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A Los Angeles, les incendies font rage, mais le vent faiblit

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Des pans entiers de la deuxième plus grande ville des Etats-Unis sont dévastés, calcinés : plus de 10'000 bâtiments ont été détruits par les flammes. (© KEYSTONE/AP/John Locher)

Un peu de répit à Los Angeles : les multiples incendies qui font rage dans la mégapole californienne pour le quatrième jour ont causé au moins dix morts, mais le vent qui attise les flammes faiblit vendredi.

"Ça ressemble à l'apocalypse", confie à l'AFP Oren Waters, devant sa maison réduite en cendres dans la ville d'Altadena, une des deux principales zones sinistrées, au nord de Los Angeles. "Revenir pour voir ça, c'est inimaginable."

Au moins dix personnes ont trouvé la mort dans ces feux violents, selon les autorités. Des pans entiers de la deuxième plus grande ville des Etats-Unis sont dévastés, calcinés : plus de 10'000 bâtiments ont été détruits par les flammes, selon les services d'incendie californiens.

"Cela m'a fait penser à une scène de guerre, avec des bombardements", a déclaré le président Joe Biden lors d'une réunion à la Maison Blanche.

Des journalistes de l'AFP ont survolé jeudi la côte de Malibu et le quartier huppé de Pacific Palisades : à la place des somptueuses villas de multimillionnaires et de célébrités avec vue imprenable sur l'océan Pacifique, il ne reste souvent que des squelettes en ferraille, remplis de cendres.

"C'est fou. Toutes ces maisons, disparues...", souffle Albert Azouz, pilote d'hélicoptère.

Le vent a néanmoins faibli vendredi, ce qui va aider les pompiers à combattre les flammes, alors que cinq principaux foyers sont encore actifs.

Couvre-feu

"Nous observons une légère baisse maintenant (dans la force des vents), mais ce sera surtout le cas dans l'après-midi", analyse auprès de l'AFP le météorologue Mike Wofford. Et demain (samedi), il n'y aura plus vraiment de vent, jusque dans la soirée."

Toutefois les conditions, avec une sécheresse extrême et un vent qui devrait se renforcer ultérieurement, restent préoccupantes.

Dans l'après-midi de jeudi, un nouvel incendie s'est déclaré au nord du principal foyer de Pacific Palisades, près du richissime quartier de Hidden Hills, où vit notamment la star Kim Kardashian. Il a été largement maîtrisé depuis.

A travers la mégapole californienne, au gré des ordres reçus, les évacuations se chiffrent en centaines de milliers.

Face aux pillages qui se multiplient dans les zones sinistrées ou évacuées, un couvre-feu, en vigueur entre 18h et 6h du matin à Pacific Palisades et Altadena, y a été décrété par les autorités locales vendredi. Des militaires ont également été déployés.

Avant cette décision, des habitants s'improvisaient déjà justiciers et patrouillaient pour protéger ce qu'il reste de leurs quartiers.

"Je n'ai pas sauvé cette foutue maison pour qu'un idiot vienne me voler. Il n'y a pas moyen", lance à l'AFP Nicholas Norman, qui garde son habitation armé d'un fusil de chasse, au milieu des ruines d'Altadena.

"Soyons clairs : les pillages ne seront pas tolérés", a martelé le gouverneur démocrate de Californie, Gavin Newsom.

"Etat qui brûle"

Parmi les habitants affectés, interrogations et critiques émergent.

Si la maison de sa mère a miraculeusement échappé aux furieuses flammes à Altadena, au contraire des habitations voisines, "la Californie est un Etat qui brûle, nous ne devrions pas être dépassés quand il s'agit des pompiers", râle Kalen Astoor, assistante juridique trentenaire. "C'est là qu'on doit mettre de l'argent : (contre) les tremblements de terre et les incendies."

Ces puissants incendies, attisés par des rafales qui ont soufflé jusqu'à 160 km/h dans les premiers jours, balayant des braises sur des kilomètres, pourraient être les plus coûteux jamais enregistrés : AccuWeather estime le total des dommages et des pertes à entre 135 et 150 milliards de dollars.

Les Californiens sont invités par les autorités à économiser l'eau, car certains réservoirs alimentant les bouches d'incendie ont été vidés par le combat contre les flammes.

Le président élu Donald Trump a répandu de fausses informations sur son réseau Truth Social, en affirmant que la Californie manquait d'eau à cause des politiques environnementales démocrates qui détourneraient l'eau de pluie pour protéger un "poisson inutile".

En réalité, la plupart de l'eau utilisée par Los Angeles provient du fleuve Colorado, et est utilisée en priorité par le secteur agricole.

L'industrie du cinéma, dans son antre de Hollywood, avec plusieurs tournages de films et séries arrêtés, ou encore les rendez-vous sportifs, comme un match des Lakers reporté, n'échappent pas aux conséquences des incendies.

Les vents chauds et secs de Santa Ana qui soufflent actuellement sont un classique des automnes et des hivers californiens. Mais ils ont atteint cette fois une intensité jamais vue depuis 2011, selon les météorologues.

Un cauchemar pour les pompiers: la Californie sort de deux années très pluvieuses qui ont fait naître une végétation luxuriante, désormais asséchée par un criant manque de pluie depuis huit mois.

Les scientifiques rappellent régulièrement que le changement climatique augmente la fréquence des événements météorologiques extrêmes.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

International

Combats Cambodge-Thaïlande: pas de répit avant l'appel de Trump

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La reprise des combats entre le Cambodge et la Thaïlande en début de semaine a fait au moins 15 morts. (© KEYSTONE/AP/Sakchai Lalit)

Les combats frontaliers entre la Thaïlande et le Cambodge faisaient toujours rage jeudi avant un appel attendu du président américain Donald Trump aux dirigeants des deux pays pour leur demander de cesser les hostilités. Les affrontements ont fait au moins 15 morts.

Plus d'un demi-million de personnes ont été contraintes depuis le début de la semaine de fuir les régions proches de la frontière, où des tirs d'artillerie résonnaient jeudi matin autour des temples khmers contestés.

Les deux voisins d'Asie du Sud-Est, qui se disputent de longue date des morceaux de territoire et s'accusent mutuellement de la reprise des affrontements, ne montraient aucun signe d'apaisement alors que Donald Trump a promis de jouer à nouveau les médiateurs.

Le président américain doit s'entretenir dans la journée avec le premier ministre thaïlandais Anutin Charnvirakul et son homologue cambodgien Hun Manet pour les convaincre de faire taire leurs armes.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Climat

Shell poursuivi par des survivants d'un typhon aux Philippines

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Shell a fait machine arrière ces dernières années sur certains de ses objectifs climatiques pour se recentrer sur les hydrocarbures, dans l'espoir de doper ses bénéfices (archives). (© KEYSTONE/EPA/TOLGA AKMEN)

Des survivants du typhon Rai, qui a fait plus de 400 morts en 2021 aux Philippines, ont déposé une plainte à Londres contre le géant britannique des hydrocarbures Shell. Ils l'accusent de n'avoir pas pris ses responsabilités face aux impacts du changement climatique.

Cette plainte constitue "une contribution essentielle au mouvement mondial grandissant visant à remettre en cause l'impunité des compagnies pétrolières", ont indiqué jeudi des ONG, dont Greenpeace, qui soutiennent les plaignants.

La démarche s'inscrit dans la continuité de la reconnaissance en mai par la justice allemande d'une responsabilité mondiale des entreprises productrices d'électricité dans les dommages liés aux émissions de gaz à effet de serre, quel que soit l'endroit où ils se produisent. Les affaires de ce genre se multiplient dans le monde entier.

Il s'agit d'"une étape décisive pour tenir le géant pétrolier Shell responsable des morts, blessures et destructions causées par cette tempête", est-il souligné dans le communiqué des ONG.

"Allégation infondée"

Un porte-parole de Shell a dénoncé "une allégation infondée, qui n'aidera pas à lutter contre le changement climatique, ni à réduire les émissions" de CO2. "Chez Shell, nous réduisons les émissions de nos opérations et aidons nos clients à réduire les leurs", a-t-il ajouté.

Les Philippines, classées parmi les pays les plus exposés au changement climatique, sont balayées par près de 20 tempêtes tropicales ou typhons chaque année. Le typhon Rai avait ravagé des régions très pauvres du pays en décembre 2021, faisant plus de 400 morts et des centaines de milliers de sans-abris.

La plainte, qui s'appuie sur le droit philippin, a été déposée au nom de 103 survivants qui demandent "réparation pour les vies perdues, les blessures subies et les maisons détruites", selon le communiqué.

"Les survivants soutiennent que Shell, responsable de plus de 41 milliards de tonnes d'équivalent CO2, soit plus de 2% des émissions mondiales de combustibles fossiles, ne peut pas invoquer l'ignorance", est-il souligné dans le communiqué des ONG.

L'entreprise a fait machine arrière ces dernières années sur certains de ses objectifs climatiques pour se recentrer sur les hydrocarbures, dans l'espoir de doper ses bénéfices.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

L'opposante vénézuélienne Machado réapparaît à Oslo

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María Corina Machado est recherchée au Venezuela pour "conspiration, incitation à la haine et terrorisme". (© KEYSTONE/EPA/LISE ASERUD)

L'opposante vénézuélienne María Corina Machado est réapparue jeudi en public à Oslo pour la première fois depuis près d'un an, après avoir manqué la veille la cérémonie de remise de son prix Nobel de la paix pour ses efforts pour la démocratie dans son pays.

Mme Machado est arrivée jeudi dans la nuit au Grand Hotel, où descendent habituellement les lauréats du Nobe. Elle a salué les quelques dizaines de partisans en liesse qui scandaient "libertad" (liberté, en français) dans la rue, selon des journalistes de l'AFP sur place. Elle prévoit de donner une conférence de presse à Oslo en matinée.

La réapparition de l'opposante a lieu en pleine crise entre le Venezuela et les Etats-Unis, qui ont déployé depuis août une imposante flottille en mer des Caraïbes, officiellement pour lutter contre le trafic de drogue, causant 87 morts. Le président vénézuélien Nicolás Maduro accuse Washington de vouloir le renverser pour s'emparer du pétrole de son pays.

Recherchée au Venezuela

María Corina Machado, bête noire de M. Maduro, est critiquée par certains pour la proximité de ses idées avec celles du président américain Donald Trump, auquel elle a dédié son Nobel, et son soutien au déploiement américain.

L'opposante de 58 ans vit dans la clandestinité au Venezuela depuis août 2024, soit quelques jours après la présidentielle à laquelle elle avait été empêchée de participer.

Mercredi, c'est sa fille Ana Corina qui a reçu en son nom le prix et a lu pour elle un discours de remerciements. Le comité Nobel a évoqué "un voyage en situation de danger extrême" pour justifier l'absence de la lauréate, avant de confirmer son arrivée dans la nuit de mercredi à jeudi.

La précédente apparition publique de Mme Machado remontait au 9 janvier lors d'une manifestation à Caracas. On ignore comment l'opposante a réussi à quitter le Venezuela, où la justice la recherche pour "conspiration, incitation à la haine et terrorisme", et comment elle compte faire pour éventuellement y retourner.

"Elle risque d'être arrêtée si elle rentre, même si les autorités ont fait preuve de plus de retenue avec elle qu'avec beaucoup d'autres parce qu'une arrestation aurait une portée symbolique très forte", a expliqué Benedicte Bull, spécialiste de l'Amérique latine de l'université d'Oslo.

Elle rentrera "très bientôt [...] Elle veut vivre dans un Venezuela libre et elle n'abandonnera jamais cet objectif", a assuré sa fille, Ana Corina Sosa Machado.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Amnesty International accuse le Hamas de crimes contre l'humanité

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Le Hamas palestinien a commis des crimes de guerre répétés depuis son attaque en Israël en octobre 2023, selon Amnesty International (archives). (© KEYSTONE/AP/Jehad Alshrafi)

Amnesty International a accusé jeudi pour la première fois le Hamas et d'autres groupes palestiniens de crimes contre l'humanité lors de l'attaque du 7 octobre 2023 en Israël et par la suite. L'ONG avait déjà reconnu des crimes de guerre commis le 7 octobre.

"Des groupes armés palestiniens ont commis des violations du droit international humanitaire, des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité lors de leurs attaques dans le sud d'Israël ayant commencé le 7 octobre 2023", écrit l'organisation de défense des droits fondamentaux dans un nouveau rapport de plus de 170 pages.

Amnesty juge que le massacre de civils le 7 octobre relève du "crime contre l'humanité d'extermination" et recense comme autres crimes contre l'humanité commis par des groupes palestiniens l'emprisonnement, la torture, la disparition forcée, le viol et "d'autres formes de violences sexuelles".

Ces groupes, en premier lieu le Hamas, "ont continué de commettre des violations et des crimes relevant du droit international", après le 7 octobre, notamment des crimes contre l'humanité, en "détenant et maltraitant des otages ainsi qu'en retenant des corps enlevés", ajoute Amnesty.

"La détention d'otages s'inscrivait dans un plan explicitement formulé par la direction du Hamas et d'autres groupes armés palestiniens", écrit-elle.

Hamas "principalement responsable"

L'ONG avait déjà conclu que le Hamas et d'autres groupes avaient commis des crimes de guerre lors de l'attaque du 7 octobre en Israël, qui a déclenché la guerre dans la bande de Gaza.

Cette attaque a entraîné la mort de 1221 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP. Ce jour-là, 251 personnes avaient été prises en otage, dont 44 déjà mortes.

Sur les 207 otages emmenés vivants, 41 sont morts ou ont été tués en captivité. A ce jour, tous les captifs sont rentrés, à l'exception d'un Israélien, dont la dépouille se trouve encore dans Gaza.

Pour les violences sexuelles commises le 7 octobre, l'ONG a précisé qu'elle n'avait pu interroger qu'une seule personne parmi les survivants et n'était, par conséquent, pas en mesure de déterminer leur ampleur ou étendue.

Le rapport conclut que le Hamas, notamment sa branche armée, les Brigades Ezzedine Al-Qassam, était "principalement responsable" des crimes commis, imputant aussi une responsabilité, mais moindre, au Jihad islamique palestinien, aux Brigades des martyrs d'Al-Aqsa et à des "civils palestiniens non affiliés".

"Génocide" d'Israël

Amnesty, qui accuse Israël de commettre un génocide à Gaza, a estimé à la fin novembre que celui-ci "se poursuit sans relâche malgré le cessez-le-feu" fragile en vigueur depuis le 10 octobre. Israël rejette avec force les accusations de génocide le visant, qu'il qualifie de "mensongères" et "antisémites".

Les crimes de guerre qualifient des violations graves du droit international commises à l'encontre de civils ou de combattants à l'occasion d'un conflit armé.

Selon le statut de Rome ayant institué la Cour pénale internationale (CPI), les crimes contre l'humanité qualifient des actes commis "dans le cadre d'une attaque généralisée ou systématique lancée contre toute population civile et en connaissance de cette attaque".

En mai 2024, la CPI avait lancé des mandats d'arrêt contre Ismaïl Haniyeh, alors chef du Hamas, Mohammed Deif, alors chef des Brigades Al-Qassam, et Yahya Sinouar, alors chef du Hamas à Gaza et largement considéré comme le cerveau des massacres du 7 octobre.

La CPI a annulé ces mandats d'arrêt après leur mort plus tard cette année-là dans des attaques israéliennes.

La CPI a également émis en novembre 2024 un mandat d'arrêt, toujours en vigueur, contre le premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, et son ancien ministre de la défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité commis durant la guerre à Gaza.

Plus de 70'369 Palestiniens ont été tués dans la bande de Gaza dans la campagne militaire israélienne de représailles au 7 octobre, selon le ministère de la santé local, placé sous l'autorité du Hamas.

Le ministère, dont les chiffres sont jugés fiables par l'ONU, ne précise pas le nombre de combattants tués, mais, selon ses données, plus de la moitié des morts sont des mineurs et des femmes.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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