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Racisme: l'Assemblée nationale exclut pour 15 jours un député RN

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Marine Le Pen a quitté la séance du bureau avant son terme et a soutenu son député. La sortie de Grégoire de Fournas dans l'hémicycle fragilise la stratégie de notabilisation revendiquée par le RN, depuis l'élection inédite de 89 députés en juin. (© KEYSTONE/EPA/Mohammed Badra)

"Qu'il retourne en Afrique": après la vague d'indignation suscitée par des propos jugés racistes du député RN Grégoire de Fournas, l'Assemblée nationale a voté vendredi son exclusion pour 15 jours, la plus lourde sanction disciplinaire possible.

Les députés ont validé dans l'hémicycle cette "censure avec exclusion" proposée par le bureau de l'Assemblée, sa plus haute instance collégiale. Grégoire de Fournas a l'interdiction de paraître au Palais Bourbon pendant quinze jours de séance et se voit privé de la moitié de son indemnité parlementaire pendant deux mois.

La présidente de l'Assemblée Yaël Braun-Pivet a aussitôt demandé à l'élu RN de quitter l'enceinte du Palais Bourbon.

M. de Fournas a reconnu avoir lancé jeudi "qu'il retourne en Afrique" lors d'une intervention de l'élu LFI Carlos Martens Bilongo, qui s'exprimait sur le "drame de l'immigration clandestine" pendant la séance de questions au gouvernement.

Le député de Gironde a ensuite catégoriquement nié tout caractère raciste, assurant parler du bateau humanitaire Ocean Viking bloqué en mer avec 234 migrants, et pas de Carlos Martens Bilongo, élu noir du Val-d'Oise. Il a dénoncé une "manipulation de LFI" visant à lui prêter des "propos dégueulasses".

"Millions de Français"

L'incident a provoqué une vague d'indignation jusqu'au plus haut niveau de l'Etat. Il avait entraîné la fin prématurée de la séance de questions au gouvernement, une décision rarissime prise par la présidente de l'Assemblée.

"Le racisme, quelle qu'en soit la cible, est la négation des valeurs républicaines qui nous rassemblent dans cet hémicycle", a déclaré vendredi la titulaire du perchoir, après le vote de la sanction.

Grégoire de Fournas est le deuxième député exclu temporairement du Palais Bourbon depuis l'instauration de la Ve République en 1958. Le premier avait été l'élu apparenté PCF Maxime Gremetz en mars 2011, pour une altercation en raison de... voitures ministérielles, mal garées selon lui.

Nupes et camp présidentiel plaidaient pour la sanction "la plus lourde" contre le député RN. "La question de sa démission se pose", a lancé le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin vendredi sur BFMTV et RMC, ajoutant qu'il signerait une pétition du groupe Renaissance réclamant son départ. Les Verts et des élus LFI demandent aussi sa démission.

La patronne des députés RN Marine Le Pen a quitté la réunion du bureau avant la décision. Elle critique une "procédure où on est jugé par nos adversaires politiques" et un "mensonge" de LFI sur l'incident.

Sans les RN, les autres élus ont soutenu la sanction à l'unanimité.

A l'initiative de LFI, un rassemblement de soutien au député Carlos Martens Bilongo, s'est tenu à la mi-journée aux abords de l'Assemblée, réunissant quelques centaines de personnes.

"Ma personne a été attaquée mais aussi les personnes qui me ressemblent. Des millions de Français ont été attaqués hier. En 2022, nous ne devons pas laisser place à ces idées", a affirmé le député francilien, entouré d'élus de gauche et de Jean-Luc Mélenchon.

"J'assume totalement"

Sur BFMTV vendredi, Grégoire de Fournas, qui "assume totalement ses propos sur la politique migratoire anarchique", a exclu toute démission et accuse M. Martens Bilongo d'avoir "senti un coup à jouer dans la victimisation communautaire".

Carlos Martens Bilongo fustige lui la "phrase raciste" venue d'un élu d'un parti d'extrême droite qui "n'a jamais changé".

Après la sanction, le député RN s'est redit "totalement innocent" : "Je ressens cette sanction d'une dureté inouïe avec une grande injustice. Mais respectueux de l'institution, je m'y soumets."

Viticulteur dans le Médoc, Grégoire de Fournas est l'auteur d'une série de tweets tendancieux par le passé. "En Afrique, ils aiment tous la France et ses allocs. On accueille toute l'Afrique?!", a-t-il tweeté en 2017; et en janvier 2022: "En réponse à l'expulsion de notre ambassadeur au Mali, il faut expulser tous les Maliens de France!".

Le MoDem Erwan Balanant a dénoncé des tweets "terribles", y voyant une "obsession" du député RN.

La sortie de Grégoire de Fournas dans l'hémicycle fragilise la stratégie de notabilisation revendiquée par les troupes de Marine Le Pen, depuis l'élection inédite de 89 députés RN en juin.

"Tout le monde fait bloc. Et tout le monde se dit que c'était évitable car c'est toujours plus intéressant de faire une intervention construite" dans l'hémicycle, affirme à l'AFP le député RN Pierre Meurin, qui dénonce "un deux poids deux mesures" avec le Rassemblement national.

Le vice-président du parti David Rachline a regretté "le manque d'humanité" des propos de M. de Fournas. "On ne s'exprime pas comme ça au sujet d'êtres humains, surtout à l'Assemblée", dit-il à l'Obs.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Des mondanités politico-médiatiques à l'ombre de la guerre à Gaza

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Une centaine de manifestants se sont rassemblés près de l'entrée de l'hôtel Hilton où avait lieu le dîner annuel des correspondants. (© KEYSTONE/AP/Terrance Williams)

La sécurité est renforcée samedi à Washington pour le dîner annuel des correspondants de la Maison Blanche où le président américain Joe Biden doit se plier à l'exercice du traditionnel discours au ton léger. Ce malgré une manifestation et un appel au boycott.

De nombreux invités de marque, journalistes ou célébrités, sont arrivés à l'hôtel Hilton de la capitale fédérale au moment où une centaine de manifestants étaient rassemblés près de l'entrée. Certains entonnaient des slogans tels que "Honte à vous" ou s'en prenaient verbalement à des participants de l'événement.

Des manifestants ont suspendu un drapeau palestinien de plusieurs mètres de long depuis une fenêtre du dernier étage de l'hôtel. D'autres protestataires sont rassemblés en contrebas, au niveau de la chaussée, tenant des pancartes ou des mégaphones.

A l'intérieur, Joe Biden a pris place sur l'estrade, affichant un sourire constant. Il doit samedi se plier à la tradition, interrompue pendant le mandat de son prédécesseur Donald Trump, qui veut que le président américain écoute, avec le sourire, un humoriste l'éreinter en règle. Plusieurs journalistes palestiniens ont appelé dans une lettre ouverte leurs confrères américains à boycotter cet événement très couru, point d'orgue de tout un week-end de réceptions mondaines.

"Vous avez une responsabilité particulière de dire leur vérité aux puissants et de soutenir l'intégrité journalistique. Il est inacceptable de rester silencieux, par peur ou pour des raisons de carrière, lorsque des journalistes à Gaza continuent d'être détenus, torturés, et tués parce qu'ils font leur métier", ont écrit cette vingtaine de journalistes palestiniens.

Selon le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), une association établie à New York, au moins 97 journalistes ont été tués depuis le début de la guerre le 7 octobre entre Israël et le Hamas, dont 92 Palestiniens. Au moins 16 autres ont été blessés.

Manifestation

Un des groupes qui organisent la manifestation devant l'hôtel Hilton, Code Pink, a dit vouloir "arrêter" le dîner pour protester contre "la complicité du gouvernement Biden dans le ciblage et le meurtre de journalistes palestiniens par l'armée israélienne", précisant que cette action serait "non violente".

Le département de la police métropolitaine de Washington a indiqué à l'AFP s'être "préparé à permettre toute manifestation sûre et pacifique" ainsi que l'accès des invités à l'événement. Depuis des mois maintenant, à chaque fois que le président américain se déplace, des manifestants se rassemblent pour protester contre le soutien à Israël de celui qu'ils appellent "Joe le génocidaire", et pour réclamer un arrêt des hostilités à Gaza.

Le dîner de gala se tient alors que le mouvement de protestation contre la guerre à Gaza se généralise dans les campus américains, avec des arrestations par centaines et le déploiement de policiers anti-émeute. Cette année, c'est Colin Jost, de l'émission "Saturday Night Live", qui se chargera d'esquinter avec humour le président américain, devant une assemblée en smoking et robes longues. Il a pris place sur l'estrade au côté du dirigeant. Son épouse, l'actrice Scarlett Johansson, est également présente.

Joe Biden, comme le veut l'usage, prononcera lui aussi un discours émaillé de blagues plus ou moins réussies, alternant entre autodérision et banderilles politiques. Le démocrate de 81 ans ne devrait pas se priver d'attaquer son rival républicain à la présidentielle de novembre, Donald Trump.

Le dîner est organisé par l'association des correspondants à la Maison Blanche. Il donne aussi lieu à une remise de prix et à une distribution de bourses à des étudiants en journalisme. L'an dernier, 2600 invités avaient assisté à l'événement.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Une nouvelle loi anti-LGBT+ prévoit jusqu'à 15 ans de prison

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L'ONG Amnesty International dénonce une "violation des droits humains fondamentaux" (image prétexte). (© KEYSTONE/EPA/CLEMENS BILAN)

Le Parlement irakien a adopté samedi un texte de loi criminalisant les relations homosexuelles et les transitions de genre, qui prévoit des peines pouvant aller jusqu'à 15 ans d'emprisonnement. Une première mouture prévoyait initialement la peine de mort.

En réaction, l'ONG Amnesty International a critiqué auprès de l'AFP une "violation des droits humains fondamentaux", estimant que les amendements adoptés samedi "mettent en danger des Irakiens déjà harcelés au quotidien", dans un pays conservateur où les minorités sexuelles vivent dans la clandestinité.

Ces amendements modifient une loi anti-prostitution de 1988 et ont été adoptés lors d'une séance à laquelle 170 députés sur 329 étaient présents, selon un communiqué du service de presse du Parlement. Les nouvelles dispositions prévoient des peines de dix à 15 ans de prison pour les relations homosexuelles, de même que pour les pratiques échangistes impliquant les épouses, d'après le texte consulté par l'AFP.

La loi interdit également "toute organisation faisant la promotion de l'homosexualité en Irak", avec une peine de prison de sept ans pour "la promotion" des relations homosexuelles. Elle proscrit "le changement de sexe biologique sur la base de désirs ou de penchants individuels" et prévoit une peine d'un à trois ans d'emprisonnement pour toute personne ou médecin impliqué dans cette transition.

"Refus américain et européen"

Une peine similaire est prévue pour tout homme dont le comportement est jugé efféminé. La société irakienne rejette l'homosexualité, et la petite communauté LGBT+ est la cible fréquente d'"enlèvements, viols, torture et assassinats" de la part de groupes armés jouissant "d'impunité", notait Human Rights Watch (HRW) dans un rapport en 2022.

"L'Irak a effectivement codifié en termes juridiques la discrimination et les violences dirigées depuis des années en toute impunité contre les membres de la communauté", a déclaré à l'AFP Razaw Salihy, chercheuse chez Amnesty. L'Irak avait recours au code pénal de 1969 pour condamner les personnes LGBT+, s'appuyant sur un article prévoyant "la prison à perpétuité ou plusieurs années d'emprisonnement" pour la sodomie.

Le député Raëd al-Maliki, à l'origine des amendements, reconnaît qu'un vote initialement prévu mi-avril a été reporté pour éviter "d'impacter" une visite à Washington du Premier ministre Mohamed Chia al-Soudani. "Il y a un refus américain et européen de la loi", admet-il. "Mais pour nous c'est une question interne, nous refusons toute ingérence."

"Profondément préoccupé"

"Aujourd'hui, nous savons que la société irakienne refuse (l'homosexualité, ndlr), mais il y a une promotion délibérée de cultures que nous ne reconnaissons pas", estime-t-il. "C'est l'avenir qui nous inquiète et la loi est une sorte de prévention pour protéger la société."

Le Département d'Etat américain est "profondément préoccupé" par cette législation, a réagi samedi sur X le porte-parole Matthew Miller, en déplorant que le texte de loi menace les personnes les plus vulnérables de la société irakienne et "sape les efforts de réforme économique et politique du gouvernement".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Le président sud-africain célèbre les succès de 30 ans de pouvoir de l'ANC

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Pour Cyril Ramaphosa, "l'Afrique du Sud est aujourd'hui infiniment meilleure qu'elle ne l'était il y a 30 ans" (archives). (© KEYSTONE/AP/Themba Hadebe)

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a célébré samedi les succès de l'Afrique du Sud depuis l'accession au pouvoir de l'ANC il y a 30 ans. Il s'exprimait un mois avant des élections où le parti au pouvoir pourrait pour la première fois perdre la majorité absolue.

"L'Afrique du Sud est aujourd'hui infiniment meilleure qu'elle ne l'était il y a 30 ans", a affirmé M. Ramaphosa dans un discours prononcé à l'occasion de la "Journée de la liberté" à Pretoria. Cette journée marque les 30 ans de la démocratie après la fin du régime de l'apartheid.

Les Sud-Africains sont appelés aux urnes le 29 mai pour renouveler leur Parlement, qui désignera le prochain président. Agé de 71 ans, le chef de l'Etat en a profité pour énumérer les améliorations apportées par l'ANC, en difficulté dans les sondages.

"Nous avons poursuivi la réforme agraire, distribuant des millions d'hectares de terres à ceux qui en avaient été dépossédés par la force", a-t-il déclar. "Nous avons construit des maisons, des cliniques, des hôpitaux, des routes, des ponts, des barrages et bien d'autres installations. Nous avons apporté l'électricité, l'eau et l'assainissement à des millions de foyers sud-africains."

Corruption et économie

Mais selon un sondage Ipsos publié vendredi, le parti au pouvoir, qui avait obtenu plus de 57 % des voix lors des dernières élections nationales en 2019, est tombé à un peu plus de 40%. S'il obtenait moins de 50%, l'ANC serait contraint de trouver des partenaires de coalition pour rester au pouvoir.

L'ANC voit sa popularité s'éroder en raison d'une image entachée par les affaires de corruption et un climat socio-économique morose. Début avril, l'ex-présidente du Parlement et figure du parti au pouvoir Nosiviwe Mapisa-Nqakula avait ainsi été arrêtée et inculpée de treize chefs de corruption et blanchiment.

Cyril Ramaphosa a reconnu samedi l'existence de ces problèmes, mais a dénoncé ses détracteurs comme étant des personnes qui "ferment les yeux" volontairement. "Nous avons fait beaucoup de progrès et nous sommes déterminés à en faire beaucoup plus", a-t-il lancé.

"Des cauchemars"

"Ils nous ont promis des rêves, mais ils ne nous ont donné que des cauchemars", a de son côté accusé John Steenhuisen, chef du principal parti d'opposition, l'Alliance démocratique (DA), dans un discours. "La véritable liberté n'est possible que lorsque vous avez un emploi qui vous permet de répondre aux besoins de votre famille et de construire un avenir meilleur".

Selon le sondage d'Ipsos, l'Alliance recueillerait près de 22% des suffrages. Les Combattants de la liberté économique (EFF, gauche radicale) devraient recueillir 11,5% des voix, devant le parti uMkhonto we Sizwe (MK, 8,4%), dirigé par l'ex-président Jacob Zuma.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Masters 1000 de Madrid: Nadal prend une revanche

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Beau succès pour Nadal à Madrid (© KEYSTONE/AP/Manu Fernandez)

Rafael Nadal s'est offert une victoire encourageante 7-6 (8/6) 6-3 contre Alex de Minaur (ATP 11) au 2e tour du Masters 1000 de Madrid. Il a ainsi pris sa revanche contre l'Australien.

Il a fallu 2h04 au vétéran espagnol, qui aura bientôt 38 ans, pour prendre la mesure de son adversaire. La semaine passée, Nadal s'était incliné face au même joueur 7-5 6-1 au 2e tour à Barcelone, le tournoi de sa reprise après plus de trois mois sans jouer. L'Espagnol aux 22 sacres en Grand Chelem, qui n'avait plus battu de joueur du top 20 depuis novembre 2022, a ainsi pris une belle revanche.

A un mois de Roland-Garros (26 mai-9 juin), cette victoire est susceptible de faire remonter la cote de sa présence à Paris sur la terre chérie de ses quatorze triomphes. Dans la "Caja magica" toit fermé samedi après-midi, le temps d'un premier set à rallonge (76 minutes), "Rafa" a été plus qu'une légende en préretraite venue faire ses adieux à domicile

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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