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Répression et chagrin un an après la mort de Mahsa Amini en Iran

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Mahsa Amini est décédée après son arrestation le 16 septembre 2022, déclenchant un vaste mouvement de contestation en Iran, mais aussi à l'étranger (archives). (© KEYSTONE/AP/RICHARD VOGEL)

Les autorités iraniennes ont empêché samedi la famille de Mahsa Amini d'organiser une cérémonie pour le premier anniversaire de sa mort. Elles ont interdit à son père de quitter son domicile après l'avoir brièvement interpellé, selon des défenseurs des droits humains.

Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans, est décédée après son arrestation le 16 septembre 2022 pour avoir prétendument enfreint le code vestimentaire strict imposé aux femmes, l'un des piliers idéologiques de la République islamique depuis la chute du chah laïc en 1979.

Sa famille affirme qu'elle est décédée des suites d'un coup à la tête, mais les autorités nient cette version des faits. La mort de Mahsa Amini a été suivie par des manifestations de colère menées en grande partie par des femmes qui ont ouvertement défié le régime et ébranlé les autorités du guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei.

Le père de Mahsa Amini, Amjad Amini, a été interpellé samedi alors qu'il sortait de la maison familiale dans la ville de Saghez, dans l'ouest du pays, puis relâché après avoir été enjoint de ne pas organiser de commémoration devant la tombe de la défunte, ont indiqué les ONG Kurdistan Human Rights Network (KHRN), 1500tasvir monitor et Iran Human Rights (IHR), basé en Norvège.

Il n'est désormais plus autorisé à quitter son domicile, des membres des forces de sécurité étant postés à l'extérieur, ont ajouté les ONG dans des déclarations distinctes.

Perte d'élan

Mais après plusieurs mois, elles ont perdu leur élan face à une répression qui a vu 551 manifestants, incluant 68 enfants et 49 femmes, tués par les forces de sécurité, selon l'organisation iranienne Human Rights (IHR) basée en Norvège, et plus de 22'000 autres arrêtés, selon Amnesty International. Sept hommes ont également été exécutés pour des faits liés à ces manifestations.

Les militants affirment que la répression s'est intensifiée à l'approche du premier anniversaire, ciblant notamment les proches des personnes tuées lors des manifestations pour s'assurer qu'ils ne s'expriment pas.

Les membres des familles d'au moins 36 personnes tuées ou exécutées lors de la répression ont été interrogés, arrêtés, poursuivis ou condamnés à une peine de prison en août, a indiqué pour sa part l'ONG Human Rights Watch (HRW).

Empêcher toute commémoration

"Les autorités iraniennes tentent d'étouffer la dissidence pour empêcher la commémoration publique de la mort en détention de Mahsa Jina Amini, devenue le symbole de l'oppression systématique des femmes, de l'injustice et de l'impunité par le gouvernement", a déclaré Tara Sepehri Far, chercheuse sur l'Iran à HRW.

Les deux journalistes qui ont le plus suivi l'affaire, Niloufar Hamedi et Elahe Mohammadi, sont emprisonnées depuis près d'un an, tandis qu'une autre, Nazila Maroufian, qui a interviewé le père de Mahsa, Amjad Amini, a été détenue à plusieurs reprises.

Selon l'ONG Hengaw qui suit la situation des Kurdes, le gouvernement a envoyé des forces de sécurité supplémentaires à Saghez, ville natale de Mahsa Amini, et dans d'autres localités qui pourraient devenir des zones sensibles ce weekend.

"Meurtre de masse extrajudiciaire"

Par ailleurs, un projet de loi connu sous le nom de "Soutien à la culture du hijab et de la chasteté" prévoyant des sanctions beaucoup plus sévères pour la violation de la législation en vigueur est à présent devant le Parlement iranien.

Amnesty International a accusé les dirigeants iraniens d'avoir commis une "litanie de crimes relevant du droit international pour éradiquer toute remise en cause de leur main de fer sur le pouvoir", déplorant qu'aucun responsable n'ait fait l'objet d'une enquête sur la mort de Mahsa Amini ou sur la répression.

A la veille de cet anniversaire, les Etats-Unis, à couteaux tirés avec l'Iran, et leurs alliés occidentaux incluant le Royaume-Uni et l'Union européenne, ont imposé de nouvelles sanctions à Téhéran en raison de la répression des manifestations.

Réagissant à ces sanctions, l'Iran a dénoncé samedi "des déclarations interventionnistes".

Le président iranien, Ebrahim Raïssi, a lui rencontré samedi des familles de membres des forces de sécurité tués lors du mouvement de contestation de 2022.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Emirates annonce un bénéfice semestriel de 2,5 milliards de dollars

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Avant impôts, le fleuron de Dubaï a réalisé des profits "record" de 2,8 milliards de dollars (2,4 milliards de francs) pour les six premiers mois de l'année fiscale (archives). (© KEYSTONE/AP/MICHAEL PROBST)

Le groupe Emirates, propriétaire de la plus grande compagnie aérienne du Moyen-Orient, a annoncé jeudi un bénéfice net semestriel de 2,5 milliards de dollars (2,1 milliards de francs), porté par une "forte" demande malgré les tensions dans la région.

Avant impôts, le fleuron de Dubaï a réalisé des profits "record" de 2,8 milliards de dollars (2,4 milliards de francs) pour les six premiers mois de l'année fiscale, en hausse de 1% sur un an, a indiqué le groupe dans un communiqué, en précisant qu'il a été soumis à l'impôt sur les sociétés de 9% récemment introduit dans l'émirat du Golfe.

"Nous nous attendons à ce que la demande des clients reste forte pour le reste de l'année 2024-25", a commenté son PDG, Cheikh Ahmed ben Saeed Al Maktoum.

"Les perspectives sont positives", a-t-il ajouté, avec l'arrivée prévue de nouveaux avions dans la flotte de la compagnie Emirates, et le développement de sa société soeur, dnata.

Cette dernière fournit des services à l'aéroport de Dubaï, le plus fréquenté au monde en terme de trafic international.

Certains vols d'Emirates vers la région ont été affectés ces derniers mois dans le contexte de la guerre entre Israël et le Hamas palestinien à Gaza, et l'extension du conflit au Liban et à l'Iran.

Mais le transporteur a augmenté dans le même temps ses liaisons vers 8 destinations en Europe, en Asie et Afrique, selon le communiqué.

Le groupe a généré 19,3 milliards de dollars de revenus, en hausse de 5% par rapport à la même période de l'année précédente, grâce à une "forte demande des clients dans toutes les divisions commerciales et dans toutes les régions", selon la même source.

Il a versé 540 millions de dollars de dividendes à son propriétaire, le gouvernement de Dubaï, l'un des sept émirats des Emirats arabes unis.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Nissan supprime 9000 postes et réduit ses capacités de production

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Nissan a plongé dans le rouge de juillet à septembre, selon des résultats beaucoup moins bons qu'anticipé publiés jeudi, et a révisé en forte baisse ses prévisions pour l'ensemble de l'exercice en cours (archives). (© KEYSTONE/AP/Eugene Hoshiko)

Le constructeur automobile japonais Nissan a annoncé jeudi qu'il allait supprimer 9000 postes dans ses effectifs mondiaux, tout en réduisant de 20% ses capacités de production à travers le globe, sans préciser de calendrier.

Il entend s'adapter à une nette dégradation de ses ventes. L'entreprise a plongé dans le rouge de juillet à septembre, selon des résultats beaucoup moins bons qu'anticipé publiés jeudi, et a révisé en forte baisse ses prévisions pour l'ensemble de l'exercice en cours.

"Face à la gravité de la situation, Nissan prend des mesures urgentes pour redresser ses performances et créer une entreprise plus réactive et plus résistante, capable de s'adapter promptement aux évolutions du marché", note le groupe dans un communiqué.

Nissan a essuyé au deuxième trimestre (juillet-septembre) de son exercice décalé une perte nette inattendue de 9,3 milliards de yens (52,6 millions de francs), à rebours du bénéfice net de 49 milliards de yens attendu par le marché, selon le consensus établi par Bloomberg.

Son chiffre d'affaires trimestriel a fondu à 2986 milliards de yens, en recul de 5% sur un an, d'après ses résultats publiés jeudi, là encore nettement en deçà des attentes, tandis que le bénéfice d'exploitation était deux fois moins important que celui escompté par les analystes.

Comme l'ensemble de ses rivaux japonais et occidentaux, Nissan pâtit de l'essoufflement des ventes mondiales de voitures neuves et d'une conjoncture économique morose.

Ses ventes ont notamment souffert aux Etats-Unis, un marché crucial pour le groupe, où il n'a écoulé que 212'000 unités sur la période juillet-septembre, en baisse de 2,3% sur un an.

Autre marché phare en difficulté: la Chine, où ses ventes se sont effondrées sur la même période de 13% sur un an, à 172'000 unités. Elles ont aussi fléchi de 5,9% en Europe, à 80'000 véhicules écoulés.

En conséquence, Nissan a nettement révisé ses anticipations pour l'ensemble de son exercice décalé 2024-2025 qui s'achèvera fin mars prochain.

Le groupe prévoit désormais un chiffre d'affaires annuel de 12.700 milliards de yens, contre 14'000 milliards auparavant, soit presque inchangé par rapport à celui de 2023-2024. Il table sur un bénéfice d'exploitation de 150 milliards de yens, soit trois fois moins que ce qu'il anticipait jusqu'alors.

Aucune prévision annuelle n'est plus livrée pour le bénéfice net: "celui-ci sera déterminé selon l'évaluation en cours des coûts générés par les efforts de redressement", a prévenu le directeur exécutif, Makoto Uchida, lors d'une conférence.

"Nissan vise à réduire ses coûts fixes de 300 milliards de yens par rapport à l'exercice 2024-2025 et ses coûts variables de 100 milliards de yens tout en maintenant un flux de trésorerie disponible sain", précise le groupe dans son communiqué.

"Pour y parvenir, Nissan réduira sa capacité de production mondiale de 20% et ses effectifs mondiaux de 9000 personnes, tout en mettant en oeuvre diverses mesures pour réduire les frais de vente, généraux et administratifs, le coût des produits, rationaliser son portefeuille d'actifs et donner la priorité aux dépenses d'investissement et aux investissements dans la recherche", détaille-t-il.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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L'Occident doit négocier pour éviter le pire, selon Moscou

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Les Russes somment l'Occident de négocier s'il veut prévenir le pire en Ukraine. (© KEYSTONE/AP)

L'Occident doit négocier afin d'éviter la "destruction de la population ukrainienne", a jugé jeudi le chef du Conseil de sécurité russe, Sergueï Choïgou, selon les agences russes.

"Maintenant que la situation sur le théâtre des hostilités n'est pas en faveur du régime de Kiev, l'Occident a le choix : poursuivre son financement (de l'Ukraine) et la destruction du peuple ukrainien ou admettre les réalités existantes et commencer à négocier", a-t-il dit lors d'une réunion de responsables sécuritaires de pays voisins de la Russie.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Olaf Scholz nomme un nouveau ministre des Finances

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Olaf Scholz est en difficulté après l'éclatement de la coalition gouvernementale mercredi soir. Le chancelier allemand espère encore pouvoir tenir quelques mois pour diriger un gouvernement minoritaire et faire adopter des textes de loi jugés prioritaires, en cherchant des majorités au cas par cas. (© KEYSTONE/dpa/Hannes P Albert)

Le chancelier allemand Olaf Scholz a désigné jeudi un de ses proches conseillers, Jörg Kukies, au poste de ministre de Finances, a appris l'AFP de source gouvernementale. M. Scholz avait limogé la veille le titulaire de ce portefeuille, le libéral Christian Lindner.

Expert des questions économiques, M. Kukies, 56 ans, prend les rênes de ce ministère clé dans un gouvernement en crise, qui n'a plus de majorité au parlement et au sein duquel demeurent uniquement les représentants du parti social-démocrate et du parti des Verts.

Autre annonce, l'un des ministres libéraux du gouvernement, Volker Wissing, a de son côté indiqué jeudi qu'il restait dans l'équipe au pouvoir et quittait son parti. Il est en désaccord avec la décision de ce dernier de rompre avec Olaf Scholz.

"Je veux rester fidèle à moi-même", a-t-il déclaré, pour expliquer sa décision de rester en poste comme ministre des Transports, alors que les trois autres ministres du parti libéral FDP (droite), dont Christian Lindner, ont fait éclater le gouvernement de coalition.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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