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Climat

Mars 2024, dixième mois d'affilée de chaleurs historiques

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Mars 2024 constitue un nouveau signal après une année où le réchauffement climatique anthropique a multiplié les catastrophes naturelles. (© KEYSTONE/AP/Fernando Vergara)

Avec un nouveau record de température en mars, les douze derniers mois ont été les plus chauds jamais enregistrés dans le monde. La température a été 1,58°C plus élevée que dans le climat de la planète au XIXe siècle.

Poursuivant une série ininterrompue de dix records mensuels, mars 2024 constitue un nouveau signal après une année où le réchauffement climatique anthropique, accentué par le phénomène El Niño, a multiplié les catastrophes naturelles, alors que l'humanité n'a pas encore diminué ses émissions des gaz à effet de serre.

Limite de 1,5°C

Si juillet 2023 est devenu le mois le plus chaud jamais mesuré dans le monde, tous les mois depuis juin ont aussi battu leur propre record.

Mars 2024 poursuit la série, avec une température moyenne 1,68°C plus élevée qu'un mois de mars normal dans le climat de l'ère pré-industrielle (1850-1900), a annoncé mardi le service changement climatique (C3S) de l'observatoire européen Copernicus.

Sur les douze derniers mois, la température du globe a été 1,58°C plus élevée qu'à l'ère pré-industrielle, dépassant la limite de 1,5°C fixée par l'accord de Paris. Cette anomalie devrait toutefois être relevée en moyenne sur "au moins 20 ans" pour considérer que le climat, et non la météo annuelle, a atteint ce seuil, rappelle l'observatoire.

Mais "nous sommes extraordinairement proches de cette limite et nous sommes déjà en sursis", déclare à l'AFP Samantha Burgess, cheffe adjointe du C3S.

Record absolu pour les océans

Cela fait désormais plus d'un an que la température des océans, régulateurs majeurs du climat qui recouvrent 70% de la Terre, est plus chaude que toutes les annales. Mars 2024 établit même un nouveau record absolu, tous mois confondus, avec 21,07°C de moyenne mesurés à leur surface (hors zones proches des pôles) par Copernicus.

"C'est incroyablement inhabituel", relève Samantha Burgess. Cette surchauffe menace la vie marine et entraîne plus d'humidité dans l'atmosphère, synonyme de conditions météorologiques plus instables, comme des vents violents et des pluies torrentielles. Elle réduit aussi l'absorption de nos émissions de gaz à effet de serre dans les mers, puits de carbone qui emmagasinent 90% de l'excès d'énergie provoquée par l'activité humaine.

Sécheresses et inondations

"Plus l'atmosphère mondiale se réchauffe, plus les évènements extrêmes seront nombreux, sévères, intenses", rappelle la scientifique, citant la menace "des vagues de chaleur, sécheresses, inondations et incendies de forêt".

Parmi les illustrations récentes, de graves pénuries d'eau frappent le Vietnam, la Catalogne ou encore l'Afrique australe: après le Malawi et la Zambie, 2,7 millions de personnes sont menacées par la famine au Zimbabwe, qui a déclaré l'état de catastrophe nationale. Bogota vient de rationner l'eau potable et la crainte des pénuries planent sur la campagne électorale au Mexique.

A l'inverse, la Russie, le Brésil ou la France ont connu des inondations remarquables. L'influence du changement climatique sur chaque évènement reste à établir par des études scientifiques. Mais il est établi que le réchauffement climatique, en accentuant l'évapotranspiration et en augmentant l'humidité potentielle dans l'air accentue l'intensité de certains épisodes de précipitations.

Fin d'El Niño mais pas des records

Depuis juin, la météo mondiale subit l'effet du phénomène climatique naturel El Niño, synonyme de températures plus élevées. Celui-ci a atteint son pic en décembre mais doit encore se traduire par des températures continentales au-dessus de la normale jusqu'en mai, selon l'Organisation météorologique mondiale (OMM).

Selon elle, il y a des chances que le phénomène inverse - La Niña - se développe "plus tard cette année" après des conditions neutres (ni l'un ni l'autre) entre avril et juin. D'autres records seront-ils alors battus ces prochains mois? "Si nous continuons à voir autant de chaleur à la surface de l'océan (...) c'est très probable", avertit Mme Burgess.

Accélération?

Ces records dépassent-ils les prévisions? La question est débattue par les climatologues après une année 2023 hors norme, la plus chaude jamais mesurée. Cette chaleur supplémentaire, "nous pouvons l'expliquer en grande partie, mais pas entièrement", résume Mme Burgess.

"2023 se situe dans la fourchette des prévisions des modèles climatiques, mais vraiment à la limite extérieure", loin de la moyenne, ajoute-t-elle, inquiète.

Emissions croissantes

Les concentrations dans l'air de dioxyde de carbone (CO2), de méthane et du monoxyde d'azote - les trois principaux gaz à effet de serre d'origine humaine - ont encore augmenté en 2023, selon les estimations de l'Agence américaine d'observation océanique et atmosphérique (NOAA), publiées vendredi. La concentration de CO2 s'établit en moyenne à 419,3 parties par million (ppm) sur l'année 2023, soit une augmentation de 2,8 ppm depuis 2022.

Selon le projet Carbon Monitor, toutefois, les émissions mondiales de CO2 en 2023 n'ont augmenté que de 0,1 % par rapport à 2022, atteignant 35,8 Gigatonnes. Si ces estimations laissent présager un plateau des émissions humaines, elles représentent toutefois de "10% à 66,7% du budget carbone restant pour limiter le réchauffement à 1,5 °C", notent les auteurs.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Climat

Des habitants de Brienz accèdent à leur logement après des mois

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Le village grison vit sous la menace d'éboulement (archives). (© KEYSTONE/ENNIO LEANZA)

Les habitants évacués de Brienz (GR) ont pu accéder à leur logement lors de courtes visites organisées samedi. C'est la première fois qu'ils ont pu retourner au village depuis leur évacuation en novembre.

Pas moins de 136 personnes, parmi lesquelles de nombreux propriétaires de résidences secondaires, ont récupéré des petits objets et des documents principalement. "Personne n'est venu avec une camionnette", a déclaré samedi à Keystone-ATS le chargé de la communication de la commune d'Albula (GR), Christian Gartmann.

Des visites de deux heures ont été organisées samedi, sous la pression des habitants, qui souhaitaient effectuer "des tâches importantes" dans leurs logements. Initialement prévues au nombre de deux, une troisième visite a été organisée à la dernière minute, face à la forte demande.

Pas de levée d'évacuation à l'horizon

La commune a profité de l'occasion pour effectuer des travaux urgents, indique-t-elle. Une rupture de canalisation, privant le village d'eau potable, a été repérée. Une réparation sera nécessaire d'ici à ce que l'ordre d'évacuation soit levé.

Un tel scénario n'est cependant pas à l'ordre du jour. Pas moins de 1,2 million de mètres cubes de roche menacent aujourd'hui encore de glisser en direction de Brienz. Cette roche se déplace à un rythme pouvant atteindre 40 cm par jour.

Les habitants du village ont été évacués à la mi-novembre, en raison des menaces d'éboulement. Ils avaient déjà été évacués une première fois en mai 2023, avant de pouvoir retrouver leur habitation deux mois plus tard.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Climat

Val de Bagnes: Sarreyer accessible en téléphérique dès lundi

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La cabine arrive à la station de Sarreyer lors de l'inauguration du téléphérique Champsec - Sarreyer samedi. Depuis les intempéries de juillet dernier dans le Val de Bagnes, le village de Sarreyer est uniquement accessible par une route forestière. (© KEYSTONE/CYRIL ZINGARO)

Un téléphérique provisoire reliera, dès lundi, Champsec à Sarreyer (VS). Il complètera l'offre de mobilité en attendant la reconstruction du pont routier, emporté par le torrent du Fregnoley lors des intempéries de juillet dernier, qui avaient touché le Val de Bagnes.

Long de 500 mètres, le téléphérique est composé d'une cabine de huit places qui reliera les deux villages en cinq minutes. Il assurera la correspondance avec les bus de la ligne Le Châble - Lourtier.

A Champsec, des parkings seront à disposition des habitants de Sarreyer. Exploité pour l'heure par Téléverbier, le téléphérique devrait pouvoir fonctionner de manière autonome à moyen terme, ce qui permettrait d'étendre son horaire.

Uniquement par une route forestière

Les différentes laves torrentielles, qui s'étaient déversées entre les 5 et 9 juillet 2024, avaient causé d'importants dégâts dans la région. Le pont du Fregnoley, sur la route cantonale reliant Lourtier à Sarreyer, avait été emporté. Les habitants de Sarreyer s'étaient retrouvés coupés du monde. Aujourd'hui, cette localité est uniquement accessible au moyen d'une route forestière aménagée.

Construite en cinq mois, l'installation sera démontée lorsque le pont du Fregnoley sera à nouveau en fonction. Les travaux de reconstruction dudit ouvrage devraient débuter au printemps 2026 et durer entre 18 et 24 mois.

L'inauguration de ce téléphérique provisoire a eu lieu samedi matin, en présence du président du Conseil d'Etaz Franz Ruppen et du chef du département de l'économie et de la formation, Christophe Darbellay.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Climat

Los Angeles touchée par des coulées de boue après une tempête

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Plusieurs routes ont été coupées vendredi par des coulées de boue autour de Los Angeles, suite à une forte tempête. (© KEYSTONE/AP/Ethan Swope)

Des routes ont été coupées vendredi par des coulées de boue autour de Los Angeles, dévastée le mois dernier par des incendies, après que la région a été frappée la veille par sa plus forte tempête de l'hiver.

Jusqu'à 7 cm de pluie sont tombés dans certaines zones de la mégalopole, les laissant inondées et jonchées de débris, notamment à Pacific Palisades et à Altadena, sinistrées par les incendies de janvier. La région attendait la pluie avec impatience, n'ayant plus connu de précipitations significatives depuis huit mois avant février.

La tempête a développé un risque dans les zones touchées par les incendies: les sols fragilisés par le feu, et où la végétation a disparu, font ruisseler l'eau plus rapidement, ce qui crée des coulées de boue pouvant dégénérer en glissements de terrain.

Prisée des touristes pour sa vue imprenable sur la côte, la Pacific Coast Highway a été fermée à cause de la boue qui bloquait la route. Le déluge a également provoqué la chute d'un véhicule des pompiers de Los Angeles dans l'océan, où il se trouvait toujours vendredi. Le responsable qui se trouvait au volant lors de l'accident a été légèrement blessé, a précisé un porte-parole des soldats du feu.

Dans les collines d'Hollywood, lieux de résidence de nombreuses stars de cinéma, une coulée de boue a obstrué l'une des routes principales.

Et dans la ville d'Altadena, où des milliers de bâtiments ont été détruits par les incendies de janvier, de nombreux véhicules ont été bloqués par les débris qui ont envahi les rues.

Ces dégâts se sont produits malgré les précautions prises par les autorités locales, qui avaient installé des sacs de sable et des barrières en béton ces dernières semaines pour tenter de limiter l'érosion des sols.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Tempête à Los Angeles, qui redoute des glissements de terrain

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Tempête à Los Angeles, où l'observatoire public du Griffith Park est noyé dans le brouillard. (© KEYSTONE/AP/Damian Dovarganes)

La Californie subit jeudi sa plus forte tempête de l'hiver, ce qui fait craindre des inondations et des glissements de terrain dans les zones incendiées en janvier autour de Los Angeles.

Des trombes d'eau ont commencé à s'abattre sur la mégapole américaine. Les services météorologiques américains (NWS) attendent jusqu'à 15 cm de précipitations en l'espace de 48 heures dans certains endroits de la région.

De quoi inquiéter les autorités de Los Angeles, qui pansent encore les plaies des feux ayant tué près d'une trentaine de personnes le mois dernier. "Il y a un risque élevé d'inondations, en particulier à l'intérieur et autour des routes et des zones urbaines, ainsi qu'un risque significatif de coulées de débris", a averti Ryan Kittell, un météorologue du NWS.

Les autorités recommandent aux Californiens vivant près des zones incendiées de se tenir prêts à évacuer. Car les sols fragilisés par le feu et où la végétation a disparu font ruisseler l'eau plus rapidement, ce qui crée des coulées de boue pouvant parfois dégénérer en glissements de terrain.

Sacs de sable et barrières

Les employés de la ville ont installé des milliers de sacs de sable et de barrières en béton ces dernières semaines pour tenter de limiter l'érosion des sols.

Les feux qui ont ravagé la ville et ses abords ont notamment touché le quartier de Pacific Palisades, une zone huppée située dans les collines surplombant la ville, où les terrains en pente constituent une menace lors de fortes pluies. La ville d'Altadena, autre zone très touchée en banlieue de Los Angeles, est également adossée à des montagnes.

Comme souvent en Californie, cette tempête est due à une "rivière atmosphérique", un gigantesque couloir de pluie qui transporte la vapeur d'eau emmagasinée dans les tropiques autour d'Hawaï. Les précipitations qu'elle amène sont très attendues: avant début février, le sud de la Californie n'avait pas enregistré de pluies significatives depuis huit mois.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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