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Macron et Scholz donnent un nouvel élan au moteur franco-allemand

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Le président français Emmanuel Macron et le chancelier allemand Olaf Scholz ont échangé mercredi pendant plus de trois heures autour d'un déjeuner, dont trente minutes en tête-à-tête. (© KEYSTONE/AP/Christophe Ena)

Emmanuel Macron et Olaf Scholz ont affiché mercredi leur volonté de donner un nouvel élan au tandem franco-allemand. Les relations sont à la peine après une série de différends, sur fond de guerre en Ukraine et de nuages qui s'amoncellent sur la croissance en Europe.

La France et l'Allemagne restent "très proches" et "relèvent les défis ensemble", a tweeté le chancelier à l'issue de l'entretien à l'Elysée. Il s'est félicité d'une "très bonne et importante discussion sur l'approvisionnement énergétique européen, la hausse des prix et les projets d'armement communs".

Emmanuel Macron et Olaf Scholz ont "évoqué la relation franco-allemande dans un esprit de travail très étroit à moyen et long terme", a-t-on également souligné à l'Elysée. Ils entendent "avancer sur un agenda conjoint de souveraineté, de réindustrialisation et de décarbonation en Europe", a ajouté la présidence française dans un communiqué.

Les deux dirigeants ont échangé pendant plus de trois heures autour d'un déjeuner, dont trente minutes en tête-à-tête. Ils s'étaient affichés tout sourire à l'arrivée d'Olaf Scholz mais n'ont fait aucune déclaration à la presse.

Ils ont réaffirmé leur attachement au principe "de solidarité" européenne en matière énergétique ainsi que leur volonté de "renforcement de l'Europe de la défense" et de "coopération sur les lanceurs", a encore précisé l'Elysée. Des "groupes de travail" vont être mis en place sur l'énergie, la défense et l'innovation afin de "travailler étroitement (...) en vue des prochaines étapes", a ajouté un conseiller présidentiel.

L'état de la relation bilatérale, toujours scruté de près au sein de l'Union européenne, avait donné lieu à de nombreux commentaires inquiets ces derniers jours, notamment du côté français.

"Fantasmé"

Lors du dernier sommet européen, Emmanuel Macron avait mis en garde Berlin contre toute tentation d'isolement, jugeant que ce "n'est bon ni pour l'Allemagne ni pour l'Europe". Dans les deux capitales, le ton est manifestement à l'apaisement, même si de chaque côté on reconnaît que des "difficultés" restent à franchir.

La crise est "largement fantasmée", a estimé une source diplomatique française. "La France est notre allié le plus proche", martèle de son côté le gouvernement allemand. Une ambition qui masque mal les divergences parfois béantes entre les deux premières puissances européennes, qui ont conduit au report d'un conseil des ministres franco-allemand, le premier d'Olaf Scholz, initialement programmé ce même jour près de Paris.

Sur la stratégie à adopter face à la flambée des prix énergétiques, le nucléaire, l'armement européen, rien ne semblait plus aller entre Paris et Berlin. De quoi inquiéter en Europe, où le moteur franco-allemand reste une force d'entraînement majeure.

Les différends - notamment sur plusieurs projets industriels communs, de l'avion de combat au char du futur - se sont aggravés depuis le début de l'offensive russe en Ukraine. Le chancelier Scholz a annoncé un plan d'aide de 200 milliards aux particuliers et aux entreprises face à l'envolée des prix, notamment du gaz après les coupures de livraisons imposées par la Russie.

"Mariage de nécessité"

Ce plan, déroulé sans concertation avec ses partenaires européens, a provoqué une vive incompréhension et des craintes de distorsion de concurrence en Europe, déjà frappée de plein fouet par les répercussions de la guerre en Ukraine. "Ils se sont mis dans le camp des non solidaires. Mais du coup, c'est là où il y a des marges de négociations car ils sont embêtés", pointe une source gouvernementale française haut placée.

Après des décennies de sous-investissement, l'Allemagne a aussi opéré un virage à 180 degrés en matière de défense afin de faire de son armée "la force la mieux équipée d'Europe". Là aussi sans forcément oeuvrer au renforcement de l'autonomie stratégique européenne prôné par Paris, et encore moins à celui de la coopération militaro-industrielle franco-allemande.

Berlin promeut ainsi un projet de bouclier anti-missile européen, avec notamment une composante israélienne, concurrent de celui de Paris et Rome. Pour nombre d'observateurs, cette panne est inhérente à toute relation où s'entremêlent ambitions européennes et intérêts nationaux, mais pas forcément rédhibitoire.

"La réalité, c'est que c'est un mariage de nécessité", souligne une source diplomatique française. "Il y a en ce moment des tensions entre la France et l'Allemagne mais ça reste le moteur de l'Europe. Pour que l'Europe fonctionne il faut que ce moteur fonctionne", insiste Stéphane Dion, ambassadeur du Canada à Paris après avoir occupé les mêmes fonctions à Berlin, pour qui il n'existe pas d'autres "axes simples" qui puissent le remplacer.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Sur demande de Pékin, Apple retire les applications WhatsApp et Threads en Chine

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De nombreux sites, applications et réseaux sociaux étrangers sont inaccessibles en Chine sans outils informatiques comme des réseaux privés virtuels (VPN) permettant de contourner les blocages (image d'illustration). (© KEYSTONE/DPA/CHRISTOPH DERNBACH)

Apple a retiré WhatsApp et Threads de sa boutique d'applications en Chine à la demande des autorités, rapporte vendredi l'agence Bloomberg qui cite le groupe américain Meta, propriétaire des deux programmes visés.

La Chine surveille étroitement ses médias et son internet, soumis à une stricte réglementation et une censure des contenus qui présentent la politique de l'Etat sous un mauvais jour ou sont de nature à créer de l'agitation.

De nombreux sites (Google, Youtube...), applications et réseaux sociaux étrangers (X, Instagram, Facebook...) sont ainsi inaccessibles sans outils informatiques comme des réseaux privés virtuels (VPN) permettant de contourner les blocages.

"L'administration chinoise du Cyberespace (CAC) a ordonné le retrait de ces applications en raison de préoccupations en matière de sécurité nationale", a indiqué Apple dans un communiqué, cité par l'agence d'information financière Bloomberg.

"Nous sommes tenus de respecter les lois des pays dans lesquels nous sommes présents, même si nous ne sommes pas d'accord", ajoute le texte. Apple n'avait pas répondu dans l'immédiat à une demande de commentaire de l'AFP.

Indisponibles

La messagerie instantanée WhatsApp et le réseau social Threads, concurrent de X (ex-Twitter), appartiennent toutes deux au groupe américain Meta, qui a renvoyé l'AFP vers Apple pour un commentaire. Sollicités par l'AFP, ni le régulateur chinois de l'Internet (CAC) ni le ministère de l'Industrie et des Technologies, qui supervise également en Chine l'internet, n'ont répondu dans l'immédiat.

Vendredi, WhatsApp et Threads étaient indisponibles sur la version chinoise de l'App Store, la boutique virtuelle d'Apple où se téléchargent les applications. Elles restent cependant téléchargeables sur des App Store situés hors de Chine continentale.

Les produits Apple, de l'iPhone à l'iPad, sont immensément populaires en Chine, l'un des principaux marchés du groupe américain hors des Etats-Unis.

La marque à la pomme s'est toujours abstenue de prendre position sur des sujets sensibles ou de froisser le pouvoir chinois. Son PDG a été plusieurs fois reçu par de hauts responsables, tel un chef d'Etat.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

L'armée ukrainienne affirme avoir abattu un bombardier russe

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Dans la région de Dnipropetrovsk (centre-est), "plus de dix maisons ont été endommagées" et "six personnes sont mortes, dont des enfants de six et huit ans" dans le district de Synelnykové, a indiqué vendredi matin le ministre de l'Intérieur ukrainien (© KEYSTONE/EPA/STATE EMERGENCY SERVICE HANDOUT)

L'armée ukrainienne a affirmé vendredi avoir abattu un bombardier stratégique à longue portée Tu-22M russe, une première. Au moins 8 personnes dont 2 enfants auraient par ailleurs été tuées et 18 blessées dans des frappes russes sur la région de Dnipropetrovsk.

"Pour la première fois, des unités de missiles antiaériens de l'armée de l'air et en coopération avec les services de renseignements de la défense ukrainienne ont détruit un bombardier stratégique à longue portée Tu-22M3, porteur de missiles de croisière X-22", a déclaré le commandant de l'armée de l'air sur Telegram.

Un des quatre membres d'équipage d'un bombardier supersonique russe Tu-22M3 qui s'est écrasé vendredi dans le sud de la Russie est mort, a pour sa part indiqué le gouverneur de la région.

Deux autres membres d'équipage de l'appareil ont été retrouvés vivants, et les secours cherchent toujours le quatrième, a-t-il précisé. On ignore pour l'instant si le bombardier dont parle le gouverneur et qui s'est écrasé dans la région de Stavropol est le même que celui que l'armée ukrainienne a affirmé avoir abattu.

Huit morts

Dans la région de Dnipropetrovsk (centre-est), "plus de dix maisons ont été endommagées" et "six personnes sont mortes, dont des enfants de six et huit ans" dans le district de Synelnykové, a pour sa part indiqué vendredi matin le ministre de l'Intérieur Igor Klymenko sur Telegram. Dans la ville de Dnipro, capitale de la région, deux personnes ont été tuées et seize autres blessés, a-t-il ajouté.

Selon l'armée de l'air ukrainienne, la Russie a tiré 22 missiles et 14 drones explosifs sur l'Ukraine pendant ses attaques dans la nuit de jeudi à vendredi. Elle affirme avoir abattu 29 de ces engins.

Sur les dix missiles de croisière et 12 missiles guidés, 15 ont pu être abattus ainsi que tous les drones explosifs "Shahed", a déclaré sur Telegram le commandant de l'armée de l'air ukrainienne, Petro Olechtchouk.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Économie

Séance noire à la Bourse de Tokyo après les explosions en Iran

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Le Nikkei, qui a perdu jusqu'à 3,5% en séance, a chuté de 2,66% à la fin des échanges à 37.068,35 points, son plus bas niveau de clôture depuis le 9 février (archives). (© KEYSTONE/AP/Eugene Hoshiko)

L'indice vedette Nikkei de la Bourse de Tokyo a lâché vendredi 1.011,35 points, sa pire chute en points depuis plus de trois ans, après les explosions qui ont retenti en Iran, sur fond de possibles frappes de représailles israéliennes.

Le Nikkei, qui a perdu jusqu'à 3,5% en séance, a chuté de 2,66% à la fin des échanges à 37.068,35 points, son plus bas niveau de clôture depuis le 9 février. Et il a dévissé de 6,2% sur l'ensemble de la semaine écoulée.

L'indice élargi Topix a dérapé de 1,91% à 2.626,32 points vendredi. Les pertes étaient moindres à la Bourse de Hong Kong (-0,88% vers 06H50 GMT) et encore plus modérées à Shanghai (-0,26%).

L'Iran a fait état de trois fortes explosions près d'une base militaire dans le centre du pays vendredi à l'aube et a activé sa défense aérienne dans plusieurs régions.

Cependant "aucun dégât majeur" n'a été signalé, selon l'agence officielle iranienne Irna et les sites nucléaires du pays sont indemnes, a confirmé l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).

La cause de ces explosions n'était pas encore clairement établie, mais des médias américains citant de hauts responsables des Etats-Unis ont évoqué une attaque israélienne, en riposte aux tirs de drones et de missiles par l'Iran contre l'Etat hébreu le week-end dernier.

"Les événements sont encore très obscurs. Et l'incertitude est ce que les marchés détestent le plus", a commenté dans une note Chihiro Ota de SMBC Nikko Securities. Dans un tel contexte, "la première réaction" des investisseurs est de "réduire leurs positions", a ajouté cet analyste.

Avant même ces événements, la Bourse de Tokyo avait démarré la séance en net repli, face à de nouveaux signes de report probable des baisses de taux de la Réserve fédérale américaine (Fed) et de vives inquiétudes sur les perspectives pour l'industrie mondiale des semi-conducteurs après que TSMC, le géant mondial du secteur, a abaissé jeudi ses prévisions.

L'action TSMC a plongé de 6,72% vendredi à la Bourse de Taïwan, entraînant dans sa chute d'autres valeurs technologiques en Asie, comme Tokyo Electron (-8,73%).

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Culture

La 2e édition du Festival du dessin ouvre ses portes samedi

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Dirigée par Frédéric Pajak, la 2e édition du Festival du dessin va débuter samedi à Arles (F) (archives). (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

La 2e édition du Festival du dessin, fondé par Vera Michalski et Frédéric Pajak, débute samedi à Arles (F) dans des lieux emblématiques de la Ville. A l'honneur, les travaux de Tomi Ungerer et d'une quarantaine d'autres artistes, dont une dizaine de Suisses.

Une centaine de dessins révéleront "la virtuosité graphique, l'inépuisable imagination et l'engagement indéfectible" de Tomi Ungerer (1931-2019) pour la cause de l'humanité, relèvent les organisateurs du festival.

Affichiste, illustrateur, inventeur d'objets et auteur de génie, le Français a mené une fulgurante carrière internationale. Ses livres pour enfants ont fait le tour du monde. Il est par ailleurs l'un des rares artistes à qui un musée a été dédié de son vivant, à Strasbourg.

Autour de sa figure emblématique, 42 artistes seront mis en lumière, certains à la gloire posthume, à l'instar de Jean Dubuffet, Henri Michaux ou Oskar Kokoschka; d'autres comptent parmi les célébrités contemporaines (Wolinski, Kiki Picasso, Joseph Beuys). Le festival fait également découvrir des dessinateurs très jeunes, à la renommée encore confidentielle.

Lou Doillon présidente

Les artistes suisses ne sont pas oubliés avec des oeuvres dessinées d'Alberto Giacometti, René Auberjonois et Félix Vallotton pour les plus anciens. Les visiteurs pourront découvrir les coups de crayon plus actuels de Jean-Michel Jaquet (1950-2022), Bernard Grandgirard, Thomas Ott, Jaqueline Oyex, Ronald Saladin ou encore Pascal Vonlanthen.

Au total plus de 1000 dessins sont à découvrir dans une quinzaine de lieux emblématiques d'Arles. Des débats, des rencontres, des projections de films et des concerts ponctueront cette édition qui sera présidée par l'actrice, chanteuse et dessinatrice Lou Doillon.

Parent pauvre

Le Festival du dessin a été créé à l'initiative de Vera Michalski, présidente du groupe Libella et de la Fondation Jan Michalski à Montricher (VD) et de l'écrivain-dessinateur franco-suisse Frédéric Pajak, qui en assure la direction artistique.

La manifestation a pour ambition de dévoiler toutes les facettes de cet art longtemps déconsidéré et tenu à l'écart des cimaises. S'y confrontent ainsi le dessin d'art, d'humour, de presse, d'art brut, ou encore les dessins parallèles d'écrivains, de cinéastes, d'architectes, des chefs gastronomiques et de grandes figures de la mode.

L'an dernier, la première édition avait comptabilisé quelque 66'000 entrées.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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