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Économie

Toujours présente en Russie, Société Générale de plus en plus isolé

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Quitter la Russie serait délicat pour Société Générale: perdre Rosbank lui coûterait environ 1,8 milliard d'euros, a-t-elle estimé, et il lui faudrait trouver une solution pour ses 12'000 salariés (archives). (© KEYSTONE/AP/MICHEL EULER)

Un mois après le début de la guerre en Ukraine, Société Générale ne s'est pour l'instant pas résolue à quitter la Russie, alors que ses concurrents se retirent un par un du pays. La banque française contrôle le poids lourd russe Rosbank.

Début mars, Société Général avait indiqué être exposée à la Russie à hauteur de 18,6 milliards d'euros (environ 19 milliards de francs), dont 15,4 milliards seulement pour Rosbank.

D'autres banques françaises se sont déjà décidées: en début de semaine, Crédit Agricole et BNP Paribas, certes beaucoup moins exposées et ayant donc moins à y perdre, ont annoncé l'arrêt de leurs activités dans le pays.

Surtout, d'autres grandes banques internationales plus présentes en Russie se retirent aussi.

Départs en cascade

L'américaine Citigroup a annoncé à la mi-mars qu'elle arrêtait d'opérer en Russie et évaluait l'étendue de ses activités dans le pays, même si cela "prend du temps à mettre en oeuvre", a-t-elle précisé.

Au même moment, la banque italienne UniCredit, présente en Russie depuis 30 ans, a indiqué "envisager de quitter" le pays. Cela pourrait coûter jusqu'à 7,5 milliards d'euros, dans le pire des scénarios.

Avant tout, la banque doit "tenir compte des intérêts de [ses] employés en Russie, de [ses] clients opérant en Russie, dont beaucoup sont européens, et de la santé générale" du groupe, a détaillé son directeur général Andrea Orcel.

UniCredit avait déjà renoncé dès fin janvier à se porter candidate au rachat de sa concurrente russe Otkrytié en raison des tensions liées à la crise entre la Russie et l'Ukraine.

L'autrichienne Raiffeisen, qui opère en Russie depuis 25 ans et y compte quelque 4,5 millions de clients, a pour sa part déclaré le 17 mars "évaluer toutes les options stratégiques" pour l'avenir de sa filiale en Russie, "y compris un retrait" du pays.

Société Générale semble ainsi assez isolée. Et "il est bien possible qu'elle finisse par céder", souligne auprès de l'AFP Eric Dor, directeur des études économiques de l'IESEG School of Management à Paris et Lille.

Dans le discours politique, la situation de Société Générale ne semble pour l'heure pas au coeur des préoccupations. En France, la pression se concentre plutôt sur des sociétés comme TotalEnergies, attaquée notamment par les candidats à l'élection présidentielle Yannick Jadot et Anne Hidalgo.

Devant les parlementaires français mercredi, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a également demandé aux entreprises françaises de quitter la Russie, en citant Auchan, Renault et Leroy Merlin, mais pas la banque française.

Rassurer les investisseurs

Société Générale a été l'une des premières sanctionnées par les marchés pour son implication en Russie. Dès l'annonce de l'invasion de l'Ukraine le 24 février, le titre a perdu 12,15% à la Bourse de Paris. Il a ensuite dégringolé jusque début mars avant de remonter, sans retrouver son niveau d'avant la guerre.

Pour l'heure, la banque française se veut rassurante. Elle s'est dite début mars "tout à fait en mesure" de résister à une éventuelle perte de contrôle de Rosbank, avec une exposition à la Russie de 18,6 milliards d'euros, dont 15,4 milliards juste pour Rosbank.

Son directeur général Frédéric Oudéa a insisté la semaine dernière sur la gestion autonome de la filiale. "Rosbank a été organisée et gérée de façon autonome après les événements en Crimée" de 2014, a-t-il expliqué lors d'une conférence organisée par la banque américaine Morgan Stanley.

Quitter la Russie serait délicat pour Société Générale: perdre Rosbank lui coûterait environ 1,8 milliard d'euros, a-t-elle estimé, et il lui faudrait trouver une solution pour ses 12'000 salariés.

Ce serait leur "faire payer la politique de Poutine alors qu'ils ne sont pas forcément favorables à la guerre", explique Eric Dor.

Le mieux pour la banque serait "de trouver un repreneur ou, à défaut, de se faire exproprier. Ce serait techniquement plus facile" vis-à-vis de ses salariés, estime un analyste financier qui souhaite rester anonyme.

Sans repreneur, un retrait pourrait avoir des conséquences importantes: Rosbank étant considérée comme un établissement systémique par la banque centrale russe, une faillite aurait donc un impact sur toute l'économie russe.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Économie

Canada: la croissance économique dopée par les exportations

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L'économie canadienne progresse plus rapidement que prévu. (archive) (© KEYSTONE/EPA/ERIC REID)

L'économie canadienne a progressé plus rapidement que prévu au premier trimestre notamment grâce aux exportations, conséquence directe de la guerre commerciale lancée par Donald Trump, selon les données officielles de Statistiques Canada publiées vendredi.

Les menaces répétées et les volte-face de Trump sur les droits de douane depuis le début de l'année ont en effet entraîné une augmentation des exportations car les entreprises américaines ont constitué des stocks.

Et dans le même temps, les importations canadiennes ont également augmenté car des deux côtés de la frontière, les entreprises, inquiètes de la guerre commerciale déclenchée, ont fait des provisions.

Par ailleurs, la croissance du dernier trimestre de 2024 a été révisée à la baisse à 2,1% (contre une croissance de 2,6% estimée précédemment), "ce qui laisse présager un ralentissement de la dynamique vers la fin de l'année", estime l'analyste.

"Les tensions commerciales et l'incertitude qu'elles ont fait peser sur l'économie ont commencé à se répercuter sur l'activité", a expliqué Andrew Hencic, analyste pour TD Economics.

Le président américain Donald Trump a imposé des droits de douane sur l'acier et l'aluminium canadiens, notamment, et menace son voisin du Nord de taxes douanières généralisées de 25%.

Une politique qui prend le contre-pied de décennies de relations économiques étroites entre les deux pays qui ont des économies très intégrées.

Sur le plan intérieur canadien, les droits de douane et l'incertitude qui les entoure ont un "impact" sur la demande intérieure finale, selon Statistiques Canada, car celle-ci n'a pas augmenté pour la première fois depuis la fin de l'année 2023.

"Malgré la vigueur du PIB global, l'économie intérieure a semblé très fragile", a également estimé Royce Mendes, analyste pour la banque Desjardins.

Ce sont les exportations de véhicules automobiles (+16,7%) et de machines, matériel et pièces industriels (+12,0%) qui ont contribué le plus à l'augmentation globale des exportations au premier trimestre.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Économie

L'inflation a continué de ralentir en avril aux Etats-Unis

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L'inflation a une nouvelle fois ralenti aux Etats-Unis en avril, en raison de la baisse des prix de l'énergie. (archive) (© KEYSTONE/AP CLOVIS NEWS-JOURNAL/ANDY DELISLE)

L'inflation a une nouvelle fois ralenti aux Etats-Unis en avril, à +2,1% sur un an, en raison de la baisse des prix de l'énergie, selon l'indice officiel PCE publié vendredi et couvrant la période d'entrée en vigueur de la majorité des nouveaux droits de douane.

Les analystes s'attendaient à voir l'inflation ralentir un peu moins, à +2,2%, selon le consensus publié par MarketWatch.

D'un mois sur l'autre, l'inflation a toutefois repris un rythme ascendant (+0,1%), tirée par un rebond du prix des biens durables (+0,5%).

L'automobile, qui fait partie des premiers secteurs concernés par l'offensive protectionniste de Donald Trump, entre dans cette catégorie.

En avril, le président américain a largement amplifié cette offensive, en mettant en place des droits de douane non ciblés, sur quasiment tous les produits entrant aux Etats-Unis.

Il a en partie fait marche arrière depuis mais les experts s'attendent à voir les prix augmenter quand les distributeurs auront écoulé leurs stocks pré-droits de douane.

Cette semaine, des juges ont par ailleurs considéré que le président n'avait pas le droit de décréter de telles surtaxes, qui ne sont toutefois pas suspendues, le temps que la procédure judiciaire aille à son terme.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Économie

Allemagne: l'inflation stable en mai à 2,1% sur un an

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L'inflation en Allemagne est restée stable en mai sur un an. Ici à Bayern. (archive) (© KEYSTONE/DPA/KARL-JOSEF HILDENBRAND)

L'inflation en Allemagne est restée stable en mai sur un an, aidée par le recul des prix de l'énergie, de quoi rassurer la Banque centrale européenne (BCE) qui devrait décider jeudi d'une nouvelle baisse des taux d'intérêts.

L'indice des prix à la consommation a atteint 2,1% sur un an, comme en avril, selon une estimation provisoire publiée vendredi par l'institut de statistiques Destatis. Les analystes sondés par Factset tablaient sur la même valeur.

La hausse des prix ne s'est plus accélérée depuis décembre, quand l'indicateur avait atteint 2,6% en Allemagne sur un an.

Paradoxalement, Donald Trump et son avalanche de droits de douane, en partie suspendue actuellement, aurait joué "un rôle important" dans cette baisse, selon Carsten Brzeski de la banque ING.

Car "la baisse des prix du pétrole, ainsi que le renforcement du taux de change de l'euro" entraînés par la guerre commerciale menée par le président américain "ont renforcé les pressions désinflationnistes en Allemagne et dans l'ensemble de la zone euro", selon l'analyste.

Jusqu'à la fin de l'année, l'indicateur devrait avoisiner les 2%, la cible fixée par la BCE, une rare bonne nouvelle pour l'économie allemande en crise.

L'inflation dans les services se maintient certes à un niveau élevé, à 3,4% en mai, mais inférieur à celui des mois précédents.

Et les prix de l'énergie poursuivent leur recul, à -4,6% sur un an, bien loin des sommets atteints dans la foulée de l'invasion russe en Ukraine.

L'indice global des prix harmonisés, valeur référence pour l'institution de Francfort, a atteint 2,1% en mai.

Quant à l'inflation sous-jacente, qui exclut les prix volatils des biens de consommation et de l'énergie, elle a légèrement ralenti à 2,8% en mai.

En glissement mensuel, l'inflation a augmenté de 0,1% entre avril et mai.

L'inflation a également baissé en Espagne (à 1,9%), en Italie (1,7%) et en Pologne (4,1%) tandis qu'elle a enregistré une hausse, pour le deuxième mois consécutif au Portugal (2,3%), d'après des chiffres officiels publiés vendredi.

Depuis juin 2024, la BCE a réalisé sept baisses de taux, dans un contexte de désinflation et de croissance globalement anémique en zone euro.

Tout porte à croire que l'institution monétaire réduira à nouveau ses taux jeudi, malgré les menaces liés aux droits de douane américain sur l'économie de la zone euro.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Économie

Italie: l'inflation baisse à 1,7% sur un an en mai

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L'inflation en Italie a légèrement ralenti sur un an en mai à 1,7%. Ici, un supermarché à Varese. (archive). (© KEYSTONE/TI-PRESS/PABLO GIANINAZZI)

L'inflation en Italie a légèrement ralenti sur un an en mai à 1,7%, en raison notamment de la baisse des prix de l'énergie, a indiqué vendredi l'Institut national des statistiques (Istat).

L'inflation dans la péninsule était de 1,9% sur un an en avril, en dessous de l'objectif de la Banque centrale européenne (BCE) de 2% d'inflation.

"Le ralentissement est influencé par (...) l'accentuation de la baisse" des prix de l'énergie non réglementée "(-4,3% contre -3,4% le mois dernier)" a écrit l'Istat dans une note.

Si les produits alimentaires, dont le coût en Italie avait fortement augmenté lors de la vague inflationniste qui a débuté en 2021, ont vu leur prix continuer à augmenter, ils l'ont fait moins rapidement qu'en avril pour ceux non transformés, (+3,7% contre +4,2%).

Mais l'inflation sur les produits alimentaires transformés est repartie à la hausse en mai, ce qui a eu notamment pour conséquence d'augmenter le prix du "chariot de courses" calculé par l'Istat (+3,1% après +2,6% en avril).

Selon le Fonds monétaire international (FMI), l'inflation en Italie devrait rester en moyenne autour de 1,7% sur l'année 2025, avant de "converger vers l'objectif de la BCE de 2% en 2026", écrivait-il dans une note jeudi.

L'inflation a stagné à 2,2% en avril dans la zone euro et elle est désormais susceptible de tomber sous la barre des 2% beaucoup plus tôt que prévu par la BCE.

Cette dernière s'est dite confiante en avril que le combat contre l'inflation élevée était en passe d'être gagné, justifiant une nouvelle baisse des taux en dépit des incertitudes liées aux droits de douane américains.

Elle a réduit en avril son taux de dépôt, qui fait référence, de 25 points de base, à 2,25 %, tout en retirant de sa communication l'engagement à maintenir une politique de taux "restrictive" qui freine l'économie.

Ce premier aperçu de l'inflation en Italie en mai devra être confirmé par une nouvelle estimation qui sera publiée à la mi-juin.

L'Allemagne et les Etats-Unis publieront également vendredi l'indice de leurs prix à la consommation sur le mois.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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