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Nouvelle-Calédonie: Macron contre un passage en force de la réforme

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Emmanuel Macron en visite auprès de la police à Nouméa. (© KEYSTONE/AP/Ludovic Marin)

Emmanuel Macron, à l'issue d'une série de rencontres entre loyalistes et indépendantistes, a promis jeudi de ne pas faire passer "en force" la réforme constitutionnelle à l'origine de violentes émeutes en Nouvelle-Calédonie. Il a donné un sursis de quelques semaines.

Les parties ont "quelques semaines de plus pour négocier" un accord politique global, a dit le président de la République lors d'une conférence de presse à l'issue de son séjour expres de 24 ans dans l'Archipel du Pacfique-Sud. Il a exigé avant tout le retour à l'ordre en Nouvelle-Calédonie.

Avant de reprendre l'avion pour Paris, à 17'000 km de là, et près de 24 heures d'avion, le président français a semblé temporiser sur la question politique, mais s'est montré intraitable sur un nécessaire retour de l'ordre dans l'archipel.

"Je me suis engagé à ce que cette réforme (du dégel du corps électoral, ndlr) ne passe pas en force aujourd'hui", a-t-il déclaré lors d'un point presse.

Il faut que "nous nous donnions quelques semaines afin de permettre l'apaisement, la reprise du dialogue en vue d'un accord global" sur l'avenir institutionnel de l'archipel, qui soit plus large que la question du corps électoral, a-t-il ajouté.

Une révision constitutionnelle prévoit que les élections, actuellement réservées aux natifs et aux résidents arrivés avant 1998 (accord de Nouméa) et à leurs descendants, soient ouvertes aux personnes ayant au moins dix ans de résidence en Nouvelle-Calédonie.

Le gel du corps électoral depuis plus de 25 ans évince des élections près d'un électeur sur cinq. Les indépendantistes y sont toutefois attachés, craignant que le dégel ne "minorise encore plus le peuple autochtone kanak".

Sur l'archipel, français depuis le XIXe siècle, les Kanak, soit la population autochtone mélanésienne de l'île, forment la principale communauté (plus de 41% de la population).

Référendum

Cette réforme, pour être adoptée, doit encore être approuvée par le Congrès à Versailles.

Le président français s'est engagé à faire un point d'étape "d'ici un mois", semblant ainsi temporiser sur un vote définitif de la réforme électorale, à condition toutefois que l'ordre soit rétabli dans cette ancienne colonie française, au statut aujourd'hui de territoire de la République.

Emmanuel Macron semble ainsi adoucir quelque peu sa position sur cette question. "Mon souhait est que cet accord puisse être soumis au vote des Calédoniens" par voie référendaire, a-t-il ajouté.

Le chef de l'Etat s'est de nouveau montré intransigeant sur le retour à l'ordre dans l'archipel, exigeant une levée des barrages "dans les heures qui viennent" pour mettre fin à l'état d'urgence.

Les émeutes ont causé, depuis le 13 mai, la mort de six personnes, dont deux gendarmes mobiles, ainsi que la destruction et le pillage de nombreux bâtiments et commerces.

Ce "mouvement d'insurrection est absolument inédit", "personne ne l'avait vu venir avec ce niveau d'organisation et de violence", a jugé, dans la matinée à Nouméa, le président de la République lors de la visite d'un commissariat du centre de Nouméa.

Il a promis une "aide d'urgence" pour réparer les dommages "colossaux" provoqués par les émeutiers.

Série de rencontres

Ses déclarations interviennent après une série de rencontres avec les forces politiques locales.

A la nuit tombée, Emmanuel Macron a d'abord reçu les non-indépendantistes, dont Sonia Backès, cheffe de file de la branche radicale des loyalistes, et Philippe Dunoyer, figure de Calédonie Ensemble.

Puis il s'est entretenu avec toutes les composantes des partis favorables à l'indépendance. Assigné à résidence, Christian Tein, membre de l'UC et chef de file de la CCAT, collectif indépendantiste qui organise la contestation, était aussi présent.

Au niveau sécuritaire, le président a assuré que les quelque 3000 membres des forces de sécurité déployés "resteront aussi longtemps que nécessaire, même durant les Jeux olympiques et paralympiques" de Paris organisés de fin juillet à début septembre.

Calme précaire

Le chef de l'Etat était accompagné des trois hauts fonctionnaires qui auront pour mission de renouer le dialogue avec les indépendantistes et non indépendantistes.

Au total, 281 personnes ont été placées en garde à vue depuis le 12 mai, à une écrasante majorité pour des atteintes aux biens, selon une source judiciaire.

Le retour au calme reste précaire. Dans le quartier populaire de Montravel, majoritairement peuplé par les communautés kanak et océanienne, des groupes de jeunes circulaient le visage masqué, avec en main des lance-pierres faits de bric et de broc, a constaté un journaliste de l'AFP.

Sur la route qui relie Dumbéa, au nord de la capitale, de nombreux barrages filtrants et des carcasses de voitures incendiées continuent de hacher la circulation.

Dans le Grand Nouméa, ces barrages se sont même renforcés dans la nuit.

Un retour à la vie normale s'est amorcé dans le centre de Nouméa, quadrillé par une forte présence policière, où de nombreux magasins ont rouvert leurs portes.

Pour ajouter à l'instabilité, l'archipel a aussi été visé par une cyberattaque "d'une force inédite" visant à "saturer le réseau calédonien", mais qui a été stoppée, a annoncé Christopher Gygès, membre du gouvernement collégial calédonien.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Sous la pluie, Toyota mène la danse mais gare à la concurrence

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La Toyota no 8 de Sébastien Buemi pointait en tête des 24 Heures du Mans dimanche à 6h (© KEYSTONE/EPA/CHRISTOPHE PETIT TESSON)

La 92e édition des 24 Heures du Mans tient pour l'instant ses promesses

Trois constructeurs - Toyota devant Porsche et Ferrari - restaient à la lutte dimanche à l'aube sur le circuit de la Sarthe totalement détrempé.

La lumière a eu toutes les peines à percer le ciel sarthois. A 6h00, le célèbre tracé manceau tournait au ralenti depuis plus de deux heures, la course ayant été neutralisée à cause de la pluie, une décision rendant caducs les écarts entre les voitures.

Devant des tribunes largement désertées par les spectateurs durant la nuit, beaucoup partant dormir quelques heures, la Toyota no 8 - dont Sébastien Buemi est l'un des pilotes - conduisait la meute des 19 Hypercars encore officiellement en course dans la catégorie reine, talonnée par la Porsche no 6 parti en pole 14 heures plus tôt.

L'autre Toyota engagée dans la catégorie-reine, la no 7, était 3e. La Ferrari no 83, longtemps en tête, occupait la 5e place provisoire au petit matin après avoir écopé d'une pénalité de 30 secondes pour avoir provoqué un accrochage avec la BMW no 15. Cet accident survenu samedi dans la soirée avait provoqué la première apparition des voitures de sécurité.

Compétition très ouverte

Preuve que dans l'élite, la compétition - que l'on annonçait ouverte - tient encore toutes ses promesses à dix heures de l'arrivée: quatre des neufs constructeurs engagés en Hypercar occupaient le Top 10 provisoire. Outre les deux Toyota, les trois Ferrari et trois des six Porsche présentes dans la catégorie-reine, les deux Cadillac étaient 7e et 9e places à l'aube.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Trois coups d'avance pour Bryson DeChambeau

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C'est bien parti pour Bryson DeChambeau. (© KEYSTONE/AP/Frank Franklin II)

Bryson DeChambeau a pris la main à l'US Open de Pinehurst. L'Américain compte trois coups d'avance sur un trio dont fait partie le Français Matthieu Pavon.

En Caroline du Nord, Bryson DeChambeau a réussi une superbe journée (67) avec six birdies, mais ternie par un double bogey au trou no 16 qui l'empêche de prendre complètement le large. Derrière lui, Mathieu Pavon partage la deuxième place à trois coups avec le Nord-Irlandais Rory McIlroy et l'Américain Patrick Cantlay. Seuls huit joueurs se trouvent sous le par après trois tours, une rareté, sur un parcours difficile aux greens en forme de dôme qui ont enterré de nombreux espoirs.

"Incroyable, j'ai réussi de nombreux très bons putts. J'essaie de jouer un golf "ennuyeux". Le milieu des greens est stable, donc je vise là pour assurer le coup en deux putts", souligne Bryson DeChambeau, vainqueur de l'US Open 2020, qui joue désormais pour le circuit concurrent LIV, financé par l'Arabie Saoudite.

Mathieu Pavon peut, pour sa part, rêver d'un succès sur le parcours intraitable de Pinehurst, qui ferait de lui le deuxième Français, chez les hommes, à remporter un majeur, plus de 100 ans après le triomphe d'Arnaud Massy lors du British Open en 1907.

Agé de 31 ans, Mathieu Pavon avait remporté le tournoi de Torrey Pines en janvier puis s'était classé 12e du prestigieux Masters en avril, deux résultats inédits pour un golfeur tricolore. Le Français a rendu samedi une carte de 69 (1 sous le par), grâce à trois birdies sur la première moitié du parcours, avant de commettre deux bogeys ensuite.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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La Chine va remplacer les deux pandas géants prêtés à l'Australie

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Le panda Wang Wang se trouve au zoo d'Adélaïde depuis 15 ans. (© KEYSTONE/EPA/ASANKA RATNAYAKE / POOL)

La Chine va prêter à l'Australie de nouveaux pandas géants, symboles des amitiés diplomatiques de Pékin, a annoncé dimanche le premier ministre chinois en visite à Adélaïde. Ils vont remplacer le couple d'ursidés dont le contrat de prêt arrive à échéance.

Le zoo de la ville du sud de l'Australie accueille depuis 2009 deux pandas géants envoyés par Pékin, Wang Wang et Fu Ni, une pratique aussi connue sous le nom de "diplomatie du panda".

Pour la Chine, la diplomatie du panda est une forme de "puissance douce" ou "soft power", une stratégie d'influence dans les relations internationales. Pékin passe ainsi des accords de prêts de ses pandas avec des zoos étrangers qui, en cas de naissance, doivent généralement renvoyer les petits ursidés quelques années plus tard pour qu'ils rejoignent le programme d'élevage du pays.

Alors que l'accord de prêt avec Canberra arrivait à échéance cette année, les deux pandas géants confiés au zoo d'Adélaïde n'avaient toujours pas donné naissance à de petits ursidés.

Diapause

La naissance de pandas est un événement rare: ces plantigrades herbivores ont la faculté, rarissime dans le règne animal, d'arrêter le développement du foetus s'ils estiment que la période est peu favorable pour mettre bas. C'est la période dite de "diapause".

"Wang Wang et Fu Ni ont été absents de chez eux pendant 15 ans. Je suppose que leur maison leur a beaucoup manqué et ils rentreront donc en Chine avant la fin de l'année", a déclaré le premier ministre chinois Li Qiang au zoo d'Adélaïde, première étape de son déplacement en Australie, où le haut responsable chinois a atterri samedi.

"Mais ce que je peux vous dire, c'est que nous fournirons dès que possible un nouveau couple de pandas tout aussi beaux, charmants et adorables", a assuré M. Li, ajoutant que Pékin va soumettre à Canberra une liste de candidats.

"C'est bon pour l'économie, pour l'emploi en Australie-Méridionale, pour le tourisme et c'est un symbole de bonne volonté. Nous vous en remercions", a répondu la ministre australienne des affaires étrangères Penny Wong.

Selon l'organisation WWF, il resterait 1860 pandas géants, principalement dans les forêts de bambous des régions montagneuses de Chine. Grâce aux programmes de conservation, l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) a retiré à la fin 2016 le panda de la catégorie des espèces "en danger". Il reste néanmoins inscrit dans celle des espèces vulnérables dans sa liste rouge des espèces menacées.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Un individu tire sur une aire de jeux à Detroit: au moins 9 blessés

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Les tirs ont eu lieu à Rochester Hills, dans la banlieue de Detroit. (© KEYSTONE/AP/Katy Kildee)

Un individu a tiré au hasard samedi dans une aire de jeux de l'Etat américain du Michigan (nord), faisant neuf blessés au moins dont un enfant, a annoncé le shérif local. Un suspect a été "cerné" dans les environs.

Les tirs ont eu lieu à Rochester Hills, dans la banlieue de la ville de Detroit. "L'individu s'est garé, est sorti de son véhicule, s'est approché de l'aire de jeux, a ouvert le feu. Il a rechargé, ouvert le feu, est parti", a déclaré le shérif du comté d'Oakland.

"A ce stade, cela ressemble beaucoup à un acte commis au hasard", a-t-il ajouté, soulignant que le tireur "n'a pas de lien avec les victimes".

Pistolet retrouvé in situ

La fusillade a fait entre neuf et dix blessés, dont un enfant de huit ans, a précisé le shérif. Un pistolet de marque Glock et plusieurs chargeurs vides ont été retrouvés sur place.

"Nous avons un individu, dont nous croyons qu'il est un suspect, cerné dans les environs", a ajouté le shérif. Des équipes d'intervention de la police et des véhicules blindés ont été déployés sur place.

Avec plus d'armes à feu que d'habitants, les Etats-Unis d'Amérique affichent le taux de mortalité par arme à feu le plus élevé de tous les pays développés. Les fusillades y sont un fléau récurrent que les gouvernements successifs ont jusqu'à présent été impuissants à endiguer, de nombreux Américains restant très attachés à leurs armes.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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