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Syrie: l'organisation d'élections pourrait prendre quatre ans

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"La Russie est un pays important", a dit le nouveau dirigeant de la Syrie, parlant d'intérêts "stratégiques profonds". "Nous ne voulons pas que la Russie quitte la Syrie de la manière dont certains le souhaiteraient", a-t-il ajouté. (© KEYSTONE/AP/Mosa'ab Elshamy)

Le nouveau dirigeant de la Syrie, Ahmad al-Chareh, a déclaré que l'organisation d'élections dans son pays pourrait prendre quatre ans. Il s'exprimait lors d'une interview à la chaîne al-Arabiya diffusée dimanche soir, trois semaines après la chute de Bachar al-Assad.

"Le processus électoral pourrait prendre quatre ans", a affirmé M. Chareh dont le groupe islamiste radical Hayat Tahrir al-Sham (HTS), à la tête d'une coalition, a pris Damas le 8 décembre à l'issue d'une offensive éclair.

Il a ajouté qu'il serait nécessaire de "réécrire la Constitution", une tâche qui pourrait prendre "deux ou trois ans", dans cet entretien avec la chaîne saoudienne.

Depuis leur arrivée au pouvoir, les nouvelles autorités tentent de rassurer la communauté internationale, dont une grande partie avait mis au ban Bachar al-Assad au début de la guerre dans le pays, déclenchée en 2011 par la répression de manifestations pro démocratie.

"Les sanctions doivent être levées"

Alors que la guerre a fait plus d'un demi-million de morts, a causé la fuite de millions de personnes et a morcelé et ravagé le pays, M. Chareh a demandé une levée des sanctions internationales.

"Les sanctions ont été imposées à la Syrie en raison des crimes commis par le régime" de Bachar al-Assad, a-t-il indiqué, ajoutant que vu que les auteurs des exactions ne sont plus au pouvoir, "les sanctions doivent donc être levées automatiquement".

Le conflit a été marqué par l'implication de plusieurs puissances internationales occidentales comme les Etats-Unis ou la France, mais aussi la Russie et l'Iran ou encore de groupes armés comme le Hezbollah libanais.

"Intérêts stratégiques" avec Moscou

Dans son interview, M. Chareh s'est notamment adressé aux deux alliés de Bachar al-Assad, l'Iran voisin et la Russie.

"La Syrie ne peut pas continuer sans des relations avec un grand pays au poids régional comme l'Iran mais il faut que celles-ci se fassent sur la base du respect de la souveraineté des deux pays et sans ingérences", a-t-il estimé.

"La Russie est un pays important", a-t-il dit, parlant d'intérêts "stratégiques profonds". "Nous ne voulons pas que la Russie quitte la Syrie de la manière dont certains le souhaiteraient", a-t-il ajouté.

Kurdes

A la faveur de la guerre, les Forces démocratiques syriennes (FDS), dirigées par les Kurdes, ont pris le contrôle de plusieurs régions dans le nord-est, mais ces combattants sont régulièrement dans le viseur de la Turquie voisine qui voit en eux une extension de son ennemi juré, le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, kurde turc).

"Les armes doivent être uniquement aux mains de l'Etat", a dit M. Chareh, ajoutant: c'est sur "ces critères" que des "négociations" seront menées avec les FDS "dans l'espoir de trouver une solution appropriée".

Combattants du régime déchu

Sur le terrain, les forces syriennes se sont lancées cette semaine dans des opérations contre des combattants loyaux au régime déchu.

Ils ont par ailleurs arrêté jeudi un dirigeant du pouvoir déchu, considéré comme responsable de nombreuses condamnations à mort dans la tristement célèbre prison de Saydnaya près de Damas, selon l'observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

Ce centre pénitentiaire, construit dans les années 1980 pour accueillir des détenus politiques, est devenu un symbole de la répression de l'Etat syrien.

Général arrêté

Marquée par des affrontements meurtriers, l'opération pour arrêter le général Mohammed Kanjo Hassan a été lancée mercredi par les forces de sécurité à Tartous, dans l'ouest du pays, bastion de la minorité alaouite dont est issu M. Assad.

Le chef de la justice militaire sous Bachar al-Assad, promu à ce poste en 2014, a été arrêté dans la localité de Khirbet al-Ma'zah avec 20 membres de sa garde rapprochée, a précisé l'OSDH.

Déclaration décriée

Depuis son entrée en fonction, le gouvernement de transition dirigé par Mohammad al-Bachir a promis de respecter les droits des minorités du pays multiethnique et multiconfessionnel ainsi que ceux des femmes. Une déclaration d'une membre de la nouvelle administration a cependant soulevé un tollé cette semaine.

Dans un entretien avec une chaîne de télévision turque, Aïcha al-Debs, présidente du "Bureau des affaires de la Femme" et seule femme au sein du gouvernement, a appelé les femmes à "ne pas outrepasser les priorités de leur nature créée par Dieu", à savoir "leur rôle éducatif au sein de la famille".

Dimanche, comme pour calmer le jeu, le chef de la diplomatie syrienne, Assaad Hassan al-Chibani, a affirmé sur X que les autorités soutenaient "pleinement" les droits des femmes.

"Nous croyons au rôle actif de la femme au sein de la société, et nous avons confiance en ses capacités et ses compétences", a-t-il précisé.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Emissaire US: Poutine ne veut pas "s'emparer de toute l'Europe"

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Poutine "est en guerre, c'est en large partie en raison de ces 5 régions" d'Ukraine que la Russie a annexées, a soutenu Steve Witkoff, avançant que "l'opinion au sein de la Russie est que ce sont des territoires russes, qu'il y a eu des référendums dans ces territoires, ce qui justifie ces actes". (© KEYSTONE/AP/Mark Schiefelbein)

Steve Witkoff, émissaire spécial du président américain Donald Trump, a déclaré dimanche qu'il ne pensait pas que Vladimir Poutine veuille "s'emparer de toute l'Europe".

Interrogé par Fox sur comment savoir que le président russe n'avancera pas plus loin que l'Ukraine si des concessions lui sont accordées, l'émissaire américain a répondu: "Je ne vois tout simplement pas qu'il veuille s'emparer de toute l'Europe. C'est une situation bien différente de celle lors de la Seconde Guerre mondiale", quand l'armée soviétique avait marché jusqu'à Berlin dans le conflit contre l'Allemagne nazie.

Vladimir Poutine "est en guerre depuis plusieurs années, c'est en large partie en raison de ces cinq régions" d'Ukraine que la Russie a annexées, a soutenu Steve Witkoff,Witkoff, avançant que "l'opinion au sein de la Russie est que ce sont des territoires russes, qu'il y a eu des référendums dans ces territoires, ce qui justifie ces actes".

"Je ne prends pas parti en disant cela", a ajouté l'émissaire, "je ne fais qu'identifier quels sont les problèmes".

"Jamais noir et blanc"

Et lorsque la journaliste de Fox lui demande s'il estime qu'il est faux de qualifier Vladimir Poutine de "tyran", dont "les opposants politiques, souvent, disparaissent ou meurent", Steve Witkoff a choisi de ne pas répondre directement.

"En 68 années passées sur cette Terre, je n'ai jamais, jamais, vu une situation où il n'existait pas deux versions pour une même histoire. Ce n'est jamais aussi noir et blanc que les gens veulent le décrire", a-t-il déclaré.

"Il y a des griefs des deux côtés, mais notre boulot, sous la direction - j'insiste - du président (Trump), est de réduire les problèmes, réunir les parties, et mettre fin au massacre", a-t-il ajouté.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / blg / afp

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Football

Thiago Motta prend la porte

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Thiago Motta n'aura pas tenu une année à la tête de la Juventus. (© KEYSTONE/AP/Alfredo Falcone)

La Juventus a tranché après une semaine de réflexion: elle s'est séparée de Thiago Motta, son entraîneur depuis juillet dernier, et l'a remplacé par le Croate Igor Tudor, un ancien joueur du club.

Sonnée par les déroutes à domicile face à l'Atalanta (4-0) et sur le terrain de la Fiorentina (3-0), la Juve, décevante 5e du Championnat d'Italie, a mis fin à l'expérience Thiago Motta par un communiqué laconique.

Il reste neuf journées de Serie A à la Juve pour sauver sa saison, l'une des plus décevantes de son histoire récente, en décrochant la 4e place, qualificative pour la Ligue des champions et cruciale pour un club qui reste fragile sur le plan économique.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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International

L'Autorité palestinienne fustige un projet israélien en Cisjordanie

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"Cette décision est un autre clou dans le cercueil qu'Israël prépare pour la seule chance d'un avenir de paix, de 2 États pour 2 peuples", a réagi l'ONG israélienne anticolonisation La paix maintenant. Ici, des enfants près de véhicules brûlés par des colons israéliens à Al-Bireh, près de Ramallah. (© KEYSTONE/EPA/ALAA BADARNEH)

L'Autorité palestinienne a dénoncé dimanche la décision du gouvernement israélien d'approuver la séparation de 13 quartiers de colonies déjà existantes en Cisjordanie occupée. Cela afin de leur permettre de devenir à terme des colonies à part entière.

La Cisjordanie est un territoire palestinien, occupé par Israël depuis 1967, où vivent environ trois millions de Palestiniens aux côtés de près d'un demi-million d'Israéliens vivant dans des colonies, considérées comme illégales par le droit international.

Cette décision du gouvernement israélien "est un mépris flagrant des résolutions internationales", détaille un communiqué du ministère des Affaires étrangères palestinien.

"Escalade sans précédent"

Rappelant notamment les opérations de l'armée israélienne en cours dans le nord de la Cisjordanie, le ministère s'alarme d'une "escalade sans précédent dans la confiscation des terres palestiniennes".

"Cette décision est un autre clou dans le cercueil que le gouvernement d'Israël prépare pour la seule chance d'un avenir de paix et de sécurité, de deux États pour deux peuples", a réagi l'ONG israélienne anticolonisation La paix maintenant.

"Mensonge d'Israël exposé"

Elle souligne également que cette décision "expose le mensonge de longue date d'Israël" selon lequel aucune nouvelle colonie n'a été créée depuis les accords d'Oslo, seulement des nouveaux quartiers de colonies déjà existantes.

De son côté, le ministre des Finances israélien, Bezalel Smotrich, qui est à l'origine de ce projet, a salué sur son compte Telegram "un autre pas vers la normalisation" des colonies israéliennes en Cisjordanie.

Annexer la Cisjordanie

Cette figure de l'extrême-droite israélienne ne cache pas son désir de voir la Cisjordanie annexée par Israël - comme l'est déjà Jérusalem-Est, la partie palestinienne de la ville, occupée et annexée par Israël depuis 1967 en violation du droit international.

"La reconnaissance de chacun (des quartiers) comme village indépendant en pratique est un pas important qui aidera grandement à leur développement", a affirmé M. Smotrich qui évoque une "révolution" en cours.

"Au lieu de nous cacher et de nous excuser, nous levons le drapeau, nous construisons et nous nous installons", conclut-il, "c'est un autre pas important vers la souveraineté effective en Judée-Samarie", le nom employé par Israël pour la Cisjordanie.

"Projet de remplacement raciste"

Le Hamas a "fermement condamné" les propos de M. Smotrich, estimant qu'ils prouvaient que la colonisation était un "projet de remplacement raciste".

Les 13 quartiers se trouvent aux quatre coins de la Cisjordanie, certains dans la continuité territoriale de la colonie dont ils dépendent, d'autres beaucoup plus loin. Leur reconnaissance comme communes indépendantes selon la loi israélienne n'est pas encore officielle.

"Normalisation"

Célébrant aussi une "normalisation" de la colonisation, un long communiqué du Conseil de Yesha, la principale organisation représentative des colons de Cisjordanie, a remercié M. Smotrich.

Fin novembre 2024, La paix maintenant dénombrait 147 colonies reconnues par les autorités israéliennes en Cisjordanie, ainsi que 224 avant-postes établis sans l'aval des autorités.

L'année 2023 avait marqué un record pour l'avancée des colonies israéliennes en Cisjordanie, avec le plus grand nombre de permis de construire délivrés depuis 30 ans, selon l'UE.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / blg / afp

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International

L'argent du 60 m haies pour Ditaji Kambundji

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Ditaji Kambundji (à droite) battue pour l'or pour seulement un centième. (© KEYSTONE/AP/Vincent Thian)

Ditaji Kambundji a remporté sa première médaille dans un championnat du monde. Aux mondiaux en salle de Nanjing, la Bernoise a cueilli l’argent sur le 60 m haies.

Elle a signé un chrono de 7’’73 pour ne s’incliner que pour un centième devant la ressortissante des Bahamas Devynne Charlton, tenante du titre. Ditaji Kambundji a pleinement justifié en Chine son statut de Championne d’Europe. Titrée à Apeldoorn il y a deux semaines en 7’’67, la Bernoise a su, une fois de plus, tirer son épingle du jeu dans une finale qui a vu les six premières séparées seulement par 4 centièmes. Elle offre à la Suisse une quatrième médaille dans ces mondiaux en salle après l'or de sa soeur Mujinga sur 60 m, l'argent d'Annik Kälin à la longueur et le bronze d'Angelika Moser à la perche.

Audrey Werro à 1 centième de la médaille

Audrey Werro n’a malheureusement pas connu la même réussite. La Fribourgeoise a échoué au pied du podium du 800 m pour un... centième. Elle a été passée sur la ligne par la Portugaise Patricia Silva. "Je suis contente de ma place. Mais la frustration est bien là. Elle me passe sur la ligne, souligne Andrey Werro. J’ai livré une bonne course. J’étais toujours bien placée. C’est parti très vite. Il y a ensuite de la fatigue dans les jambes. J’ai essayé de tenir jusqu’au bout."

Simon Ehammer n’a, en revanche, pas vraiment brillé. L’Appenzellois a dû se contenter de la neuvième place du concours de la longueur avec 7,99 m.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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