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International

Incendie à la prison d'Evine à Téhéran: quatre morts, 61 blessés

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Un véhicule de pompiers en arrêt devant la prison d'Evine à Téhéran, où au moins quatre détenus sont morts et une soixantaine ont été blessés dans un incendie survenu samedi. (© KEYSTONE/EPA/STRINGER)

Au moins quatre détenus sont morts et une soixantaine ont été blessés dans un incendie à la prison d'Evine à Téhéran, après un mois de protestations contre la mort de la jeune Iranienne Mahsa Amini, a annoncé dimanche l'Autorité judiciaire.

Les autorités ont accusé des "voyous" d'avoir provoqué samedi soir des affrontements et un incendie dans ce centre de détention tristement célèbre, mais des ONG ont mis en doute cette version.

Selon l'Autorité judiciaire, "quatre prisonniers, condamnés pour vol, sont morts après avoir inhalé de la fumée et 61 ont été blessés, dont quatre grièvement".

L'agence officielle Irna a affirmé que ces incidents n'avaient "rien à voir" avec les manifestations consécutives à la mort le 16 septembre de Mahsa Amini, 22 ans, entrées dans leur cinquième semaine malgré la répression qui a fait au moins 108 morts, selon l'ONG Iran Human Rights (IHR), basée à Oslo.

"Université Evine"

Sur des vidéos postées sur les réseaux sociaux, des coups de feu et le bruit d'explosions étaient audibles samedi soir aux abords de la prison, où sont notamment détenus des étrangers et qui est connue pour ses mauvais traitements des détenus politiques.

"Vu combien le mensonge des responsables officiels est devenu normal, nous n'acceptons pas les explications officielles", a rétorqué IHR.

Des proches des détenus et des défenseurs des droits humains ont assuré que les autorités avaient fait usage de gaz lacrymogène lors de ces incidents.

Des centaines de personnes arrêtées lors des protestations contre la mort de Mahsa Amini auraient été envoyées à Evine, parfois surnommée "université Evine" en raison du grand nombre d'intellectuels qui y sont détenus.

"Protéger les prisonniers"

Après l'incendie, plusieurs ONG ainsi que les Etats-Unis se sont dit inquiets pour les prisonniers, mais plusieurs détenus étrangers ont pu contacter leurs familles.

"Les prisonniers, y compris des détenus politiques, sont complètement sans défense" à Evine, a déclaré Hadi Ghaemi, le directeur du Centre pour les droits de l'Homme en Iran (CHRI) basé à New York.

La secrétaire générale d'Amnesty International, Agnès Callamard, a souligné que les autorités iraniennes avaient "l'obligation légale de respecter et de protéger la vie et le bien-être de tous les prisonniers".

Parmi les détenus étrangers figurent l'universitaire franco-iranienne Fariba Adelkhah et l'Américain Siamak Namazi.

Le groupe de soutien de Fariba Adelkhah a affirmé avoir eu des nouvelles "rassurantes" et l'avocat américain de Siamak Namazi a déclaré que ce dernier avait "été transféré dans une zone sécurisée de la prison". La France a dit suivre "avec la plus grande attention" le sort des Français "détenus arbitrairement" à Evine.

Sanctions en vue

Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a lui demandé "un maximum de transparence" aux autorités iraniennes, alors que l'Union européenne s'apprête à imposer lundi des sanctions à l'Iran.

La famille du détenu autrichien Massoud Mossaheb a indiqué que ce dernier était en vie mais souffrait d'avoir inhalé de la fumée. L'autre prisonnier autrichien Kamran Ghaderi est aussi en sécurité.

De même, selon le ministère italien des Affaires étrangères, Alessia Piperno, une globe-trotteuse italienne arrêtée le 28 septembre et détenue à Evine, se porte bien.

Hossein Sadeghi, le père du militant des droits de l'homme Arash Sadeghi arrêté il y a quelques jours, a confirmé que son fils était en vie après avoir parlé avec lui.

L'universitaire australienne Kylie Moore-Gilbert, qui fut détenue à Evine, a de son côté déclaré avoir appris des proches des prisonnières politiques qu'elles étaient "toutes en sécurité".

Solidarité avec les détenus

Selon des ONG, des manifestations ont eu lieu dans la nuit en solidarité avec les détenus d'Evine, puis dimanche, notamment à l'Université de Téhéran, après une nouvelle journée de protestations samedi sous le slogan "Le début de la fin!" du pouvoir.

Malgré le bouclage des routes aux alentours, des manifestants se sont rendus à la prison, y scandant notamment "Mort au dictateur", selon les sons de vidéos partagées par le média en ligne 1500tasvir.

La mort de Mahsa Amini a été l'étincelle de cette vague de contestation. La jeune Kurde iranienne est décédée trois jours après son arrestation à Téhéran par la police des moeurs, qui lui reprochait d'avoir enfreint le strict code vestimentaire en vigueur dans le pays, imposant notamment le port du voile pour les femmes.

Depuis, les Iraniennes, beaucoup tête nue, ont été à l'avant-garde du mouvement.

"Incitation" de Biden

Les dirigeants iraniens accusent les Occidentaux et notamment les Etats-Unis de fomenter des "émeutes". Dimanche, le président iranien Ebrahim Raïssi a accusé son homologue américain Joe Biden d'"inciter au chaos".

Le chef des Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de l'Iran, a de son côté accusé l'Occident d'avoir fomenté des "émeutes" dans plusieurs écoles.

Les manifestations en Iran sont les plus importantes depuis celles de 2019 contre la hausse du prix de l'essence dans ce pays.

Mais selon Cornelius Adebahr, analyste pour Carnegie Europe, il faut "bien plus que des manifestations et des sanctions" pour renverser le régime iranien.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

International

Incident d'Alaska Airlines: Boeing et le régulateur mis en cause

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Un Boeing 737 MAX 9 d'Alaska Airlines avait perdu une porte-bouchon entre Portland et Ontario en janvier 2024, faisant quelques blessés légers (archives). (© KEYSTONE/EPA NTSB/NTSB HANDOUT)

Des défaillances de Boeing sont la "cause probable" de l'incident en vol sur un avion d'Alaska Airlines en janvier 2024, cumulées à un "défaut de supervision" de l'avionneur par le régulateur FAA, a conclu l'agence américaine de sécurité dans les transports (NTSB).

Le conseil d'administration de la NTSB a examiné mardi lors d'une audience publique de près de six heures les résultats de l'enquête menée par ses experts et a approuvé le projet de rapport final, qui doit être publié prochainement.

Le 5 janvier 2024, pendant la phase d'ascension d'un Boeing 737 MAX 9 opérant le vol 1282 d'Alaska Airlines entre Portland (Oregon) et Ontario (Californie), une porte-bouchon - opercule condamnant une issue de secours redondante - s'est détachée, laissant un trou béant dans le fuselage et faisant quelques blessés légers.

Dans un rapport préliminaire publié un mois après, la NTSB avait révélé que quatre boulons prévus pour fixer cette pièce au fuselage manquaient.

Des recommandations

L'enquête a établi - Boeing l'a confirmé - qu'ils avaient été retirés pendant l'assemblage final du fuselage à son usine de Renton (nord-ouest) par du personnel non habilité, opération qui de surcroît n'avait pas été documentée et qui a donc échappé aux contrôles. Cet incident, sur un avion livré en octobre, a révélé au grand public les problèmes de qualité de la production du constructeur aéronautique et déclenché une crise profonde.

Pour remédier aux différents problèmes repérés par les enquêteurs, l'agence a émis un certain nombre de recommandations pour Boeing, pour la FAA ainsi que pour plusieurs organisations aériennes.

"Nous, chez Boeing, regrettons cet accident et nous continuons à travailler au renforcement de la sûreté et de la qualité à travers nos opérations", a réagi Boeing après la séance.

"Nous passerons en revue le rapport final et les recommandations tout en continuant à mettre en oeuvre des améliorations", a-t-il poursuivi.

De son côté, la FAA a affirmé "prendre sérieusement les recommandations de la NTSB et examinera avec précaution celles émises aujourd'hui".

Au cours de la séance, il est apparu notamment que Boeing avait conçu un système d'attache supplémentaire pour ses porte-bouchons et des garde-fous visuels. Les nouveaux avions devraient en être équipés à partir de 2026 et ceux déjà en exploitation devraient être réusinés, a précisé un enquêteur.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Football

Benfica fait coup double contre le Bayern

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Andreas Schjelderup a marqué le seul but du match (© KEYSTONE/AP/Nell Redmond)

Benfica s'est qualifié pour les 8es de finale du Mondial des clubs en battant le Bayern Munich (1-0), mardi à Charlotte. Les Portugais s'adjugent par la même occasion la première place du groupe C.

Affichant plus de détermination que la formation bavaroise, qui était déjà qualifiée pour le tour suivant et a fait tourner son effectif, l'équipe lisboète s'est imposée grâce à un but du Norvégien Andreas Schjelderup en début de première période. Puis elle a vaillamment résisté lors du second acte, grâce à son gardien Anatoliy Trubin.

Benfica affrontera Chelsea ou l'Espérance de Tunis en 8e de finale, samedi à Charlotte. Le Bayern sera opposé à Flamengo, dimanche à Miami.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Football

Lyon relégué en Ligue 2 par la Direction nationale

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Le propriétaire de Lyon John Textor, à gauche, va supporter son club en Ligue 2 (© KEYSTONE/AP/DAVE SHOPLAND)

L'Olympique lyonnais a été relégué en Ligue 2 par la Direction nationale de contrôle et de gestion (DNCG). La Ligue de football professionnel (LFP) l'a annoncé mardi soir.

Lors de son audition mardi après-midi, le club n'a pas convaincu le gendarme financier du football français de lever les mesures contraignantes qu'il lui avait imposées en novembre, dont une rétrogradation administrative en Ligue 2 à titre conservatoire.

Le propriétaire de l'OL, l'Américain John Textor, s'était pourtant montré confiant avant de se présenter devant la DNCG, après sept mois d'efforts pour rééquilibrer les comptes de son club. "Nous avons réalisé divers investissements ces dernières semaines. Tout est bon financièrement", assurait récemment encore le dirigeant, président de la structure Eagle Football Holding (EFH).

Et lundi, quelques heures à peine avant son audition, il avait obtenu un accord pour la cession de ses parts dans le club anglais de Crystal Palace à l'homme d'affaires américain Robert Wood Johnson, propriétaire de l'équipe de football américain des New York Jets, une transaction estimée à 190 millions de livres (222 millions d'euros) par la BBC.

EFH avait auparavant lancé le 13 juin son introduction à la Bourse de New York et Eagle et ses actionnaires ont également apporté 83 millions d'euros en trésorerie et conclu un accord fin janvier avec des créanciers.

En plus d'un plan de départ volontaire d'une centaine de salariés, le club a parallèlement réduit sa masse salariale avec la fin de contrats très onéreux tels que ceux d'Alexandre Lacazette et Anthony Lopes, et opéré les transferts de Maxence Caqueret et Rayan Cherki.

L'OL peut faire appel, mais si sa rétrogradation est confirmée, sa place en Ligue 1 sera réservée à Reims, vaincu dans les barrages L1/L2 par Metz.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

19 morts dans des frappes russes dans la région de Dnipropetrovsk

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Dnipro a été durement touchée mardi par les frappes russes. (© KEYSTONE/EPA/STATE EMERGENCY SERVICE HANDOUT HANDOUT)

Au moins 19 personnes ont été tuées et près de 300 blessées mardi dans des bombardements russes dans la région de Dnipropetrovsk. Kiev a dénoncé le "message de terreur" envoyé par Moscou au moment où les négociations entre les deux camps sont au point mort.

Ces nouvelles attaques meurtrières de l'armée russe contre une grande ville d'Ukraine, après une attaque d'ampleur à Kiev dans la nuit de dimanche à lundi, interviennent juste avant l'ouverture d'un sommet de l'Otan à La Haye.

Arrivé au Pays-Bas, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a rencontré le secrétaire général de l'Alliance Mark Rutte et espère recevoir, auprès des alliés de Kiev, de nouvelles promesses d'aide à son pays après près de trois ans et demi d'invasion russe.

Sur le terrain, les forces russes continuent leur poussée dans l'Est ukrainien face à une armée ukrainienne en difficulté et moins nombreuse, et multiplient les bombardements.

Aux alentours de 11h10 mardi, selon la police nationale ukrainienne, l'armée russe a attaqué "avec des missiles" les villes de Dnipro et Samar, également située dans la région, détruisant notamment un bâtiment administratif dans la première.

"Poutine détruit des vies"

Mardi soir, le bilan à Dnipro, qui s'est aggravé au fil de la journée, est monté à 17 morts et 279 blessés, a annoncé le responsable de l'administration régionale, Serguiï Lyssak. A Samar, deux personnes ont été tuées et 14 blessées, selon la même source.

"Poutine détruit des vies, c'est sa définition du contrôle. S'il peut tuer des gens, détruire des maisons, faire du chantage, il pense qu'il a le pouvoir", a fustigé M. Zelensky mardi soir sur X, appelant à "forcer la Russie à la paix" et à une politique "d'isolement et de sanctions maximales" contre Moscou.

D'après les autorités, les frappes ont touché des établissements scolaires et de santé, ainsi qu'endommagé un train, dont des passagers ont été blessés.

"En termes de dégâts, il s'agit probablement de l'une des frappes les plus importantes contre Dnipro" depuis le début de l'invasion russe en février 2022, a affirmé le maire Boris Filatov.

Le chef de la diplomatie ukrainienne, Andriï Sybiga, a rapidement dénoncé le "message de terreur et de rejet de la paix" envoyé, selon lui, par Moscou, dont l'armée avait annoncé il y a deux semaines mener une attaque terrestre dans la région de Dnipropetrovsk, une première depuis le début de l'invasion russe en 2022.

"Renforcer la pression sur Moscou"

"Il en va de la crédibilité des alliés de renforcer la pression sur Moscou", a exhorté M. Sybiga, alors que Volodymyr Zelensky et des dirigeants des pays membres de l'Otan, dont l'Américain Donald Trump, se réunissent à partir de mardi aux Pays-Bas.

Ce sommet de l'Otan doit valider la hausse spectaculaire des dépenses de sécurité des pays membres, dans un contexte diplomatique mondial tendu.

Une réunion entre MM. Zelensky et Trump, dont les relations sont fluctuantes, est prévue mercredi, selon un haut responsable ukrainien, le président américain confirmant qu'il rencontrerait "probablement" son homologue ukrainien.

Le locataire de la Maison Blanche pousse pour un arrêt des hostilités, mais son implication personnelle dans le dossier ukrainien n'a, à ce stade, pas permis de rapprocher les positions toujours très éloignées des deux belligérants.

Pour ce faire, Donald Trump a repris langue avec son homologue russe, Vladimir Poutine. Il a également repris des éléments de langage du Kremlin sur les origines de la guerre, provoquant la colère de Kiev.

L'Ukraine exige toujours que l'armée russe se retire entièrement de son territoire, occupé à près de 20% par la Russie, tandis que Moscou souhaite que Kiev lui concède la perte des territoires ukrainiens annexés et partiellement occupés par les forces russes, tout en renonçant à rejoindre l'Otan. Des exigences inacceptables pour Volodymyr Zelensky.

Et Vladimir Poutine maintient toujours ces demandes maximalistes, niant à nouveau, en fin de semaine dernière, la souveraineté de l'Ukraine: "Je considère les peuples russe et ukrainien comme un seul peuple. Dans ce sens, toute l'Ukraine nous appartient", a-t-il lancé.

Dans ce contexte, la Russie poursuit ses attaques contre son voisin.

Trois personnes, dont un enfant, ont été tués dans des frappes de drones russes dans l'agglomération de Soumy (nord-est), selon l'administration régionale mardi matin.

A Kiev et dans sa région, dix civils avaient péri dans la nuit de dimanche à lundi dans une série de frappes russes, une semaine après une attaque qui avait tué au moins 28 personnes dans la capitale ukrainienne.

En réponse, l'Ukraine tente de frapper la Russie en profondeur, notamment pour perturber la logistique de l'armée de Moscou.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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