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Dizaines de morts dans la répression, centaines d'arrestations en Iran

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Malgré la répression, de nouvelles manifestations ont eu lieu samedi soir en Iran pour protester contre la mort dans des conditions douteuses d'une jeune femme arrêtée parce qu'elle portait mal son voile. (© KEYSTONE/AP/Esteban Felix)

De nouvelles manifestations ont eu lieu samedi soir en Iran pour protester contre la mort d'une jeune femme arrêtée par la police, et ce malgré la répression. Elle s'est soldée par la mort de 41 personnes et des centaines d'arrestations en huit jours.

Les autorités nient toute implication dans la mort de Mahsa Amini le 16 septembre, trois jours après son arrestation pour ne pas avoir respecté le code vestimentaire de la République islamique. Mais les manifestants ne cessent de crier leur colère tous les soirs depuis le décès de la jeune femme de 22 ans, originaire de la région du Kurdistan (nord-ouest).

Une vidéo virale visiblement filmée samedi soir montre une femme marchant la tête découverte et agitant son voile en pleine rue à Téhéran, faisant fi des strictes règles vestimentaires.

En Iran, les femmes doivent se couvrir les cheveux et le corps jusqu'en dessous des genoux et ne doivent pas porter des pantalons serrés ou des jeans troués.

Appel à annuler l'obligation du voile

Des images virales des manifestations ont montré ces derniers jours des Iraniennes brûlant leur foulard. Le parti réformateur de l'"Union du peuple de l'Iran islamique" a exhorté samedi l'Etat à annuler l'obligation du port du voile et à libérer les personnes arrêtées.

Dans le même temps, le président ultraconservateur Ebrahim Raïssi a promis d'agir de façon "décisive" contre les manifestants, qualifiés par les autorités d'"émeutiers" ou de "contre-révolutionnaires". Des témoins ont fait état en soirée d'un important déploiement des forces de l'ordre à un carrefour du nord de la capitale iranienne.

La télévision d'Etat a donné samedi soir un nouveau bilan de 41 morts "lors des récentes émeutes". Mais le bilan pourrait être plus lourd, l'ONG Iran Human Rights (IHR), basée à Oslo, faisant état d'au moins 54 morts dans la répression des manifestations.

Affrontements avec les forces de sécurité

Mahsa Amini a été arrêtée le 13 septembre à Téhéran pour "port de vêtements inappropriés", par la police chargée de faire respecter le code vestimentaire. Elle est décédée trois jours plus tard à l'hôpital. Depuis, des Iraniens et Iraniennes manifestent à la tombée de la nuit dans des dizaines de villes du pays, dont la capitale Téhéran, Ispahan et Qom (centre) ou Machhad (nord).

Les manifestations sont marquées par des affrontements avec les forces de sécurité et des véhicules de police sont incendiés par les protestataires qui scandent des slogans hostiles à la République islamique, selon médias et militants.

Des centaines de manifestants ont été appréhendés. Rien que dans la province de Guilan (nord), "739 émeutiers parmi lesquels 60 femmes" ont été arrêtés, a indiqué samedi son chef de la police, selon l'agence de presse Tasnim.

Selon IHR, environ la moitié des 54 personnes tuées l'ont été dans cette province et celle voisine de Mazandaran. L'ONG indique que dans de nombreux cas "la remise des corps aux familles est conditionnée à un enterrement dans le secret".

17 journalistes arrêtés

De son côté, le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), basé aux Etats-Unis, a indiqué que 17 journalistes avaient été arrêtés en Iran depuis le 19 septembre.

Disant se baser sur des témoins, des vidéos et des avis médico-légaux, le ministre de l'Intérieur Ahmad Vahidi affirme que Mahsa Amini n'a pas été frappée par la police - comme accusent ses proches - assurant qu'une enquête sur sa mort était en cours.

Le ministre accuse les manifestants de "suivre les Etats-Unis, les pays européens et les groupes contre-révolutionnaires".

Dénonçant des "tentatives américaines de porter atteinte à la stabilité" de l'Iran, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Nasser Kanani a lui prévenu dans un tweet que "les efforts pour violer la souveraineté de l'Iran ne resteront pas sans réponses".

Tirs "délibérés"

Depuis plusieurs jours, des vidéos en ligne montrent des scènes de violence à Téhéran et dans d'autres grandes villes comme Tabriz (nord-ouest). Sur certaines, on voit les forces de sécurité tirer sur des manifestants.

Amnesty International accuse les forces de sécurité de tirer "délibérément (...) à balles réelles sur des manifestants", appelant à une "action internationale urgente pour mettre fin à la répression".

Les connexions internet sont toujours perturbées samedi, avec le blocage de WhatsApp et Instagram. NetBlocks, un site basé à Londres qui observe les blocages d'internet à travers le monde, a également fait état de celui de Skype.

L'organisation kurde de défense des droits humains Hengaw a de son côté affirmé que des manifestants avaient pris le contrôle de certaines parties de la ville de Oshnaviyeh (nord-ouest). Des vidéos montrent des protestataires marcher en faisant le signe de la victoire.

L'autorité judiciaire a reconnu que des "émeutiers (y) avaient attaqué trois bases des Bassidjis", en référence aux miliciens islamiques. Mais elle a démenti, selon son agence, que les forces de sécurité aient perdu le contrôle d'Oshnaviyeh dans la région du Kurdistan.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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SNCF: toujours des annulations et retards, l'enquête se poursuit

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L'attaque est survenue à quelques heures seulement de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques 2024 à Paris, alors que de nombreux voyageurs avaient prévu de rallier la capitale, suscitant une pagaille monstre dans les gares vendredi au petit matin. (© KEYSTONE/EPA/RITCHIE B. TONGO)

"On a une correspondance à Paris qu'on va rater, ça va être l'enfer": le trafic des trains SNCF reste perturbé en ce début de week-end au lendemain d'une attaque "massive" contre le réseau TGV. Cette dernière n'a pour l'heure n'a pas été revendiquée.

La situation s'améliore, mais le trafic ferroviaire restera perturbé samedi. En moyenne sept TGV sur 10 vont circuler sur les axes Nord, Bretagne et Sud-Ouest, avec des retards moyens de 1 à 2 heures, a annoncé la SNCF samedi matin. La circulation a repris normalement sur la ligne à grande vitesse Est.

Le trafic sera encore perturbé dimanche "sur l'axe Nord" mais il "devrait s'améliorer sur l'axe Atlantique pour les retours de week-end". L'axe Sud-Est n'est pas touché.

"Travaillé toute la nuit"

"Les agents de SNCF Réseau ont travaillé toute la nuit dans des conditions difficiles sous la pluie pour permettre une amélioration des circulations TGV sur les axes touchés par les actes de sabotage", dit encore la SNCF samedi matin.

Dans la nuit de jeudi à vendredi, des câbles de fibre optique passant à proximité des voies et garantissant la transmission d'informations de sécurité pour les conducteurs (feux rouges, aiguillages...) ont été coupés et incendiés à divers endroits du réseau.

Une opération "bien préparée", organisée par une "même structure", a indiqué une source proche de l'enquête. Pour l'heure, aucune revendication n'a été reçue.

Plus de 50 enquêteurs mobilisés

Une enquête a été ouverte par le parquet de Paris pour détérioration de bien de nature à porter atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation, atteintes à un système de traitement automatisé de données en bande organisée et association de malfaiteurs.

Les investigations mobilisent plus de cinquante enquêteurs de la gendarmerie, selon une autre source proche du dossier. Des prélèvements effectués sur les différents lieux ont été envoyés aux experts de l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) pour être analysés en urgence, a-t-on indiqué de même source.

Pagaille monstre vendredi

L'attaque est survenue à quelques heures seulement de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques 2024 à Paris, alors que de nombreux voyageurs avaient prévu de rallier la capitale, suscitant une pagaille monstre dans les gares vendredi au petit matin.

Situation exceptionnelle oblige, en gare, des agents SNCF ont fait preuve de souplesse, laissant entrer davantage de personnes que de places assises dans les trains ou s'abstenant de contrôler des billets.

Les incendies volontaires ont touché des postes d'aiguillage à Courtalain (LGV Atlantique), Croisilles (LGV Nord) et Pagny-Sur-Moselle (LGV Est).

Un acte de malveillance a en revanche été déjoué sur la LGV Sud-Est, à Vergigny (Yonne), par des cheminots qui menaient des opérations d'entretien pendant la nuit, selon le PDG de la SNCF Jean-Pierre Farandou.

Sabotages similaires en Allemagne

Des sabotages similaires avaient eu lieu l'an dernier en Allemagne, ou sur la LGV Est, en janvier 2023.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Gaza: Israël ordonne de nouvelles évacuations dans une ville du sud

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Le nouvel ordre d'évacuation a pour conséquence de réduire la zone humanitaire, obligeant des dizaines de milliers de personnes à vivre dans des tentes de fortune exiguës, selon des observateurs. Des dizaines de personnes ont été tuées à Khan Younès depuis lundi. (© KEYSTONE/AP/Abdel Kareem Hana)

L'armée israélienne a émis de nouveaux ordres d'évacuation pour les habitants de Khan Younès, élargissant son opération dans et autour de cette ville du sud de la bande de Gaza. Des dizaines de milliers de Palestiniens y ont déjà été déplacés depuis plusieurs jours.

Le bureau des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) a indiqué vendredi que plus de 180'000 personnes avaient déjà fui les violents combats à Khan Younès depuis le début lundi d'une nouvelle opération de l'armée israélienne dans la zone, après la découverte des corps de cinq captifs tués le 7 octobre lors de l'attaque du Hamas en Israël.

L'armée avait ordonné lundi l'évacuation de certaines parties de Khan Younès, y compris dans un secteur précédemment déclaré zone humanitaire sûre. Elle a indiqué avoir lancé cette opération pour mettre fin aux tirs de roquettes depuis cette zone en direction d'Israël.

Mercredi, l'armée israélienne a mené à Khan Younès une opération de sauvetage et récupéré les corps de cinq captifs, parmi lesquels deux soldats et deux réservistes.

Sur 251 personnes enlevées durant l'attaque du 7 octobre sur le sol israélien, 111 sont toujours retenues dans la bande de Gaza, dont 39 sont mortes, selon l'armée.

Dizaines de morts depuis lundi

Samedi, l'armée a ordonné aux habitants de plusieurs quartiers de Khan Younès "d'évacuer temporairement vers la zone humanitaire d'Al-Mawasi" qui a été adaptée, le deuxième "ajustement" de ce type dans cette zone en une semaine, a expliqué l'armée.

Le nouvel ordre d'évacuation a pour conséquence de réduire la zone humanitaire, obligeant des dizaines de milliers de personnes à vivre dans des tentes de fortune exiguës, selon des observateurs. Des dizaines de personnes ont été tuées à Khan Younès depuis lundi.

Ces derniers mois, l'armée est retournée dans plusieurs zones de la bande de Gaza après avoir précédemment indiqué qu'il n'y avait plus de militants du Hamas.

L'offensive isralienne a fait au moins 39'175 morts, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza, dirigé par le Hamas, qui ne donne aucune indication sur le nombre de civils et de combattants morts.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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La pluie reporte l'épreuve du street à lundi

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Malgré le travail des bénévoles, les organisateurs ont décidé de différer de deux jours l'épreuve du street, à cause de la pluie. (© KEYSTONE/AP/Stefan Wermuth)

La pluie joue des mauvais tours aux organisateurs de Paris 2024. Elle les a contraints à décaler la première épreuve de skateboard.

L'épreuve masculine de street, prévue samedi, la première en skateboard des Jeux olympiques de Paris, a été reportée à lundi en raison de la pluie.

"En raison des mauvaises conditions météorologiques de la nuit dernière et à la suite d'une réunion ce samedi matin avec tous les organisateurs concernés, la décision a été prise de reporter l'épreuve masculine de skateboard street", a expliqué le comité d'organisation dans un communiqué.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Canberra interdit l'exploitation d'un gisement d'uranium

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Découvert au début des années 1970, le gisement de Jabiluka est depuis des décennies l'objet de querelles juridiques entre peuples autochtones et compagnies minières. Selon l'Association nucléaire mondiale, il s'agit de l'un des plus grands gisements à forte teneur en uranium inexploités au monde. (© KEYSTONE/AP)

L'Australie a annoncé samedi interdire l'exploitation de l'un des plus grands gisements de minerai à forte teneur en uranium au monde. Elle a évoqué le "lien durable" du site avec les aborigènes.

Le gisement de Jabiluka, dans le nord de l'Australie, est entouré par le parc national de Kakadu, une zone tropicale parsemée de gorges et de cascades classée au patrimoine mondial de l'Unesco et qui figure dans le premier film "Crocodile Dundee".

Le Premier ministre Anthony Albanese a déclaré que le périmètre du parc national serait étendu au site de Jabiluka, qui n'a jamais été exploité, afin de respecter les souhaits exprimés depuis plusieurs décennies par les Mirrar, un peuple aborigène.

"Il n'y aura jamais d'exploitation"

"Ils cherchaient à obtenir la garantie qu'il n'y aurait jamais d'exploitation minière de l'uranium sur leurs terres", a déclaré M. Albanese devant des militants du Parti travailliste à Sydney. Cette mesure signifie qu'"il n'y aura jamais d'exploitation minière à Jabiluka", a-t-il affirmé.

En 2017, des archéologues ont découvert près du site de Jabiluka des haches et des outils de pierre datant de dizaines de milliers d'années.

Cette découverte est "la preuve du lien extraordinaire et durable que les Aborigènes et les indigènes du détroit de Torres ont entretenu avec notre terre", a déclaré M. Albanese. "Le peuple mirrar aime et prend soin de sa terre depuis plus de 60'000 ans. Cette magnifique région de l'Australie abrite des oeuvres d'art rupestre parmi les plus anciennes du monde", a-t-il ajouté.

Querelles depuis des décennies

Découvert au début des années 1970, le gisement de Jabiluka est depuis des décennies l'objet de querelles juridiques entre les peuples autochtones et les compagnies minières. Selon l'Association nucléaire mondiale, il s'agit de l'un des plus grands gisements à forte teneur en uranium inexploités au monde.

La société Energy Resources of Australia (ERA), contrôlée par le géant minier Rio Tinto, détenait des permis d'exploitation minières pour Jabiluka.

Grotte dynamitée

La conservation des sites autochtones a fait l'objet d'un examen approfondi en Australie après que Rio Tinto a dynamité en 2020 la grotte de Juukan Gorge pour exploiter un gisement de fer, déclenchant une vague de protestations. Cette grotte, vieille de 46'000 ans, contenait certains des artefacts parmi les plus anciens du pays et était considérée comme sacrée par l'un des peuples autochtones d'Australie.

L'opposition conservatrice australienne s'est, elle, engagée à construire des centrales nucléaires dans tout le pays si elle remporte les prochaines élections, allant à l'encontre d'une politique d'opposition au nucléaire en vigueur depuis 26 ans.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / blg / afp

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