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Dans une Roumanie en ébullition, le président jette l'éponge

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"Afin d'épargner à la Roumanie et aux citoyens roumains une crise, je quitterai mes fonctions", a déclaré le président Klaus Iohannis, sous pression. (archives) (© KEYSTONE/EPA/ROBERT GHEMENT)

Sous la menace d'une destitution, le président roumain Klaus Iohannis a annoncé lundi sa démission sur fond de mécontentement d'une partie des électeurs après l'annulation choc de la présidentielle en décembre.

"Afin d'épargner à la Roumanie et aux citoyens roumains une crise, je quitterai mes fonctions" mercredi, a-t-il déclaré lors d'une allocution solennelle à Bucarest alors qu'une procédure vient d'être lancée à son encontre.

Son mandat devait initialement se terminer fin 2024 mais le premier tour de la présidentielle, remporté le 24 novembre à la surprise générale par un candidat d'extrême droite, a été annulé du fait de soupçons d'ingérence russe, fait extrêmement rare dans l'Union européenne.

Le chef d'Etat libéral et pro-européen, âgé de 65 ans, avait alors décidé de rester jusqu'à l'élection de son successeur prévue en mai.

Depuis, des dizaines de milliers de Roumains sont descendus dans la rue pour dénoncer un "coup d'Etat" et après plusieurs tentatives de l'opposition, le Parlement avait prévu de se réunir cette semaine en session plénière avant un possible référendum.

"Dans quelques jours, le Parlement roumain va se prononcer sur ma révocation et la Roumanie va plonger dans la crise (...) avec des répercussions dans le pays et malheureusement aussi en dehors de nos frontières", a expliqué M. Iohannis.

Au pouvoir depuis 2014, il a regretté d'en être arrivé là, affirmant "n'avoir jamais violé la Constitution". C'est le président du Sénat et chef des libéraux, Ilie Bolojan, qui devrait en principe assurer l'intérim jusqu'au nouveau scrutin.

"Victoire"

L'extrême droite a salué l'annonce de cette démission et des centaines de partisans se sont réunis dans le centre de la capitale, un rassemblement marqué par des incidents avec les forces de l'ordre. "C'est votre victoire", a lancé le chef du parti AUR, George Simion, sur Facebook, en référence aux récentes manifestations massives.

"Klaus Iohannis a démissionné! Maintenant il est temps de renouer avec l'Etat de droit. Reprenons le second tour", a renchéri le vainqueur surprise du premier tour, Calin Georgescu.

Les autorités l'accusent d'avoir bénéficié d'une campagne de soutien illicite sur la plateforme TikTok. La Commission européenne a annoncé l'ouverture d'une enquête.

Critique de l'UE comme de l'Otan et opposé à toute aide militaire à l'Ukraine, celui qui a dit par le passé son admiration pour le président russe Vladimir Poutine a déposé plusieurs recours en justice contre l'annulation, tous infructueux jusqu'ici.

Espérant encore obtenir gain de cause avant la clôture des candidatures le 15 mars, il n'a pas officiellement postulé au nouveau scrutin prévu le 4 mai. Un second vote sera organisé le 18 mai si aucun candidat ne remporte plus de la moitié des suffrages.

Mandat très mitigé

Face à la montée de l'extrême droite, plusieurs forces politiques pro-européennes ont formé fin décembre un gouvernement et souhaitent présenter un candidat commun, Crin Antonescu. Le maire de Bucarest, Nicusor Dan, a également annoncé son intention de se présenter en tant qu'indépendant.

Klaus Iohannis quitte la présidence sur un mandat très mitigé et une forte impopularité. Si ses détracteurs lui reprochent tantôt d'être inactif, tantôt de manquer de charisme, lui se décrit en "pompier qui a sauvé la Roumanie du chaos".

Cet ancien professeur de physique est issu de la minorité saxonne de Transylvanie - ce qui lui a valu d'être dédaigneusement surnommé "l'Allemand". Il avait brigué en mars la tête de l'Otan mais avait finalement dû s'incliner face au Premier ministre néerlandais Mark Rutte.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Hyundai va investir plusieurs milliards de dollars en Louisiane

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Selon la presse américaine, le montant total de l'investissement du groupe dans le pays pourrait atteindre 20 milliards de dollars. (© KEYSTONE/EPA/CAROLINE BREHMAN)

Le constructeur automobile Hyundai va investir plusieurs milliards de dollars aux Etats-Unis, notamment en Louisiane avec la construction d'une fonderie lui permettant de fournir en pièces détachées ses usines américaines, a annoncé lundi la Maison Blanche.

La confirmation devrait venir un peu plus tard dans la journée, alors que le président américain, Donald Trump, doit s'entretenir avec le PDG du constructeur ainsi que le gouverneur de Louisiane, Jeff Landry.

L'investissement envisagé par le groupe prévoit notamment la construction d'une fonderie, pour 5,8 milliards de dollars, qui devrait à terme employer 1500 personnes et sera construite dans l'Etat du sud des Etats-Unis, selon les médias américains. Elle fournira des pièces aux deux usines dont dispose le groupe dans le pays, en particulier pour ses véhicules électriques.

Selon la presse américaine, le montant total de l'investissement du groupe dans le pays pourrait atteindre 20 milliards de dollars.

Partageant un lien sur X (ex-Twitter) d'un article annonçant l'investissement, la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, s'est félicité des "effets de la politique économique du président Trump", qui entraîne selon elle "plus d'investissements, plus d'emploi et plus d'argent dans la poche des Américains".

M. Trump a notamment mis en place des droits de douane de 25% sur l'ensemble de l'acier et l'aluminium entrant aux Etats-Unis, un mouvement qui se veut une mesure de protection pour maintenir l'industrie sidérurgique américaine à flot, en la protégeant de la concurrence en provenance notamment d'Asie, de Chine mais aussi de Corée du Sud et du Japon.

Les Etats-Unis sont le deuxième partenaire commercial, derrière la Chine, de la Corée du Sud, avec plus de 130 milliards de produits exportés vers la première puissance mondiale en 2024, et le pays dépend énormément de l'implication militaire américaine pour sa défense, notamment vis-à-vis de la Corée du Nord.

Or Donald Trump a répété à plusieurs reprises sa volonté de mettre en place des droits de douane sur un nombre de plus en plus important de produits, notamment pour rééquilibrer la balance commerciale américaine vis-à-vis de plusieurs de ses principaux partenaires commerciaux, tels que le Canada, la Chine ou encore l'Union européenne.

La Corée du Sud dégage un excédent commercial de 60 milliards de dollars dans ses échanges de biens avec les Etats-Unis, selon les données du représentant au commerce (USTR) de la Maison Blanche.

M. Trump a annoncé une série d'importants investissements étrangers aux Etats-Unis ces dernières semaines, qu'il estime être le fruit des pressions qu'il impose aux entreprises et aux Etats étrangers pour inciter à la relocalisation aux Etats-Unis.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Premier tir d'un engin orbital depuis l'Europe continentale reporté

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Des forts vents ont empêché la fusée de décoller. (© KEYSTONE/AP)

Une start-up allemande a reporté sine die lundi le tir de sa fusée Spectrum depuis la base spatiale norvégienne d'Andøya dans l'Arctique. Ce vol était considéré comme une étape importante pour la nouvelle économie spatiale européenne.

Prévu entre 12h30 et 15h30, ce tir devait être le premier lancement vertical d'un véhicule orbital en Europe (hors Russie) mais aussi le premier vol sur le Vieux Continent quasi exclusivement financé par des fonds privés.

La jeune pousse munichoise Isar Aerospace a expliqué dans un communiqué que ce premier vol d'essai de Spectrum était annulé "en raison de vents défavorables" et qu'elle cherchait à trouver une autre fenêtre de tir.

Faisant 28 mètres de haut pour deux mètres de diamètre avec une capacité d'emport d'une tonne, le mini-lanceur Spectrum devait s'envoler à vide, sans nécessairement atteindre une distance orbitale.

Trente secondes de vol espérées

"Chaque seconde de vol est précieuse, car elle nous permet de recueillir des données et de gagner en expérience", expliquait Daniel Metzler, cofondateur et patron d'Isar Aerospace. "Trente secondes de vol seraient déjà un vrai succès", soulignait-il dans un courriel à l'AFP.

L'espace occupe une place importante dans le rapport Draghi, publié l'an dernier, sur la compétitivité de l'Union européenne.

Privée d'accès aux cosmodromes et aux lanceurs russes à cause des graves tensions avec Moscou, l'Europe a connu une mauvaise passe à cause des retards dans le développement de la fusée Ariane 6 et une suspension du lanceur Vega-C après un accident.

Ce n'est que le 6 mars, avec le premier vol commercial d'une Ariane 6 depuis Kourou en Guyane français, qu'elle a retrouvé sa souveraineté spatiale après plusieurs mois sans accès indépendant à l'espace.

Poids lourds US

En outre, par rapport aux Etats-Unis qui compte des poids lourds comme SpaceX d'Elon Musk et Blue Origin de Jeff Bezos, la nouvelle économie spatiale ("New Space"), portée par des acteurs privés, en est encore à ses balbutiements sur le continent européen.

Le tir, désormais remis, de Spectrum, "c'est la première tentative réelle et sérieuse en Europe d'avoir un lanceur New Space", juge Maxime Puteaux, conseiller industrie du cabinet spécialisé Novaspace.

Course de vitesse

Outre Isar Aerospace, les allemands Rocket Factory Augsburg (RFA) et HyImpulse, les français Latitude et MaiaSpace (filiale d'Arianegroup) ou encore l'espagnol PLD Space sont engagés dans une course de vitesse pour s'imposer comme des acteurs incontournables dans le secteur européen des micro ou mini-lanceurs.

Parallèlement, des Açores portugaises aux Shetland britanniques en passant par Andøya ou Esrange en Suède voisine, de multiples projets européens de ports spatiaux ont germé, souvent déterminés à tirer les premiers.

Une première tentative de vol orbital depuis l'Europe avait eu lieu début 2023 en Grande-Bretagne, menée par Virgin Orbit du milliardaire Richard Branson. Contrairement à Isar Aerospace, elle utilisait non pas un pas de tir mais un Boeing 747 pour faire décoller une fusée en altitude. Elle s'était traduite par un échec et la société avait mis la clé sous la porte.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Le géant chinois BYD a dépassé Tesla en 2024

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La marque chinoise est passé devant l'américian Tesla en termes de recettes l'an dernier. (archive) (© KEYSTONE/EPA/RUNGROJ YONGRIT)

Le géant chinois des véhicules électriques a publié lundi un bénéfice et un chiffre d'affaires record pour 2024, ce dernier dépassant la barre symbolique des 100 milliards de dollars et devançant son rival américain Tesla.

L'entreprise basée à Shenzhen (sud) a ainsi a enregistré un chiffre d'affaires de 777,1 milliards de yuans (107,2 milliards de dollars ou 94,6 milliards de francs) pour l'ensemble de l'année 2024, dépassant les 97,7 milliards de dollars annoncés par Tesla sur la même période, selon des documents boursiers.

Ce chiffre est en hausse de 29% par rapport à 2023 et dépasse les 766 milliards de yuans anticipés par le consensus des analystes de Bloomberg.

Son bénéfice net s'est établi à 40,25 milliards de yuans (5,55 milliards de dollars), en progression de 34% par rapport à 2023.

Le cours de l'action de BYD a également atteint un niveau inédit, après le dévoilement d'une nouvelle technologie de batterie permettant une recharge ultra-rapide, selon le constructeur.

La société a ainsi dévoilé lundi dernier un nouveau système de charge appelé "Super e-Platform", permettant aux voitures de récupérer jusqu'à 470 kilomètres d'autonomie après avoir été branchées pendant seulement cinq minutes. Elles offrent aussi jusqu'à 1000 kW de puissance de pic, contre seulement 500 kW à l'heure actuelle pour les Superchargers de Tesla.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Culture

Ouverture du procès de Gérard Depardieu pour agressions sexuelles

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L'acteur de 76 ans, le plus connu à avoir été rattrapé par la vague #Metoo en France, n'a pas fait de déclaration et n'a pas eu un regard pour les nombreuses caméras présentes à son arrivée au tribunal vers 13h00. (© KEYSTONE/AP/Aurelien Morissard)

Le procès de Gérard Depardieu pour agressions sexuelles sur le tournage du film "Les Volets verts" en 2021 s'est ouvert lundi après-midi devant le tribunal correctionnel de Paris, en présence de l'acteur mondialement connu et des deux plaignantes.

L'audience s'est ouverte vers 13h45 dans une salle comble. Le procès, qui devait initialement se tenir à l'automne, avait été renvoyé pour raisons médicales.

Le prévenu a depuis été déclaré apte à comparaître par un médecin expert qui a demandé des aménagements. Dès l'ouverture du procès, le président du tribunal a donc expliqué que les audiences ne devraient pas excéder six heures avec une collation pour M. Depardieu après trois heures, un accès privé à des toilettes et la possibilité de contrôler sa glycémie.

Seul son avocat, Me Jérémie Assous, s'est exprimé un peu avant l'ouverture des débats, affirmant que "l'ensemble des accusations" visant l'acteur étaient "mensongères". "La vérité est de notre côté", a-t-il assuré à la presse.

"Procédure piétinée"

Devant le tribunal, le conseil de Gérard Depardieu a dénoncé "une procédure pénale piétinée depuis le début par le ministère public", dans une salle surchauffée et coupée en deux camps.

Gérard Depardieu, vêtu d'une chemise et d'une veste noires, s'est assis sur un tabouret face au tribunal. A la demande du président, il s'est avancé tout doucement et en grimaçant à la barre pour décliner son identité.

Plusieurs de ses proches ont pris place sur un banc derrière lui: sa fille Roxane Depardieu, accompagnée de sa mère Karine Silla, et l'acteur Vincent Perez. Citée comme témoin par la défense, la comédienne Fanny Ardant a dû elle quitter la salle.

De l'autre côté de la travée centrale, les deux plaignantes, Amélie, 54 ans, cheveux blonds et pull beige, et Sarah (prénom modifié), 34 ans, cheveux longs bruns et veste bleu marine, sont assises au premier rang.

Elles avaient reçu le soutien en milieu de journée de plusieurs dizaines de personnes, qui ont scandé devant le tribunal judiciaire "Violences sexistes, justice complice", "les victimes on vous croit, les violeurs on vous voit", "Vous en touchez une ? On répond toutes!".

Les plaignantes, décoratrice et assistante réalisatrice sur le film "Les Volets verts" de Jean Becker, accusent Gérard Depardieu d'agression sexuelle, harcèlement sexuel et outrages sexistes lors du tournage.

Dans sa plainte déposée en février 2024, Amélie dénonçait des faits remontant à septembre 2021, qui se seraient déroulés pendant le tournage dans un hôtel particulier du XVIe arrondissement de Paris.

Dans son récit au site d'investigation Mediapart, la décoratrice expliquait que Gérard Depardieu aurait soudainement hurlé, lors d'une conversation, qu'il voulait un "ventilateur", car il ne pouvait "même plus bander" avec cette chaleur, puis il aurait assuré pouvoir "faire jouir les femmes sans les toucher".

"Attrapée avec brutalité"

Une heure plus tard, il l'aurait "attrapée avec brutalité" et l'aurait "bloquée en refermant ses jambes sur (elle) comme un crabe", puis lui aurait "pétri la taille, le ventre, en remontant jusqu'à (ses) seins", assure-t-elle. Il lui aurait également tenu des "propos obscènes" tels que "Viens toucher mon gros parasol, je vais te le fourrer dans la chatte".

Assistante réalisatrice sur ce même film, Sarah accuse Gérard Depardieu de lui avoir touché à deux reprises "la poitrine et les fesses" en août 2021, d'après Mediapart.

Figure du cinéma français connue dans le monde entier, Gérard Depardieu a été accusé de comportements identiques par une vingtaine de femmes mais plusieurs procédures ont été classées pour cause de prescription des faits.

La comédienne française Charlotte Arnould a été la première à porter plainte en 2018. En août dernier, le parquet de Paris a requis un procès pour viols et agressions sexuelles à l'encontre de l'acteur. Un juge d'instruction doit encore décider de l'issue du dossier.

"Jamais, au grand jamais je n'ai abusé d'une femme", avait assuré l'acteur dans une lettre ouverte publiée dans Le Figaro en octobre 2023.

Deux mois plus tard, Emmanuel Macron avait choqué les associations féministes en saluant un "immense acteur" qui "rend fière la France" et en dénonçant "une chasse à l'homme" après la diffusion d'un reportage dans l'émission "Complément d'Enquête" sur la chaîne France 2 au cours duquel l'acteur multipliait les propos misogynes.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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