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Inflexible, Macron veut "tendre la main" aux syndicats

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"Il faut continuer à tendre la main aux forces syndicales", estime Emmanuel Macron (archives). (© KEYSTONE/EPA/STEPHANIE LECOCQ)

Englué dans la crise, Emmanuel Macron a assuré lundi vouloir "continuer à tendre la main" aux syndicats, sans toutefois remettre en cause sa réforme des retraites. Cela à la veille d'une dixième journée de mobilisation sur fond de polémique sur les violences.

Inflexible sur le report de l'âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans rejeté unanimement par les syndicats, le chef de l'Etat a réaffirmé devant les ténors du gouvernement et les dirigeants de son camp réunis pour un déjeuner à l'Elysée sa volonté d'aplanir la situation.

"Il faut continuer à tendre la main aux forces syndicales", a-t-il dit selon des propos rapportés par un participant.

Mais le président veut leur parler des conditions de travail - de la pénibilité à l'emploi des seniors en passant par les reconversions -, sans accéder à la demande du secrétaire général de la CFDT Laurent Berger de mettre sur "pause" la réforme pendant six mois.

Or, le leader syndical a de nouveau prévenu lundi: il n'acceptera cette "main tendue" que si le gouvernement met "de côté pour l'instant la réforme".

Il a assuré à l'AFP avoir formulé la même réponse au secrétaire général de l'Élysée, Alexis Kohler, qui l'a appelé la semaine dernière pour "échanger sur l'ambiance".

"De fait, le texte est en pause le temps de l'examen par le Conseil constitutionnel", a expliqué le participant au déjeuner élyséen, jugeant que l'idée était de "mettre à profit" ce délai de trois à quatre semaines pour "évoquer ces sujets" annexes.

Apaiser le pays

Élisabeth Borne avait dit à l'AFP se fixer deux objectifs: "Apaiser le pays face à ces tensions et accélérer les réponses aux attentes des Français."

Pour ce faire, elle a ouvert lundi une séquence de consultations étalées sur trois semaines, avec les parlementaires, les partis politiques, les représentants d'élus locaux et les partenaires sociaux s'ils le souhaitent.

Ce "plan d'action" a d'abord été détaillé à Emmanuel Macron puis aux cadres de la majorité relative et quelques membres de gouvernement.

Selon le même participant au déjeuner à l'Elysée, le président "lui a demandé d'essayer d'élargir la majorité en menant des consultations aux bords de la majorité actuelle", texte par texte, partant du constat qu'il serait difficile d'embarquer des formations politiques entières ou de bâtir une coalition stable.

Dans cette réunion, la Première ministre a dit vouloir "proposer un contrat de méthode" aux contours encore flous.

La France insoumise visée

Emmanuel Macron s'en est par ailleurs pris à La France insoumise, l'accusant de vouloir "délégitimer l'ordre raisonnable" et les "institutions", et de préparer la "délégitimation du Conseil constitutionnel" au cas où il validerait la réforme.

Il a aussi appelé à "condamner les violences de manière très très ferme", selon ce participant. Dans l'immédiat, les syndicats, unis contre la réforme, préparent une nouvelle journée d'actions, la 10e contre le texte.

Selon une source policière, le renseignement territorial estime que "650'000 à 900'000 personnes défileront partout en France mardi, dont 70'000 à 100'000 personnes à Paris".

Une autre source policière prévoit "un doublement, voire un triplement" de la présence des jeunes dans les cortèges, notamment mobilisés sur la question des violences policières.

Les précédentes manifestations ont été émaillées d'incidents violents, avec 457 interpellations et 441 policiers et gendarmes blessés, le 23 mars.

Une enquête judiciaire a notamment été ouverte après les menaces et intimidations proférées par des policiers contre de jeunes manifestants à Paris et révélées dans un enregistrement sonore.

Dizaines de blessés à Sainte-Soline

Alors que le Conseil de l'Europe a parlé d'un "usage excessif de la force", le terrain des affrontements s'est déplacé samedi à Sainte-Soline dans les Deux-Sèvres, où une manifestation contre les bassines a fait des dizaines de blessés du côté des forces de l'ordre comme des manifestants. Deux manifestants étaient entre la vie et la mort lundi.

Le 23 mars, les manifestations ont rassemblé en France entre 1,09 million (Beauvau) et 3,5 millions (CGT). L'exécutif s'attendait à une décrue de la contestation.

Le Louvre fermé

Lundi matin, le musée du Louvre n'a pas ouvert ses portes, bloqué par des salariés du musée, et d'autres sites culturels. Plusieurs barrages filtrants, notamment devant la centrale nucléaire de Golfech (Tarn-et-Garonne) ont aussi été installés et plus de 15% des stations-services de France étaient à court d'essence ou de gazole, l'Ouest étant encore plus touché.

Du côté des universités, le syndicat L'Alternative a annoncé que 62 universités et écoles étaient mobilisées, dont Paris-Dauphine bloquée pour la première fois depuis le début du mouvement.

Mardi, quelque 30% des professeurs du primaire seront en grève selon le SNUipp-FSU, principal syndicat du primaire.

La grève s'annonce très suivie dans les transports, notamment en Ile-de-France: si toutes les lignes de métro seront ouvertes bon an mal an, 40% des trains seront supprimés sur les lignes A et B du RER. Le trafic SNCF sera "fortement perturbé", avec 3 TGV sur 5 en moyenne.

A Paris, les éboueurs sont en grève depuis plus de 20 jours et 7.300 tonnes de déchets sont toujours amoncelées dans les rues, alors que deux des trois sites d'incinération étaient toujours bloqués lundi.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

International

Elections locales et régionales en Espagne: droite bien placée

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Le président du Parti populaire (PP) Alberto Nunez Feijoo (à droite) assiste à un rassemblement politique aux arènes de Valence avec le candidat du PP à la présidence régionale Carlos Mazon (à gauche). (© KEYSTONE/EPA/KAI FORSTERLING)

L'Espagne a commencé à voter dimanche lors d'élections municipales et régionales à l'allure de répétition générale avant les législatives de la fin de l'année, pour lesquelles les sondages prédisent une défaite du premier ministre socialiste Pedro Sanchez.

Les bureaux de vote ont ouvert à 09h00 (heures locale et suisse) et fermeront à 20h00. Les premiers résultats sont attendus vers 22h00 locales. car il n'y a pas de sondages de sortie des urnes en Espagne.

Accompagné de son épouse, M. Sánchez a voté peu avant 09h30 dans un bureau de Madrid.

Les élections concernent la totalité des 8131 municipalités, soit 35,5 millions d'électeurs, ainsi que les assemblées - et donc aussi les exécutifs - de 12 des 17 régions autonomes. Quelque 18,3 millions d'électeurs sont concernés par ce deuxième vote.

"Si la gauche fait mieux que prévu et parvient à conserver le contrôle de la plupart des gouvernements régionaux en jeu (...), cela voudra dire que les élections législatives seront très serrées et laissera bien augurer de ses chances de rester au pouvoir" à la fin de l'année, estime Federico Santi, un analyste au centre de réflexion Eurasiagroup, dans une étude parue cette semaine.

Mais si les sondages, qui pronostiquent une poussée à droite, ont vu juste, les succès dans les régions fourniront au chef de la principale formation d'opposition, Alberto Nunez Feijoo, qui est à la tête du Parti populaire (PP, conservateur), "l'élan" nécessaire pour gagner les législatives à l'automne, poursuit M. Santi.

Premier ministre depuis 2018, M. Sanchez aborde ce double scrutin avec plusieurs handicaps: l'usure du pouvoir, la reprise de l'inflation - même si elle est bien plus basse en Espagne que dans la plupart des autres pays de l'Union européenne - et la forte baisse du pouvoir d'achat qui en découle.

Vulnérable

A tel point que M. Feijoo a tout fait pour transformer ces élections en un référendum national sur Pedro Sanchez, qu'il décrit comme inféodé à l'extrême gauche mais aussi à des partis séparatistes basque et catalan dont son gouvernement minoritaire dépend au Parlement pour faire voter ses réformes.

"Je viens demander les voix de l'Espagne qui veut mettre fin au 'sanchisme' à partir de dimanche", a lancé M. Feijoo vendredi soir à Madrid au cours de son dernier meeting électoral, utilisant le terme qu'il a forgé pour décrire la politique du premier ministre.

M. Sanchez, quant à lui, a fait campagne sur le bilan de son gouvernement, notamment dans le domaine économique et dans celui de la lutte contre la sécheresse et de la gestion de l'eau, un thème de plus en plus central en Espagne.

"Les politiques sociales-démocrates conviennent mieux à l'Espagne que les politiques néo-libérales (parce que) nous gérons beaucoup mieux l'économie", a-t-il déclaré vendredi soir en achevant sa campagne à Barcelone (Nord-Est).

M. Sanchez est d'autant plus vulnérable que, sur les 12 régions qui renouvellent leur assemblée, les socialistes en dirigent 10, soit directement soit comme membres d'une coalition.

Du nombre de régions que le PP parviendra à arracher aux socialistes dépendra la perception dans l'opinion publique que M. Feijoo a gagné - ou pas - cette première manche et que son arrivée à La Moncloa, le siège de la présidence du gouvernement, à la fin de l'année est inéluctable. Lui aussi joue donc très gros.

Fraude

Mais M. Feijoo a ses propres problèmes. Le principal est Vox, un parti d'extrême droite qui constitue la troisième force au Parlement et dont l'ambition est de devenir un partenaire indispensable au Parti populaire pour gouverner dans les régions, puis au niveau national. Depuis l'an dernier, le PP et Vox gouvernent d'ailleurs ensemble en Castille-et-Léon, une région qui ne votera pas dimanche.

Conscient du fait que les législatives se gagneront au centre, Alberto Nunez Feijoo s'est efforcé, depuis son accession à la tête du PP il y un a an, d'offrir l'image d'un parti modéré et donc de garder Vox à distance. Un très bon score de Vox dans de nombreuses régions serait donc dangereux pour lui.

La campagne, qui s'est achevée vendredi soir, a été marquée ces derniers jours par plusieurs affaires de fraude, en l'occurrence des achats présumés de votes par correspondance qui ont pour l'essentiel mis en cause des élus ou des candidats socialistes.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Boston égalise

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La claquette miraculeuse de Derrick White au buzzer... (© KEYSTONE/EPA/RHONA WISE)

Une claquette miraculeuse de Derrick White à... deux dixièmes du buzzer à Miami peut permettre à Boston d'entrer dans l'histoire. Les Celtics sont, en effet, en passe de réussir une remontada unique.

Mené 3-0 dans cette finale de la Conférence Est par le Heat, Boston a égalisé à 3-3 grâce à son succès 104-103 dans l'acte VI en Floride. Jamais encore en NBA, une équipe a remporté une série après avoir été menée 3-0. Ce cas de figure s'est produit à... 150 reprises déjà. L'acte VII se déroulera lundi à Boston.

Malgré 13 points inscrits par Jimmy Butler lors des quatre dernières minutes de la rencontre, le Heat a échoué sur le fil alors qu'il a pu croire que son heure avait sonné. Battu par l'Atlanta de Clint Capela lors des play-in, Miami peut devenir la deuxième équipe de l'histoire classée tête de série no 8 à disputer une finale des play-off. Mais après le dernier panier de Derrick White, la perspective pour Miami de défier Denver pour le titre suprême devient bien ténue.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Hockey

Le jackpot à Las Vegas pour Tyy Dellandrea

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Ty Dellandrea (10): le sauveur de Dallas. (© KEYSTONE/AP/John Locher)

Dallas est toujours en vie. Victorieux 4-2 à Las Vegas face aux Goden Knights, les Stars ont écarté une deuxième balle de match en finale de Conférence. Ils ne sont plus menés que 3-2 dans la série.

Buteur à deux reprises dans l'ultime période en l'espace de 87'', Ty Dellandrea a été l'homme du match. L'acte VI aura lieu lundi au Texas. Dallas peut devenir la cinquième équipe de l'histoire à remporter une série après avoir perdu les trois premiers matches.

Cette défaite risque de laisser des traces dans les rangs de Vegas. Les Golden Knights ont, en effet, mené à deux reprises au score grâce à des réussites d'Ivan Barbashev de Chandler Stephenson avant d'être crucifiés par le doublé de Ty Dellandrea, qui avait été surnuméraire lors des deux premiers matches de la série.

Le vainqueur de cette confrontation affrontera Florida en finale de la Coupe Stanley. Les Panthers ont éliminé Carolina en quatre matches pour remporter la Conférence Est.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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International

Turquie: Erdogan, stop ou encore

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Les Turcs se pressent aux urnes dès l'aube dimanche, alors qu'une supportrice de l'outsider Kemal Kilicdaroglu brandit un drapeau à l'effigie du fondateur de la Turquie moderne Mustafa Kemal Ataturk. (© KEYSTONE/AP/Burhan Ozbilici)

La Turquie retourne aux urnes dimanche pour clore ou prolonger l'ère Erdogan. Le président sortant entamera, en cas de victoire, une troisième décennie à la tête du pays.

Recep Tayyip Erdogan, au pouvoir depuis vingt ans, aborde ce second tour inédit de l'élection présidentielle en position de favori, face au social-démocrate Kemal Kiliçdaroglu.

Les bureaux de vote ont ouvert à 08H00 locales (07h00 suisses) avec des files d'attente déjà formées devant leurs portes, ont constaté les journalistes de l'AFP qui ont également noté dans les bureaux où ils se trouvaient une présence importante de scrutateurs, supérieure à celle du premier tour.

Deux visions du pays, de la société et de la gouvernance s'offrent aux 60 millions d'électeurs de Turquie appelés aux urnes. La diaspora a déjà voté.

La stabilité au risque de l'autocratie avec l'hyper-président sortant, islamo-conservateur de 69 ans; ou le retour à une démocratie apaisée, selon ses termes, avec son adversaire, un ancien fonctionnaire de 74 ans.

Les 49,5% de voix que M. Erdogan, ancien maire d'Istanbul et musulman dévot, a recueillies au premier tour le 14 mai ont témoigné du large soutien que lui accorde, malgré l'inflation, une majorité conservatrice. Y compris dans les zones dévastées par le séisme du 6 février qui a fait au moins 50'000 morts et trois millions de déplacés.

Face à lui, Kemal Kiliçdaroglu, le "demokrat dede" - le papy démocrate - comme se présente cet économiste de formation aux cheveux blancs et fines lunettes, n'a pas su capitaliser sur la grave crise économique qui plombe les ménages turcs et la jeunesse.

Président du CHP - le parti de Mustafa Kemal Atatürk, fondateur de la république, il a promis le "retour du printemps" et du régime parlementaire, de l'indépendance de la justice et de la presse.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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