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International

Fin de partie pour Boris Johnson à la tête des conservateurs

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"C'est clairement la volonté du parti conservateur qu'il y ait un nouveau leader et donc un nouveau Premier ministre", a-t-il déclaré Boris Johnson lors d'une conférence de presse devant Downing Street. (© KEYSTONE/AP/Frank Augstein)

Usé par les scandales, affaibli par une série de démissions sans précédent, le premier ministre britannique Boris Johnson s'est finalement résolu jeudi à quitter le pouvoir. Il a annoncé sa démission en tant que chef du parti conservateur.

C'est clairement la volonté du Parti conservateur qu'il y ait un nouveau leader et donc un nouveau premier ministre", a-t-il déclaré lors d'une allocution de six minutes devant Downing Street, se disant "triste" de quitter "le meilleur travail au monde".

Mais s'il a démissionné, M. Johnson a affirmé qu'il resterait premier ministre jusqu'à ce que son successeur soit désigné, le calendrier pour l'élection d'un nouveau leader conservateur devant être précisé la semaine prochaine.

Après trois années au pouvoir, marquées par le Brexit, la pandémie, l'invasion russe en Ukraine et une inflation record, Boris Johnson a été poussé vers la sortie par son propre camp conservateur lassé des scandales, après une soixantaine de démissions en cascade depuis mardi.

Reconnaissant son échec, M. Jonhson a néanmoins jugé "dingue" que son gouvernement ait voulu se débarrasser de lui.

Réactions

Mais des voix se font déjà entendre pour qu'il quitte Downing Street sans attendre la désignation d'un nouveau dirigeant. Une majorité des Britanniques (56%) partagent cette opinion selon un sondage YouGov.

"Pour le bien-être du pays, M. Johnson ne doit pas rester à Downing Street (...) plus longtemps que nécessaire", a écrit John Major, premier ministre conservateur de 1990 à 1997.

"Nous n'avons pas besoin d'un changement à la tête des Tories. Nous avons besoin d'un vrai changement de gouvernement", avait peu avant fait valoir le chef de l'opposition Keir Starmer.

Personne ne peut "regarder Boris Johnson et conclure qu'il est capable de se comporter en premier ministre intérimaire", a affirmé la leader des indépendantistes écossais Nicola Sturgeon. Il "va inévitablement causer encore plus de chaos".

Le départ de M. Johnson est "une opportunité pour revenir à l'esprit véritable du partenariat et du respect mutuel dont nous avons besoin", a de son côté estimé le premier ministre irlandais Micheal Martin au moment où les relations entre Dublin et Londres sont tendues au sujet de l'Irlande du Nord.

De son côté, la présidence ukrainienne a remercié Boris Johnson pour son soutien "dans les moments les plus difficiles". Le chef de l'Etat Volodymyr Zelensky l'a appelé au téléphone pour lui dire sa "tristesse".

"Il était temps !"

D'une popularité jadis inoxydable, Boris Johnson avait sombré dans les enquêtes d'opinion et 77% des Britanniques ont estimé jeudi qu'il avait eu raison de démissionner (sondage YouGov).

Le mois dernier, il avait échappé à un vote de défiance, 40% des députés conservateurs refusant cependant de lui accorder leur confiance.

"Il était temps ! Sérieusement, avait-on déjà vu quelqu'un de si arrogant, ignorant, délirant", a estimé Helen Dewdney, 53 ans, employée interrogée par l'AFP à Londres.

"Voilà ce qui se passe quand vous avez un premier ministre qui n'a aucun scrupule", a réagi Cletus Morraies, 51 ans. "Mensonges après mensonges (...) pour moi, il a trahi le pays".

Les démissions et les appels au départ s'étaient poursuivis jusqu'à son annonce jeudi, alors que Downing Street annonçait une série de nominations pour remplacer les ministres et secrétaires d'Etat démissionnaires.

Mercredi soir encore, plusieurs ministres s'étaient rendus à Downing Street pour essayer, en vain, de convaincre Boris Johnson qu'ayant perdu la confiance du Parti conservateur, il devait démissionner.

"Bye Boris"

Mais le premier ministre de 58 ans s'était accroché, en affirmant qu'il avait un "mandat colossal" à accomplir. Il était même allé jusqu'à limoger par téléphone mercredi soir le ministre qui avait été le premier à lui conseiller de démissionner, Michael Gove.

Le mécontentement couvait depuis des mois, nourri notamment par le scandale des fêtes illégales à Downing Street pendant le confinement anti-Covid, alors que les Britanniques devaient respecter des règles très strictes.

Boris Johnson, connu pour ne pas être à un mensonge près, avait varié dans ses explications, provoquant frustration puis colère des élus conservateurs, dans un pays confronté à une inflation record de 9% et à des mouvements sociaux.

La démission mardi soir du ministre des Finances Rishi Sunak, et du ministre de la Santé Sajid Javid, avait sonné l'hallali pour le premier ministre, après un énième scandale sexuel impliquant le "whip" adjoint chargé de la discipline des députés conservateurs, que M. Johnson avait nommé en février, "oubliant" des accusations passées de même type.

Un sondage YouGov auprès des membres du parti conservateur donne le ministre de la Défense Ben Wallace favori pour lui succéder.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Culture

Le festival d'Angoulême n'aura pas lieu en janvier prochain

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La prochaine édition du festival de bande dessinée d'Angoulême en janvier prochain est annulée. (photo prétexte) (© KEYSTONE/NOEMI CINELLI)

La 52e édition du Festival international de la bande dessinée d'Angoulême (FIBD) n'aura pas lieu en janvier 2026, révèle mercredi le journal français Libération. Les principaux éditeurs de bande dessinée ont décidé de ne pas participer à la prochaine édition.

Les organisateurs ont pris acte de cette décision et redoutent que cette annulation n'en entraîne d'autres.

Les autrices et auteurs avaient confirmé plus tôt dans la semaine un boycott total du festival afin de dénoncer la gouvernance de la société organisatrice 9e Art +, les violences sexistes et sexuelles, la précarisation du secteur et un manque de transparence.

Face à cette mobilisation massive, les grands éditeurs de BD se sont à leur tour retirés. Le Syndicat national de l'édition a décidé mardi de ne pas se rendre au festival. Sans artistes ni éditeurs, le plus grand rendez-vous mondial du neuvième art ne pouvait être maintenu.

Une vingtaine de lauréats du Grand Prix d'Angoulême avaient déjà appelé à un changement "rapide et profond" dans l'organisation de cet événement majeur.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Économie

Royaume-Uni: l'inflation ralentit un peu

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Une inflation élevée freine la consommation et l'investissement. Elle a aussi contraint la Banque d'Angleterre (BoE), au début du mois, à maintenir ses taux d'intérêt à 4%, ce qui pèse sur le coût de la dette du Royaume-Uni. (© KEYSTONE/EPA/NEIL HALL)

L'inflation britannique a ralenti en octobre, à 3,6% sur un an. Un ralentissement qui offre un léger répit au gouvernement travailliste en mal de données économiques positives une semaine avant la présentation d'un budget très attendu.

L'indicateur CPI, qui avait stagné à 3,8% trois mois d'affilée, redescend à son niveau de juin, selon les chiffres publiés mercredi par l'Office national des statistiques (ONS). La ministre des Finances Rachel Reeves a promis d'équilibrer les comptes publics sans étouffer une économie à la peine au Royaume-Uni et présentera son dernier projet de budget le 26 novembre, qui devrait aligner hausses d'impôts et coupes dans les dépenses.

Il s'agit d'une échéance décisive pour le gouvernement du Premier ministre Keir Starmer, au plus bas dans les sondages et contesté jusque dans son camp, au moment où le parti d'extrême droite Reform UK est en tête des intentions de vote. L'inflation a reflué "principalement sous l'effet de la baisse des prix du gaz et de l'électricité, qui ont augmenté moins qu'à la même période l'an dernier", a expliqué Grant Fitzner de l'ONS, qui pointe cependant "l'augmentation des prix alimentaires".

Une inflation élevée freine la consommation et l'investissement. Elle a aussi contraint la Banque d'Angleterre (BoE), au début du mois, à maintenir ses taux d'intérêt à 4%, ce qui pèse sur le coût de la dette du Royaume-Uni. Mais la BoE avait alors dit que, selon ses projections, l'inflation avait atteint un pic en septembre, et qu'elle s'attendaient désormais à voir les hausses de prix ralentir.

Si l'institution décidait de baisser son taux directeur en décembre, cela relâcherait un peu la pression sur l'économie au Royaume-Uni, où la croissance a marqué le pas au troisième trimestre, le PIB ne progressant que de 0,1% selon des chiffres publiés la semaine dernière. "Cette baisse de l'inflation est une bonne nouvelle pour les ménages et les entreprises de tout le pays", a réagi mercredi la ministre des Finances dans un communiqué, se disant "déterminée à faire davantage pour faire baisser les prix".

"Lors du budget de la semaine prochaine, je ferai les choix justes pour répondre aux priorités du public: réduire les listes d'attente dans le système de santé, diminuer la dette nationale et faire baisser le coût de la vie", a assuré Mme Reeves.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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International

TotalEnergies au tribunal pour s'expliquer, première en Belgique

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TotalEnergies, qui conteste sa mise en cause, a été assigné en 2024 devant le tribunal de l'entreprise de Tournai (ouest), où démarre mercredi matin la phase des plaidoiries, prévue sur un mois à raison d'une audience par semaine. (© KEYSTONE/EPA/MOHAMMED BADRA)

Un agriculteur belge soutenu par trois ONG attaque TotalEnergies mercredi devant la justice civile en Belgique, pour faire reconnaître la responsabilité du géant pétrolier français dans les pertes agricoles liées à la multiplication des événements météorologiques.

"Nous avons énormément d'arguments pour que la justice fasse plier TotalEnergies", assure l'agriculteur plaignant, Hugues Falys, dans un entretien avec l'AFP.

Selon lui, dès lors que les pertes d'un exploitant peuvent être objectivées, et la responsabilité climatique de TotalEnergies démontrée, alors la voie est ouverte pour contraindre l'entreprise à cesser ses investissements dans les énergies fossiles et à se tourner pour de bon vers les renouvelables.

Si les pouvoirs publics belges ont déjà dû répondre devant les tribunaux de leurs actions insuffisantes face au dérèglement climatique, c'est la première fois dans le pays qu'un contentieux "climat" cible une entreprise du secteur pétrolier.

TotalEnergies, qui conteste sa mise en cause, a été assigné en 2024 devant le tribunal de l'entreprise de Tournai (ouest), où démarre mercredi matin la phase des plaidoiries, prévue sur un mois à raison d'une audience par semaine.

A l'origine de la procédure, Hugues Falys, qui est aussi porte-parole du syndicat agricole Fugea, dit avoir vécu entre 2016 et 2020 dans son exploitation du Hainaut (ouest) quatre épisodes extrêmes: un violent orage qui a détruit ses cultures de fraises et de pommes de terre, puis trois séquences de sécheresse aux graves conséquences pour son activité d'éleveur bovin.

"Ces sécheresses ont diminué considérablement la production de fourrages. Il a fallu diminuer le cheptel avec des conséquences en terme de revenus", raconte ce pionnier de l'agriculture durable, attaché au principe d'"autonomie fourragère" consistant à produire la nourriture de son bétail plutôt que de l'importer.

Les deux objectifs du procès sont "la réparation et la transformation", fait valoir la Ligue des droits humains (LDH) de Belgique, qui soutient M. Falys aux côtés de Greenpeace et de l'organisation FIAN, qui défend l'accès pour tous à une alimentation de qualité.

"Pratiques commerciales trompeuses"

Ces ONG réclament "l'arrêt immédiat" des investissements de TotalEnergies dans de nouveaux projets liés au gaz et au pétrole à travers le monde.

Pourquoi cibler TotalEnergies plutôt qu'une autre firme pétrolière active en Belgique?

Le groupe français est "le premier affineur et distributeur" de produits pétroliers dans le pays, selon Céline Romainville de la LDH, qui pointe sa responsabilité "majeure et indéniable" dans les émissions polluantes.

En Wallonie, "huit agriculteurs sur dix sont confrontés à de graves difficultés liées au dérèglement climatique", estime la LDH.

De son côté, la multinationale a regretté une action "pas légitime", car reprochant selon elle à "une seule entreprise, qui ne pèse qu'un peu moins de 2% du secteur pétrolier et gazier", le fonctionnement de tout le système énergétique mondial depuis plus de 100 ans.

"Vouloir attribuer une responsabilité individuelle dans ce cadre n'a aucun sens" et "TotalEnergies démontrera qu'aucune faute ni lien de causalité direct ne peut être établi entre ses activités - exercées conformément aux réglementations en vigueur - et les dommages allégués", a ajouté un porte-parole sollicité par l'AFP.

Le géant français a déjà été mis en cause dans des procès climatiques, accusé notamment d'avoir dissimulé pour des raisons économiques sa connaissance de l'impact de son activité sur l'environnement.

Fin octobre, il a été condamné à Paris pour "pratiques commerciales trompeuses", pour avoir vanté ses engagements vers la neutralité carbone d'ici 2050. Les associations environnementales à l'origine de la procédure ont salué "un précédent juridique majeur contre la désinformation climatique des majors pétrolières".

Le procès à Tournai doit s'ouvrir à 09H00 (08H00 GMT) et la parole sera donnée aux plaignants tout au long de la première journée.

La plaidoirie des avocats de TotalEnergies est prévue le 26 novembre, avant deux autres audiences de débat contradictoire début décembre.

Le jugement, qui sera susceptible d'appel, n'est pas attendu avant début 2026.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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International

Danemark: en recul, les sociaux-démocrates perdent Copenhague

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La première ministre danoise Mette Frederiksen a vu son parti social-démocrate reculer lors des élections locales, perdant notamment la capitale qu'elle administrait depuis 1938. (© KEYSTONE/AP/Emil Nicolai Helms)

Le parti social-démocrate a reconnu mercredi avoir perdu la municipalité de Copenhague qu'il administrait depuis 1938 à l'issue des élections locales marquées par le recul de cette formation dirigée par la première ministre Mette Frederiksen.

"Nous avons perdu Copenhague", a reconnu devant la presse Pernille Rosenkrantz-Theil, la candidate sociale-démocrate à la mairie. "Je trouve cela extrêmement regrettable, mais il faut se remettre en selle", a-t-elle dit.

Dans la capitale danoise, son parti a perdu trois points par rapport aux dernières municipales en 2021. Il a rassemblé 12,7% des suffrages, loin derrière la Liste de l'Unité (formation rouge-verte) qui obtient 22,1% des voix et le parti populaire socialiste, avec 17,9%, d'après les résultats officiels.

Les négociations sont actuellement en cours pour déterminer qui obtiendra le poste de maire, probablement la tête de liste de l'une de ces deux formations.

A l'échelle nationale, le parti social-démocrate devrait obtenir 26 mairies. Il en dirigeait jusqu'à présent 44 sur les 98 que compte le pays.

2e défaite

Sa cheffe, la première ministre Mette Frederiksen, a reconnu sa "responsabilité".

"Nous nous attendions à un recul, mais il semble que ce recul soit plus important que ce que nous avions prévu, et cela n'est évidemment pas satisfaisant", a-t-elle déclaré dans la nuit.

C'est la deuxième fois depuis les législatives de 2022 et la formation d'une coalition entre les sociaux-démocrates, les libéraux et les modérés que son parti recule.

En 2024, les sociaux-démocrates étaient arrivés en deuxième position des élections européennes, derrière le parti populaire socialiste.

Les Danois élisaient aussi mardi leurs conseils régionaux. A l'issue du vote, les sociaux-démocrates devraient diriger l'un d'entre eux, qui comprend Copenhague, les libéraux devraient eux être à la tête des trois autres.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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