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Les civils fuient les villes bombardées, embargo américain

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"Nous ne contribuerons pas à subventionner la guerre de Poutine", a déclaré le président américain Joe Biden au moment d'annoncer l'embargo sur le pétrole et le gaz russes. (© KEYSTONE/EPA/Oliver Contreras / POOL)

Les Etats-Unis ont décidé mardi d'imposer un embargo sur le pétrole et le gaz russes. Cette décision marque un nouveau cap dans les sanctions infligées à Moscou depuis l'invasion de l'Ukraine où des milliers d'habitants de villes bombardées sont en fuite.

Le conflit déclenché le 24 février a poussé plus de deux millions de personnes à quitter le territoire ukrainien pour se réfugier à l'étranger, essentiellement en Pologne, selon l'ONU. L'Europe s'attend à recevoir cinq millions d'exilés.

"En coordination étroite" avec les alliés de Washington, le président Joe Biden a annoncé avoir ordonné un arrêt des importations américaines d'hydrocarbures russes dans le but de "porter un nouveau coup puissant à (Vladimir) Poutine".

Le Royaume-Uni va cesser d'ici à la fin de l'année ses achats de brut et de produits pétroliers russes. En revanche, à l'exception des Britanniques, les Européens, dépendants à hauteur de 30% du brut russe, se sont pour l'instant refusés à aller aussi loin.

Evacuation de civils

Le lendemain de l'annonce, lundi soir, par la Russie de la mise en place de couloirs humanitaires dans cinq villes particulièrement exposées, dont la capitale Kiev et la deuxième ville, Kharkiv, des civils ont commencé à évacuer Soumy, une ville du nord-est où au moins 21 personnes ont été tuées la veille dans des frappes aériennes russes. L'armée russe a en outre annoncé mardi la mise en place de nouveaux cessez-le-feu dès mercredi.

Après un premier convoi dans la matinée, un deuxième s'est ébranlé dans la journée en direction de Poltava, plus au sud, a annoncé le gouverneur de la région, Dmitry Lunin. Les évacuations se poursuivaient aussi dans la région de Kiev, malgré des tirs sur des couloirs humanitaires, d'après le chef de l'administration locale Oleksiy Kuleba.

A Irpin, l'AFP a vu des centaines de personnes patienter pour franchir à pied la rivière du même nom, sur des passerelles de fortune faites de planches, de palettes en bois et de carcasses métalliques, en direction de Kiev, par le seul axe non encore occupé par l'armée russe. Environ 2000 habitants ont pu s'extraire de cette localité, selon la police ukrainienne.

"Je ne voulais pas partir, mais il n'y a plus personne dans les maisons autour et plus d'eau, de gaz, ni d'électricité", a témoigné Larissa Prokopets, 43 ans, qui a dit être restée cachée plusieurs jours dans le sous-sol de sa maison.

Files de voitures

Aux portes nord de la capitale, la population essaie désespérément de quitter Boutcha. "Le plus important c'est de faire partir les enfants. Il y a beaucoup d'enfants et de femmes", a confié une habitante, Anna, à l'AFP.

Dans le sud-est, à Marioupol, un grand port stratégique sur la mer d'Azov, quelque 300'000 civils restaient eux aussi coincés, a affirmé le gouvernement ukrainien. "L'ennemi a lancé une attaque exactement en direction du couloir humanitaire", a dénoncé le ministère ukrainien de la Défense.

Dans le sud, à Mykolaïv, près d'Odessa, des files de voitures remplies de civils fuyant les combats s'étiraient sur des kilomètres, tandis que résonnaient les tirs depuis la ligne de front, a constaté une autre journaliste de l'AFP.

A l'hôpital local, les victimes de bombardements affluaient. "Les deux premiers jours, nous avons eu 160 soldats blessés, mais depuis quelques jours ce sont des civils qui arrivent, certains gravement blessés", a raconté Dmytro Sykorsky, le chirurgien en chef.

2000 à 4000 soldats russes morts

Les forces russes ont continué à se déployer autour des métropoles ou intensifié leurs bombardements, au treizième jour de leur offensive, ont assuré des responsables ukrainiens.

Trois adultes ont été tués lundi soir et trois enfants ont été blessés dans l'explosion d'une mine antipersonnel dans la région de Tchernihiv, au nord de Kiev, a déclaré Liudmyla Denisova, chargée des droits humains auprès du Parlement ukrainien, soulignant que l'usage de ces armes était prohibé par le droit international.

D'intenses combats ont eu lieu à Izioum, dans l'est, mais les troupes russes ont battu en retraite, a signalé l'état-major ukrainien. L'hôpital central y est totalement détruit, a annoncé la mairie.

Le ministère ukrainien de la Défense a par ailleurs affirmé qu'un général russe, Vitali Guerassimov, avait été tué près de Kharkiv, une information qui n'a pas été confirmée à Moscou et était invérifiable dans l'immédiat de source indépendante.

Selon le Pentagone, "2000 à 4000" soldats russes ont été tués en Ukraine depuis le début de l'offensive. Le 2 mars, la Russie avait fait état de 497 morts dans ses rangs, mais elle n'a donné aucun nouveau bilan de ses pertes.

Le porte-parole de l'armée russe, Igor Konachenkov, a annoncé de son côté que l'aérodrome militaire au sud de Jytomyr, à 150 km à l'ouest de Kiev, avait été mis hors service.

"Nous nous batterons jusqu'au bout"

"Nous nous battrons jusqu'au bout", a lancé mardi devant le parlement britannique le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

"Poutine aura beau poursuivre coûte que coûte son avancée à un prix effroyable, il est clair que l'Ukraine ne sera jamais synonyme de victoire" pour lui, a jugé de son côté le président américain Joe Biden. "Poutine peut éventuellement s'emparer d'une ville, mais jamais il ne pourra tenir le pays."

Dans un entretien avec la chaîne américaine de télévision ABC, M. Zelensky a par ailleurs déclaré ne plus insister sur une adhésion de l'Ukraine à l'Otan, une des questions invoquées par Moscou pour justifier l'invasion. M. Zelensky s'est aussi dit prêt à un "compromis" sur le statut des territoires séparatistes de l'est de l'Ukraine dont Vladimir Poutine a reconnu unilatéralement l'indépendance juste avant que son armée n'entame les hostilités.

McDonald's et l'Oréal plus en Russie

Les sanctions occidentales prises par les Occidentaux contre Moscou ne cessent de s'amplifier. L'Organisation mondiale du tourisme (OMT) veut ainsi suspendre la Russie, l'Union internationale des chemins de fer (UIC) a pour sa part visé les compagnies publiques russe RZD et bélarusse BCh.

Le géant pétrolier britannique Shell a quant à lui décidé qu'il allait se retirer "graduellement" du pétrole et du gaz russes et la chaîne américaine de fast-food McDonald's va provisoirement fermer ses 850 établissements en Russie, emboîtant le pas au géant mondial des cosmétiques L'Oréal.

Résultat, les cours du pétrole grimpaient et, à Londres, la cotation du nickel, utilisé dans les batteries de voitures électriques, a dû être interrompue après avoir atteint les 100'000 dollars la tonne, en raison de craintes sur les approvisionnements russes.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Football

Manchester United accroché par Galatasaray et au bord du gouffre

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Manchester United n'est pas encore éliminé de la Ligue des champions mais le nul contre Galatasaray n'est pas une bonne opération (© KEYSTONE/EPA/ERDEM SAHIN)

Manchester United a concédé le nul 3-3 à Istanbul contre Galatasaray en Ligue des champions. Cela place le club en bien mauvaise posture avant la dernière journée de la phase de groupes.

Même si une défaite aurait mis un terme à leur saison en C1, les Mancuniens ne peuvent se satisfaire de ce point ramené de Turquie, qui les laisse à la dernière place du groupe A avec quatre unités en cinq journées et alors qu'ils menaient de deux buts.

Ils restent à une longueur de la deuxième place occupée par Galatasaray, à égalité avec Copenhague qui a obtenu le nul 0-0 sur la pelouse d'un Bayern déjà qualifié et assuré d'être premier.

Les hommes d'Erik Ten Hag auraient pu décrocher un succès précieux, mais le poteau sur une frappe lourde de Bruno Fernandes (85e) puis un improbable cafouillage (90e) sont venus briser leurs espoirs.

Pour se hisser en huitièmes de finale, les Red Devils devront battre un Bayern presque invincible en C1, mais qui n'aura plus rien à jouer en espérant un nul entre Danois et Turcs.

Les joueurs de Galatasaray gardent eux leur destin en main, et une victoire à Copenhague les enverrait parmi les 16 meilleures équipes européennes.

Arsenal se qualifie

La situation dans le groupe B est plus claire. Arsenal a validé son billet en écrasant Lens à Londres 6-0. Les Gunners ont giflé les Nordistes dès les 45 premières minutes pour mener 5-0.

Mené de deux buts, le PSV Eindhoven a renversé Séville (3-2) réduit à dix et éliminé, pour conforter sa deuxième place dans ce groupe. Les Espagnols ont laissé la victoire à domicile en encaissant trois buts après l'expulsion de Lucas Ocampos pour un deuxième avertissement (66e).

Dans le groupe D, l'Inter (3-3) et la Real Sociedad (0-0 contre Salzbourg) sont toujours au coude à coude en tête avec 11 points. Les Italiens sont revenus de nulle part face au Benfica à Lisbonne. Sans Yann Sommer, resté sur le banc, les Intéristes ont encaissé un triplé de Joao Mario en première mi-temps entre la 5e et la 34e. Mais ils ont su revenir en deuxième avec un penalty d'Alexis Sanchez à la 72e pour niveler la marque. Tout se jouera à San Siro lors de la dernière journée pour savoir qui sera premier.

Le Real Madrid a lui poursuivi son parcours immaculé dans le groupe C en dominant Naples 4-2 au Bernabeu. Les Madrilènes ont fait la différence en fin de match par Nicolas Paz (84e) et Joselu dans les arrêts de jeu (94e). Braga et Berlin se sont quittés dos à dos 1-1.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Cinq bébés prématurés retrouvés morts dans un hôpital de Gaza

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Vingt-huit bébés avaient pu être évacués en Egypte où ils ont été hospitalisés, pour beaucoup sans leurs familles, certains étant orphelins, les parents d'autres s'étant vu refuser le passage vers l'Egypte, selon l'ONU. (© KEYSTONE/AP/Dr. Marawan Abu Saada)

Cinq bébés prématurés ont été découverts morts dans un hôpital de la ville de Gaza. Ce dernier était au coeur des combats avant la trêve entre Israël et le Hamas entrée en vigueur vendredi, a annoncé mercredi à l'AFP le porte-parole du ministère de la Santé du Hamas.

Jusqu'à l'arrêt des combats, les hôpitaux de la plus grande ville du territoire palestinien étaient visés par des bombardements israéliens. Plusieurs d'entre eux avaient été évacués, dont plusieurs sur ordre de l'armée israélienne selon des médecins.

"Les forces d'occupation ont laissé cinq bébés prématurés dans l'unité de soins intensifs de l'hôpital al-Nasr", l'un des principaux hôpitaux pédiatriques de Gaza, a dit le docteur Ashraf al-Qidreh.

Familles tenues à l'écart

"Les soldats interdisaient aux médecins et aux familles de les approcher et quand les médecins ont pu entrer dans le service mardi soir, ils ont trouvé leurs corps en partie décomposés", a-t-il ajouté. Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a dit ne pas pouvoir commenter dans l'immédiat.

Le monde entier avait suivi mi-novembre le sort de 39 bébés prématurés dans un autre hôpital de Gaza, al-Chifa, assiégé et attaqué par l'armée israélienne. Huit d'entre eux étaient morts faute d'électricité pour alimenter les couveuses.

Vingt-huit autres avaient pu être évacués en Egypte où ils ont été hospitalisés, pour beaucoup sans leurs familles, certains étant orphelins, les parents d'autres s'étant vu refuser le passage vers l'Egypte, selon l'ONU.

Trois autres, trop faibles pour être transportés, ont été hospitalisés dans un établissement du sud de la bande de Gaza.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

"Je reconnais tous les faits", dit Monique Olivier à son procès

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Monique Olivier, ici en 2008, a déjà été condamnée deux fois par des cours d'assises, à la perpétuité en 2008 puis à 20 ans en 2018, pour complicité dans des crimes de "l'ogre des Ardennes". (© KEYSTONE/AP POOL AFP/DENIS CHARLET)

"Je reconnais tous les faits", a dit mercredi Monique Olivier, au deuxième jour de son procès devant la cour d'assises des Hauts-de-Seine. Elle est jugée pour complicité dans les enlèvements et meurtres de Joanna Parrish, Marie-Angèle Domèce et Estelle Mouzin.

L'ex-épouse du violeur et tueur en série Michel Fourniret a brièvement été interrogée en début d'après-midi, entre les auditions de deux témoins, sur la lecture des faits que le président avait effectuée mardi au premier jour d'audience.

"Je regrette tout ce qui s'est passé", avait dit mardi l'accusée après cette lecture.

Monique Olivier, 75 ans, est jugée pour complicité d'enlèvement et de séquestration suivis de mort au préjudice d'Estelle Mouzin, alors âgée de neuf ans. Elle comparaît aussi pour complicité dans l'enlèvement et la séquestration, le viol ou la tentative de viol, puis le meurtre de deux jeunes femmes de 18 et 20 ans, Joanna Parrish et Marie-Angèle Domèce.

"Duplicité"

L'accusée s'est ensuite rassise dans le box, vêtue du même pull blanc que la veille. Le dos légèrement voûté et le visage inexpressif, elle a écouté la déposition de Francis Nachbar, ancien procureur de la République de Charleville-Mézières, qui avait requis contre elle et Michel Fourniret en 2008 lors du premier procès du couple.

"La duplicité de cette femme dépasse l'entendement", a affirmé le magistrat à la retraite, racontant avoir assisté aux interrogatoires de Monique Olivier par les enquêteurs belges en 2004.

"Utilisée" par son ex-mari

La veille, la septuagénaire avait affirmé que son ex-mari l'avait "utilisée" pour commettre ses crimes, niant tout "pacte criminel" entre eux.

Elle a déjà été condamnée deux fois par des cours d'assises, à la perpétuité en 2008 puis à 20 ans en 2018, pour complicité dans des crimes de "l'ogre des Ardennes".

Les corps de Marie-Angèle Domèce et d'Estelle Mouzin n'ont jamais été retrouvés, malgré plusieurs campagnes de fouilles.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti relaxé par la CJR

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Le ministre français de la Justice Eric Dupond-Moretti, ici avec son homologue tchèque Pavel Blazek, a été relaxé des accusations de prise illégale d'intérêts. (© KEYSTONE/EPA/MARTIN DIVISEK)

Le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti, jugé pour prise illégale d'intérêts, a été relaxé mercredi à Paris par la Cour de justice de la République (CJR), une décision qui éclaircit son horizon politique.

Les juges de la CJR, en majorité des parlementaires, n'ont pas suivi les réquisitions de l'accusation qui avait réclamé un an de prison avec sursis à la fin de ce procès inédit d'un ministre de la Justice en exercice.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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