International
Macron en route pour Nouméa, où le retour au calme est fragile
Emmanuel Macron s'est envolé mardi soir pour la Nouvelle-Calédonie. Le but est de renouer le dialogue entre loyalistes et indépendantistes et d'accélérer le retour à l'ordre après plus d'une semaine d'émeutes causées par l'adoption d'une réforme électorale contestée.
La visite surprise du chef de l'Etat français a été annoncée en Conseil des ministres, alors que se multiplient les demandes de report du projet de loi constitutionnelle de son gouvernement, rejeté par les indépendantistes.
Emmanuel Macron, qui a décollé en début de soirée selon l'Elysée, doit arriver jeudi matin (heure locale) dans le territoire français du Pacifique Sud pour y installer une "mission", a précisé la porte-parole du gouvernement Prisca Thevenot, sans en détailler la composition ni les objectifs.
L'ancien Premier ministre Edouard Philippe a espéré du chef de l'Etat des "annonces (...) à la hauteur de la situation".
"La situation est terriblement triste et dangereuse. La France, qui a une relation compliquée à son histoire coloniale, a une possibilité de trouver une solution originale, même si c'est plus difficile qu'il y a trois mois", a ajouté l'ex-chef du gouvernement d'Emmanuel Macron lors d'une réunion publique à Bayonne (Pyrénées-Atlantiques).
Sur le Caillou, huit jours après le début des violences, les plus graves depuis près de quarante ans dans l'archipel, qui ont fait six morts, le fragile retour au calme s'est poursuivi "sur l'ensemble du territoire", a assuré mardi matin le représentant de l'Etat sur place, Louis Le Franc.
Encore des renforts
Le haut-commissaire de la République a toutefois annoncé l'envoi d'effectifs supplémentaires pour juguler les violences qui secouent l'archipel.
Toujours sous couvre-feu nocturne, Nouméa continue d'être le théâtre d'affrontements localisés et les barrages se sont même étoffés ou ont été reconstitués par endroits dans la nuit, a constaté un journaliste de l'AFP.
"La situation s'améliore, les forces de l'ordre font leur travail", a toutefois assuré sur BFMTV Vaimu'a Muliava, membre du gouvernement de Nouvelle-Calédonie, précisant que le territoire était "drapé de drapeaux blancs" brandis par des habitants désireux de retrouver la paix civile.
Ces dernières vingt-quatre heures, les gendarmes disent avoir repris possession d'une "trentaine" de barrages, a indiqué à l'AFP une source de la gendarmerie.
Six personnes ont été tuées depuis le début des violences. Parmi les morts figurent deux gendarmes mobiles dont les dépouilles ont été ramenées lundi par avion militaire dans l'Hexagone.
Depuis le début des émeutes le 13 mai, 84 policiers et gendarmes ont été blessés, a indiqué mardi le ministre de l'Intérieur et des Outre-mer Gérald Darmanin devant les députés, qui ont observé mardi une minute de silence en hommage aux morts.
A l'issue du troisième Conseil de défense organisé en moins d'une semaine lundi soir, M. Macron a salué de "nets progrès" en matière de sécurité.
Touristes évacués
Les forces de l'ordre ont procédé à 276 interpellations, dont 248 ont conduit à des gardes à vue, a précisé M. Darmanin.
Signe de la difficulté à reprendre en main la situation sécuritaire, l'aéroport international de l'archipel a annoncé qu'il resterait fermé aux vols commerciaux jusqu'à samedi matin.
L'Australie et la Nouvelle-Zélande ont annoncé matin l'envoi de plusieurs vols pour rapatrier leurs ressortissants bloqués. Le premier avion évacuant des touristes australiens piégés dans les émeutes a atterri mardi à Brisbane (est).
Mardi matin, sur la route express entre Nouméa et l'aéroport de La Tontounta, l'entrepôt d'une entreprise de fourniture de bureaux était en feu, dégageant une épaisse fumée noire. Deux carcasses de voitures empilées formaient un barrage à 200 mètres de là, de jeunes hommes cagoulés filtrant le passage des voitures.
Environ 400 entreprises et commerces ont subi des dégradations dans Nouméa et les villes limitrophes depuis le début des émeutes, a annoncé mardi le procureur de la République de Nouméa.
Sur les barrages, la mobilisation ne semble pas toujours faiblir malgré le déploiement massif de forces de sécurité intérieure, qui dépassent désormais les 2700 personnes.
"On ne lâche pas ! On ne lâche pas jusqu'à ce qu'ils retirent le texte (...). Même s'il faut mourir, on restera là sur les barrages", assure à l'AFP Simon, un chauffeur-livreur de 34 ans qui garde un barrage dans le quartier de Montravel, un fief indépendantiste.
"Erreur gravissime"
A Dumbéa, importante ville de l'agglomération, c'est le centre culturel qui a été saccagé. "Les jeunes voulaient tout brûler, on a réussi à les en empêcher", a assuré à l'AFP un militant du centre, sous couvert de l'anonymat.
Les mesures exceptionnelles de l'état d'urgence sont maintenues, à savoir le couvre-feu nocturne, l'interdiction des rassemblements, du transport d'armes et de la vente d'alcool et l'interdiction de l'application TikTok.
Saisi par des défenseurs des libertés, le Conseil d'Etat a accordé mardi vingt-quatre heures supplémentaires au gouvernement pour motiver le blocage du réseau social et apporter des preuves du rôle que lui attribuent les autorités dans les émeutes.
Sur le front politique, les principales figures non-indépendantistes de l'archipel ont mardi appelé à poursuivre l'examen de la réforme constitutionnelle contestée, qui doit être adoptée avant fin juin.
Son retrait serait "une erreur gravissime" qui donnerait "raison aux casseurs, aux pilleurs et aux émeutiers", a asséné le député Renaissance de Nouvelle-Calédonie Nicolas Metzdorf.
M. Muliava, issu de la communauté wallisienne, troisième en termes d'importance après les Kanak et les Européens, a en revanche appelé à "stopper la course folle de cette loi". "On ne va pas continuer à s'entretuer".
Les appels se sont multipliés, de la gauche à l'extrême droite en passant par la majorité et jusqu'à la maire loyaliste de Nouméa, pour réclamer un report de cette réforme qui aurait pour conséquence de marginaliser les voix de la communauté autochtone kanak, selon les indépendantistes.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
Économie
Déforestation: le Brésil demande à l'UE de reporter sa loi
Le Brésil a demandé à la Commission européenne de reporter l'entrée en vigueur de sa nouvelle réglementation anti-déforestation, prévue en fin d'année. Il y voit un "instrument unilatéral et punitif" et une menace pour ses exportations.
Dans un courrier transmis mercredi lors d'une réunion bilatérale au Brésil, Brasilia appelle l'Union européenne à "réexaminer de toute urgence" sa nouvelle loi, un "sujet de vive préoccupation" pour les exportations du pays.
Le gouvernement brésilien considère la nouvelle réglementation européenne comme contraire au "principe de souveraineté", jugeant qu'elle "discrimine les pays en touchant uniquement ceux qui possèdent des ressources forestières".
Pas de produits de terres déboisées après 2020
Promulgué en 2023, le nouveau règlement européen contre la déforestation prévoit d'interdire à partir de fin 2024 la commercialisation dans l'Union européenne d'une série de produits (cacao, café, soja, huile de palme, bois, viande bovine, caoutchouc, cuir, ameublement, papier...) s'ils proviennent de terres déboisées après décembre 2020.
Les entreprises importatrices, responsables de leur chaîne d'approvisionnement, devront prouver la traçabilité via des données de géolocalisation fournies par les agriculteurs, associées à des photos satellitaires.
Courrier "lamentable et étonnant"
Le courrier du Brésil est "triste, lamentable et étonnant" parce qu'il "contredit le discours du président lui-même", a déclaré jeudi à l'AFP Marcio Astrini, secrétaire exécutif de l'Observatoire du climat, un réseau regroupant une centaine d'ONG environnementales au Brésil.
Le président brésilien de gauche Luiz Inacio Lula da Silva, revenu aux affaires l'an dernier, s'est engagé à mettre fin d'ici 2030 à la déforestation illégale dans le pays, liée à l'expansion de la puissante agro-industrie, toujours en quête de terres.
"Cela ne sert à rien de faire des discours pour dire qu'on va en finir avec la déforestation et promouvoir une production agricole durable, si quand un mécanisme apparaît pour atteindre ce but, on ne le met pas en place", a réagi M. Astrini.
COP30
Pour lui, la position brésilienne est "encore plus grave" du fait que le Brésil accueillera l'an prochain la COP30, la grande conférence internationale sur le climat, dans la ville amazonienne de Belem (nord).
En juin, les Etats-Unis avaient eux aussi demandé à l'UE de reporter l'application du texte, qui suscite également de vives inquiétudes de pays africains, asiatiques et sud-américains, mais aussi de certains Etats européens, inquiets de coûts supplémentaires pour leurs agriculteurs, éleveurs et exploitants forestiers.
Le PPE aussi pour un report
De son côté, la Commission européenne assure "travailler intensément à la mise en oeuvre" de ce nouveau règlement prévue fin décembre. Aucun report n'est prévu à ce stade.
Un report nécessiterait une nouvelle initiative législative de la Commission, dont la nouvelle équipe doit être présentée mardi, trois mois après les élections européennes.
Au sein du Parlement, les conservateurs du PPE ont réclamé dès le mois de juin un report de ce règlement, que la droite présente comme un "monstre bureaucratique".
A l'inverse, les eurodéputés écologistes s'alarment de la remise en cause de cette règlementation. "Cette loi est attaquée de toutes parts. On a des inquiétudes. Le Brésil demande ça alors qu'il est le premier derrière à dire qu'il y a alerte rouge sur la déforestation", dénonce l'eurodéputée Marie Toussaint.
Une réunion technique devait également se tenir ce jeudi entre la Commission, les autorités de Malaisie et d'Indonésie.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
Football
Le PSG ne paiera pas les 55 millions d'impayés à Mbappé
Le PSG a annoncé qu'il ne paierait pas les 55 millions d'euros d'impayés à Mbappé, que la Ligue de football professionnel (LFP) lui a ordonné de verser au joueur. Le joueur devra saisir la justice.
Mbappé avait saisi la commission juridique de la LFP, qui s'est réunie mercredi en présence des deux parties. La commission a d'abord préconisé une médiation mais, face au refus du joueur, a demandé au PSG de payer les 55 millions, et ce sous huitaine, selon plusieurs sources concordantes.
Dans la foulée de cette annonce, le club a indiqué par voie de communiqué: "Compte tenu des limites du champ juridique de la Commission pour prendre une décision complète sur ce dossier, l'affaire doit désormais être contestée devant une autre juridiction."
"Le PSG se réjouira de présenter l'ensemble des faits au cours des mois et de l'année à venir", ajoute-t-il. Des termes qui ne laissent pas de doute sur le fait que le PSG se prépare à une bataille juridique au long cours. "Nous ne payons pas", a ajouté une source proche de la direction, selon laquelle c'est au joueur de saisir un tribunal.
"Défaite" pour le club parisien
La décision est néanmoins une défaite de court terme pour le PSG, qui se réjouissait mercredi de la demande de médiation et critiquait le joueur de ne pas l'avoir acceptée.
En début d'année, avant la décision de Mbappé de partir, les deux camps avaient affirmé que le capitaine de l'équipe de France avait renoncé à une partie de ses primes dans un accord passé avec le PSG en août 2023 après sa mise à l'écart de l'équipe durant un mois.
Le joueur lui-même avait déclaré à la presse, le 3 janvier: "Avec l'accord que j'ai passé avec le président cet été, peu importe ma décision, on a réussi à protéger l'ensemble des parties, à préserver la sérénité du club pour les défis à venir, c'est le plus important."
Mais cette "sérénité" a vite laissé place à des échanges de courrier entre les avocats des deux parties, ces derniers mois.
Kylian Mbappé demande le versement d'une somme de 55 millions d'euros qui comprend l'ultime tiers d'une prime à la signature (36 millions d'euros brut), les mois de salaires d'avril, mai, juin, ainsi qu'une prime d'éthique sur ces trois mois.
Selon le club, cette demande du joueur revient à ne pas respecter l'accord passé en août 2023. Le camp Mbappé considère pour sa part que cet accord, dans une période où le joueur mis à l'écart était sous pression, n'avait pas été signé et se révèle donc caduc.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
International
Nadal ne pourra pas participer à la Laver Cup
Rafael Nadal a annulé sa participation à la prochaine Laver Cup. On ne sait pas si le refus de l'Espagnol de 38 ans est dû à une blessure.
Un remplaçant sera désigné rapidement, a fait savoir l'organisateur. "Je suis vraiment déçu de devoir vous annoncer que je ne pourrai pas participer à la Laver Cup à Berlin la semaine prochaine, a expliqué Nadal sur le compte X/Twitter de la Laver Cup. Il s'agit d'une compétition par équipe. Pour vraiment soutenir l'équipe d'Europe, je devrais donner le meilleur de moi-même, mais en ce moment, il y a d'autres joueurs qui peuvent aider l'équipe à remporter la victoire."
La Laver Cup, qui oppose une équipe Europe à une équipe Monde, se déroulera du 20 au 22 septembre à Berlin. Nadal aurait dû compléter l'équipe européenne dirigée par Björn Borg, dont fait également partie Carlos Alcaraz et le champion olympique allemand Alexander Zverev. Il s'agit probablement de la dernière année sur le circuit pour l'homme aux 22 Grands Chelems.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / dpa
International
Marc Hirschi s'impose encore
Marc Hirschi enchaîne. Après la Clasica San Sebastian, la Bretagne Classic et le GP Industria & Artigianato, le Bernois a remporté la 72e édition de la Coppa Sabatini.
Hirschi, qui passera la saison prochaine de l'équipe UAE Emirates à l'équipe helvétique Tudor Pro Cycling, a attaqué à 36 kilomètres de l'arrivée et s'est imposé en solitaire dans la région de Pise avec 28 secondes d'avance sur l'Autrichien Georg Mühlberger et le Danois Anders Foldager.
Hirschi a ainsi fêté sa septième victoire de la saison et la deuxième consécutive à la Coppa Sabatini. L'année dernière, le coureur de 26 ans s'était imposé dans un sprint à deux face au Français Pavel Sivakov. A deux semaines et demie des Mondiaux de Zurich, le 3e des championnats du monde 2020 a encore deux autres courses d'un jour en Italie au programme, ainsi que le Tour du Luxembourg à partir du 18 septembre.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
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