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Économie

Le gouvernement renversé par l'Assemblée, une première depuis 1962

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Le gouvernement du Premier ministre Michel Barnier a été renversé par 331 députés, alors que 289 voix étaient nécessaires. (© KEYSTONE/AP/Michel Euler)

Les députés français ont voté mercredi la censure du gouvernement en place depuis à peine trois mois, une première en France depuis 1962 qui aggrave l'incertitude politique et économique dans un pays pivot de l'Union européenne.

Après trois heures et demie de débats très agités dans un hémicycle comble, 331 députés ont finalement décidé de faire chuter l'exécutif, alors que 289 voix étaient requises.

"En raison de la motion de censure, (...) le Premier ministre doit remettre au président de la République la démission du gouvernement", a déclaré au perchoir la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet.

Tout juste rentré d'une visite d'Etat en Arabie saoudite, M. Macron, au plus bas dans les sondages, doit désormais désigner un nouveau Premier ministre. Michel Barnier présentera jeudi à 10h00 sa démission au chef de l'Etat et ce dernier s'adressera aux Français à 20h00.

Pour parvenir à la censure, les parlementaires de gauche et du parti d'extrême droite Rassemblement national, ainsi que ses alliés, ont voté ensemble pour censurer le gouvernement sur des questions budgétaires, alors que la France est très fortement endettée.

Le parti de gauche radicale La France insoumise (LFI) a aussitôt réclamé la démission du chef de l'Etat. La présidente du groupe LFI à l'Assemblée nationale, Mathilde Panot, a demandé à "Emmanuel Macron de s'en aller", réclamant "des présidentielles anticipées".

"Jour historique"

"Aujourd'hui est un jour historique. Pour la seconde fois dans la Ve République et pour la première fois depuis 62 années, un gouvernement est renversé", a-t-elle encore lancé.

Elu en 2017 et réélu en 2022, M. Macron, dont le mandat va jusqu'en 2027, n'est cependant constitutionnellement pas concerné par la censure du gouvernement du Premier ministre Micher Barnier.

La cheffe de l'extrême droite française Marine Le Pen a semblé plus mesurée que la gauche radicale dans sa première réaction, assurant qu'elle laisserait "travailler" le futur chef du gouvernmement pour "co-construire un budget acceptable pour tous". "Je ne demande pas la démission d'Emmanuel Macron", a-t-elle encore lancé.

M. Barnier avait pris la parole avant le vote, moins pour dissuader les élus de voter la censure que pour prendre date en cas de renversement de son gouvernement. La France consacre 60 milliards d'euros par an à payer les intérêts de sa dette, soit plus que pour sa défense ou son enseignement supérieur, a-t-il rappelé.

"On peut dire ce qu'on veut, c'est la réalité. Croyez-moi: cette réalité ne disparaîtra pas par l'enchantement d'une motion de censure", a-t-il mis en garde.

Cette censure suit des mois de crise, déclenchée par la dissolution suprise de l'Assemblée nationale voulue par le chef de l'État après la déroute de son camp aux européennes face à l'extrême droite.

Les législatives anticipées qui ont suivi ont abouti à la formation d'une assemblée fracturée en trois blocs (alliance de gauche, macronistes et droite, extrême droite), dont aucun ne dispose de la majorité absolue. Après 50 jours de tractations, un gouvernement de droite et du centre avait finalement été nommé début septembre.

La chute de l'exécutif après seulement trois mois aux affaires constitue un record de brièveté depuis l'adoption en 1958 de la Constitution française.

Endettement massif

Deux motions de censure avaient été déposées après que le Premier ministre a déclenché mardi l'article 49.3 de la Constitution permettant de faire adopter un texte sans vote, sur le budget de la Sécurité sociale. Une seule a suffi.

Depuis l'Arabie saoudite, où il était en visite d'État, le président français avait de son côté affirmé qu'il ne pouvait "pas croire au vote d'une censure" du gouvernement. M. Macron devait être de retour à Paris mercredi soir.

Le chef de l'Etat français doit désormais désigner un nouveau Premier ministre, sur fond d'endettement croissant du pays. Attendu à 6,1% du PIB en 2024, bien plus que les 4,4% prévus à l'automne 2023, le déficit public ratera son objectif de 5% en l'absence de budget, et l'incertitude politique pèsera sur le coût de la dette et la croissance.

Autant la gauche que le centre ou la droite paraissent désunis pour s'entendre sur un nouveau gouvernement de coalition.

Marine Le Pen, triple candidate malheureuse à l'élection présidentielle, dont deux fois face à M. Macron, a, elle, les yeux rivés sur le prochain scrutin présidentiel prévu en 2027. Mais son destin politique est suspendu à une décision de justice attendue le 31 mars. Elle risque cinq ans d'inéligibilité avec effet immédiat pour un détournement de fonds du Parlement européen au profit de son parti.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Économie

Le Canadien Mark Carney veut succéder à Trudeau

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Mark Carney se présente comme un outsider qui ne vient pas du sérail politique et qui promet de remettre l'économie canadienne "sur les rails". (© KEYSTONE/AP/Jason Franson)

Le Canadien Mark Carney, qui fut gouverneur de la Banque centrale de son pays mais aussi de celle d'Angleterre, s'est lancé jeudi dans la course à la succession du Premier ministre démissionnaire Justin Trudeau.

Mark Carney a 59 ans, est un économiste sorti à la fois de Harvard aux Etats-Unis et d'Oxford au Royaume-Uni et a lancé sa campagne à Edmonton, dans l'Alberta où il a grandi.

"Je le fais parce que le Canada est le meilleur pays du monde, mais qu'il peut faire encore mieux", a lancé l'ancien banquier central, dix jours après que le président élu américain Donald Trump eut déclaré que le Canada devrait être le 51e Etat des Etats-Unis.

Mark Carney se présente comme un outsider qui ne vient pas du sérail politique, promettant de remettre l'économie canadienne "sur les rails" et de se battre contre la volonté du futur président Trump d'augmenter de 25% les droits de douane.

D'après les sondages, les libéraux accusent un retard de plus de 20 points face au Parti conservateur de Pierre Poilievre. Outre M. Carney, la favorite pour prendre la tête du Parti libéral est Chrystia Freeland, ancienne vice Première ministre du gouvernement Trudeau qui a démissionné avec fracas en décembre.

Le Parti libéral avait annoncé la semaine dernière que le remplaçant de Justin Trudeau à sa tête serait connu le 9 mars, avant des législatives qui peuvent se tenir dès ce mois-là et, au plus tard, en octobre.

Justin Trudeau a annoncé début janvier sa démission après des semaines de pression pour qu'il cède sa place, son propre camp s'alarmant de sondages très défavorables pour les prochaines élections.

S'il avait fait souffler un vent d'espoir en arrivant au pouvoir, Justin Trudeau a une faible cote de popularité, accusé d'être responsable de la forte inflation, de la crise du logement et des services publics.

Son possible successeur Mark Carney s'en est pris dès jeudi à Pierre Poilievre en l'accusant de proposer de "mauvaises idées, des idées naïves et dangereuses".

Invité cette semaine d'une émission phare de la télé américaine, "The Daily Show" de Jon Stewart, l'ancien banquier a joué la carte de l'humour pour décliner l'offre de Donald Trump d'absorber le Canada: "Nous ne nous installons pas avec vous (...) Nous pouvons être amis, mais des amis avec des avantages" réciproques.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Économie

Le CHB à Bienne est le pionnier du transfert vers l'ambulatoire

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Elisabeth Baume-Schneider (à droite) a apprécié de pouvoir échanger avec des soignants du CHB de Bienne (BE) et a loué leur capacité à faire preuve en même temps de compassion, d'expertise et de technicité. (© KEYSTONE/ANTHONY ANEX)

Le Centre hospitalier Bienne (CHB), pionnier dans le virage de l'ambulatoire, a donné envie à Elisabeth Baume-Schneider de le visiter jeudi. La conseillère fédérale est venue observer "ce laboratoire" du changement.

Le CHB occupe de grands espaces vers la gare de Bienne où il a regroupé les soins ambulatoires dans le centre de santé Medin. Il a pris un virage ambulatoire "courageux et important". "On ne peut pas figer un système. Il faut avoir la mobilité et l'agilité pour réagir", a déclaré Elisabeth Baume-Schneider.

La conseillère fédérale a ajouté que cette transformation sera étudiée pour observer ce qui fonctionne bien et les points de vigilance.

Le conseiller d’Etat bernois en charge de la santé, Pierre Alain Schnegg, a rappelé que l'ambulatoire rapporte moins à un hôpital que le stationnaire. "Ce transfert est impératif pour des questions de coûts mais surtout en raison de la pénurie de personnel", a-t-il ajouté. A terme, l'hospitalisation pourrait même se faire à domicile.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

L'Etat veut acquérir le centre administratif des Baumettes à Renens

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L'Etat de Vaud veut s'offrir 19'000 m2 de surfaces avec le centre administratif des Baumettes à Renens (photo symbolique). (© Keystone/LAURENT GILLIERON)

Le Conseil d'Etat vaudois sollicite un crédit de 78 millions de francs auprès du Grand Conseil pour se porter acquéreur du site des Baumettes à Renens, actuellement détenu par UBS. Cet investissement offre à l'Etat 19'000 m2 de surfaces bien situées et s'inscrit dans sa stratégie immobilière qui privilégie la propriété à la location.

"Cette opération vise à regrouper plusieurs services cantonaux sur ce site d'ici 2030. Cela entraînera des économies sur les loyers et permettra de renforcer les synergies", a indiqué jeudi le gouvernement dans ses décisions hebdomadaires.

La banque UBS restera locataire des lieux en principe jusqu'à la fin mars 2028, ce qui laissera au Canton le temps de planifier et d'organiser les espaces nécessaires avant le déménagement des premières entités prévu pour 2030, précise-t-il.

Le site des Baumettes se démarque par de multiples avantages, selon le Conseil d'Etat: des bureaux modernes, un grand auditorium d'une capacité de 300 personnes ainsi qu'un vaste restaurant/caféteria et de larges surfaces de stockage. Un arrêt du futur bus à haut niveau de service (BHNS) se situera juste devant le complexe, qui bénéficiera ainsi des aménagements de mobilité douce en cours d'achèvement.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

Emploi des Ukrainiens: Beat Jans encourage Genève à faire mieux

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Le conseiller fédéral Beat Jans a invité autorités et entreprises genevoises à se mobiliser pour l'intégration des réfugiés ukrainiens sur le marché du travail (archives). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Le conseiller fédéral Beat Jans a plaidé jeudi à Genève en faveur de davantage d'intégration des Ukrainiens sur le marché du travail. Alors que leur taux d'emploi se monte à 14% dans le canton, il a encouragé autorités et milieux économiques cantonales à se mobiliser.

"L'intégration des réfugiés d'Ukraine sur le marché du travail est clairement une priorité pour la Suisse", a déclaré le chef du Département fédéral de justice et police lors d'une table ronde à la Fédération des entreprises romandes (FER). Devant un parterre de chefs d'entreprises et de fonctionnaires, il a rappelé que le Conseil fédéral s'est fixé "l'ambitieux objectif d'un taux d'activité de 45% à la fin de l'année".

Or, "les chiffres genevois sont frappants: parmi les quelque 2400 personnes ayant un statut S en âge de travailler, environ 330 ont un emploi. Soit 14,3%", a-t-il poursuivi.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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