennes "continueront à profiter des conditions de crédit favorables en 2025 pour consolider leurs positions financières et commerciales, et pour développer leurs ambitions", ont souligné les analystes de S&P dans une note fin janvier. Ces profits historiques invitent en effet les acteurs bancaires à faire leur marché. L'italien Unicredit, dont les résultats financiers seront connus le 11 février, cherche par exemple à avaler son compatriote Banco BPM, mais aussi l'allemande Commerzbank.
BNP Paribas a jeté son dévolu sur l'activité de gestion d'actifs de l'assureur Axa. "Si 2024 a été une année de performance exceptionnelle, 2025 s'annonce comme une épreuve de vérité pour le secteur", prévient cependant Mathieu Gosselin, du cabinet de conseil Bartle.
Dans un premier temps bénéfiques pour leurs activités de marché, les conséquences du retour de Donald Trump à la Maison Blanche sont difficiles à mesurer au sein des états-majors des grandes banques européennes. Elles posent la question de la compétitivité face aux banques américaines, pas soumises aux mêmes règles, notamment dans les "activités de marché, de grande clientèle, de prêts, de financement de projets", prévient Marc Campi, associé au sein du cabinet Square Management
En réponse, "j'ai le sentiment que les politiques (européens) ont décidé de clôturer le chapitre +stabilité financière+", estime de son côté M. Benamou, et qu'ils allaient faire preuve de davantage de pragmatisme.
Partage de la valeur
En attendant, les groupes bancaires consacrent une partie substantielle de leurs bénéfices à leurs actionnaires, augmentant le montant des dividendes et lançant des programmes de rachat d'actions (qui font mécaniquement monter leur prix): un peu plus d'un milliard d'euros pour BNP Paribas, 2 milliards d'euros pour Intesa et même 10 milliards d'euros d'ici 2026 pour Santander. Ils mettent aussi de l'argent de côté aussi en vue des taxes mises en place par les pays dont elles dépendent.
Santander a ainsi mis de côté en début d'année dernière 335 millions d'euros au titre de l'impôt exceptionnel sur les grands groupes bancaires instauré par le gouvernement de Pedro Sánchez. La facture sera plus légère pour BNP Paribas: la banque devrait payer "quelques dizaines de millions d'euros de surtaxe", telle que prévue dans le projet de budget de l'Etat 2025, a affirmé lundi son directeur général délégué Thierry Laborde.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp
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