Rejoignez-nous

International

Russie: une journaliste d'investigation passée à tabac en Tchétchénie

Publié

,

le

Novaïa Gazeta est l'un des rares bastions de la presse libre en Russie. L'engagement du journal, notamment dans la couverture des violations des droits humains en Tchétchénie, a coûté la vie à plusieurs de ses collaborateurs, morts assassinés. (© KEYSTONE/EPA/TOMS KALNINS)

Une journaliste d'investigation russe travaillant pour le journal indépendant Novaïa Gazeta a été hospitalisée après avoir été passée à tabac en Tchétchénie. C'est ce qu'ont indiqué mardi son employeur et une ONG de défense des droits humains.

Elena Milachina, spécialiste de la Tchétchénie, a été attaquée après s'être rendue dans cette république russe du Caucase pour couvrir l'énoncé du verdict dans un procès, selon l'ONG Memorial. Un avocat l'accompagnant a aussi été agressé.

"Les doigts d'Elena Milachina sont cassés et elle perd de temps en temps connaissance", a précisé l'ONG dans un communiqué, ajoutant que "tout son corps est couvert de contusions".

Sur des photos publiées par Novaïa Gazeta, Elena Milachina, assise sur un lit d'hôpital, a les deux bras bandés, le visage recouvert d'une substance de couleur verte et gonflé à cause des coups reçus.

"N'écrivez rien"

La voiture où se trouvaient la journaliste et l'avocat Alexandre Nemov a été attaquée par des "hommes armés" sur la route de l'aéroport vers la capitale tchétchène Grozny, selon Memorial.

"On les a violemment tabassés à coups de pied, y compris dans la figure, menacés de les tuer en mettant un pistolet contre leur tête" et en répétant "'On vous a avertis. Partez d'ici et n'écrivez rien'", a indiqué Memorial.

L'organisation Reporters sans frontières (RSF) s'est dite "horrifiée par cette agression sauvage".

Poutine informé

Interrogé par des journalistes, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a indiqué que le président russe Vladimir Poutine avait été informé de cette agression. "Il s'agit d'une attaque très grave qui nécessite des mesures vigoureuses", a ajouté M. Peskov.

La déléguée russe pour les droits humains, Tatiana Moskalkova, s'est entretenue au téléphone avec Mme Milachina, avant d'annoncer le transfert de la journaliste vers un hôpital différent à Beslan, en Ossétie du Nord, république du Caucase voisine de la Tchétchénie.

Elle a souligné auprès de l'agence Interfax que la sécurité de la journaliste "sera entièrement assurée", appelant à une "enquête méticuleuse" sur cette agression.

Exécutions extrajudiciaires

Elena Milachina a suscité l'ire des autorités tchétchènes notamment en documentant les exécutions extrajudiciaires qui s'y déroulent. En février 2022, elle a dû temporairement quitter la Russie, selon son journal, après des menaces émises par le dirigeant tchétchène Ramzan Kadyrov qui l'a qualifiée de "terroriste".

Mardi, la journaliste et l'avocat Alexandre Nemov sont allés à Grozny pour l'énoncé du verdict contre Zarema Moussaïeva, la femme d'un ancien juge fédéral russe d'origine tchétchène, Saïdi Iangoulbaïev, devenu opposant à Ramzan Kadyrov.

Arrêtée en janvier 2022 dans le Nord de la Russie par les forces de l'ordre tchétchènes, Mme Moussaïeva a été ramenée de force dans le Caucase. Accusée d'"escroquerie" et de "recours à la force" contre un policier, cette femme âgée de 53 ans a été condamnée mardi à cinq ans et demi de prison par un tribunal de Grozny.

Bastion de la presse libre

Novaïa Gazeta est l'un des rares bastions de la presse libre en Russie et son rédacteur en chef, Dmitri Mouratov, a reçu le prix Nobel de la Paix en 2021.

L'engagement du journal, notamment dans la couverture des violations des droits humains en Tchétchénie, a coûté la vie à plusieurs de ses collaborateurs, morts assassinés, Anna Politkovskaïa étant la plus célèbre.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture
Cliquez pour commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

International

Nouvelle-Calédonie: "situation plus calme et apaisée"

Publié

le

La situation était plus calme vendredi à Nouméa après l'instauration de l'état d'urgence. (© KEYSTONE/AP/Nicolas Job)

Nouméa s'est réveillée vendredi dans "une situation plus calme et apaisée", selon le représentant de l'Etat français en Nouvelle-Calédonie. Une école et deux entreprises ont cependant été incendiées après une quatrième nuit de contestation de la réforme électorale.

"L'état d'urgence a permis, pour la première fois depuis lundi, de retrouver une situation plus calme et apaisée dans le grand Nouméa, malgré les incendies d'une école et de deux entreprises", a indiqué le haut-commissariat de la République dans un communiqué.

La nuit de jeudi à vendredi a été "marquée par l'arrivée des renforts envoyés" de la France métropolitaine, a ajouté la même source. Le gouvernement avait annoncé quelques heures plus tôt l'envoi d'un millier d'effectifs de sécurité intérieure, en plus des 1700 membres des forces de l'ordre déjà sur place.

L'armée s'est également déployée pour "sécuriser" les ports et l'aéroport du territoire, désormais sous le régime de l'état d'urgence décrété par le gouvernement mercredi soir.

Mesures maintenues

Même si un début d'apaisement se dessine, le représentant de l'Etat dans l'archipel maintient "les mesures d'interdiction de rassemblement, de transport d'armes et de vente d'alcool, ainsi que le couvre-feu de 18h00 à 06h00". Il réitère en outre "son appel au calme".

Jeudi matin, un deuxième gendarme a été tué à la suite d'un "tir accidentel", a annoncé le ministre français de l'intérieur Gérald Darmanin. Les faits ont eu lieu alors que ce militaire, un adjudant-chef de 45 ans, partait en mission, selon la gendarmerie. Au total, cinq personnes sont décédées depuis le début des émeutes lundi.

La nuit de mercredi à jeudi avait déjà "été moins violente" que les deux précédentes, selon le haut-commissaire Louis Le Franc. Mais la situation sur l'archipel "reste très tendue, avec des pillages, des émeutes, des incendies, des agressions qui sont évidemment insupportables et inqualifiables", avait estimé le premier ministre français Gabriel Attal jeudi après-midi (heure de Paris).

Selon Gérald Darmanin, les forces de l'ordre ont procédé à de nombreuses interpellations et "dix leaders mafieux" de la CCAT, la mouvance indépendantiste la plus radicale, ont été assignés à résidence.

200 millions d'euros de dégâts

Le ministre a par ailleurs dénoncé l'ingérence de l'Azerbaïdjan où plusieurs chefs indépendantistes calédoniens se sont déplacés ces derniers mois. Bakou a cependant réfuté toute ingérence, jugeant les accusations de Paris "infondées".

C'est essentiellement l'agglomération de Nouméa qui a été la proie des violences. Les émeutes ont causé pour 200 millions d'euros de dégâts, selon le président de la chambre de commerce et d'industrie (CCI) de Nouvelle-Calédonie.

C'est une réforme constitutionnelle adoptée par les députés dans la nuit de mardi à mercredi qui a mis le feu aux poudres. Ce texte doit encore être voté par les parlementaires réunis en congrès, sauf si un accord sur un texte global entre indépendantistes et loyalistes intervient avant.

Le texte voté vise à élargir le corps électoral aux élections provinciales en Nouvelle-Calédonie. Les partisans de l'indépendance estiment que cette modification risque de réduire leur poids électoral et marginaliser "encore plus le peuple autochtone kanak".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

International

Un adolescent américain tué par une chips ultra-épicée

Publié

le

La chips contenait du piment Carolina Reaper, le plus fort au monde, selon le livre Guinness des records (archives). (© KEYSTONE/DPA/A4766/_SEBASTIAN GOLLNOW)

Un Américain de 14 ans est décédé après avoir mangé une chips extrêmement pimentée, selon un rapport d'autopsie jeudi. Il a subi un "arrêt cardioventilatoire dû à l'ingestion d'une substance alimentaire à forte concentration de capsaïcine", est-il précisé.

La capsaïcine est un composant actif du piment qui provoque une sensation de brûlure. Cet habitant du Massachusetts, dans le nord-est du pays, participait à un défi très controversé.

Selon la presse locale, le garçon, qui vivait dans la ville de Worcester, est décédé le 1er septembre 2023, après s'être essayé au "One Chip Challenge", un défi controversé consistant à ingérer cette chips ultra-épicée sans boire d'eau le plus longtemps possible.

Hospitalisations

Le produit en question contenait du piment Carolina Reaper, le plus fort au monde, selon le livre Guinness des records. La chips était vendue en sachet individuel, lui-même conditionné dans un emballage en forme de cercueil décoré d'une tête de mort. La société la fabriquant l'a retirée du commerce après la mort du jeune Harris.

Selon l'autopsie, le jeune homme souffrait de pathologies cardiovasculaires, ce qui pourrait avoir contribué à sa mort.

La presse locale cite des cas d'autres adolescents tombés malades voire hospitalisés après avoir consommé ces chips, notamment en Californie ou dans le Minnesota.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

International

Wawrinka battu en deux sets par Martinez à Bordeaux

Publié

le

Wawrinka a été sorti au 2e tour à Bordeaux (© KEYSTONE/EPA/SEBASTIEN NOGIER)

Stan Wawrinka (ATP 87) n'est pas parvenu à enchaîner un deuxième succès dans le Challenger de Bordeaux. Le Vaudois a été battu 6-4 6-4 par Pedro Martinez (ATP 51) en 8e de finale.

Wawrinka a été nettement dominé par l'Espagnol, tête de série no 2 du tableau sur la terre battue bordelaise, jeudi en début de soirée. Il a signé un seul break, qui lui a permis de revenir à 3-3 dans le set initial, et a concédé trois fois son service dans le même temps.

Sorti d'entrée dans ses trois précédents tournois, Stan Wawrinka en reste donc à trois matches remportés depuis le début d'un exercice 2024 bien compliqué pour lui, pour neuf défaites au total. Il n'a pas dépassé le 2e tour au cours de ses... 14 derniers tournois.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Économie

France: 20 minutes va supprimer son édition papier

Publié

le

L'édition papier de 20 minutes était le dernier des journaux gratuits en France. (© KEYSTONE/EPA/CAROLINE BLUMBERG)

"20 minutes", dernier journal gratuit distribué en France, va arrêter sa formule papier en septembre pour se concentrer sur le numérique, a indiqué sa direction à l'AFP jeudi, confirmant une information du média La Lettre.

Selon une source interne qui confirme une information de La Lettre, cette mesure va s'accompagner de 56 suppressions de postes. La direction du journal, contrôlé par les groupes Ouest-France et Rossel, n'a pas commenté ce chiffre.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

Derniers titres

Les 2 derniers titres

Votre Horoscope

Lion

De gros problèmes de communication surgissent dans vos relations amoureuses, vous incitant à revoir toute la situation. Choix cornélien !

Les Sujets à la Une

X