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International

Soweto rend hommage au voisin Desmond Tutu

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Des centaines de personnes se sont succédé mercredi devant la maison qu'a habitée Desmond Tutu à Soweto durant les années d'apartheid, deux jours avant les obsèques de l'archevêque samedi au Cap. (© KEYSTONE/AP/Shiraaz Mohamed)

Quelques chaises blanches en plastique devant sa maison et des parapluies abritant du soleil de midi: des habitants de Soweto où Desmond Tutu a vécu pendant l'apartheid, lui ont rendu hommage mercredi, en voisins. Au Cap, un hommage oecuménique lui a été rendu.

L'infatigable pourfendeur du régime raciste est mort dimanche à 90 ans. Il a reçu un hommage planétaire ces derniers jours.

"Il avait l'habitude de me dire: 'va à l'école. Bats-toi pour tes droits en sachant exactement pour quoi tu te bats'", raconte à l'AFP Linda Malinda, aujourd'hui 63 ans. Elle occupe toujours la maison qu'elle habitait au milieu des années 1970 avec ses parents, à quelques pas de celle de la figure de la lutte anti-apartheid.

A l'époque, l'archevêque anglican le plus célèbre du monde est le premier noir à occuper le poste de doyen du diocèse de Johannesburg. Vingt ans plus tôt, il a rendu son tablier d'enseignant pour protester contre la dégradation du niveau d'éducation des enfants noirs et la mise en place du principe de séparation raciale dans les écoles.

"On leur apprenait juste assez d'anglais pour qu'ils comprennent les ordres qui leur seront donnés", avait-il raconté dans une interview en 1995.

Champion des droits humains

En ce mercredi d'été austral, quelques dizaines de personnes endimanchées sont rassemblées pour une cérémonie religieuse devant son ancienne maison. Une plaque sur un bout de façade rappelle que le "champion des droits humains" a vécu là.

Une petite estrade et des enceintes ont été installées dans cette rue en pente du township, dans laquelle les deux figures de la lutte pour la liberté, Desmond Tutu et Nelson Mandela, ont vécu à quelques dizaines de mètres de distance. Un panneau indique la direction pour "la promenade des prix Nobel".

"Une sainteté"

Des groupes de touristes s'arrêtent. Certains profitent de leur passage pour laisser un mot dans le registre de condoléances posé au vent sur une table: "Merci pour ce que tu as fait pour l'humanité", "Merci d'avoir été la voix des sans-voix", "Repose en paix"...

Quelques minutes avant le début de la cérémonie, les derniers représentants de l'Eglise arrivent, pressés. Ils descendent de leur voiture avec chauffeur et enfilent prestement leur robe sur la chaussée. La chorale des Orlando Pirates, équipe locale de foot, entonne un premier chant.

La voix de Mandela

Desmond Tutu s'était ensuite installé au Cap, où il a mené des marches pacifiques contre le régime. Mais c'est d'abord dans ce township qu'il s'est illustré dans la lutte.

Du haut de sa chaire, il dénonce alors la violence exercée par la police contre des enfants lors des émeutes de Soweto en juin 1976, réprimées dans le sang. Peu à peu, il devient la voix de Nelson Mandela, en prison à Robben Island, la police et l'armée le menacent.

"On se levait le matin et si on voyait les camions militaires, alors on savait qu'il célèbrerait la messe", raconte Mathabo Dlwathi, 47 ans. Cette ancienne enfant de Soweto savait: "Ils voulaient le tuer, mais pour une raison étrange, ça n'est jamais arrivé. Il entrait dans l'église, disait la messe et sortait".

"Il y a quelque chose qui tient de la sainteté chez lui", résume un de ses successeurs à la paroisse de Johannesburg, le révérend Xolani Dlwathi.

Prières oecuméniques

Au Cap, des prières ont été dites par des religieux chrétiens, bouddhistes, juifs, musulmans et traditionnels africains: les proches de l'archevêque ont assisté dans la soirée à un hommage à la figure de la lutte anti-apartheid. Des politiques et des membres du public sont aussi venus à la cérémonie interconfessionnelle organisée par la Ville. Ils étaient vêtus de violet en hommage à la couleur des robes de l'archevêque.

Lors de la cérémonie aux allures de grand spectacle avec des micros et des lumières, la chanson "Paradise Road" (La route du paradis), devenue dans les années 80 un des hymnes de la lutte anti-apartheid, a été interprétée sur scène.

Des membres du peuple Khoï San, premiers habitants de la pointe sud du continent africain, vêtus de peaux et brandissant un crâne d'animal, ont également rendu hommage à l'infatigable pourfendeur du régime raciste.

D'autres cérémonies sont prévues toute la semaine jusqu'aux obsèques samedi. "The Arch", comme il était surnommé, sera enterré à la cathédrale Saint-George du Cap. Sa dépouille sera placée en chapelle ardente jeudi et vendredi pour permettre au public de se recueillir.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Économie

Les eurodéputés imposent un "devoir de vigilance" aux entreprises

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L'effondrement de l'usine textile Rana Plaza au Bangladesh a mis en lumière l'absence de contrôle sur les conditions de travail dans les pays tiers (archives). (© KEYSTONE/EPA/ABIR ABDULLAH)

Le Parlement européen a adopté mercredi une loi imposant un "devoir de vigilance" aux entreprises. Celles-ci devront veiller au respect de l'environnement et des droits humains dans leurs chaînes de production partout dans le monde.

Les eurodéputés ont approuvé ce texte par 374 voix contre 235,exactement onze ans après l'effondrement de l'usine textile Rana Plaza au Bangladesh. Ce drame avait mis en lumière l'absence de contrôle sur les conditions de travail dans les pays tiers.

Les entreprises concernées par cette loi seront tenues de prévenir, d'identifier et de remédier aux violations de droits humains et sociaux (travail des enfants, travail forcé, sécurité...) et dommages environnementaux (déforestation, pollution...) dans leurs chaînes de valeur partout dans le monde, y compris chez leurs fournisseurs, sous-traitants et filiales.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Italie: Amazon condamné pour pratiques commerciales déloyales

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L'organisme de surveillance italien a aussi fait part de ses préoccupations concernant la présélection de l'option "livraison rapide payée". (archive) (© KEYSTONE/AP/REED SAXON)

L'autorité italienne de la concurrence (ACGM) a condamné deux entreprises du groupe Amazon, Amazon Services Europe et Amazon EU, basées au Luxembourg, à verser une amende de 10 millions d'euros. Des pratiques commerciales déloyales leur sont reprochées.

Amazon est accusé d'avoir incité les clients à accepter des achats en ligne "récurrents" plutôt que "ponctuels". Dans un communiqué publié mercredi, l'AGCM a déclaré que l'option permettant d'effectuer des achats réguliers était "présélectionnée par défaut" sur une large sélection de produits répertoriés sur le site italien d'Amazon. "La présentation graphique de l'option d'achat récurrent présélectionnée peut conduire les consommateurs à acheter des produits périodiquement, même s'ils n'en ont pas réellement besoin, limitant ainsi leur capacité à choisir librement", précise l'AGCM dans son communiqué.

"En tant qu'opérateur majeur, Amazon est censé concevoir ses interfaces en ligne, en particulier celles liées aux processus d'achat, d'une manière qui permette aux consommateurs de prendre des décisions commerciales libres et éclairées", poursuit l'institution. L'organisme de surveillance a aussi fait part de ses préoccupations concernant la présélection de l'option "livraison rapide payée".

Il a toutefois souligné qu'il ne prenait aucune mesure supplémentaire à l'encontre du groupe, Amazon ayant accepté de ne présélectionner à l'avenir que l'option de livraison gratuite et de dédommager les consommateurs qui s'étaient plaints de ce procédé l'an passé.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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International

Prêtre ayant prononcé une oraison funèbre pour Navalny sanctionné

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Alexeï Navalny, principal ennemi politique du Kremlin, est mort le 16 février dans des circonstances restées troubles, dans une prison de l'Arctique où il était soumis à des conditions de détention particulièrement sévères. (© KEYSTONE/AP/EBRAHIM NOROOZI)

Un prêtre ayant prononcé une oraison funèbre pour l'opposant Alexeï Navalny le mois dernier ne pourra plus conduire d'office religieux pendant 3 ans. C'est ce qu'indique un décret signé par le chef de l'Église orthodoxe publié sur le site du Patriarcat de Moscou.

Outre cette interdiction, le prêtre, Dimitri Safronov, ne peut plus "porter la soutane et la croix", peut-on lire dans ce décret signé par le patriarche Kirill le 15 avril.

Dimitri Safronov, qui officiait jusque-là dans une église du centre de Moscou, exercera désormais les fonctions de sacristain dans une autre église de la capitale russe, selon ce décret, qui ne précise pas les raisons de cette sanction.

"Les raisons de l'interdiction ne sont pas indiquées dans le document (mais nous comprenons bien pourquoi)", a écrit l'équipe de Navalny dans un communiqué partagé mardi sur Telegram.

Selon les partisans d'Alexeï Navalny, Dimitri Safronov avait prononcé cette oraison funèbre le 26 mars, soit 40 jours après la mort de l'opposant, conformément à la tradition orthodoxe. Le service s'était déroulé en présence de la famille et de sympathisants de l'opposant, au cimetière moscovite de Borissovo où Alexeï Navalny est enterré.

Autorités accusées de meurtre

Alexeï Navalny, principal ennemi politique du Kremlin, est mort le 16 février dans des circonstances restées troubles, dans une prison de l'Arctique où il était soumis à des conditions de détention particulièrement sévères. Les autorités russes ont affirmé qu'il était mort de causes naturelles, mais les proches de l'opposant les accusent de meurtre.

La répression des voix dissidentes en Russie s'est considérablement accrue depuis le début de l'offensive russe en Ukraine. Des milliers de Russes ont été arrêtés pour avoir manifesté leur désaccord avec l'offensive et des centaines d'entre eux ont été condamnés à des peines de prison.

La quasi-totalité des opposants d'envergure sont derrière les barreaux ou en exil à l'étranger.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / blg / afp

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Économie

Contrôleurs aériens en France: un syndicat lève le préavis de grève

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Le syndicat majoritaire des contrôleurs aériens a levé son préavis de grève prévue jeudi en France (image d'illustration). (© KEYSTONE/AP/ARMANDO FRANCA)

Le syndicat majoritaire chez les contrôleurs aériens français a annoncé mercredi la levée de son préavis de grève pour jeudi, un mouvement qui s'annonçait massivement suivi.

"Un accord a été trouvé, le SNCTA lève son préavis", a expliqué l'organisation dans un court message sur son site internet, à l'issue d'une conciliation de "dernière minute" dans la nuit de mardi à mercredi avec la Direction générale de l'aviation civile (DGAC). Contactée par l'AFP, l'administration n'a pas confirmé cette information dans l'immédiat.

Deux autres syndicats, l'Unsa Icna et l'Usac-CGT, avaient également appelé à la grève. Le SNCTA n'a pas communiqué de détails sur le protocole de sortie de crise. Il protestait contre les mesures d'accompagnement, notamment salariales, d'une refonte du contrôle aérien français.

La Direction générale de l'aviation civile (DGAC) avait demandé aux compagnies de renoncer à une majorité de leurs vols jeudi.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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