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Économie

La croissance mondiale revue en hausse mais encore fragile (OCDE)

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Des signes de l'impact du durcissement des politiques monétaires ont commencé à apparaître dans certains pans du secteur bancaire. (Archives) (© KEYSTONE/EPA/ANDY RAIN)

L'OCDE a relevé ses prévisions de croissance mondiale pour 2023 et 2024 grâce à une baisse de l'inflation et la réouverture de la Chine, mais reste fragile, sur fond de grandes difficultés rencontrées par certaines banques.

Le produit intérieur brut (PIB) mondial devrait augmenter de 2,6% en 2023, contre 2,2% anticipés en novembre dernier par l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), selon ses perspectives publiées vendredi. L'an dernier, la croissance mondiale s'était élevée à 3,2%.

En 2024, la croissance mondiale devrait accélérer à 2,9%, soit 0,2 point de pourcentage que préalablement prévu.

Les économies continueront toutefois à subir le contrecoup du relèvement du taux d'intérêt décidé par les banques centrales pour lutter contre l'inflation.

Des politiques monétaires plus restrictives "pourraient continuer de mettre au jour des vulnérabilités financières liées à un endettement élevé et à la valorisation excessive de certains actifs", comme l'a montré récemment la faillite de trois banques américaines, selon le rapport de l'OCDE.

"Des signes de l'impact du durcissement des politiques monétaires ont commencé à apparaître dans certains pans du secteur bancaire, notamment dans les banques régionales aux États-Unis", indique l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

Concrètement, "de brusques variations des taux d'intérêt du marché et de la valeur de marché actuelle des portefeuilles obligataires pourraient aussi mettre encore plus en évidence les risques de duration inhérents aux modèles économiques des institutions financières, comme en témoigne la faillite de la Silicon Valley Bank en mars aux États-Unis".

En dépit de ces soubresauts, l'OCDE estime que "les politiques monétaires doivent rester restrictives jusqu'à ce que l'on observe des signes clairs de réduction durable des tensions inflationnistes sous-jacentes".

Aussi de nouvelles hausses de taux, comme celle décidée jeudi par la Banque centrale européenne (BCE), "restent encore nécessaires dans de nombreuses économies, notamment aux États-Unis et dans la zone euro".

La chute brutale cette semaine du cours de l'action de Credit Suisse, une banque de beaucoup plus grande taille dont la faillite ferait courir un risque systémique à l'économie mondiale, n'a pas été prise en compte par le rapport.

Epargne accumulée

Autre talon d'Achille pour de nombreux pays, les prix de l'immobilier qui ont commencé à baisser, avec de possibles effets en cascade sur d'autres secteurs.

Mais malgré ces risques, une "amélioration progressive" de la situation économique générale est prévue tout au long de 2023 et 2024, avec un certain apaisement de l'inflation.

La croissance mondiale devrait aussi bénéficier de "la réouverture complète de la Chine" post-Covid, l'activité du pays devant rebondir en 2023.

Dans les pays du G20 qui représentent quelque 85% du produit intérieur brut (PIB) mondial, la hausse des prix devrait décroître de 8,1% en 2022 à 4,5% en 2024, anticipe l'OCDE.

Mais l'amélioration de la conjoncture "reste fragile" avec une "incertitude qui entoure l'évolution de la guerre en Ukraine et ses conséquences dans leur globalité constitue un sujet de préoccupation majeur".

L'OCDE a relevé ses perspectives pour 2023 pour la plupart des grandes économies de la planète, mais les a abaissées pour le Japon, la Corée du Sud, le Brésil, l'Argentine ou encore la Turquie.

L'Allemagne échapperait désormais à une récession pour cette année avec une croissance de 0,3%, contre 0,7% pour la France (+0,1 point par rapport à novembre).

La croissance américaine devrait atteindre 1,5% en 2023, contre 0,5% prévu précédemment.

Et celle de la Chine croîtrait de 5,3%, contre 4,6% anticipés en novembre, et l'Inde devrait avoir la croissance la plus forte du G20 avec 5,9%.

"La demande devrait être préservée grâce à un nouvel assouplissement des taux d'épargne des ménages qui n'ont pas encore totalement utilisé l'épargne supplémentaire accumulée pendant la pandémie", explique l'institution.

Et face à la flambée des prix de l'énergie et de l'alimentation, l'organisation recommande aux Etats des aides "davantage ciblées sur ceux qui en ont le plus besoin".

Concernant l'énergie enfin, les aides "devraient promouvoir l'efficacité énergétique" afin d'éviter de subventionner des activités non soutenables à moyen terme en raison du changement climatique.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Paiements: la carte de débit prend le pas sur l'argent liquide

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Les applications mobiles de paiement, comme Apple Pay sont de plus en plus prisées, selon la Banque nationale suisse (archives). (© KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER)

Les consommateurs sont désormais de plus en plus nombreux à payer leurs achats avec leur carte de débit, selon un sondage de la Banque nationale Suisse (BNS). La monnaie plastique et son utilisation via des apps mobiles prend ainsi l'ascendant sur l'argent liquide.

Pour les paiements sur place, la tendance à privilégier les moyens de paiement scripturaux se poursuit, la carte de débit étant désormais l'instrument le plus fréquemment utilisé, écrit mardi l'institut d'émission au terme d'un sondage effectué l'automne dernier auprès de 2000 personnes domiciliées en Suisse. Les applications de paiement sont de plus en plus prisées, et interviennent désormais dans quasiment une transaction sur cinq.

Il n'en reste pas moins que 95% des sondés souhaitent que le numéraire reste disponible en tant que moyen de paiement. Seul un très petit nombre des personnes interrogées s'exprime en faveur d'une suppression des espèces.

La BNS relève en outre qu'un nombre croissant de participants à l'enquête constate qu'il est de plus en plus difficile de se procurer des espèces, ceux-ci déplorant la diminution des lieux de retrait d'argent liquide. Cela suscite le mécontentement face à l'accès plus limité à l'argent liquide, poursuit le communiqué.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Économie

Sa rentabilité dopée, Baloise choie ses actionnaires

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L'an dernier, l'assureur Baaloise a vu son bénéfice net s'envoler de 60,6% sur un an à 384,8 millions de francs (archives). (© KEYSTONE/GAETAN BALLY)

Baloise est parvenu à accroître fortement sa rentabilité, malgré la stagnation de son volume d'affaires. Les actionnaires auront droit à un dividende amélioré.

Le volume d'affaires s'est érodé de 0,2% à 8,60 milliards de francs. L'Ebit a a grossi de près de 60% à 545,3 millions quand le bénéfice net a bondi de 60,6% à 384,8 millions, énumère le compte-rendu diffusé mardi.

L'assureur proposera un dividende amélioré à 8,10 francs, après 7,70 francs par action.

Le ratio combiné du groupe a atteint 92,9% contre 94,6% en 2023, en dépit de la hausse des sinistres en raison des tempêtes qui ont eu lieu en Suisse au premier semestre 2024.

Les fonds propres atteignaient fin décembre 3,62 milliards de francs, en hausse de presque 12%.

La copie dépasse dans son ensemble le consensus AWP. L'Ebit et le bénéfice net surpassent même les prévisions les plus optimistes.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Économie

La Suisse toujours dans le top ten pour les dépôts de brevets

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En 2024, l'EPFL est classée première université européenne pour les demandes de brevets à l'OEB (photo d'illustration). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

La Suisse a déposé près de 10'000 brevets en 2024 et enregistre sa quatrième année consécutive de croissance. Elle se classe troisième en Europe et septième au niveau mondial. Elle est le pays qui a déposé le plus de demandes par habitant.

C'est ce qui ressort du bilan annuel de l'Office européen des brevets (OEB), publié mardi. Au total, l'OEB a enregistré près de 200'000 demandes de brevets du monde entier, un niveau stable par rapport à l'année précédente. La Suisse en compte 9966, soit 3,2% de plus qu'en 2023.

L'informatique, qui inclut des domaines de l'intelligence artificielle (IA), a été pour la première fois le domaine le plus important, avec 16'815 demandes de brevets dans le monde en 2024. Les machines, appareils et énergie électriques ont enregistré la plus forte croissance (+8,9%).

En revanche, les communications numériques, qui englobent les inventions liées aux réseaux mobiles, ont connu une baisse de 6,3%.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Les nuitées hôtelières connaissent un repli en février

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Les hôtes suisses ont vu leurs réservations baisser de 6,1%, alors que ceux en provenance de l'étranger ont augmenté de 1,5%. (© KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER)

Le secteur hôtelier a enregistré en février un recul de 2,7% sur un an du nombre de nuitées, selon une estimation publiée lundi par l'Office fédéral de la statistique (OFS). Les réservations ont baissé de 6,1%, alors que celles venant l'étranger ont avancé de 1,5%.

Parmi les visiteurs venus d'ailleurs dans le monde, les nuitées de Chinois en Suisse ont diminué de 23,1%, celles d'Allemands de 9,3% et celles d'habitants de pays du Golfe de 5,6%. A l'inverse, les touristes du continent américain ont réservé 12,9% de plus de nuitées, voire 14% s'ils provenaient des Etats-Unis, tandis que les Français ont été à l'origine d'une croissance de 8,5%, montrent les chiffres de l'OFS.

Un premier pointage publié il y a une semaine par l'OFS faisait état d'une contraction des nuitées de 3,1% en février en comparaison annuelle, avec un fléchissement de 6,5% des hôtes autochtones et une augmentation de 1,2% des réservations effectuées par des étrangers.

En février 2023, l'hôtellerie helvétique avait enregistré 3,4 millions de nuitées, selon un pointage officiel publié deux mois plus tard.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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