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International

L'UE prépare un embargo pétrolier, Moscou frappe dans l'ouest

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L'Union européenne va intensifier sa pression sur Moscou afin de "faire payer le prix fort" à Vladimir Poutine pour sa guerre contre l'Ukraine, a annoncé mercredi la présidente de la Commission européenne. (© KEYSTONE/AP/Jean-Francois Badias)

La Commission européenne a proposé un embargo progressif de l'UE sur le pétrole et les produits pétroliers achetés à la Russie, en représailles à la guerre en Ukraine, au moment où l'armée russe frappe mercredi des sites jusque dans l'extrême ouest du pays.

L'Union européenne a aussi annoncé qu'elle allait "considérablement accroître" son soutien militaire à la Moldavie face aux craintes de voir le conflit s'étendre à cette petite ex-république soviétique de 2,5 millions d'habitants, enclavée entre l'Ukraine et la Roumanie.

"Nous renoncerons progressivement aux livraisons russes de pétrole brut dans les six mois et à celles de produits raffinés d'ici à la fin de l'année", a déclaré mercredi à Strasbourg la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen.

Cette interdiction sera menée de manière à permettre la mise en place d'autres voies d'approvisionnement, a-t-elle précisé, alors que le pétrole russe représente environ un quart des importations d'or noir de l'UE.

Selon plusieurs responsables et diplomates européens, le projet prévoit une exemption pour la Hongrie et la Slovaquie, deux pays enclavés et totalement dépendants des livraisons par l'oléoduc "Droujba", qui pourront continuer leurs achats à la Russie en 2023.

Bruxelles propose également d'exclure trois banques russes supplémentaires, dont Sberbank, de loin le plus gros établissement du pays, du système financier international Swift.

La Commission préconise aussi de sanctionner le chef de l'Eglise orthodoxe russe, le patriarche Kirill, a multiplié les sermons soutenant l'intervention militaire en Ukraine.

Jusqu'en Transcarpatie

De son côté le président du Conseil européen Charles Michel était en visite à Chisinau, la capitale moldave, quelques jours après des attaques dans le territoire séparatiste moldave prorusse de Transdniestrie et après des propos tenus fin avril par un général russe, Roustam Minnekaïev, selon lesquels la prise du sud de l'Ukraine permettrait aux Russes d'avoir un accès direct à cette région.

"Nous prévoyons cette année de considérablement accroître notre soutien à la Moldavie en livrant des équipements militaires supplémentaires à ses forces armées", a déclaré Charles Michel, qui représente les Etats membres de l'UE.

Sur le terrain en Ukraine, les forces russes continuaient de bombarder l'est mais ont aussi lancé des missiles sur de nombreuses cibles à travers le pays, jusqu'à Lviv près de la frontière polonaise et la région montagneuse de Transcarpatie proche de la Hongrie, jusque-là préservée de la guerre.

L'armée russe poursuit son offensive dans l'est de l'Ukraine dans l'objectif de "s'assurer le contrôle total des régions de Donetsk et Lougansk et de maintenir un couloir terrestre en Crimée occupée", a précisé l'état-major de l'armée ukrainienne mercredi matin sur Facebook.

"Afin de détruire les infrastructures de transport de l'Ukraine, l'ennemi a tiré des missiles sur des installations dans les régions de Dnipropetrovsk, Kirovograd, Lviv, Vinnytsia, Kiev, de la Transcarpatie, d'Odessa et de Donetsk", détaille le communiqué.

Deux personnes ont été tuées dans la région de Lougansk ces dernières 24 heures, a indiqué mercredi le gouverneur régional Serguiï Gaïdaï. "Chaque ville de la région était sous le feu des bombes", a-t-il commenté.

"Enfer"

Mardi, quelque 21 civils sont morts et 27 ont été blessés dans la région de Donetsk, le bilan quotidien le plus lourd depuis la frappe sur la gare de Kramatorsk qui avait fait 57 morts, selon le gouverneur régional Pavlo Kyrylenko. Parmi ces 21 tués, 10 l'ont été dans la frappe sur une usine à Avdiivka et cinq à Lyman, l'un des points chauds sur la ligne de front.

Les forces russes ont lancé mardi pour la première fois l'assaut contre l'aciérie d'Azovstal, dernière poche de résistance ukrainienne à Marioupol (sud-est). Jusqu'à présent les forces russes pilonnaient par avion et depuis la mer cette immense usine, sans y pénétrer.

Mardi, l'ONU a, de son côté, annoncé avoir réussi à évacuer plus d'une centaine de civils depuis le site d'Azovstal, où des dizaines d'autres sont retranchés avec des combattants ukrainiens dans des galeries souterraines datant de la Seconde Guerre mondiale, sans nourriture ni médicaments.

Dans une déclaration sur Internet mardi soir, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a indiqué que 156 civils avaient été évacués et étaient arrivés à Zaporijjia, ville sous contrôle ukrainien à 230 km au nord-ouest de Marioupol.

Une nouvelle opération d'évacuation est programmée mercredi, "si la situation en termes de sécurité le permet", a déclaré mardi la vice-Première ministre ukrainienne Iryna Verechtchouk. Or rien ne dit que les conditions seront réunies après l'annonce mardi par les forces russes de leur attaque, lancée après des semaines d'intenses bombardements.

Ceux qui ont enfin pu être évacués ont commencé à raconter l'enfer dans lequel ils étaient plongés pendant des semaines.

"Mercenaires israéliens"

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a, lui, souhaité "davantage de pauses humanitaires" sur le modèle de celle organisée avec Kiev et Moscou et qui a permis l'évacuation des civils d'Azovstal, sans préciser leurs lieux possibles.

Et dans un appel téléphonique de plus de deux heures mardi midi avec le président Vladimir Poutine, son homologue français Emmanuel Macron lui a demandé de "permettre la poursuite (de ces) évacuations".

Le dirigeant russe a de son côté réclamé des alliés occidentaux de l'Ukraine qu'ils cessent leurs livraisons d'armes à Kiev. Le même jour, le Premier ministre Boris Johnson a annoncé une aide militaire supplémentaire de 355 millions d'euros en faveur de l'Ukraine.

Et sur le front diplomatique, la Russie boycottera mercredi - un geste rare - une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU avec le Comité politique et de sécurité (COPS) de l'Union européenne, illustrant une nouvelle dégradation des relations entre Moscou et ses partenaires aux Nations unies, selon des diplomates.

Des "mercenaires israéliens" combattent en Ukraine aux côtés du régiment Azov, que Moscou qualifie de "nazi", a affirmé mercredi la diplomatie russe, dont une sortie sur le prétendu "sang juif" d'Hitler avait déclenché une virulente polémique.

Fondé en 2014 par des militants d'extrême droite avant d'être intégré dans les forces régulières, le régiment ukrainien Azov s'est imposé comme l'un des plus farouches adversaires des forces russes qui mènent une offensive militaire contre l'Ukraine depuis le 24 février.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Fanny Smith 3e, victoire de Näslund à Val Thorens

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Fanny Smith 3e à Val Thorens (© KEYSTONE/CLAUDIO THOMA)

Fanny Smith a décroché la 3e place de la 2e épreuve de Coupe du monde à Val Thorens. Nouvelle victoire de la Suédoise Sandra Näslund.

Pas forcément au top physiquement, la Vaudoise s'est bien battue. En quarts et en demi-finales, elle a effectué des remontées pour aller chercher sa qualification. En finale, la skieuse de Villars a tapé le haut d'un roller et elle a dû s'employer pour monter sur la boîte. Devant, Sandra Näslund n'a connu aucun problème pour signer sa 41e victoire en Coupe du monde, un jour après son 40e triomphe. Entre les deux grandes dames du ski-cross, on retrouve la Française Marielle Berger Sabbatel.

Jolie 5e place pour Saksja Lack. La Zurichoise avait mal négocié le négatif en demi-finales, mais elle s'est bien reprise lors de la petite finale grâce aussi à une excellente glisse.

Déception chez les messieurs avec seulement deux hommes en quarts de finale: Alex Fiva et Thomas Baur. Mais les deux athlètes ont terminé 3e de leur série et leur route s'est arrêtée là. Romain Détraz n'a pas pris le départ, alors que Jonas Lenherr, Gil Martin, et Ryan Regez ont été éliminés en huitièmes de finale. Victoire pour le Canadien Kevin Drury devant Simone Deromedis et Tristan Takats.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

L'Allemagne accuse la Russie d'une cyberattaque et d'ingérence

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L'Allemagne a attribué vendredi à la Russie une "attaque informatique" visant son système de contrôle du trafic aérien (image d'illustration). (© KEYSTONE/AP/MICHAEL SOHN)

L'Allemagne a attribué vendredi à la Russie une "attaque informatique" visant son système de contrôle du trafic aérien ainsi qu'une "campagne" de déstabilisation durant les dernières législatives allemandes,. L'ambassadeur russe à Berlin a été convoqué.

"Le service de renseignement militaire russe GRU est responsable de cette attaque" informatique commise en août 2024 et "la Russie a tenté, à travers la campagne Storm 1516, d'influencer et de déstabiliser" la dernière élection en février, a déclaré un porte-parole du ministère allemand des affaires étrangères lors d'un point presse régulier.

Contactée vendredi par l'AFP, l'ambassade russe à Berlin n'avait pas réagi immédiatement.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

France: agriculteurs mécontents de la stratégie face à la DNC

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Plus de 200 bovins doivent être abattus en France après la découverte d'un cas de dermatose nodulaire contagieuse. De quoi énerver les agriculteurs sur place (image d'illustration). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Dans le sud de la France, un troupeau de vaches doit être abattu vendredi en raison d'un cas de dermatose nodulaire contagieuse (DNC). Les agriculteurs se mobilisent depuis deux jours contre la stratégie du gouvernement pour contrer la maladie.

Faisant usage de gaz lacrymogène, les gendarmes ont pris jeudi en fin de soirée le contrôle de cette exploitation, située dans le village des Bordes-sur-Arize en Ariège, près de la frontière espagnole. Plusieurs centaines d'agriculteurs y étaient rassemblés depuis mercredi matin pour s'opposer à l'euthanasie des 207 bovins et bloquer l'accès aux services vétérinaires.

Parmi les manifestants figuraient notamment des membres de la Coordination rurale (deuxième syndicat agricole ndlr) et de la Confédération paysanne (troisième syndicat ndlr), qui critiquent depuis plusieurs jours la gestion de l'épizootie par les autorités.

Après la fièvre catarrhale ovine et alors que sévit toujours la grippe aviaire, la DNC est apparue en juin en France. Pour arrêter la maladie transmise via des insectes piqueurs mais qui n'atteint pas l'homme, les autorités ont imposé d'abattre toutes les bêtes d'un troupeau vivant ensemble dès qu'un cas était détecté.

Des "zones règlementées" doivent aussi être instaurées dans un rayon de 50 km autour du foyer avec des déplacements restreints et une vaccination des bêtes.

Protestations en hausse

Début décembre, la protestation a grandi après l'euthanasie très contestée de 83 vaches vaccinées contre la DNC dans une ferme du Doubs (est), où s'étaient là aussi mobilisés des manifestants, évacués avec des gaz lacrymogènes.

Les syndicats sont divisés. La Confédération paysanne et la Coordination rurale tentent de s'opposer aux euthanasies et plaident pour une vaccination préventive généralisée. La FNSEA (premier syndicat) en revanche soutient le protocole des autorités, redoutant qu'une vaccination large prive la France de son statut de pays "indemne" et donc de sa capacité d'export de bovins vivants pendant de longs mois.

Cette contestation se déroule dans un contexte de colère agricole alimentée par d'autres ressorts: un accord Union européenne-Mercosur sur le point d'être voté, une politique agricole commune (PAC) profondément remaniée... Une marche est prévue le 18 décembre à Bruxelles, où les organisateurs espèrent jusqu'à "10'000 manifestants", dont une bonne partie venue de France.

La première puissance agricole européenne souffre, doit importer toujours plus au point d'entrevoir un déficit commercial en 2025 pour la première fois depuis 50 ans. Ses fleurons, du blé aux vignes, traversent une crise inédite.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Économie

Royaume-Uni: recul surprise du PIB en octobre, à -0,1%

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Le mois d'octobre a notamment été marqué par la reprise des activités du constructeur Jaguar Land Rover avec un impact non négligeable sur l'économie britannique (archives). (© KEYSTONE/EPA/ADAM VAUGHAN)

Le produit intérieur brut (PIB) du Royaume-Uni a reculé de 0,1% en octobre, a annoncé vendredi l'Office national des statistiques (ONS), une baisse inattendue, les analystes interrogés par Bloomberg tablant sur une légère progression de 0,1%.

Ce recul fait suite à un repli identique en septembre et une croissance nulle en août.

Il accentue encore la pression sur le gouvernement travailliste, qui peine depuis son retour au pouvoir en juillet 2024 à tenir sa promesse de retour de la croissance.

"Nous sommes déterminés à défier les prévisions de croissance et à créer des emplois de qualité, afin que chacun puisse bénéficier d'une meilleure situation", a réagi un porte-parole du ministère des Finances dans un communiqué.

Le mois d'octobre a notamment été marqué par la reprise des activités du constructeur Jaguar Land Rover, qui avait été contraint de mettre en pause sa production en septembre en raison d'une cyberattaque, avec un impact non négligeable sur l'économie britannique.

Mais ce regain d'activité n'a pas suffi au Royaume-Uni pour retrouver la croissance en octobre, relève Lindsay James, analyste chez Quilter, qui impute le recul du PIB aux inquiétudes en amont de la présentation du budget britannique le 26 novembre.

"Les entreprises et les consommateurs s'attendaient à des hausses d'impôts, et les spéculations et fuites incessantes ont de nouveau freiné l'économie britannique, comme l'an dernier", estime-t-elle.

Le gouvernement a finalement annoncé des hausses d'impôts dans ce budget, mais qui ne prendront effet que progressivement au fil des ans, ce qui semble avoir rassuré les marchés.

"En pratique, l'économie britannique recule", souligne cependant Lindsay James, ce qui rend selon elle "de plus en plus probable" une nouvelle baisse du taux d'intérêt par la Banque d'Angleterre lors de sa prochaine réunion le 18 décembre.

L'institution monétaire doit cependant composer avec inflation qui reste élevée par rapport aux pays de la zone euro, à 3,6% en octobre.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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