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International

Le Premier ministre investi pour un nouveau mandat

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Abiy Ahmed avait été nommé Premier ministre après plusieurs années de manifestations anti-gouvernementales. (© KEYSTONE/AP/FRANCISCO SECO)

Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a été investi lundi pour un nouveau mandat de cinq ans. Cette reconduction survient dans un contexte troublé par onze mois d'un conflit dévastateur dans le nord du pays, qui suscite l'inquiétude de la communauté internationale.

"Moi, Abiy Ahmed Ali, aujourd'hui devant la Chambre des Représentants du Peuple, j'accepte d'être nommé Premier ministre", a déclaré le dirigeant de 45 ans alors qu'il était investi par la présidente de la Cour Suprême Meaza Ashenafi.

Son parti, le Parti de la prospérité, a remporté une victoire écrasante aux élections du 21 juin, signe, selon son administration, qu'il a reçu l'onction populaire attendue et le soutien à ses réformes démocratiques engagées depuis son arrivée au pouvoir en 2018.

Mais le vote s'est déroulé dans un contexte politique et humanitaire tout sauf apaisé: des dizaines de milliers de personnes ont été tuées dans la guerre au Tigré (nord), où des centaines de milliers de personnes sont menacées par la famine, selon l'ONU - de quoi ternir l'aura de celui qui avait reçu le prix Nobel de la paix en 2019.

Propagation des combats

Ces derniers mois, les combats se sont propagés aux régions voisines de l'Afar et de l'Amhara, tandis que le Tigré est tombé dans ce que l'ONU qualifie de blocus humanitaire de facto, alimentant les craintes d'une famine de grande ampleur à l'image de ce qu'avait vécu l'Ethiopie dans les années 1980.

Il n'est pas certain que l'investiture d'Abiy Ahmed ait des effets sur l'offensive menée par les forces gouvernementales contre les rebelles tigréens du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), qui dominaient la vie politique nationale avant l'arrivée d'Abiy Ahmed au pouvoir.

Le bureau du Premier ministre, qui accuse les rebelles d'avoir déclenché la guerre en novembre 2020 en attaquant des camps de l'armée fédérale, a indiqué que certaines mesures de conciliation, telles la déclassification du TLPF comme "groupe terroriste", pourraient seulement avoir lieu après la formation d'un nouveau gouvernement.

Les partenaires internationaux, comme les Etats-Unis, qui ont menacé d'imposer des sanctions ciblées en lien avec le conflit, "vont regarder cela de très près pour voir s'il y a le moindre changement de position", juge William Davison, analyste au sein de l'International Crisis Group.

"Déçus"

Les relations avec la communauté internationale se sont encore dégradées la semaine dernière, lorsque l'Ethiopie a annoncé l'expulsion de sept responsables d'agences de l'ONU.

Lundi, l'ambassadeur britannique auprès de l'ONU à Genève a appelé dans un discours prononcé au nom de plus de 40 pays au retour des responsables expulsés. "Leur travail est vital pour répondre aux multiples crises humanitaires auxquelles l'Ethiopie fait face et aux informations persistantes de violations des droits humains et d'abus", a-t-il dit.

Les pays occidentaux sont "déçus" par Abiy Ahmed, un sentiment qui devrait façonner les relations de l'Ethiopie avec les puissances étrangères lors de son deuxième mandat, estime Cameron Hudson, membre de l'Africa Center de l'Atlantic Council. "L'Occident va probablement revenir à un manuel stratégique qu'il connaît: faire pression là où c'est possible, s'impliquer là où il le faut, et rester à un poste d'observation pour de meilleures alternatives", résume-t-il.

"Conspiration"

"Il y a eu des efforts pour déstabiliser notre souveraineté, unité et co-existence sociale", a déclaré lundi la présidente éthiopienne, Sahle-Work Zewde, dont le rôle est principalement honorifique. "Cependant, (les) Ethiopiens, qui ne feront pas de concessions sur la fierté et l'existence du pays, ont réussi à déjouer cette conspiration conçue par des ennemis de l'extérieur et des traîtres de l'intérieur pour détruire l'Ethiopie", a-t-elle dit.

Abiy Ahmed avait été nommé Premier ministre après plusieurs années de manifestations anti-gouvernementales contre la coalition au pouvoir dirigée par le TPLF et avait promis de rompre avec la gouvernance autoritaire du passé, notamment par la tenue des élections les plus démocratiques jamais vues dans le pays.

Une fois son nouveau gouvernement en place, Abiy Ahmed devra se confronter à ce qu'Awet Weldemichael, expert de la Corne de l'Afrique à l'Université Queen's (Canada), appelle les "triples crises" : la guerre elle-même, et ses répercussions humanitaires et économiques. "La vague de combats qui s'annonce et la situation humanitaire qui s'aggrave (vont porter) un nouveau coup à sa réputation internationale et être un test pour son gouvernement dès le premier jour", analyse l'expert.

M. Abiy doit prendre la parole lundi après-midi lors d'un rassemblement prévu à Meskel Square, l'une des grandes places d'Addis Abeba, en présence des présidents du Nigeria, de la Somalie, du Sénégal et du Kenya.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Culture

Le masque d'or de Toutankhamon rejoint le nouveau musée du Caire

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Le fameux masque d'or de Toutankhamon va déménager. Il reste au Caire, mais change seulement de musée. (© KEYSTONE/ENNIO LEANZA)

Après près d'un siècle exposés dans l'ancien Musée égyptien du Caire, le célèbre masque d'or de Toutankhamon et d'autres trésors emblématiques vont rejoindre le Grand Musée égyptien. Celui-ci doit ouvrir le 3 juillet près des pyramides de Guizeh.

Pendant encore quelques jours, les visiteurs peuvent admirer le masque funéraire en or mondialement connu du jeune pharaon avant qu'il ne rejoigne plus de 5000 objets lui ayant appartenu dans le nouveau musée, le GEM, un mégaprojet d'un milliard de dollars à l'ouest du Caire.

"Seuls 26 objets de la collection Toutankhamon, dont le masque d'or et deux cercueils, sont encore ici" dans le musée de la place Tahrir, a déclaré à l'AFP son directeur, Ali Abdel Halim.

"Tous devraient être déplacés bientôt", a-t-il ajouté, sans donner de date pour ce transfert.

Parmi les derniers objets figurent un cercueil en or, un cercueil doré, une dague en or, une boîte à cosmétiques, des cercueils miniatures, un diadème royal et des pectoraux.

Momie virtuelle

Les trésors de Toutankhamon, enregistrés au Musée égyptien en 1934, ont longtemps été ses joyaux de la couronne. Mais le bâtiment néoclassique, avec ses vitrines fanées et ses infrastructures vieillissantes, contraste désormais avec les installations high-tech du GEM.

Ce musée est censé devenir le plus grand au monde consacré à une seule civilisation, abritant plus de 100'000 objets, dont plus de la moitié seront exposés.

Dans une aile dédiée, la plupart des trésors de Toutankhamon seront présentés ensemble pour la première fois depuis que l'archéologue britannique Howard Carter a découvert la tombe intacte du pharaon en 1922.

Sa momie restera dans son lieu de repos d'origine, la Vallée des Rois à Louxor, car elle est "une partie vitale du site archéologique", ont déclaré des responsables égyptiens.

Une réplique virtuelle sera toutefois présentée au GEM.

Le musée de Tahrir, qui fut longtemps le coeur historique de l'égyptologie, avait déjà perdu, en 2021, 22 momies royales, dont Ramsès II et la reine Hatchepsout, qui ont été transférées lors d'une imposante procession vers le Musée National de la Civilisation Egyptienne dans le Vieux Caire.

Cependant, il abrite toujours environ 170'000 objets, selon son directeur, y compris des trésors de Youya et Touya, les ancêtres de Toutankhamon, et des objets de l'ancienne Tanis, tels que le masque funéraire en or du roi Aménémopé.

Au total, 32'000 objets ont déjà été déplacés des réserves et des salles d'exposition du Musée égyptien vers le GEM. Le directeur du musée a déclaré que l'espace laissé vacant par la collection de Toutankhamon serait rempli par une nouvelle exposition "à la hauteur de l'importance des trésors" du pharaon.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Débordements lors d'une manifestation pro-palestinienne à Zurich

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Une manifestation pro-palestinienne non autorisée à Zurich a conduit à des débordements jeudi soir. (© KEYSTONE/MICHAEL BUHOLZER)

Une manifestation pro-palestinienne non autorisée a donné lieu à des débordements jeudi soir en ville de Zurich. La police a fait usage de gaz lacrymogène, de balles en caoutchouc et de canons à eau contre les manifestants.

A la suite d'appels sur les réseaux sociaux, la police était mobilisée à la gare centrale de Zurich dès la fin d'après-midi avec un important dispositif, sachant notamment que des manifestants pro-palestiniens avaient déjà occupé des voies dans les gares de Genève et de Lausanne lundi soir.

La gare centrale de Zurich est toutefois restée calme dans un premier temps. Mais peu après 19h30, les organisateurs de la manifestation ont appelé sur Instagram à se rassembler dans le 4e arrondissement, plutôt en direction de la vieille ville.

La police et les manifestants se sont alors affrontés. La police a fait usage de canons à eau, de balles en caoutchouc et de gaz lacrymogène, les manifestants ont mis le feu à des conteneurs et à des pétards, a constaté un photographe de l'agence de presse Keystone-ATS.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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International

Sénateur expulsé d'une conférence de presse d'une ministre de Trump

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Le sénateur démocrate Alex Padilla a été jeté au sol et brièvement menotté par les services de la ministre de Trump. (© KEYSTONE/AP/Etienne Laurent)

Un sénateur américain de l'opposition démocrate a été expulsé de force jeudi d'une conférence de presse d'une ministre de Donald Trump à Los Angeles, alors qu'il tentait de l'interrompre, a constaté un photographe de l'AFP.

"Je suis le sénateur Alex Padilla. J'ai des questions pour la ministre" de la Sécurité intérieure Kristi Noem, a-t-il lancé, avant d'être poussé hors de la pièce par deux hommes puis brièvement menotté.

Kristi Noem prenait la parole pour défendre les arrestations massives d'immigrés en situation irrégulière, à l'origine d'un mouvement de protestation à Los Angeles et dans de nombreuses villes des Etats-Unis.

Le sénateur de Californie "a été écarté par la force par des agents fédéraux, forcé au sol et menotté", ont déclaré les services d'Alex Padilla dans un communiqué, ajoutant qu'il "n'est pas à cet instant détenu".

Du "théâtre politique"

"Le sénateur Padilla a choisi de faire du théâtre politique irrespectueux et a interrompu une conférence de presse en direct sans se présenter", a déclaré sur X Tricia McLaughlin, porte-parole du ministère de la Sécurité intérieure.

M. Padilla "s'est vu dire de reculer et n'a pas suivi les ordres répétés des agents", a-t-elle ajouté, assurant que la police "pensait qu'il était un attaquant et a agi en conséquence".

Le sénateur et la ministre ont ensuite échangé pendant un quart d'heure, a ajouté Tricia McLaughlin.

Les images de l'interpellation du sénateur, un poste particulièrement prestigieux aux Etats-Unis, ont immédiatement provoqué l'indignation des démocrates, en pleines tensions autour de l'intervention de Donald Trump contre les manifestations à Los Angeles.

Cela "a des relents de totalitarisme", a tancé le chef des sénateurs démocrates Chuck Schumer, demandant, depuis l'hémicycle de Washington, "une enquête complète" sur l'incident.

"C'est choquant, dictatorial et honteux", a déclaré Gavin Newsom, le gouverneur démocrate de Californie, qui s'affirme comme figure centrale de l'opposition à Donald Trump.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Le Sri Lanka compte sept millions de singes selon un recensement

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Les loris représentent un problème pour les paysans au Sri Lanka, accusés de gonfler leur population. (© KEYSTONE/AP Zoological Society of London)

Le Sri Lanka compte plus de sept millions de singes, selon un recensement inédit de la faune sauvage, ont annoncé jeudi les autorités, quelques jours après une polémique à son sujet.

Le directeur général de l'Institut de recherche et de formation agrarienne (ARTI), A. L. Sandika, a affirmé que ces données correspondaient à une étude menée "il y a quelques années", sans donner plus de détails.

"Au départ, nous avons rencontré des problèmes avec les données sur les singes. Nous avons dû les vérifier à nouveau pour arriver à ce résultat final," a déclaré jeudi M. Sandika à la presse à Colombo.

Le ministre adjoint de l'Environnement, Anton Jayakodi avait affirmé la semaine dernière que le recensement effectué le 15 mars dernier, le premier de ce type, avait donné lieu à des chiffres qui semblaient irréalistes nécessitant d'être revus.

Les autorités laissaient entendre que les exploitants agricoles, en colère contre ces animaux qu'ils accusent de détruire leurs récoltes, avaient gonflé les chiffres pour exagérer le problème.

Près de 40'000 fonctionnaires avaient été mobilisés dans toute l'île pour compter les sangliers sauvages, les paons, les singes et les loris -un petit mammifère primate - à proximité des fermes et des maisons pendant cinq minutes.

Et les éléphants, alors

La mesure visait à élaborer un plan national pour gérer les animaux sauvages nuisibles.

Les divagations de la faune sauvage et leur impact suscitent régulièrement la polémique au Sri Lanka.

Un député de l'opposition, Nalin Bandara, a ainsi qualifié le récent recensement de "gâchis complet", regrettant que les nuisibles nocturnes ou les éléphants en soient exclus.

Selon les estimations officielles, près d'un tiers des récoltes du pays sont mangées ou détruites par la faune sauvage, dont les éléphants, protégés par la loi et considérés comme sacrés au Sri Lanka.

Les éléphants font partie du peloton de tête des espèces animales destructrices et sont à l'origine de nombreux conflits avec les humains.

De 2015 à 2024, un total de 1195 personnes et 3484 éléphants ont été tués dans tout le pays lors de ces incidents, selon des statistiques publiées en février.

Ils n'ont pas été inclus dans le recensement de mars.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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