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Économie

Meta et UE: la protection des données n'est pas une option

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L'UE place Meta face à ses obligations. L'Irlande du Nord aura le dernier mot. (© KEYSTONE/AP/Jenny Kane)

La protection des données est "un droit fondamental" qui ne doit pas se transformer en "option payante" pour les usagers des réseaux sociaux, a estimé mercredi le Comité européen de la protection des données, critiquant la formule d'abonnement adoptée par Meta.

"Les plateformes doivent offrir aux utilisateurs un véritable choix. Les systèmes que nous voyons aujourd'hui exigent généralement des individus soit qu'ils paient, soit qu'ils acceptent l'usage de toutes leurs données", a déclaré Anu Talus, présidente du Comité européen de la protection des données, l'EDPB.

Les opérateurs "doivent éviter de transformer le droit fondamental à la protection des données en une fonctionnalité pour laquelle les usagers doivent payer pour en bénéficier", a-t-elle souligné.

Cet avis très attendu de l'organisme qui réunit les autorités de protection des données des pays de l'UE - plus la Norvège, l'Islande et le Liechtenstein - vise la formule d'abonnement payant lancée par Meta.

Depuis novembre, le géant américain propose aux utilisateurs européens de Facebook et d'Instagram de choisir entre continuer à utiliser gratuitement ces services en consentant à livrer leurs données personnelles à des fins publicitaires ou payer un abonnement pour ne plus voir de publicités.

Ce système est présenté par le groupe comme une façon de se conformer aux règles européennes sur le traitement des données, qui lui ont déjà valu plusieurs condamnations et amendes.

Référence à la Cour de justice

Mais les défenseurs de la vie privée y voient une pratique injuste et une violation des droits des consommateurs. L'avis de l'EDPB avait été sollicité par les autorités de protection des données des Pays-Bas, de Norvège et de Hambourg (Allemagne).

Meta se réfère à une décision de la Cour de justice de l'UE qui ouvrait la voie à des formules payantes comme moyen d'obtenir le consentement d'un usager pour utiliser ses données. "L'avis de l'EDPB ne modifie pas ce jugement, et l'abonnement (...) est conforme aux législations de l'UE", a assuré un porte-parole du groupe.

Meta attend que tranche l'autorité de régulation de l'Irlande où est localisé son siège européen.

"Meta à court d'options"

Dans ce système d'abonnement, "la plupart des utilisateurs consentent au traitement [de leurs données] afin d'utiliser le service et ne comprennent pas toutes les implications de leur choix", argumente cependant l'EDPB.

Les grandes plateformes sont tenues d'envisager "une option alternative équivalente sans frais", précise l'EDPB. "Cette option alternative gratuite devrait être dépourvue de publicité ciblée, par exemple avec des publicités basées sur un volume réduit de données ou n'impliquant pas le traitement de données personnelles".

Enfin, les opérateurs "doivent évaluer au cas par cas si des frais (d'abonnement) sont appropriés, et si oui de quel montant", et "se demander quelles conséquences négatives - exclusion d'un service important, privation d'accès aux réseaux professionnels, perte de contenus...- entraîne le refus de payer ces frais".

Les utilisateurs européens de Meta peuvent s'abonner pour 9,99 euros par mois sur le web, ou 12,99 euros s'ils le font depuis les applications iOS ou Android.

L'association NOYB, fondée par le juriste autrichien Max Schrems, avait déposé une plainte en novembre auprès de l'autorité autrichienne de protection des données. Des groupes de consommateurs ont également saisi le réseau européen des autorités de protection des consommateurs.

"Meta est à court d'options dans l'UE: il doit désormais offrir aux utilisateurs une véritable option 'oui/non' aux publicités personnalisées", a réagi Max Schrems mercredi.

"Dangereux précédent"

S'ils doivent payer un abonnement pour être exemptés de publicité ciblée, "99% des usagers consentent au traitement de leurs données" pour utiliser gratuitement la plateforme, "c'est aussi loin d'un consentement 'librement donné' que la Corée du Nord l'est d'une démocratie", a-t-il ironisé.

Au final, l'EDPB n'exclut pas catégoriquement les formules d'abonnement, mais prévient qu'il établira des critères "précis" de "consentement éclairé, spécifique et sans ambiguïté".

Le lobby de la tech, CCIA, a dénoncé de son côté "un dangereux précédent". "Obliger les entreprises à proposer des services à perte est inédit, cela envoie de mauvais signaux", a déclaré sa dirigeante européenne Claudia Canelles Quaroni. "L'idée selon laquelle la publicité contextuelle (non ciblée) peut constituer une alternative adaptée pour générer des revenus est irréaliste", a-t-elle insisté.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Économie

Nouveau bâtiment de recherche "hors bruit" prévu dès 2026 à l'EPFL

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L'Advanced Science Building de l'EPFL sera mis à l’enquête en 2025, avant une phase de construction qui s’étendra de 2026 à 2029. (© Kaan Architecten/EPFL)

La recherche fondamentale s'appuie aujourd'hui sur des instruments si sensibles qu'ils doivent être comme coupés du monde. Ce défi a été au centre de la conception de l'Advanced Science Building, qui sera érigé sur le campus de l'EPFL à Ecublens dès 2026.

Les bureaux Kaan Architecten et Celnikier & Grabli Architectes (Rotterdam et Paris) ont remporté le mandat d'études lancé en 2022. Le bâtiment offrira des bureaux et des laboratoires de pointe sur sept niveaux, dont deux souterrains, a indiqué lundi l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) dans un communiqué.

Que l'on parle de physique quantique, de nanotechnologies, de biologie, de chimie ou de matériaux, la recherche fondamentale atteint aujourd'hui de tels degrés de finesse qu'il devient extrêmement complexe d'isoler les outils de mesure des bruits extérieurs.

"Si nous voulons que l'EPFL puisse rester à la pointe de la recherche, il est indispensable de construire un bâtiment offrant les conditions requises par ces expériences, voire davantage", explique Anna Fontcuberta i Morral, future présidente de l'EPFL, citée dans le communiqué. L'Advanced Science Building (ASB) remplira précisément ce rôle.

Un silo central sur ressorts

Dire "bruit" dans ce contexte dépasse largement le son. Perturbations électromagnétiques, vibrations physiques, variations d'humidité ou de température sont autant d'externalités dont il faut s'affranchir pour ne pas fausser des expériences dont l'échelle est parfois celle de l'atome.

Combiner ces contraintes avec l'élaboration d'un immeuble capable d'accueillir des plateformes technologiques ouvertes à la communauté scientifique et vingt-six groupes de recherche - soit jusqu'à 600 personnes - a été un exercice hors normes pour les bureaux ayant participé au mandat d'études parallèles lancé en 2022.

Parmi les solutions retenues figure un silo central, monté sur ressorts et dissocié du reste du bâtiment, qui regroupe toute la technique, fatalement génératrice de diverses formes de perturbations. Les espaces de circulation, de préparation et d'expérimentation s'organisent autour du silo, par couches successives.

Un bâtiment à vivre

Les espaces de bureaux, qui font la part belle au bois, sont modulables et ouverts sur le campus, le lac et les montagnes. Ils sont complétés par des espaces de rencontre placés près des zones de circulation, autant d'éléments qui feront de l'ASB un bâtiment accueillant et agréable, dont le parvis sera largement arborisé.

"Il existe moins de dix lieux proposant de telles capacités", souligne Ambrogio Fasoli, vice-président associé pour la recherche: "Tous ont été visités durant l'élaboration de notre projet, ce qui nous a permis de retenir à chaque fois leurs meilleurs atouts et d'éviter un certain nombre d'écueils".

D'un coût avoisinant les 200 millions de francs, l'Advanced Science Building sera mis à l'enquête en 2025, avant une phase de construction qui s'étendra de 2026 à 2029.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

Le tourisme vaudois se paye une étude

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Michel Rochat, président de Vaud Promotion, s'est réjoui de disposer de chiffres sur le tourisme vaudois qui permettront de définir une stratégie sur des bases solides. (©KEYSTONE/Valentin Flauraud)

1,6 milliard de francs : ce sont les retombées économiques du tourisme dans le canton de Vaud en 2023. Un chiffre tiré d’une étude présentée ce lundi, menée par BAK Economics à la demande de Vaud Promotion et de l’Association romande des hôteliers.

Le tourisme démontre son importance dans le canton de Vaud. Vaud Promotion et l’Association romande des Hôteliers viennent de dévoiler les résultats d’une étude sur le secteur. Son but : situer la place économique du tourisme dans le canton et établir un référentiel post-covid. Le tout afin notamment de mieux penser l’évolution de l’offre. En chiffres, l’étude menée par BAK Economics, montre que le secteur a généré 1,6 milliards de francs de retombées économiques et qu’il représente 4,3% d’emplois dans le canton. Pour VaudPromotion, cette étude est un bien plus que précieux. Précisions de Michel Rochat, président de Vaud Promotion.

Michel RochatPrésident de VaudPromotion

Selon Michel Rochat, cela faisait une dizaine d'années que le secteur n'avait plus de chiffres. Et ils ne serviront pas seulement la cause des acteurs du tourisme. Cette étude sera aussi un précieux outil de travail pour le Conseil d'Etat vaudois, comme nous l'explique Isabelle Moret, ministre de l'économie.

Isabelle MoretConseillère d'Etat vaudoise chargée de l'économie

La restauration comme locomotive

Les résultats de l’étude ont-ils été une surprise pour GastroVaud ? Réponse de son président, Gilles Meystre.

Gilles MeystrePrésident de GastroVaud

Les acteurs du tourisme ont aussi esquissé des pistes d’amélioration, notamment un renforcement de la promotion. Gilles Meystre, président de GastroVaud, nous donne d'autres exemples.

Gilles MeystrePrésident de GastroVaud

Selon l’étude, pour chaque franc généré par le tourisme un peu plus d’un franc de valeur supplémentaire est créé dans des entreprises régionales d’autres secteurs.

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Économie

Les prix des logements en propriété poursuivent leur hausse

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Par rapport au trimestre précédent, les prix ont augmenté tant pour les maisons individuelles (+0,3%) que pour les appartements en propriété (PPE) (+0,7%). (© KEYSTONE/GAETAN BALLY)

Les prix des logements en propriété ont augmenté au 3e trimestre. Entre juillet et fin septembre, ils ont crû de 0,5%, l'inflation concernant aussi bien les appartements en propriété que les maisons individuelles, indique lundi l'Office fédéral de la statistique (OFS)

L'indice suisse des prix de l'immobilier résidentiel (IMPI) s'est ainsi fixé à 118,2 points (100 points au 4e trimestre 2019), précisent les statisticiens de la Confédération. Par rapport au même trimestre de l'année précédente, le renchérissement a atteint 1,7%.

Par rapport au trimestre précédent, les prix ont augmenté tant pour les maisons individuelles (+0,3%) que pour les appartements en propriété (PPE) (+0,7%).

Au niveau géographique, les maisons individuelles ont le plus renchéri dans les communes urbaines d'une grande agglomération et dans les communes urbaines d'une agglomération de taille moyenne (+0,7%). Ils ont diminué uniquement dans les communes dites intermédiaires (-0,1%).

Dans le cas des appartements en propriété, les prix ont aussi particulièrement augmenté dans les communes urbaines d'une agglomération de taille moyenne (+2,0%). Seules les communes rurales ont affiché des tarifs en baisse pour ces objets (-1,9%).

Publié par l'OFS à un rythme trimestriel depuis le 3e trimestre 2020, l'IMPI est calculé sur la base d'environ 7000 transactions en moyenne, réalisées dans les différentes régions de Suisse. Les données sont collectées auprès des 28 plus grands instituts hypothécaires suisses.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Économie

Fribourg accueille les Journées suisses du logement 2024

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L'OFL organise chaque année les Journées suisses du logement (photo d'illustration). (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

Fribourg est la ville hôte cette année des Journées suisses du logement, de mercredi prochain jusqu'au 24 novembre. L’occasion aussi pour les autorités communales de discuter de thématiques en lien avec le développement de l'habitat et du logement sur leur territoire.

L'événement comprend une journée de séminaire à l'intention des professionnels proposée par l'Office fédéral du logement (OFL), avec pour thème "Concevoir l'habitat pour toutes les générations". Il s'appuie sur une programmation publique ouverte à tous les intéressés et organisée par la Ville de Fribourg.

"Le logement est un sujet qui touche toute la population", rappellent les organisateurs dans leur communiqué. C'est pourquoi l'OFL organise chaque année les Journées suisses du logement. La ville hôte changeant à chaque édition, c'est Fribourg qui aura donc l'honneur de les accueillir cette année.

Programme annexe

La majorité des événements auront lieu à L'Atelier. A travers des conférences, discussions ou encore tables rondes et exposition, la Ville et ses partenaires, aborderont les modèles de coopératives d’habitation, l’habitat intergénérationnel ou encore la revalorisation du logement existant par l'assainissement.

Au-delà, Fribourg a concocté un programme annexe. Celui-ci est l'occasion pour la Ville d'aborder des thématiques en lien avec les constats posés sur son parc du logement, d'ouvrir l'horizon sur de nouveaux modèles d'habitat et de lancer les discussions entre population, spécialistes, autorités et acteurs de l'immobilier.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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