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Le G7 vise la manne énergétique russe en plafonnant le pétrole

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Le plafond des prix du pétrole sera fixé à un niveau basé sur une série de données techniques, a communiqué le G7 (image symbolique). (© KEYSTONE/EPA/MARTIN DIVISEK)

Porter un nouveau coup à la manne énergétique de Moscou : les pays du G7 ont décidé vendredi de plafonner "urgemment" le prix du pétrole russe, un mécanisme complexe à mettre en place.

Une "large coalition" de pays est invitée à mettre en oeuvre cette décision, finalisée vendredi lors d'un sommet virtuel des ministres des Finances des sept pays les plus industrialisés.

"Aujourd'hui, le G7 a franchi une étape essentielle dans la réalisation de notre double objectif, à savoir exercer une pression à la baisse sur les prix mondiaux de l'énergie tout en privant (Vladimir) Poutine de revenus pour financer sa guerre brutale en Ukraine", a immédiatement salué la secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen.

La Russie a de son côté, avant même son officialisation, dénoncé une mesure "complètement absurde".

Unanimité nécessaire de l'UE

Une telle "ingérence" dans le marché pétrolier "ne fera que déstabiliser l'industrie pétrolière, le marché pétrolier. Et pour cela, les consommateurs européens et américains seront les premiers à payer", a menacé le vice-premier ministre russe Alexandre Novak, cité par les agences de presse russes.

La France, membre du G7, a elle aussi tempéré l'enthousiasme de ses partenaires.

"Les travaux techniques sont toujours en cours et pour nous, il est clair qu'aucune décision définitive ne pourra être prise avant d'avoir consulté et obtenu un avis unanime parmi les 27 Etats membres de l'Union européenne", a fait savoir le ministère français de l'Economie.

L'UE se fixe pour objectif d'obtenir cet accord "conformément au calendrier convenu dans le cadre du sixième paquet de sanctions de l'UE" contre la Russie, a expliqué le commissaire européen à l'Economie Paolo Gentiloni, soit le 5 décembre s'agissant des ventes de pétrole brut et le 5 février 2023 pour les produits pétroliers.

Le mécanisme de plafonnement s'annonce complexe.

"Le plafond des prix sera fixé à un niveau basé sur une série de données techniques et sera décidé par l'ensemble de la coalition avant sa mise en oeuvre", écrivent les sept pays - Etats-Unis, Allemagne, Canada, Grande-Bretagne, Italie, Japon et France.

Concrètement, la Russie vendrait son pétrole à ces pays à un prix inférieur à celui auquel elle le cède aujourd'hui, mais qui resterait supérieur au prix de production, afin qu'elle ait un intérêt économique à continuer à leur en vendre, et ainsi qu'elle ne coupe pas ses livraisons.

L'enjeu est de rallier le plus de pays possibles car le plafonnement des prix ne fonctionnera que si tous les grands pays acheteurs y participent, soulignent les experts, qui pointent notamment le rôle de la Chine et de l'Inde.

Dans ce but, le G7 "invite tous les pays à donner leur avis sur la conception du plafonnement des prix et à mettre en oeuvre cette importante mesure", afin d'établir "une large coalition" permettant de maximiser l'effet de la mesure.

Rendez-vous crucial

Le sommet du G20, réuni à Bali les 15 et 16 novembre, devrait ainsi constituer un rendez-vous crucial de la mise en oeuvre de cette coalition.

Les dirigeants des pays du G7, sous l'impulsion de Washington, avaient lancé fin juin les travaux visant à élaborer les mécanismes de ce plafonnement qui devrait s'appuyer sur une interdiction pour les assureurs et réassureurs de couvrir le transport maritime de pétrole russe.

Un tel mécanisme devrait avoir de véritables effets sur l'économie russe, veut croire Mme Yellen. "Nous avons déjà commencé à voir l'impact du plafonnement des prix à travers les tentatives précipitées de la Russie de négocier des échanges bilatéraux de pétrole avec des rabais massifs", souligne la secrétaire au Trésor.

Ce plafonnement devrait porter un nouveau coup à l'économie russe, déjà "plongée dans une profonde récession", se félicite de son côté le chancelier britannique de l'Echiquier, Nadhim Zahawi.

La mesure risque cependant d'avoir des effets collatéraux sur l'économie mondiale, met en garde le think-tank Capital Economics.

Le mécanisme "pourrait faire grimper davantage les prix mondiaux de l'énergie", prévient-il dans un note, soulignant cependant que "le plafond pourrait également être efficace pour réduire les recettes fiscales du gouvernement russe".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Économie

Manifestations massives pour défendre l'université publique

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Entre 100'000 et 150'000 personnes ont protesté à Buenos Aires, selon une source policière. (© KEYSTONE/AP/Rodrigo Abd)

Des centaines de milliers d'Argentins, étudiants au premier rang, ont manifesté mardi contre la politique d'austérité du gouvernement de Javier Milei et "en défense de l'université publique gratuite". Ces marches ont été dénoncées comme "politiques" par l'exécutif.

Dans la capitale, la mobilisation, probablement la plus importante depuis le début de la présidence Milei en décembre, a rassemblé "entre 100'000 et 150'000" personnes, selon une source policière, et un demi-million, selon l'Université de Buenos Aires (UBA). Un syndicat enseignant a fait état d'un million de manifestants à l'échelle du pays.

A Buenos Aires, étudiants, parents, enseignants, agents d'université, mais aussi des syndicats et membres de partis d'opposition, ont paralysé tout l'après-midi le centre de Buenos Aires, aux abords du Parlement, jusqu'à la Place de Mai, siège de la présidence à 2 km, noire de monde en fin de journée, a constaté l'AFP.

D'autres rassemblements en province ont mobilisé la soixantaine d'universités publiques du pays, auxquelles s'étaient jointes des instituts privés. A Cordoba (centre), siège de la plus ancienne université du pays fondée au début du XVIIe siècle, le cortège a rassemblé des dizaines de milliers de personnes.

Objectif "déficit zéro"

A Buenos Aires, dans une ambiance festive, des étudiants brandissaient symboliquement un livre à bout de bras, dénonçant "une attaque brutale" contre l'université, comme déplorait à l'AFP Pablo Vicenti, étudiant en médecine de 22 ans: "Ils veulent lui couper les vivres en prétendant qu'il n'y a pas d'argent. Il y en a, oui, mais ils choisissent de ne pas le dépenser dans l'éducation publique".

Les universités publiques, qui accueillent plus de 2,2 millions d'étudiants, se disent "en urgence budgétaire" depuis que le gouvernement a décidé de maintenir, pour l'année universitaire 2024 (qui a débuté en mars) le budget 2023, malgré une inflation de 288% sur douze mois. Et ce dans le cadre d'une austérité budgétaire tous azimuts, pour viser un "déficit zéro" en fin d'année, objectif du gouvernement Milei, et dompter l'inflation.

"Endoctrinement" ou excellence?

Pour plusieurs établissements, c'est une menace de paralysie, et certaines sections de la prestigieuse UBA ont récemment mis en place des économies d'urgence: parties communes non éclairées, usage restreint des ascenseurs, heures de bibliothèque réduites, etc.

La Faculté des sciences exactes de l'UBA, qui forma notamment le Nobel de Médecine/Physiologie 1984 Cesar Milstein, a ainsi en place un décompte en ligne jusqu'au jour où son budget 2024 sera épuisé. Mardi à l'heure de la manifestation, il lui restait 37 jours, 9 heures et 15 minutes.

La grande centrale syndicale CGT s'est jointe à la protestation, ainsi que des organisations de gauche radicale, des politiciens d'opposition, prêtant le flanc à l'accusation de "manifestation politique" de l'exécutif. Milei a rajouté de l'huile sur le feu, accusant certaines universités publiques d'être des lieux d'"endoctrinement" de gauche.

Le sous-secrétaire d'Etat aux Universités, Alejandro Alvarez, a mis en garde les manifestants et leurs soutiens. "Qu'ils fassent ce qu'ils veulent, mais tant que Javier Milei sera président, l'argent public qui va aux Universités sera AUDITE (...) nous instaurons une inspection et un audit qui n'existaient pas", a-t-il indiqué sur X.

"Phare éducatif en Amérique"

Le porte-parole présidentiel Manuel Adorni a souligné lundi que l'éducation publique argentine a été par le passé "un phare éducatif en Amérique" mais que "depuis des décennies l'université a de graves problèmes (...) et des taux d'achèvement d'études qui plongent". "On ne peut pas remettre en question 200 ans d'histoire. Même avec un budget très faible, l'UBA figure parmi les trois meilleures universités d'Amérique latine", protestait le doyen de la Faculté de médecine de l'UBA, Luis Brusco.

M. Adorni a aussi rappelé un accord il y a quelques jours pour augmenter les frais de fonctionnement des universités en deux fois, +70% en mars, puis +70% en mai. Loin de l'inflation, mais désormais une "discussion réglée", selon lui. "N'espérez pas une issue du côté de la dépense publique", a mis en garde lundi soir Milei, en claironnant un excédent budgétaire au 1er trimestre 2024, sans précédent depuis 2008, grâce à l'austérité. "Notre plan fonctionne", s'est-il vanté.

"Tous nos problèmes se résolvent avec davantage d'éducation et d'université publique (...) L'education nous sauve et nous rend libres. Nous appelons la société argentine à la défendre", a lu une étudiante à la foule Place de Mai en fin de rassemblement.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Tesla essuie une chute de 55% du bénéfice net au premier trimestre

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Tesla a annoncé mardi un plongeon de son résultat net au premier trimestre (archives). (© KEYSTONE/dpa/Patrick Pleul)

Tesla a subi une forte baisse de son résultat net au premier trimestre (-55% sur un an), qui a été marqué par de "nombreux défis" dans le monde tandis que les ventes de véhicules électriques ont continué d'être "sous pression". C'est ce qu'a annoncé le groupe mardi.

Sur les trois premiers mois de l'année, le spécialiste des véhicules électriques a réalisé un chiffre d'affaires de 21,30 milliards de dollars, soit un repli de 9% sur un an, et son bénéfice net a fondu à 1,30 milliard de dollars.

Rapporté par action et hors éléments exceptionnels - donnée préférée des marchés -, le bénéfice net ressort à 45 cents. Le consensus des analystes avait anticipé 49 cents. "Nous avons subi de nombreux défis au premier trimestre", a relevé Tesla dans son communiqué, citant les problèmes du transport maritime en mer Rouge - à cause d'attaques des Houthis - ou encore le sabotage ayant mis à l'arrêt son usine en Allemagne.

Le groupe a également insisté sur le fait que les ventes mondiales de véhicules électriques continuaient "d'être sous pression tandis que de nombreux constructeurs donnent priorité aux hybrides plutôt qu'aux électriques". Tesla dit avoir investi 2,8 milliards de dollars au premier trimestre dans son infrastructure d'intelligence artificielle, ses capacités de production, son réseau de Superchargers et ses nouvelles infrastructures de production.

Nouveaux modèles

"L'avenir n'est pas simplement électrique, il est aussi autonome", a-t-il relevé. Pour expliquer sa contreperformance trimestrielle, Tesla a expliqué se trouver "entre deux grandes vagues" de développement.

Ces perspectives alimentaient un bond de 8,59% de l'action dans les échanges électroniques après la fermeture de la Bourse de New York. La seconde devrait s'appuyer sur des avancées en matière d'autonomie et sur la sortie de nouveaux modèles - y compris "meilleur marché" - plus tôt que ce qu'il escomptait. Il anticipait auparavant un lancement de production au second semestre 2025.

Cybertruck

En conséquence, il s'attend à une croissance des volumes en 2024 "notablement plus basse" qu'en 2023. Le constructeur avait déçu les marchés début avril en annonçant avoir livré moins de véhicules qu'un an plus tôt et, surtout, bien moins que prévu par les analystes. La production avait également déçu, avec un repli de 8,5% sur un an.

Il a fourni mardi, pour la première fois, des données concernant le dernier-né de sa gamme: le pick-up futuriste Cybertruck dont les premiers exemplaires ont été livrés début décembre, soit quatre ans après sa présentation. D'après le communiqué, plus d'un millier ont été produits en une seule semaine en avril.

La semaine dernière, le groupe a dû en rappeler près de 3.900 pour un problème de pédale d'accélérateur bloquée. C'était alors le seul indice sur le nombre en circulation. L'objectif d'Elon Musk, patron de Tesla, est d'atteindre un rythme de production annuel d'"un quart de million", "courant 2025". Le carnet de commandes dépassait le million en novembre.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Attaques d'Israël contre l'ONU: le chef de l'UNRWA veut une enquête

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Le chef de l'UNRWA Philippe Lazzarini a réclamé aux membres du Conseil de sécurité une enquête indépendante (archives). (© KEYSTONE/AP/BILAL HUSSEIN)

Le chef de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) a réclamé mardi une enquête du Conseil de sécurité sur les attaques d'Israël contre les Nations unies, dont 180 employés ont été tués dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre en octobre.

Philippe Lazzarini s'exprimait devant la presse au siège de l'ONU à New York, à la suite du rapport d'experts indépendants emmenés par l'ex-ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna. Ce groupe a pointé lundi le manque de "neutralité" politique de l'agence humanitaire onusienne mais a reconnu qu'elle était "irremplaçable" pour les 5,9 millions de Palestiniens de la région.

"J'ai demandé aux membres du Conseil de sécurité une enquête indépendante en responsabilité pour le mépris flagrant à l'égard des locaux de l'ONU, du personnel de l'ONU et des opérations de l'ONU dans la bande de Gaza", a martelé le patron de l'UNRWA.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Kiev veut faire rentrer au pays les hommes en âge de combattre

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L'Ukraine interdit aux hommes en âge de combattre de voyager à l'étranger à quelques exceptions près (image symbolique). (© KEYSTONE/AP/Efrem Lukatsky)

Le chef de la diplomatie ukrainienne a affirmé mardi que des "mesures" imminentes allaient être prises pour faire rentrer en Ukraine les hommes en âge de combattre et se trouvant à l'étranger, une décision qui a aussitôt suscité des critiques.

L'Ukraine, qui combat depuis deux ans l'invasion russe, a cruellement besoin de soldats, d'autant que Kiev s'attend à ce que la Russie lance une nouvelle offensive dans les semaines ou mois à venir.

"Le fait de séjourner à l'étranger ne dispense pas un citoyen de ses devoirs envers sa patrie", a déclaré Dmytro Kouleba sur X, annonçant avoir ordonné des "mesures pour rétablir l'équité entre les hommes en âge d'être mobilisés en Ukraine et ceux à l'étranger".

L'Ukraine interdit aux hommes en âge de combattre de voyager à l'étranger à quelques exceptions près. Mais, selon des estimations de médias, des dizaines de milliers d'hommes ont fui le pays illégalement pour éviter d'aller au front.

Des centaines de milliers d'Ukrainiens vivaient en outre à l'étranger avant l'invasion.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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