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International

Merkel décorée de la plus haute distinction allemande

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Seuls les anciens chanceliers Konrad Adenauer et Helmut Kohl ont jusqu'ici reçu cette distinction. (© KEYSTONE/dpa/Michael Kappeler)

L'ex-chancelière Angela Merkel a été décorée lundi de la plus haute distinction allemande malgré les critiques visant son bilan, en particulier sur ses accommodements présumés avec Moscou, fustigés après l'invasion russe de l'Ukraine.

Seuls les anciens chanceliers Konrad Adenauer et Helmut Kohl ont jusqu'ici reçu cette distinction, attribuée pour la première fois à une dirigeante allemande et à une ex-ressortissante de la RDA.

La conservatrice Merkel, qui a dirigé l'Allemagne de 2005 à 2021, a reçu la Grand-Croix de classe spéciale des mains du président allemand Frank-Walter Steinmeier, social-démocrate, qui fut également son ministre des Affaires étrangères.

"Pendant seize ans, vous avez servi l'Allemagne avec ambition, sagesse et passion", a loué Steinmeier, lui même très critiqué pour sa politique passée vis-à-vis de Moscou, dans un discours prononcé avant de lui remettre la Grande-Croix.

Après son départ de la chancellerie en décembre 2021, avec une popularité au zénith, l'ancienne dirigeante allemande, âgée de 68 ans, vu son image ternie par la guerre en Ukraine, au motif qu'elle n'aurait pas été assez ferme vis-à-vis de Vladimir Poutine et aurait accentué la dépendance allemande à l'énergie russe.

"Le 24 février 2022 n'a pas seulement transformé l'Europe, il a transformé le monde et notre regard sur la politique allemande et européenne menée auparavant", a déclaré M. Steinmeier.

"Il est important que nous en tirions les leçons: aujourd'hui nous devons penser autrement, agir autrement", a-t-il dit, faisant à cette occasion son propre mea culpa.

Le bilan d'Angela Merkel, à laquelle a succédé le social-démocrate Olaf Scholz, est également critiqué par son propre parti, la CDU.

L'ex-chancelière, à laquelle a succédé le social-démocrate Olaf Scholz, a eu "de grands mérites, notamment au niveau international". Mais elle a "aussi fait des erreurs, certaines flagrantes", a ainsi estimé sur la chaîne d'information NTV Carsten Linnemann, vice-président du parti conservateur.

Energie

L'abandon du nucléaire, accéléré par la chancelière après la catastrophe de Fukushima (Japon), a constitué "une erreur" car il a été décidé "sans dire comment nous allions nous approvisionner en énergie de manière plus ou moins autonome", selon lui.

M. Linnemann a aussi évoqué, parmi les "erreurs flagrantes", la décision d'ouvrir les frontières aux réfugiés syriens et irakiens en 2015.

"A la fin de son (quatrième) mandat, notre pays n'était pas en bon état", estime le secrétaire général du parti libéral FDP, Bijan Djir-Sarai.

Mme Merkel, qui s'est attelée à l'écriture de ses mémoires depuis son départ de la chancellerie, reçoit toutefois des éloges, y compris de ses rivaux du SPD et des Verts.

"J'apprécie particulièrement son habileté diplomatique et sa sagesse empathique, grâce auxquelles elle a toujours réussi à forger des coalitions et des compromis viables sur la scène nationale et internationale", souligne ainsi Saskia Esken, une des dirigeantes du SPD.

Mme Merkel a "marqué notre pays comme peu d'autres", abonde le co-dirigeant des "Grünen", Omid Nouripour, pour qui "il n'est pas nécessaire d'être d'accord avec l'ensemble de son action pour reconnaître ses grands mérites".

Lors de la cérémonie, à laquelle ont notamment assisté son époux, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen et Olaf Scholz, Mme Merkel a pour sa part constaté: "on dit souvent que la politique est un noeud de vipères. Je dois dire, que je n'aurais pas survécu s'il n'y avait pas aussi un autre côté de la politique".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Trump arbore à nouveau un pansement: poignées de main pointées

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L'explication des poignées de main avait déjà été avancée par la Maison-Blanche il y a quelques semaines. (© KEYSTONE/AP/Julia Demaree Nikhinson)

Alors que le président américain Donald Trump portait ces derniers jours un pansement sur le dos de la main droite, la Maison-Blanche a assuré à nouveau jeudi que cela s'expliquait par les très nombreuses poignées de main qu'il distribue. Donald Trump a 79 ans.

"Nous vous avons donné une explication pour cela par le passé", a déclaré jeudi la porte-parole Karoline Leavitt.

"Le président est constamment en train de serrer des mains", a dit la porte-parole, reprenant l'explication déjà avancée il y a quelques mois quand le président américain avait été vu avec un hématome sur le dos de la main droite, couvert d'une épaisse couche de maquillage.

"Il prend aussi de l'aspirine quotidiennement" comme traitement préventif cardiovasculaire, a rappelé Karoline Leavitt, "ce qui peut contribuer à ces bleus que vous voyez".

Plus vieux président élu

Cette explication avait également déjà été avancée par la Maison-Blanche, avant l'apparition des pansements, que Donald Trump portait, par exemple, dimanche pendant une soirée de gala à Washington.

La question de la santé est sensible pour le président américain le plus vieux jamais élu, qui répète que son prédécesseur, le démocrate Joe Biden, était sénile au point de ne plus gouverner lui-même à la fin de son mandat.

Mardi soir, Donald Trump a jugé dans un message empreint de colère sur son réseau social Truth Social que les articles qui portent sur son état de forme relevaient de la "sédition, peut-être même de la trahison".

Le président américain a passé en octobre une visite médicale incluant une IRM et son médecin a affirmé qu'il était en excellente santé.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Économie

Le Sud-Coréen Do Kwon écope de 15 ans pour faillite frauduleuse

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Do Kwon avait été arrêté au Monténégro avec son directeur financier (archives). (© KEYSTONE/AP/RISTO BOZOVIC)

Le magnat sud-coréen des monnaies numériques, Do Kwon, accusé d'être à l'origine d'une faillite frauduleuse de plus de 40 milliards de dollars en 2022, a été condamné jeudi à 15 ans de prison à New York. Il avait fait fortune en lançant le Terra.

Agé de 34 ans, l'ancien cofondateur et patron de Terraform Labs, qui faisait face au départ à neuf chefs d'accusation, a plaidé coupable pour deux d'entre eux: complot en vue de fraude et fraude électronique.

Après avoir fui la Corée du Sud et Singapour, où était basée sa société, Do Kwon avait été arrêté au Monténégro avec son directeur financier. Réclamé à la fois par les autorités américaines et coréennes, il avait finalement été extradé vers les Etats-Unis en fin d'année dernière.

Diplômé de Stanford, passé par Apple et Microsoft, l'entrepreneur avait connu un succès rapide, attirant des milliards d'investissements en lançant en 2020 le Terra, présenté comme un "stablecoin", c'est-à-dire une devise numérique dont le cours était théoriquement arrimé à une devise classique, en l'occurrence le dollar.

Recherché par la Corée du Sud

Mais à la différence d'autres monnaies électroniques de ce type, comme le Tether ou l'USDC, le produit de la vente de Terra n'a pas été placé dans des actifs sûrs, comme du numéraire ou des obligations d'Etat, susceptibles d'être récupérés rapidement en cas de problème. Terraform Labs, l'entreprise fondée par Do Kwon, faisait reposer la valeur du Terra sur un algorithme.

Au printemps 2022, après la dégringolade de l'autre cryptomonnaie créée par Terraform Labs, le Luna, le Terra a fait l'objet de ventes massives par des investisseurs devenus suspicieux.

La valeur du Terra est descendue au-dessous d'un dollar, ce qui a poussé Terraform Labs à utiliser la presque totalité de ses réserves pour soutenir Luna et Terra, en vain. Au total, l'effondrement des deux cryptomonnaies a réduit de plus de 40 milliards de dollars la valeur des avoirs de leurs détenteurs.

Do Kwon risque également une peine de prison en Corée du sud, où une procédure contre lui est en cours.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Économie

Trump exaspéré par les mauvais sondages sur l'économie

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Le président américain Donald Trump s'est agacé jeudi contre les sondages (archives). (© KEYSTONE/AP/Evan Vucci)

"Quand les sondages vont-ils refléter la grandeur de l'Amérique aujourd'hui?" Donald Trump a laissé libre cours jeudi à son exaspération face aux enquêtes d'opinion, qui révèlent le mécontentement croissant des Américains face à sa politique économique.

"Quand dira-t-on enfin que j'ai créé, sans inflation, peut-être la meilleure économie de l'histoire de notre pays? Quand les gens vont-ils comprendre ce qu'il se passe?" s'est encore indigné le président américain dans un message sur son réseau Truth Social. Il a une nouvelle fois accablé son prédécesseur démocrate Joe Biden pour le "désastre" qu'il lui a laissé en matière d'inflation.

Un sondage mené par l'université de Chicago pour l'agence AP, publié jeudi, indique que seulement 31% des Américains sont satisfaits de la politique économique menée par Donald Trump, contre 40% en mars, soit le plus bas niveau jamais relevé, y compris pendant son premier mandat. 68% d'entre eux jugent que l'économie américaine se porte mal, selon le même sondage.

Cette insatisfaction contraste avec le paysage économique flatteur dépeint par le président, qui a été élu en grande partie grâce à ses promesses de lutter contre la vie chère.

"Les prix baissent"

Le républicain de 79 ans a répété jeudi que "les prix baissaient rapidement" et vanté le haut niveau des cours de Bourse. L'inflation, qui avait flambé pendant la présidence de Joe Biden, a d'abord ralenti après le retour au pouvoir de Donald Trump en janvier, puis a accéléré depuis avril.

Le dernier pointage publié, en septembre, était de 2,8% de hausse des prix sur un an. Le gouvernement n'a pas dévoilé de statistique pour octobre, invoquant la paralysie budgétaire alors en cours, et le chiffre de novembre est attendu la semaine prochaine.

"Pour ce qui concerne le coût de la vie, tous les indicateurs économiques (...) montrent qu'en réalité l'économie est meilleure et plus éclatante que sous le gouvernement précédent", a assuré la porte-parole de la Maison Blanche Karoline Leavitt jeudi pendant une conférence de presse.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Économie

Le Grec Pierrakakis élu président de l'Eurogroupe

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Le ministre grec des finances Kyriakos Pierrakakis est le nouveau président de l'Eurogroupe. (© KEYSTONE/EPA/OLIVIER HOSLET)

Dix ans après avoir manqué de se faire éjecter de la zone euro, la Grèce tient sa revanche: son ministre des Finances Kyriakos Pierrakakis a été élu jeudi par ses pairs à la tête de l'instance qui la gouverne, l'Eurogroupe.

"C'est la reconnaissance la plus éclatante de la trajectoire positive de notre patrie", s'est félicité le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis, saluant "un jour de fierté pour le pays, pour le gouvernement et pour tous les citoyens".

"Il y a 10 ans, le débat ici à Bruxelles était de savoir si la Grèce allait sortir ou pas de la zone euro. Et pourtant, elle a tenu bon. C'est un témoignage de bien des choses, de la force collective de notre peuple, et de la solidarité européenne", a déclaré à la presse M. Pierrakakis.

"Il y a un peu plus de 10 ans, c'est à l'Eurogroupe qu'ont été pensées et mises en oeuvre des mesures pour le sauvetage de la Grèce qui était à l'époque dans une situation économique et financière très difficile", a renchéri le ministre français de l'Economie, Roland Lescure. "La Grèce a parcouru un si long chemin au cours des 10 dernières années", a résumé le président du Conseil, Antonio Costa.

Kyriakos Pierrakakis, 42 ans, est ministre des Finances depuis mars, après avoir piloté la transformation de l'administration grecque depuis 2019 en tant que ministre de la Gouvernance numérique, puis de l'Education.

Dans sa candidature, il avait mis en avant "le pouvoir de la résilience" dont sa génération a fait preuve, après la tourmente des années 2010, lorsque la crise de la dette grecque a failli provoquer l'implosion de la zone euro.

Une "crise existentielle" qui a démontré selon lui "le coût de la complaisance, la nécessité des réformes et l'importance de la solidarité européenne". Kyriakos Pierrakakis était opposé au ministre belge du Budget Vincent Van Peteghem, 45 ans, membre de l'Eurogroupe depuis 2020.

Nomination à Francfort

Les deux hommes, tous deux membres de partis de droite, se sont lancés après la démission surprise de l'Irlandais Paschal Donohoe, qui exerçait la fonction depuis 2020 et avait été réélu à la tête de l'Eurogroupe il y a quelques mois seulement.

Cette instance, créée en 1997, coordonne les politiques économiques et budgétaires des 20 pays de la zone euro, bientôt au nombre de 21, la Bulgarie s'apprêtant à adopter la monnaie unique le 1er janvier prochain.

Le président de l'Eurogroupe est chargé de préparer les réunions mensuelles des ministres des Finances de la zone euro et la représente dans différents organismes internationaux (FMI, Banque mondiale, G7 Finances...), ce qui lui procure une stature internationale.

Parallèlement, l'Eurogroupe a lancé officiellement jeudi le processus de nomination pour un autre poste européen convoité: la vice-présidence de la Banque centrale européenne (BCE).

Il s'agit cette fois de trouver un successeur à l'Espagnol Luis de Guindos, dont le mandat au sein de l'institution installée à Francfort s'achèvera fin mai 2026.

L'Eurogroupe joue un rôle central dans ce processus car il devra sélectionner début 2026 l'une des candidatures proposées par les pays de la zone euro. Leur choix devra ensuite être validé par les dirigeants des 27, après consultation du Parlement européen et du conseil des gouverneurs de la BCE.

La succession de M. de Guindos est considérée comme un tour de chauffe avant l'expiration en 2027 des mandats de trois des six membres du directoire de la BCE, dont celui de la présidente Christine Lagarde qui devrait attirer les convoitises de plusieurs pays.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / blg / belga / afp

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