International
Le pape est arrivé à Singapour, dernière étape de sa tournée
Le pape François, 87 ans, est arrivé mercredi à Singapour pour une visite de 48 heures, quatrième et dernière étape de sa tournée marathon en Asie du Sud-Est et en Océanie qui l'a conduit dans quatre pays et s'achèvera vendredi.
Trente-huit ans après Jean-Paul II, François est arrivé peu avant 15h00 (09h00 suisses) dans cette cité-Etat cosmopolite de six millions d'habitants, où il doit s'exprimer jeudi devant les autorités et présider une messe dans un stade.
Sous un ciel couvert, il a été accueilli par des dizaines de personnes dans un parc de Singapour, aux cris de "Viva Papa Francesco", a constaté l'AFP.
Au 10e jour d'un voyage au rythme effréné, le programme de François ne prévoit pas de rendez-vous mercredi, en dehors d'une rencontre privée avec des jésuites en fin d'après-midi.
Singapour, Etat indépendant depuis 1965, l'un des plus développés d'Asie notamment en matière d'industrie et de technologie, fait l'objet de critiques sur le respect des droits de l'homme et la sévérité de son système judiciaire, qui applique toujours la peine capitale.
Cette visite pourrait voir également le pape évoquer, en filigrane, la délicate question des rapports avec la Chine, à quelques semaines du possible renouvellement d'un accord entre le Saint-Siège et Pékin sur la nomination des évêques.
Ce dernier, renouvelé en 2020 et 2022 et dont le contenu n'a pas été rendu public, a pour objectif de rassembler les catholiques chinois scindés entre les Eglises officielle et clandestine, tout en donnant le dernier mot au pape pour nommer les évêques.
L'île tropicale abrite une majorité de Chinois et d'importantes minorités malaises, indiennes et eurasiennes. Les chrétiens représentent environ 19% de la population, à majorité bouddhiste.
Creuset culturel
Bien qu'elle ne soit pas à l'abri du racisme et de la discrimination, Singapour est souvent saluée comme un creuset culturel doté de lois permissives, du moins en matière de religion.
Erik Hon, un travailleur bouddhiste de la fintech de 45 ans, s'est dit "ravi" de la visite du pape, espérant qu'elle "diffuserait le message d'amour, de paix et d'unité à tous les bords de l'humanité".
Jeudi matin, Jorge Bergoglio sera reçu officiellement au Parlement et s'entretiendra avec le président Tharman Shanmugaratnam et le Premier ministre Lawrence Wong.
Il prononcera ensuite un premier discours devant les autorités, la société civile et le corps diplomatique.
"Le pape continuera très probablement à souligner un certain nombre de problèmes mondiaux qui ne sont pas spécifiques à un seul pays", a estimé Michel Chambon, théologien et anthropologue, chercheur à l'Université nationale de Singapour.
"Harmonie interreligieuse"
Et de citer "l'importance de l'harmonie interreligieuse et de la paix internationale, la nécessité d'un développement plus résilient et plus équitable ainsi que la nécessité de redoubler d'efforts pour lutter contre le changement climatique".
Malgré ses problèmes de santé et le rythme effréné de ce voyage, le plus long et lointain de son pontificat, le chef de l'Eglise catholique est jusqu'ici apparu en bonne forme, défiant les pronostics et les doutes sur sa capacité à assurer un voyage aussi éprouvant et répondant avec le sourire aux nombreuses sollicitations.
"C'est un voyage très long et ardu compte tenu de son âge et de son état de santé", a estimé Marcus Voon, un professionnel de la santé de Singapour âgé de 44 ans, qui prévoit d'assister à la messe dans le stade jeudi.
Mercredi matin, le pape a achevé sa visite de trois jours au Timor oriental par une rencontre avec des jeunes dans la capitale Dili, où il a de nouveau été acclamé par des dizaines de milliers de personnes massées le long des routes dans l'euphorie générale.
Sa visite très attendue dans ce pays à 98% catholique qui avait décrété trois jours fériés pour l'occasion, a culminé mardi avec une gigantesque messe en plein air de 2h30 devant quelque 600'000 fidèles.
Cette tournée de 12 jours s'achèvera vendredi après un périple de 33'000 km dans quatre pays (Indonésie, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Timor oriental et Singapour).
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
International
Un jeune Suisse recherché pour des alertes à la bombe en Autriche
Après la série de 27 menaces à la bombe contre de nombreuses institutions en Autriche, les autorités de sécurité ont localisé l'auteur présumé des e-mails de menace en Suisse.
Le ministère autrichien de l'Intérieur a annoncé lundi qu'un Suisse de 20 ans avait été identifié grâce au travail d'enquête de la protection de l'Etat en collaboration avec les parquets de Graz et de Linz. Le jeune homme est fortement soupçonné. Un mandat d'arrêt européen a été émis à son encontre.
Depuis le 30 septembre dernier, les autorités enquêtent sur 27 alertes à la bombe anonymes reçues dans toute l'Autriche, toujours, par courrier électronique. Les gares ont été particulièrement touchées, mais des menaces ont également été reçues récemment contre des écoles et des centres commerciaux. Les interventions policières qui ont suivi ont parfois conduit à des évacuations.
Contexte à éclaircir
Un porte-parole du ministère de l'Intérieur n'a pas voulu préciser lundi le nombre de menaces dont le Suisse serait concrètement responsable. Le suspect se trouvant toujours en liberté dans son pays, il n'est pas possible d'en dire plus sur l'état actuel de l'enquête, a-t-on appris auprès de l'APA.
Un porte-parole du ministère n'a pas confirmé les informations des médias selon lesquelles le jeune homme aurait déjà été arrêté. Le mandat d'arrêt européen a été transmis aux autorités suisses pour examen et exécution.
"Cela peut prendre quelques semaines", a indiqué le ministère de l'Intérieur. Le contexte de ces courriels anonymes doit en outre encore être éclairci, a souligné le ministère lundi.
Selon les Chemins de fer autrichiens (ÖBB), les cinq premières alertes à la bombe dans les gares ont touché environ 450 trains et des milliers de passagers. Au total, le trafic ferroviaire a été interrompu pendant environ huit heures, ont déclaré les Chemins de fer autrichiens la semaine dernière.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / apa
International
Russie: plus de trois ans de prison requis contre Laurent Vinatier
La justice russe a réclamé lundi une peine de trois ans et trois mois de prison ferme pour le Français Laurent Vinatier, collaborateur d'une ONG suisse accusé de ne pas s'être enregistré en tant qu'"agent de l'étranger". Un réquisitoire jugé "extrêmement sévère".
Les autorités accusent le prévenu d'avoir manqué à son obligation de s'enregistrer en tant qu'"agent de l'étranger" alors même qu'il collectait des "informations dans le domaine des activités militaires" pouvant être "utilisées contre la sécurité" de la Russie. Ce délit est passible de cinq ans de prison.
"L'accusation demande de reconnaître l'accusé coupable (...) Je propose d'imposer une peine de privation de liberté d'une durée de trois ans et trois mois, à purger dans une colonie pénitentiaire", a déclaré la procureure dans la salle d'audience d'un tribunal à Moscou, selon une journaliste de l'AFP présente.
"Déraisonnable"
"Nous considérons que la peine demandée par la procureure est extrêmement sévère", a déploré l'un des avocats russes de M. Vinatier, Oleg Bessonov, qui a rappelé que son client avait "avoué pleinement sa culpabilité" en plaidant l'ignorance.
"Cette demande est déraisonnable et illégale", a martelé son autre avocat Alexeï Sinitsine. Les deux avocats ont demandé que leur client soit sanctionné par "une amende".
Laurent Vinatier, âgé de 48 ans, avait reconnu ne pas s'être enregistré sous ce label d'"agent de l'étranger", utilisé en Russie contre les voix critiques et qui impose de lourdes obligations administratives, sous peine de sanctions pénales. Il avait assuré ignorer que cette obligation avait été introduite au code pénal.
Récolte d'informations
Les services de sécurité russes (FSB) ont eux affirmé début juillet que l'accusé avait établi de "nombreux contacts" avec des politologues, des économistes et des experts militaires russes, ainsi qu'avec des fonctionnaires.
"Au cours d'échanges avec ces personnes, (il) a notamment recueilli des informations militaires et militaro-techniques qui peuvent être utilisées par des services de renseignement étrangers à l'encontre de la sécurité de la Russie", déclarait alors le FSB.
Ces accusations pesant contre lui avaient fait pendant une certaine période redouter une inculpation plus grave, par exemple pour "espionnage", un crime passible de 20 ans de privation de liberté en Russie. Début septembre, la détention provisoire du Français avait été prolongée de six mois au premier jour de son procès, jusqu'au 21 février.
Hors des circuits diplomatiques
Ce chercheur spécialiste de l'espace post-soviétique, qui dit "aime(r) la Russie", d'où sa femme est originaire, travaillait sur le sol russe pour le Centre pour le dialogue humanitaire, une ONG suisse qui fait de la médiation dans des conflits hors des circuits diplomatiques officiels.
Selon des sources interrogées par l'AFP, le Français travaillait depuis des années sur le conflit entre la Russie et l'Ukraine, avant même l'offensive russe de février 2022, dans le cadre de discrets efforts diplomatiques en parallèle à ceux des Etats. Jusqu'à son arrestation, il effectuait des voyages dans les deux pays.
Relations tendues
Cette affaire survient aussi à un moment où les relations entre Moscou et Paris sont très tendues: la Russie est accusée d'une série d'actes de déstabilisation et de désinformation sur le territoire français, tandis que la France se voit reprocher son soutien à l'Ukraine.
Ces dernières années, plusieurs Occidentaux, en particulier des Américains, ont été arrêtés en Russie et visés par de graves accusations, Washington dénonçant des prises d'otages pour obtenir la libération de Russes détenus à l'étranger.
Le 1er août, les Occidentaux et la Russie ont procédé au plus grand échange depuis la fin de la Guerre froide de prisonniers, parmi lesquels figuraient le journaliste américain Evan Gershkovich et l'ancien Marine Paul Whelan, libérés par Moscou.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
International
Un ex-agent de la Stasi condamné pour un meurtre vieux de 50 ans
Le tribunal de Berlin a condamné lundi à dix ans de prison un ancien agent de la Stasi, la police politique de l'ex-RDA communiste, pour le meurtre d'un Polonais qui voulait fuir à l'ouest il y a 50 ans.
A l'issue d'un procès historique, le tribunal a déclaré Martin Naumann, âgé de 80 ans, coupable de meurtre pour avoir tiré dans le dos de Czeslaw Kukuczka alors qu'il tentait de s'enfuir par le poste-frontière de Friedrichstrasse à Berlin en 1974.
La Cour a "la conviction indubitable" que M. Naumann est l'auteur des tirs qui ont coûté la vie au fugitif de 38 ans, a déclaré le président du tribunal Bernd Miczajka.
Même s'il n'a pas agi "par motif personnel", il a "exécuté sans pitié" un acte "planifié par la Stasi", a détaillé le juge.
Le parquet allemand avait requis 12 ans de prison contre l'ancien lieutenant, aujourd'hui retraité.
Procès enregistrés
L'intéressé a rejeté l'accusation par la voix de ses avocats, qui demandaient eux son acquittement. Mais il ne s'est jamais exprimé devant les juges.
Ce procès, enregistré en raison de sa valeur historique, est l'aboutissement d'une longue enquête menée également côté polonais.
Il n'a été rendu possible que par l'apparition de nouvelles informations trouvées par deux historiens allemand et polonais dans les archives de la Stasi en 2016, liant M. Naumann à la mort du fugitif, et la découverte de nouveaux témoins potentiels.
Depuis mars dernier, le procès a replongé le pays au temps de la Guerre froide, période durant laquelle l'Allemagne fut scindée en deux par le Rideau de fer entre RFA à l'ouest et RDA à l'Est.
Selon une responsable des archives de la police secrète à Berlin, Daniela Münkel, M. Naumann devient avec le verdict rendu lundi le premier ancien agent de la police secrète de l'ancienne Allemagne de l'Est communiste à être reconnu coupable de meurtre.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
Économie
Nobel d'économie: un trio de chercheurs distingué
Le prix Nobel d'économie, qui clôt la saison 2024, a récompensé lundi l'Américano-turc Daron Acemoglu et les Britanno-américains Simon Johnson et James A. Robinson pour leur recherche sur les différences de prospérité entre les nations.
Les chercheurs, tous les trois basés aux Etats-Unis, ont été distingués "pour leurs études sur les institutions et la façon dont elles affectent la prospérité", a exposé le jury dans ses attendus.
"Réduire les énormes différences de revenus entre les pays est l'un des plus grands défis de notre époque. Les lauréats ont montré l'importance des institutions pour y parvenir", a déclaré Jakob Svensson, président du comité du prix en sciences économiques, cité dans un communiqué.
"Les lauréats de cette année ont été les pionniers de nouvelles approches, à la fois empiriques et théoriques, qui ont fait progresser de manière significative notre compréhension des inégalités mondiales", a précisé M. Svensson devant la presse.
En examinant les différents systèmes politiques et économiques introduits par les colonisateurs européens, les trois économistes ont pu mettre en évidence un lien entre les institutions et la prospérité, indique le comité dans son communiqué.
M. Acemoglu, 57 ans, est professeur au Massachusetts Institute of Technology (MIT), tout comme M. Johnson, 61 ans. M. Robinson, 64 ans, est professeur à l'université de Chicago.
"C'est un véritable choc et une nouvelle extraordinaire. Je vous remercie", a réagi M. Acemoglu, interrogé par le comité Nobel.
Seul à ne pas avoir été prévu dans le testament d'Alfred Nobel, le prix d'économie a été créé par la Banque centrale suédoise "à la mémoire" de l'inventeur.
Les lauréats reçoivent un chèque de 11 millions de couronnes (920'000 euros), à partager en cas de multiples gagnants.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp
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