Rejoignez-nous

International

La gauche française pousse pour appliquer son programme de rupture

Publié

,

le

Décidé à rester au centre du jeu après une campagne qui a évité la déroute au camp présidentiel, Gabriel Attal réunit mardi les députés de la majorité. (© KEYSTONE/EPA/VALENTINA CAMU)

L'alliance de gauche, arrivée en tête des législatives en France sans majorité absolue, a revendiqué mardi le droit d'appliquer son programme. Quitte à nouer des alliances au coup par coup, en attendant de parvenir à désigner quelqu'un pour diriger le gouvernement.

Des négociations serrées se poursuivent alors que le camp macroniste n'a lui pas complètement exclu de composer une nouvelle équipe avec la droite républicaine.

Le président Emmanuel Macron, qui, de son côté, ne s'est toujours pas exprimé depuis les résultats, s'apprête à partir pour le sommet de l'Otan à Washington.

Dimanche, le pays s'attendait à une déferlante de l'extrême droite, mais c'est une poussée surprise du Nouveau Front populaire (NFP) que les électeurs, très mobilisés avec 66,63% de participation, ont placé en tête, hétéroclite alliance de la gauche radicale, des communistes, des socialistes et des écologistes.

"Construire des coalitions à l'Assemblée"

Ceux qui, hier, se querellaient quotidiennement, doivent maintenant s'entendre, à commencer par la désignation d'une figure consensuelle pour incarner leur projet. Un nom pourrait sortir du chapeau d'ici la fin de semaine, ou le début de la semaine prochaine.

Mardi, en faisant les uns après les autres leur entrée à l'Assemblée nationale, les députés de gauche ont semblé exclure d'élargir leur base politique et renoncer à rallier le centre droit, alors même qu'ils ne disposent que de 190 députés, loin de la majorité absolue (289).

"Je ne pense pas qu'on soit en situation aujourd'hui d'avoir une coalition plus large au gouvernement que le Nouveau Front populaire", a déclaré sur la chaîne privée TF1 le sénateur écologiste Yannick Jadot, pour qui "les coalitions vont se construire à l'Assemblée".

Quant au coordinateur de La France insoumise (LFI, gauche radicale) Manuel Bompard, il a prévenu que la gauche appliquerait son programme et qu'il reviendrait à "chacun des groupes de prendre ses responsabilités, (...) soit de voter nos propositions, soit (...) de nous renverser".

Détricoter des mesures phares

La coalition veut notamment revenir sur plusieurs mesures phares passées par le camp présidentiel, à commencer par la réforme des retraites, texte très impopulaire du deuxième quinquennat Macron.

L'union des gauches prévoit aussi l'abrogation d'une loi immigration et d'une énième réforme de l'assurance chômage, ainsi que l'augmentation du salaire minimum.

Note de crédit menacée

L'agence de notation Moody's a prévenu mardi que l'abrogation de la réforme des retraites et l'absence de mesures d'économies budgétaires pourraient peser sur la notation de la France. Sans majorité claire, "voter des lois sera certainement difficile", a-t-elle ausi jugé.

La note de crédit de la France serait "sous pression" si le pays ne parvenait "pas à réduire son important déficit public", qui a fortement dérapé l'an dernier à 5,5% du PIB en 2023, a prévenu l'agence de crédit S&P Global.

Lundi, le président Emmanuel Macron a anticipé des discussions longues et tortueuses, demandant à son chef de gouvernement démissionnaire Gabriel Attal de rester en poste pour "assurer la stabilité du pays", alors que Paris accueille les Jeux olympiques dans moins de trois semaines.

Pour la France, habituée à la relative stabilité politique grâce à sa constitution de 1958, la situation est inédite.

Le NFP ne peut pas gouverner seul

A l'alliance de gauche s'oppose un solide camp macroniste (autour de 160 sièges), une droite républicaine qui pourrait jouer un rôle pivot avec quelque 66 sièges et l'extrême droite du Rassemblement national (RN) qui, avec ses alliés (plus de 140 sièges), entend préparer la présidentielle de 2027.

Les partis de gauche "ne peuvent pas prétendre gouverner à eux tous seuls", a estimé mardi la présidente de l'Assemblée sortante Yaël Braun-Pivet, rappelant que le Nouveau Front populaire était "très loin" de la majorité.

"Nous sommes capables de représenter une autre force politique alternative", a-t-elle ajouté, appelant à "construire une feuille de route commune" avec "tous les partis qui souhaitaient que l'on travaille ensemble, des Républicains à la gauche sociale-démocrate".

Attal veut rester au centre du jeu

Décidé à rester au centre du jeu après une campagne qui a évité la déroute au camp présidentiel, Gabriel Attal réunit mardi les députés de la majorité.

Quant à l'extrême droite, elle accuse le coup après avoir espéré que son président Jordan Bardella, 28 ans, deviendrait Premier ministre. Lundi, ce dernier a reconnu des "erreurs" dans sa campagne, marquée par les dérapages racistes et autres manifestations d'incompétence de nombreux candidats RN.

Le parti, dont la cheffe de file Marine Le Pen vise la présidentielle après avoir été battue trois fois à cette élection depuis 2012, entend bien marquer l'Assemblée nationale de son empreinte.

Mardi, les députés de gauche ont appelé à empêcher le RN d'accéder aux postes stratégiques de l'Assemblée ce que les députés RN ont dénoncé comme "antidémocratique".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture
Cliquez pour commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

International

Trump étrille Macron au sommet du G7

Publié

le

Donald Trump (à g.) n'a pas été tendre avec Emmanuel Macron. (Archive) (© KEYSTONE/AP/Aurelien Morissard)

Un "chic type" mais qui "ne comprend jamais rien": la foudre trumpienne s'est abattue sur Emmanuel Macron au sommet du G7 au Canada, jetant un froid sur la relation privilégiée que le président français cultive avec son homologue américain.

Le chef de l'Etat français a relativisé de son côté l'affaire, la qualifiant de "péripétie". "Ca ne m'émeut pas parce que je connais", a-t-il dit mardi en assurant qu'il en verrait "d'autres".

Donald Trump, visiblement agacé de voir Emmanuel Macron parler pour lui de ses projets de règlement du conflit entre Israël et l'Iran, lui a décoché un de ces camouflets dont il a le secret.

"Volontairement ou pas, Emmanuel ne comprend jamais rien", l'a-t-il taclé lundi, après une journée de discussions entre dirigeants du G7, lui reprochant d'avoir voulu "se faire de la publicité" en parlant de discussions en vue d'un "cessez-le-feu".

"Cela n'a certainement rien à voir avec un cessez-le-feu. C'est beaucoup plus gros que ça", a-t-il tempêté sur sa plateforme Truth Social en quittant un jour plus tôt que prévu le sommet qui s'est achevé mardi à Kananaskis.

Le président français, interrogé sur l'implication américaine dans le conflit, avait affirmé devant la presse: "Il y a une offre qui a été faite de rencontre et d'échanges, d'avoir un cessez-le-feu et d'enclencher des discussions plus larges."

"Le fait que le président Trump s'engage personnellement dans les prochaines heures à obtenir un cessez-le-feu entre Israël et l'Iran est une très bonne chose", avait-il ajouté, en le jugeant seul capable de faire bouger les lignes, notamment face au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

Coutumier du fait

Le président français a alors mis en garde contre la tentation pour Israël de viser aussi, à travers son opération militaire engagée vendredi contre l'Iran, un renversement du pouvoir à Téhéran.

"Tous ceux qui croient qu'en frappant avec des bombes depuis l'extérieur on sauve un pays malgré lui-même et contre lui-même se sont toujours trompés", a-t-il asséné, en référence notamment à l'invasion de l'Irak par les Américains en 2003.

Une déclaration susceptible d'avoir irrité Donald Trump qui avait lui-même agité le spectre, durant son premier mandat, d'un changement de pouvoir à Téhéran, déjà à cause des suspicions autour du programme nucléaire iranien.

Dimanche, Emmanuel Macron n'avait déjà pas mâché ses mots contre son homologue américain en dénonçant ses visées expansionnistes au Groenland.

Coutumier du fait, Donald Trump avait déjà publiquement humilié le président ukrainien Volodymyr Zelensky en février à la Maison Blanche, alors que ce dernier venait lui demander un soutien plus actif pour combattre la Russie de Vladimir Poutine.

Et il ne l'a pas mieux traité à Kananaskis en quittant le sommet sans le rencontrer, avant une session dédiée à l'Ukraine mardi.

"Difficile" pour tous"

Emmanuel Macron et Donald Trump, qui avaient cassé les codes, chacun à leur manière, pour arriver aux affaires en 2017, avaient alors noué une relation particulière, entre séduction et rapport de forces, à coup de poignées de main viriles.

Mais l'Américain n'avait pas tardé ensuite à lui décocher des piques, comme à d'autres dirigeants, dénonçant en 2019 "la stupidité de Macron" au sujet de la taxe française sur les géants du numérique et lui reprochant déjà de parler à sa place sur l'Iran.

Le président français, un des rares dirigeants à connaître Donald Trump depuis son premier mandat, a renoué un lien privilégié avec lui après sa réélection en novembre.

Il l'a invité en grande pompe pour la réouverture de la cathédrale Notre-Dame en décembre à Paris et se targue de l'avoir deux à trois fois par semaine en ligne directe.

"Macron a l'expérience de la bonne attitude à avoir, du bon niveau de proximité (...) Ce n'est pas sûr que ça marche avec Donald Trump. Ce sera difficile pour n'importe qui", résumait en février Célia Belin, spécialiste des Etats-Unis au Conseil européen des relations étrangères (ECFR) à Paris.

Le président français s'était rendu alors à Washington pour tenter de le faire "dévier du scénario du pire", une alliance avec le président russe Vladimir Poutine et une capitulation de l'Ukraine. Quatre mois plus tard, la stratégie de Donald Trump sur l'Ukraine est toujours aussi ambiguë.

"L'une de ses attitudes préférées, c'est l'insulte à tous ses collègues. Il les humilie, les méprise, et le fait publiquement. C'est un comportement inacceptable", a pointé l'ancien président de la Commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale, Jean-Louis Bourlanges, sur la chaîne Public Sénat.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

International

Stan Wawrinka battu d'entrée au Challenger de Sassuolo

Publié

le

Stan Wawrinka, ici à Roland-Garros, n'a pas passé le premier tour sur la terre battue de Sassuolo (archives). (© KEYSTONE/EPA/TERESA SUAREZ)

Stan Wawrinka (ATP 155) a concédé une cinquième défaite consécutive. Le Vaudois a été battu au premier tour du Challenger de Sassuolo mardi par le Suédois Elias Ymer (ATP 255), 3-6 7-5 6-3.

Déjà éliminé d'entrée il y a une semaine au Challenger de Pérouse, le Vaudois de 40 ans n'a pas connu plus de succès en Emilie-Romagne. Il s'est pourtant bien repris après la perte de son service lors du troisième jeu, faisant deux fois le break pour remporter la première manche 6-3.

L'ex-numéro 3 mondial n'a toutefois pas tenu la longueur dans les deux manches suivantes face au Suédois de 29 ans. Il a concédé le break au pire moment dans le deuxième set, à 6-5 en faveur d'Ymer, avant de lâcher prise dans la troisième manche.

Stan Wawrinka n'a plus gagné depuis sa demi-finale du Challenger d'Aix-en-Provence fin avril. Après sa défaite en finale face au Croate Borna Coric, il s'est incliné au premier tour à Bordeaux (Challenger), à Roland-Garros et à Pérouse.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

International

Les députés britanniques dépénalisent l'IVG hors délai

Publié

le

Les députés britanniques ont aboli mardi les poursuites pénales à l'encontre des femmes recourant à une interruption de grossesse hors délai. (image symbolique) (© KEYSTONE/AP/Kin Cheung)

Les députés britanniques ont aboli mardi les poursuites pénales à l'encontre des femmes recourant à une interruption de grossesse hors délai, en adoptant un amendement déposé par une députée après plusieurs cas qui ont choqué l'opinion ces dernières années.

Ce changement, qui sera valable en Angleterre et au Pays de Galles, a été approuvé par une large majorité à la chambre des Communes, avec 379 voix pour et 137 voix contre.

Il était soutenu par une cinquantaine d'organisations, dont le principal syndicat de médecins BMA, des associations de défense des droits des femmes et des cliniques pratiquant l'avortement.

Actuellement, les femmes peuvent être jugées et emprisonnées si elles mettent fin à leur grossesse après 24 semaines ou sans approbation médicale.

L'histoire de Nicola Packer, une Britannique de 45 ans innocentée en mai à l'issue d'un procès éprouvant, a récemment mis ce sujet en lumière.

Cette femme avait découvert sa grossesse en novembre 2020, pendant la pandémie de Covid-19, et s'était fait prescrire des médicaments abortifs à prendre à domicile, pensant être enceinte de six semaines. Mais elle était en réalité enceinte d'environ 26 semaines, bien au-delà de la limite légale pour une IVG.

Après avoir accouché chez elle d'un foetus mort dans des conditions traumatisantes et s'être fait opérer en urgence à l'hôpital, Nicola Packer a été dénoncée à la police qui l'a placée en garde à vue, avant d'être poursuivie.

Aujourd'hui encore, "des femmes sont arrêtées sur leur lit d'hôpital, amenées à la police et soumises à des enquêtes pénales lorsqu'elles sont soupçonnées d'avoir mis fin à leur grossesse", s'était indignée auprès de l'AFP avant le vote la députée travailliste Tonia Antoniazzi, à l'origine de cet amendement.

Une fois le texte définitivement adopté par le Parlement, plus aucune femme ne pourra être poursuivie, quel que soit l'avancement de sa grossesse.

Selon une loi datant de 1861, l'avortement est une infraction pénale en Angleterre et au Pays de Galles, et peut entraîner une peine d'emprisonnement pouvant en théorie aller jusqu'à la perpétuité.

"Adoptée à l'origine par un parlement exclusivement masculin élu par des hommes uniquement, cette loi victorienne est de plus en plus utilisée contre les femmes et les filles vulnérables", a déclaré Tonia Antoniazzi en défendant son amendement mardi à la chambre des Communes.

Six femmes jugées en trois ans

La loi sur l'avortement de 1967 a introduit des exceptions pour légaliser l'IVG sous certaines conditions: avant 23 semaines et six jours de grossesse, et sous l'égide d'un professionnel de santé.

Après ce délai, cette procédure n'est autorisée que si la vie de la mère est en danger, ou s'il existe un risque important que l'enfant naisse avec un handicap grave.

L'amendement adopté mardi ne change pas la durée légale pour procéder à une IVG, et toute personne aidant une femme à avorter hors délai ou hors cadre médical resterait passible de poursuites.

Six femmes ont été jugées en Angleterre ces trois dernières années pour avoir mis fin ou tenté de mettre fin à leur grossesse en dehors du cadre autorisé.

Tonia Antoniazzi a déclaré mardi sur la BBC que la police avait enquêté sur "plus de cent femmes soupçonnées d'avortement illégal ces cinq dernières années, y compris des femmes qui ont subi des fausses couches naturelles" ou ont accouché d'enfants morts-nés.

Avant le vote, le groupe anti-avortement Society for the Protection of Unborn Children, avait qualifié cette proposition de "plus grande menace pour les enfants à naître depuis des décennies".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

Football

Gregor Kobel et Dortmund commencent par un 0-0

Publié

le

Gregor Kobel a réalisé une parade décisive face à Fluminense. (© KEYSTONE/AP/Frank Franklin II)

Gregor Kobel et le Borussia Dortmund n'ont pas réussi à s'imposer pour leur entrée en lice au Mondial des clubs. Ils ont fait match nul 0-0 face aux Brésiliens de Fluminense mardi dans le New Jersey.

Finaliste de la Ligue des champions en 2023, Dortmund n'a même pas dominé cette partie contre le club basé à Rio de Janeiro. Fluminense s'est ainsi procuré la plus grosse occasion du match à la 69e minute et a forcé Gregor Kobel à sortir le grand jeu.

Le Zurichois, qui est resté aux Etats-Unis après la tournée américaine de l'équipe de Suisse, a réalisé une double parade de grande classe sur un corner brésilien. Il a d'abord repoussé une frappe d'Everaldo avant de se relever pour détourner la tentative à bout portant de Nonato, qui s'était jeté sur le rebond.

Ce sauvetage a permis au Borussia d'obtenir le point du nul à East Rutherford, à l'ouest de New York, dans le stade qui accueillera la finale de la Coupe du monde l'été prochain. La deuxième rencontre de ce groupe F entre les Sud-Africains des Mamelodi Sundowns et les Sud-Coréens d'Ulsan est prévue dans la nuit de mardi à mercredi à Orlando, en Floride.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Derniers titres

THAT'S SO TRUE

GRACIE ABRAMS

11:52

Les 2 derniers titres

WHEN THE RAIN BEGINS TO FALL

JERMAINE JACKSON & PIA ZADORA

11:48

SENSUALITE

AXELLE RED

11:41

Votre Horoscope

Capricorne

Super attentif aux détails, vous améliorez votre quotidien par des stratégies efficaces, qui vous font évoluer lentement mais sûrement.

Les Sujets à la Une