Rejoignez-nous

Économie

L'OMC évite une crise importante à la dernière minute à Abou Dhabi

Publié

,

le

Les membres de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) ont prolongé de plus de 24 heures leur ministérielle à Abou Dhabi pour tenter d'arracher des accords. (© KEYSTONE/AP/Jon Gambrell)

La ministérielle de l'OMC s'est achevée à Abou Dhabi sur un revers sur la pêche et l'agriculture. Une crise a été évitée tôt samedi (vendredi soir en Suisse), l'Inde acceptant à la dernière minute de prolonger le moratoire sur les taxes pour le commerce électronique.

"Le verre est à coup sûr à moitié plein", a affirmé à la presse la directrice générale de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) Ngozi Okonjo-Iweala. "Les gens ne nous donnaient aucune chance" d'y arriver avant la réunion, a-t-elle également dit, se disant "prête à continuer", à un peu plus d'un an de la fin de son premier mandat.

La déclaration ministérielle validée par les 164 membres "est significative" avec des "résultats redoutables", a renchéri de son côté le président de la rencontre, le ministre émirati du commerce Thani bin Ahmed al-Zeyoudi. Comme souvent, cette 13e ministérielle s'est terminée sur une surprise de dernière minute. Quelques heures auparavant, plusieurs sources parlaient déjà de "désastre" et de crise pour l'OMC.

En cause, l'Inde répétait pendant plusieurs jours qu'elle ne renouvellerait pas le moratoire sur les tarifs douaniers pour les diffusions électroniques. Mais à la dernière minute, le ministre indien du commerce a accepté de revenir sur cette décision, étendue jusqu'à la prochaine ministérielle ou fin mars 2026 au plus tard pour la dernière fois. Par amitié pour son homologue émirati.

"C'est certainement un développement positif", a affirmé à la presse le vice-président de la Commission européenne Valdis Dombrovskis. Mais il faut désormais trouver une solution permanente dans les deux prochaines années, selon lui. Et de considérer plus largement que l'importance de l'organisation a été réaffirmée alors que le commerce est "militarisé".

Coups de téléphone entre dirigeants

La Suisse et l'OMC ne cachaient pas que le scénario d'un abandon du moratoire aurait constitué un important recul pour tous les pays. "Ce serait très mauvais", disait dans l'après-midi à Keystone-ATS l'ambassadeur suisse auprès de l'organisation, Erwin Bollinger.

Selon une étude, cette suspension aurait coûté aux Etats riches environ 0,5% de leur Produit intérieur brut (PIB). Mais, plus encore, 2,5% aux pays en développement. Les Etats qui voulaient mettre un terme au moratoire affirmaient perdre des revenus considérables.

Après quatre jours de réunion jeudi, les ministres et les négociateurs auront étendu leurs discussions de plus de 24 heures. Et des coups de téléphone auront été menés entre chefs d'Etat et de gouvernement.

Mais les dizaines d'élections prévues cette année ont rendu plus difficile tout consensus. Certains s'en prennent au désintérêt des Etats-Unis, d'autres à la division des pays en développement, d'autres encore à un manque de collaboration inédit.

Ni le ministre émirati, ni la ténacité de la Dr Ngozi n'auront suffi à convaincre New Delhi sur la pêche et l'agriculture. "Nous étions si proches", a affirmé la directrice générale, alors que les discussions vont se poursuivre à Genève. Contraint d'être élu dans quelques mois pour rester au gouvernement, le ministre indien du commerce n'avait pas caché son obligation de rentrer avec quelque chose pour les agriculteurs, selon des sources convergentes.

ONG déçues par avance

L'Inde, exposée à des manifestations, n'a pas lâché sur ses revendications d'une solution permanente pour les subventions aux stocks pour garantir la sécurité alimentaire, élargie à tous les pays en développement. Sans obtenir gain de cause auprès des autres membres. De nombreux pays occidentaux reprochent à New Delhi de vouloir exporter ces denrées à des prix inférieurs à ceux du marché.

Conséquence, l'Inde, notamment, a objecté sur plusieurs questions. Victime, le second paquet sur les subventions à la pêche nuisibles pour les ressources halieutiques, estimées à 54 milliards de dollars par an, a été bloqué. L'Inde souhaite organiser la pêche artisanale chez elle comme elle le veut.

A Genève il y a près de deux ans, un accord considéré comme historique avait été arraché après plus de 20 ans de négociations, mais il ne règle qu'une partie du problème. Et il manque plusieurs dizaines de ratifications pour qu'il entre en vigueur.

Seules les subventions contribuant à la pêche illicite, non déclarée et non réglementée faisaient partie du premier arrangement, soit un peu plus de 20 milliards. Le reste porte sur celles qui alimentent une surpêche ou une surcapacité. En cas d'accord à Abou Dhabi, l'OMC aurait pu revendiquer le premier des Objectifs de développement durable (ODD) décidés par la communauté internationale qui serait entièrement honoré.

La directrice générale en a fait l'une de ses principales luttes. De leur côté, les ONG avaient par avance estimé que l'absence d'une interdiction formelle de subventionner la pêche de longue distance aurait compromis l'objectif de durabilité.

Avancée en marge de la rencontre

Autre objection indienne, sans surprise, un accord finalisé dimanche entre plus de 120 pays, dont la Suisse, pour faciliter l'investissement dans les pays en développement n'a pas été arrimé à l'OMC. Les discussions se poursuivront à Genève.

Parmi les satisfactions au terme de cinq jours de ministérielle, les Comores et le Timor-Leste rejoindront dans quelques mois l'organisation. En marge de la réunion, un arrangement entre plus de 70 pays, dont la Suisse, sur le commerce des services est lui entré en vigueur.

Selon des estimations, les économies grâce à ce dispositif pourraient s'élever à près de 130 milliards de francs par an à terme. Les coûts pourraient reculer de 10%.

La réforme de l'OMC, chantier principal pour la Suisse emmenée par la secrétaire d'Etat Helene Budliger Artieda, reste elle prévue avant la fin de l'année. Aucune décision n'était attendue à Abou Dhabi, mais aucune avancée supplémentaire n'a été obtenue. Les Etats-Unis n'auront pas clarifié leurs attentes sur le mécanisme de règlement des disputes.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Économie

Le CHUV à Lausanne ouvre son nouvel Hôpital des enfants mercredi

Publié

le

Des déménageurs transportent des éléments d'un bloc opératoire jusqu'au nouvel Hopital des enfants du CHUV. (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Le CHUV à Lausanne ouvre son nouvel Hôpital des enfants (0 à 18 ans) mercredi. L'édifice flambant neuf regroupe la majorité des activités pédiatriques de l'Hôpital universitaire vaudois, jusqu'ici partagées sur deux sites en ville. Focus sur le déménagement.

Fini donc l'Hôpital de l'enfance au chemin de Montétan 16 et la cité hospitalière à la rue du Bugnon 46. La majorité des activités pédiatriques - hospitalisations, consultations générales et spécialisées, urgences pédiatriques, radiologie ou encore bloc opératoire - auront été transférées dans le nouvel hôpital, rue du Bugnon 50, ou déménageront encore progressivement courant mai.

L'emménagement des équipes dans le nouvel hôpital a débuté la semaine dernière. "Tout s'est bien passé jusqu'ici", a confié à Keystone-ATS Hélène Blangy, cheffe du projet Hôpital des enfants. "On sera fin prêt et opérationnel le 14 mai dès 06h00 du matin, à commencer par les urgences pédiatriques. On a doublé les équipes pour assurer cette bascule et ouverture", dit-elle.

"Ce n'est pas juste un simple déménagement, mais toute une réorganisation, planification et coordination complexe, car plusieurs équipes ont été unifiées. Ce sont plusieurs années de travail en amont et une année et demie au moins pour le déménagement en tant que tel", explique la responsable.

"Beaucoup d'émotionnel"

"Il y a énormément de petit matériel, d'équipements, de mobiliers et d'appareils médicaux à déplacer", détaille-t-elle. Les appareils de dialyse sont par exemple compliqués à déménager, selon elle. "Le personnel soignant lui-même a beaucoup participé et fait de nombreux cartons, du fait de sa connaissance du terrain et du matériel".

Mais le défi principal et la priorité absolue aura été la continuité des soins. "Nous avons parfois baissé certaines activités pour nous occuper du déménagement et lorsque ce n'était pas possible, la solution était le doublement des équipes", relève Mme Blangy. A l'instar du bloc opératoire, il y a eu aussi quelques transferts dans des unités adultes, souligne-t-elle.

Quant au transfert des patients, qui aura lieu mardi, mercredi et jeudi, "c'est la partie de l'organisation la plus stressante, car on n'a pas le droit à l'erreur", raconte la cheffe de projet. Toutes unités confondues, entre 1500 et 2000 personnes ont été touchées par ce déménagement, selon elle.

Et de conclure: "Il y a beaucoup d'émotionnel dans ce déménagement, car c'est une grosse page qui se tourne pour les employés ayant longtemps travaillé sur le site de Montétan. Ce n'est pas rien".

Plus de 70 lits

Surplombant la station de métro "CHUV", juste en face du bâtiment principal et au pied de la maternité, l'Hôpital des enfants occupe désormais un emplacement stratégique, au coeur de la cité hospitalière.

Il accueille 1200 collaborateurs, plus de 70 lits d'hospitalisation, un service d'urgences pédiatriques 24/24, six salles de bloc opératoire, trois espaces éducatifs, une salle de classe et un immense jardin thérapeutique et ludique sur le toit-terrasse du bâtiment (3000 m2).

Chaque chambre compte au maximum deux lits et peut recevoir un parent sur une banquette qui se transforme en lit, durant l'hospitalisation de son enfant. Des espaces de détente et de jeux ont aussi été prévus pour les familles, y compris une cafétaria publique de 80 places, le tout avec une signalétique colorée et joyeuse dans un environnement accueillant et des infrastructures modernes.

Financé par les pouvoirs publics à hauteur de 204,5 millions de francs pour sa réalisation et ses équipements, l'Hôpital des enfants est un projet développé par le groupement GMP Architekten de Hambourg et Ferrari Architectes de Lausanne. Les travaux ont duré près de six ans.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Économie

Unicredit s'envole au 1er trimestre, garde Banco BPM dans le viseur

Publié

le

Le bénéfice du béhémoth bancaire transalpin a pris l'ascenseur début 2025. (archive) (© KEYSTONE/EPA ANSA/LUCA ZENNARO)

La deuxième banque d'Italie, Unicredit, a réalisé début 2025 "le meilleur trimestre de son histoire", a-t-elle indiqué lundi, et envisage toujours de racheter sa rivale Banco BPM, malgré l'hostilité du gouvernement à cette opération.

Le bénéfice net du groupe a atteint 2,8 milliards d'euros (un peu moins en francs) au premier trimestre 2025, contre 2,6 milliards d'euros au premier trimestre 2024.

Le résultat est supérieur à celui qui était attendu par les analystes financiers interrogés par la plateforme financière Bloomberg (2,4 milliards d'euros).

Le chiffre d'affaires d'Unicredit a augmenté de 9% sur un an, à 6,6 milliards d'euros.

C'est le "meilleur trimestre de l'histoire", a résumé lundi dans un communiqué de présentation de ses résultats la banque, qui, contrairement à ce que laissaient entendre des rumeurs de presse, n'a pas renoncé à son achat de la troisième banque d'Italie, Banco BPM.

Si UniCredit ne s'est pas étendue sur ce sujet, la banque a toutefois indiqué qu'une croissance "inorganique", autrement dit par les fusions et acquisitions, "offre des possibilités intéressantes", à condition qu'elle "améliore la situation d'Unicredit au profit de toutes ses parties prenantes."

UniCredit avait lancé fin novembre une offre publique d'échange (OPE) qui valorisait à l'époque sa concurrente à 10,1 milliards d'euros, et n'a pas relevé le montant de son offre depuis.

Banco BPM, issue en 2017 de la fusion entre Banco Popolare et Banca popolare di Milano, avait d'emblée jugé hostile l'offre d'UniCredit. "Pas dans l'intérêt de nos actionnaires", avait tranché son président.

Après avoir reçu le feu vert des autorités financières pour ce rachat, UniCredit a subi un sérieux revers avec la décision du gouvernement ultraconservateur dirigé par Giorgia Meloni d'avoir recours au "golden power", qui impose des conditions contraignantes à l'opération.

Parmi celles-ci, l'obligation de ne pas réduire pendant cinq ans le nombre de prêts accordés à des entreprises et ménages en Italie et de maintenir les investissements dans le pays du fonds de gestion Anima pour cinq ans également.

"Les prescriptions imposées à UniCredit pourraient nuire à sa pleine liberté et capacité de prendre des décisions saines et prudentes à l'avenir", avait alors réagi la deuxième banque d'Italie.

Le gouvernement Meloni avait fraîchement accueilli l'offre tant elle contrecarrait son projet de créer un troisième pôle bancaire en Italie formé par Banco BPM et Monte dei Paschi di Siena (MPS).

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

Continuer la lecture

Économie

Le géant des batteries CATL veut lever 4 milliards de dollars

Publié

le

Le géant des batteries CATL veut lever 4 milliards de dollars en bourse à Hong Kong. (© KEYSTONE/EPA/JEROME FAVRE)

Le géant chinois des batteries automobiles CATL a annoncé lundi vouloir lever 4 milliards de dollars via une entrée en Bourse à Hong Kong le 20 mai, la plus massive entrée en Bourse annoncée à ce stade cette année dans le monde.

Leader mondial du secteur, le groupe produit plus du tiers des batteries pour voitures électriques vendues dans le monde, dont celles utilisées par Tesla, Mercedes-Benz, BMW, Honda, Hyundai ou encore Volskwagen.

La société est déjà cotée à Shenzhen et son projet d'une cotation secondaire à Hong Kong avait été annoncé dans une communication à la Bourse en décembre.

CATL proposera quelque 117,9 millions de titres, vendus jusqu'à 263 dollars hongkongais chacun (soit 33,8 dollars américains), soit un montant total espéré de 31,01 milliards de dollars hongkongais, a-t-il détaillé dans une communication à l'opérateur boursier.

Fondée en 2011 dans la ville de Ningde (est de la Chine), Contemporary Amperex Technology Co., Limited a bénéficié de la croissance fulgurante des ventes de véhicules électriques dans le pays asiatique, premier marché automobile mondial.

L'entreprise a aussi bénéficié d'un solide soutien financier de Pékin, qui donne la priorité au développement des industries nationales de haute technologie qu'elle considère comme stratégiques.

A l'international, CATL profite de ses innovations technologiques: il a ainsi annoncé en décembre dernier la création en Espagne avec Stellantis, pour 4,1 milliards d'euros, d'une vaste usine de batteries électriques.

A l'heure où les ventes automobiles s'essoufflent, CATL continue d'afficher de solides performances: il a vu son bénéfice net bondir de 32,9% au premier trimestre pour atteindre près de 14 milliards de yuans (1,68 milliards d'euros).

De son côté, la Bourse de Hong Kong attend avec impatience le retour des grandes sociétés de Chine continentale dans l'espoir de retrouver son statut de première place mondiale pour les introductions boursières.

L'ex-colonie britannique a connu une baisse constante des introductions en Bourse après l'entrée en vigueur de mesures réglementaires draconiennes imposées par Pékin à partir de 2020, qui avaient conduit certaines grandes entreprises chinoises à suspendre leurs projets de cotation.

Le 7 janvier, le département américain de la Défense avait inclus CATL dans une liste d'entreprises qui seraient selon lui affiliées aux forces armées chinoises, dans un contexte de fortes rivalités commerciales et géopolitiques entre les deux puissances. CATL dément être engagé "dans des activités militaires".

Selon l'agence Bloomberg, la procédure choisie par CATL pour son introduction à Hong Kong empêcherait les investisseurs basés aux Etats-Unis d'y participer.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

Économie

Pourparlers Chine/Etats-Unis: Trump salue les progrès

Publié

le

Donald Trump s'est félicité samedi des "grands progrès" accomplis lors de pourparlers sur les droits de douane à Genève. (© KEYSTONE/AP/Alex Brandon)

Donald Trump s'est félicité samedi des "grands progrès" accomplis lors de pourparlers entre dirigeants américains et chinois à Genève sur les droits de douane et a affirmé qu'une "remise à zéro complète a été négociée de manière amicale mais constructive".

"Très bonne réunion aujourd'hui avec la Chine, en Suisse. Beaucoup de choses ont été discutées, beaucoup ont été approuvées. Une remise à zéro complète a été négociée de manière amicale mais constructive.

Nous souhaitons, pour le bien de la Chine et des États-Unis, que la Chine s'ouvre aux entreprises américaines. De grands progrès ont été accomplis!", a-t-il écrit sur le réseau Truth Social. Les négociations doivent se poursuivre dimanche.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

Derniers titres

Les 2 derniers titres

Votre Horoscope

Taureau

Touché par cette Lune qui agite vos partenariats personnels et professionnels, il vous faut « marcher sur des œufs » pour progresser !

Les Sujets à la Une