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Économie

Manifestation contre un projet d'autoroute, sous haute surveillance

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Il y a près d'un mois, une manifestation contre la création de méga-réserves d'eau dans l'ouest de la France avait viré à l'affrontement entre forces de l'ordre et opposants (archives). (© KEYSTONE/AP/Jeremias Gonzalez)

Des milliers d'opposants à une autoroute dans le sud-ouest de la France ont manifesté samedi pour dénoncer un projet qu'ils jugent contradictoire avec l'urgence climatique. Le week-end de mobilisation était festif, mais sous haute surveillance.

Les autorités françaises ont suivi de près ce nouveau rassemblement d'écologistes qui survient près d'un mois après une manifestation contre la création de méga-réserves d'eau, dans un département de l'ouest de la France, et qui avait viré à l'affrontement entre forces de l'ordre et opposants. Trois personnes avaient été grièvement blessées et une vive polémique sur l'usage excessif de la force avait alors éclaté.

Dansant au rythme des percussions, parfois sous la pluie, environ 8200 personnes selon les organisateurs, 4500 selon la préfecture, ont marché tout l'après-midi sur des sentiers et à travers bois, suivant une partie du tracé de la future autoroute A69, censé relier les villes de Toulouse et Castres.

Certains manifestants brandissaient des banderoles: "Moins d'énergie, moins de voitures, moins de goudron", ou encore "A69, une autoroute en cul-de-sac qui se finira en tête à queue".

"Arrêt immédiat"

Lors d'une conférence de presse, les associations écologistes dont le collectif La voie est libre, Extinction Rebellion, la Confédération paysanne et les Soulèvements de la Terre (SLT), organisateurs de la manifestation, ont demandé "l'arrêt immédiat" du chantier.

Leurs représentants ont rappelé leur proposition d'aménagement de la route existante et dénoncé la perte de terres agricoles ou de biodiversité qu'entraînerait la construction de cette portion d'autoroute de 53 km.

Plusieurs élus s'opposent aussi au projet d'autoroute, dont le député écologiste (EELV) Julien Bayou qui l'a qualifié d'"anachronique". "C'est un projet qui date des années 90, qui pense le territoire et l'aménagement du territoire uniquement avec la voiture et les autoroutes. Et en fait ça, c'est plus possible!", a déclaré à l'AFP Sandrine Rousseau, députée écologiste, sur place, estimant qu'"il n'y a vraiment pas besoin d'une autoroute en plus".

Mais d'autres élus soutiennent le projet, qui réduirait d'une vingtaine de minutes le trajet Castres-Toulouse en 2025, d'une durée d'un peu plus d'une heure aujourd'hui.

Projet "exemplaire"

Atosca, concessionnaire privé de l'A69, juge ce projet "exemplaire" pour l'environnement ou l'emploi. Concernant les terres agricoles, l'emprise prévue a été réduite de 380 à 300 hectares, selon son directeur général Martial Gerlinger.

Le ministère français des Transports a précisé vendredi qu'une revue des sept projets autoroutiers en cours avait été demandée dès janvier, "au regard des enjeux actuels" relatifs à l'environnement. "Le projet d'A69 ne fait pas exception à cette démarche de réexamen", ajoute le ministère mais "les travaux ont débuté, et un contrat engageant l'Etat a été signé avec le concessionnaire".

Le département du Tarn, où se déroule la manifestation, a déjà été endeuillé lors d'une précédente mobilisation contre un projet de barrage en 2014. Un militant écologiste de 21 ans avait été retrouvé mort sur le chantier du barrage de Sivens, après des affrontements d'opposants avec les forces de l'ordre.

Cinq mois plus tard, le projet était abandonné au profit d'une retenue d'eau réduite de moitié. Et le gouvernement faisait évacuer le site occupé pendant seize mois par des militants.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Culture

250 suppressions de postes chez Canal+, selon l'intersyndicale

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Vincent Bolloré contrôle Canal+. (© KEYSTONE/AP/REMY DE LA MAUVINIERE)

Quelque 250 postes vont être supprimés dans le groupe Canal+, dont 150 en lien avec la fin de sa chaîne C8 le 28 février, a indiqué vendredi l'intersyndicale de la filiale de Vivendi. Celle-ci se trouve dans le giron du milliardaire conservateur Vincent Bolloré.

Lors d'un comité social et économique (CSE) réuni vendredi, "les élus de Canal+ ont appris avec consternation le choix de la direction de faire un plan social, concernant 150 postes (CDI, CDD, pigistes et intermittents) liés à l'arrêt de la chaîne C8 et 100 autres additionnels" au sein du groupe, détaille l'intersyndicale CGT, CFE-CGC, CFDT et +Libres (syndicat autonome) dans un communiqué.

"Nous sommes en total désaccord avec ces décisions. De plus, aucun argument économique ne justifie ce plan social +additionnel+" de 100 personnes, estiment ces organisations.

Sollicitée par l'AFP, la direction du groupe n'avait pas encore réagi vendredi soir.

L'intersyndicale a indiqué demander "à la direction de revenir sur ces décisions" et se réserve "la possibilité de les contester syndicalement".

Ces suppressions de postes interviennent au lendemain de l'annonce par le groupe Canal+ du retrait à partir de juin 2025 de ses quatre chaînes payantes sur la TNT (Canal+, Canal+ Cinéma, Canal+ Sport, Planète), en réaction également au non-renouvellement de la fréquence de C8 et à "un environnement fiscal et réglementaire de plus en plus contraignant".

La décision en juillet du régulateur de l'audiovisuel, l'Arcom, sur C8 avait provoqué une déflagration dans l'audiovisuel, certains y voyant une forme de censure, d'autres manifestant leur satisfaction.

Hanouna

En évinçant C8, qui cumule 7,6 millions d'euros d'amende en raison des dérapages de l'animateur Cyril Hanouna, le régulateur avait envoyé un signal aux chaînes sur la nécessité de respecter leurs obligations, en matière de maîtrise de l'antenne notamment.

L'Arcom doit finaliser dans les prochains jours le processus de réattribution de 15 fréquences TNT en 2025, dont C8 a été exclu.

Mobilisée comme tout l'empire Canal+, C8 a lancé début novembre une pétition en ligne pour demander son maintien, qui a rassemblé plus de 970'000 signatures.

L'annonce d'un plan social survient également trois jours avant une assemblée générale décisive pour le projet de scission de Vivendi en quatre entités indépendantes, dont la société Canal+.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Économie

"Trahison": la classe politique s'indigne de l'accord UE-Mercosur

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Jean-Luc Mélenchon a été l'un des premiers à fustiger l'accord UE-Mercosur, qui révolte aussi les paysans français. (© KEYSTONE/EPA/YOAN VALAT)

"Coup de force", "trahison", "coup de poignard": la classe politique s'est indignée vendredi de la conclusion de l'accord commercial UE-Mercosur visant à supprimer la majorité des droits de douane entre les deux zones.

"Pendant que Macron joue au Monopoly politique, le gouvernement allemand se réjouit de la forfaiture de von der Leyen: elle a signé le traité de libre échange Mercosur en Uruguay! (...) La France sort de l'Histoire", a réagi le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon.

"Pas une honte, une trahison!" a pour sa part écrit le secrétaire national du PCF Fabien Roussel, à propos de ce projet de traité discuté depuis 1999 et qui devrait entre autres, permettre la création d'un vaste marché de plus de 700 millions de consommateurs, mais qui est rejeté par les agriculteurs européens et français.

Le président du groupe macroniste à l'Assemblée Gabriel Attal a de son côté interpellé sur X la leader du Rassemblement national, Marine Le Pen: "En faisant tomber le gouvernement, vous avez affaibli la voix de la France en Europe, et limité sa capacité de blocage du Mercosur. Il n'y a jamais de hasard: il n'y a que des responsabilités à assumer. Alors, qu'attendez-vous pour assumer les conséquences de vos actes?", s'est-il interrogé.

L'intéressée comme son allié, le président du groupe UDR (Union des droites pour la République), Eric Ciotti, ont qualifié l'accord UE-Mercosur de "coup de poignard": "dans le dos du peuple français" pour la première, "contre les peuples européens, contre la France, contre les décisions souveraines du parlement français et nos agriculteurs!" pour le second.

Mobilisation agricole

En France, soutenus par une classe politique réunie dans une rare unanimité, les agriculteurs se mobilisent contre le traité de libre-échange.

Ils redoutent une déferlante de viande latino-américaine et mettent en garde contre une concurrence déloyale de produits n'étant pas soumis aux normes environnementales et sanitaires strictes en vigueur en Europe.

Un accord politique avait été conclu en 2019, mais l'opposition de la France, notamment, a bloqué l'adoption définitive, opposition qui s'est renforcée avec la crise agricole qui sévit en Europe.

Le gouvernement français a estimé de son côté que cet accord "n'engage" que la Commission. Celle-ci négocie au nom des Etats membres qui doivent ensuite approuver et ratifier le traité.

Ursula von der Leyen, qui devait assister à la réouverture samedi de la cathédrale Notre-Dame de Paris, a finalement fait savoir qu'elle ne ferait pas le déplacement.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Économie

Le Mercosur et l'UE annoncent un accord de libre-échange

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Ursula von der Leyen avec les dirigeants des quatre pays fondateurs du Mercosur (Argentine, Uruguay, Brésil et Paraguay). (© KEYSTONE/EPA/SOFIA TORRES)

Le Mercosur et l'Union européenne ont conclu "les négociations en vue d'un accord" de libre-échange, a annoncé vendredi à Montevideo la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. Selon elle, "c'est le début d'une nouvelle histoire".

"Je me réjouis maintenant d'en discuter avec les pays européens", a ajouté Mme von der Leyen sur X, pendant une conférence de presse conjointe avec les présidents de l'Argentine, du Brésil, du Paraguay et de l'Uruguay pour annoncer l'accord conclu après 25 ans de discussions.

"Aujourd'hui marque un véritable jalon historique", s'est réjouie Ursula von der Leyen, parlant d'un accord "ambitieux et équilibré". L'accord de libre-échange, très controversé, permettra de créer "un marché de plus de 700 millions de consommateurs", a souligné l'Allemande.

Elle s'est félicitée d'un accord "qui bénéficiera aux deux" parties et "apportera des bénéfices significatifs aux consommateurs et aux entreprises" s'il est approuvé. "Nous écoutons les préoccupations de nos agriculteurs et nous agissons en conséquence. Cet accord inclut des garanties solides pour protéger nos moyens de subsistance", a-t-elle dit.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Économie

Russie: Sberbank alerte sur "le ralentissement" de l'économie

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En Russie, le coût élevé des emprunts, et donc des investissements, va freiner l'économie et pourrait entraîner à terme des faillites, a averti le patron de Sberbank. (archives) (© KEYSTONE/EPA/YURI KOCHETKOV)

German Gref, PDG de la première banque russe Sberbank, a tiré vendredi la sonnette d'alarme sur l'état de l'économie russe, minée par l'inflation, des taux d'intérêts très élevés et les sanctions occidentales.

"La situation est difficile. Toute une série d'emprunteurs vont se retrouver dans une situation difficile, les banques seront dans une situation difficile", a-t-il dit, selon l'agences russe Interfax, lors d'un forum sur l'investissement.

"Tout dépend de la durée de la différence entre l'inflation réelle et les taux d'intérêt du marché. Il n'y a jamais eu un écart aussi important, nous ne pouvons pas survivre comme ça longtemps", a-t-il lâché.

Cette prise de parole d'un acteur très écouté en Russie tranche fortement avec le ton voulu rassurant par Vladimir Poutine voici une semaine, assurant qu'il n'y avait "aucune raison de paniquer", que la situation étant "sous contrôle", malgré le nouvel affaiblissement du rouble notamment à cause de nouvelles sanctions américaines.

L'inflation reste autour de 8,5%, érodant le pouvoir d'achat et poussant la Banque centrale (BCR) à relever fin octobre son taux directeur à 21%, un niveau jamais vu depuis 2003, qui inquiète nombre d'investisseurs.

D'après eux, le coût élevé des emprunts, et donc des investissements, va freiner l'économie et pourrait entraîner à terme des faillites.

Danger de stagflation

Vendredi, German Gref, ancien ministre du Développement économique entre 2000 et 2007, a donc déploré "une situation compliquée" et "des signes importants de ralentissement de l'économie, en particulier dans le logement et les investissements immobiliers".

"Les marchés sont en surchauffe", a-t-il encore ajouté, "comme à Moscou, Krasnodar, Saint-Pétersbourg", trois régions russes parmi les plus dynamiques.

Le patron de Sberbank a ajouté qu'à ses yeux, il y a aussi "le danger de la stagflation", quand l'économie souffre simultanément d'une forte inflation et d'une croissance très faible.

La patronne de la BCR, Elvira Nabioullina, critiquée par une partie du patronat pour sa politique monétaire stricte pour juguler l'inflation élevée, a répété ces derniers jours qu'elle ne voyait pas encore de "risque" de stagflation.

Enfin, la BCR "envisage" de relever encore son taux directeur lors de sa prochaine réunion sur le sujet prévue le 20 décembre.

La BCR prévoit une hausse du PIB comprise entre 3,5 et 4% en fin d'année, avant une décélération prononcée en 2025 (+0,5-1,5%).

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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