International
Turquie: colère et deuil après la mort de 76 vacanciers
La colère gronde en Turquie et dans la station de ski de Kartalkaya (centre) où l'incendie d'un hôtel de luxe apparemment dépourvu de systèmes de sécurité a fait mardi au moins 76 morts, selon le dernier bilan disponible en soirée.
Selon le ministre de l'Intérieur Ali Yerlikaya qui avait également précédemment évoqué le nombre de 51 blessés, le travail d'identification se poursuivait dans la nuit à l'hôpital de Bolu, la capitale régionale où ont été transportées les victimes.
Suite à ce drame, le président turc Recep Tayyip Erdogan a annoncé une journée de deuil national mercredi.
Le feu s'est déclenché pour une raison encore inconnue en pleine nuit, à 03h27 du matin selon les autorités, dans l'hôtel Grand Kartal de Kartalkaya, un établissement de douze étages situé à plus de 2000 m d'altitude, qui accueillait 238 clients en pleines vacances d'hiver en Turquie.
"Les gens hurlaient, ils ont suspendu des draps pour tenter de sortir, certains ont sauté par les fenêtres mais d'autres avaient des enfants, des amis... Il n'y avait pas d'issue de secours", a dénoncé Atakan Yelkovan, un trentenaire qui logeait au troisième étage avec son épouse et a pu descendre rapidement.
"Pas de pompiers"
"Il n'y avait pas de pompiers dans les parages. Il a fallu environ une heure à une heure et demie pour qu'ils arrivent", a-t-il assuré à l'agence turque IHA.
Parti des étages supérieurs, le sinistre s'est rapidement propagé au reste du bâtiment en raison du bardage extérieur en bois, laissant peu d'échappatoires aux vacanciers endormis.
Une vidéo d'IHA montre des clients aux fenêtres dans la nuit, appelant à l'aide: "Où sont les pompiers ? Aidez nous !"
Alors que d'immenses flammes ravageaient la bâtisse, les employés de l'hôtel ont aidé à évacuer les clients.
"J'ai vu un père avec son bébé dans ses bras réclamant des oreillers pour jeter son fils, heureusement il a attendu les secours qui les ont sauvés. Mais au dernier étage, deux femmes se sont jetées dans le vide sous mes yeux, elles ont été tuées sur le coup", a-t-il rapporté, en état de choc, à IHA.
"Les gens appelaient à l'aide, ils demandaient des couvertures pour pouvoir sortir par les fenêtres", a témoigné Baris Salgur, employé d'un hôtel voisin.
"On leur a apporté ce qu'on trouvait, des cordes, des oreillers, et même un canapé... Quand les flammes se sont approchées d'eux, certains se sont jetés dans le vide".
Selon la chaîne de télévision privée NTV, trois personnes au moins ont trouvé la mort en sautant par les fenêtres.
"Les ultimes recherches seront conduites demain (mercredi) matin par les équipes de l'Afad" l'agence de secours turque, a assuré le ministre Yerlikaya faisant valoir la nuit qui gêne les travaux, peu après 22h00.
Conformité
Il a promis que "toutes les mesures seront prises si l'enquête montre qu'il y a eu négligence ou que des fautes ont été commises".
Mais la colère s'est emparée des médias et des réseaux sociaux, chacun s'interrogeant, une fois de plus après de tels drames, sur les mesures de sécurité et surtout sur la conformité de l'établissement.
Le ministre du Tourisme, Bakan Ersoy, a assuré sur X que l'hôtel avait été inspecté et certifié par les pompiers en 2021 et 2024.
Mais plusieurs témoins ont dénoncé l'absence de système d'alerte et d'évacuation.
"Aucune alarme ne s'est déclenchée, aucun détecteur de fumée ni escalier de secours alors qu'il y avait de la fumée jusqu'au dixième étage", a affirmé sur les télévisions un quinquagénaire en pleurs, qui séjournait en famille depuis dimanche dans l'établissement.
Les images prises par drone témoignent des ravages dans la toiture et dans les étages supérieurs de l'hôtel, installé au sommet d'une falaise pour disposer d'une vue panoramique, ce qui a compliqué l'intervention des 428 pompiers mobilisés, a précisé le ministre de l'Intérieur, venu sur place avec plusieurs membres du gouvernement.
Quatre personnes ont été arrêtées mardi, dont le propriétaire de l'hôtel, et placées en garde à vue, a annoncé le ministre de la Justice, Yilmaz Tunc.
Une enquête a été confiée à "six procureurs", appuyés par un comité d'experts, a-t-il précisé.
Mardi soir, les familles étaient rassemblées devant l'hôpital de Bolu dont la morgue accueille les corps des victimes et dix-neuf blessés, dont une dans un état grave.
Devant son parti AKP, réuni en congrès, M. Erdogan a également assuré que "tout sera mis en oeuvre pour faire la lumière sur tous les aspects du drame et pour demander des comptes aux responsables".
De nombreux pays, dont l'Allemagne, la Grèce voisine, l'Ukraine, le Pakistan, l'Azerbaïdjan, les responsables de l'Union européenne et le président russe Vladimir Poutine ont adressé leurs condoléances et exprimé leur solidarité après ce drame.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
International
Trump va signer un décret contre les pailles en papier
Donald Trump a annoncé vendredi sur son réseau Truth Social qu'il allait signer un décret "mettant fin à la promotion ridicule des pailles en papier" par son prédécesseur Joe Biden, clamant: "RETOUR AU PLASTIQUE!".
Le président américain est un climatosceptique qui qualifie régulièrement "d'arnaque" la transition énergétique et qui a promis de doper l'exploitation d'hydrocarbures.
Le démocrate Joe Biden avait fixé comme objectif, par décret, de supprimer au maximum d'ici 2035 l'utilisation d'ustensiles plastiques à usage unique, dont les pailles, dans les ministères et agences fédérales.
Les pailles, mais aussi les gobelets ou couverts jetables sont incontournables dans la vie quotidienne des Américains, grands consommateurs de boissons ou nourriture à emporter, et friands de repas livrés à domicile.
La paille jetable non recyclable est devenue l'un des premiers symboles de la pollution plastique dans le monde, notamment de celle des océans.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
International
Super-G des Mondiaux: Marco Odermatt aux anges
Champion du monde de Super-G, Marco Odermatt a une fois encore répondu présent lors d'un grand rendez-vous. Et face à la presse, le Nidwaldien ne boudait pas son plaisir.
"J'ai vraiment eu de bonnes sensations sous les skis, a expliqué le vainqueur du jour. Dès la troisième porte, je savais que je pouvais skier comme je le voulais. Et dans ces moments-là, tu te sens bien et tu peux attaquer. Quand j'ai coupé la ligne, je savais que j'avais fait une course parfaite et qu'il serait difficile pour les autres de faire mieux que moi."
En se parant d'or pour la troisième fois dans une troisième discipline (réd: après la descente et le géant à Courchevel en 2023), Odermatt a réussi une performance que seules les légendes Pirmin Zurbriggen, Bode Miller et Hermann Maier avaient faite avant lui. "Avoir trois médailles d'or dans les disciplines que je pratique, c'est incroyable, c'est un autre rêve d'accompli", a-t-il confié.
Un gros écart
Le patron de la Coupe du monde a reconnu qu'il se sentait bien ce matin, qu'il était détendu parce que "tout fonctionnait bien". Mais de là à repousser ses adversaires à la seconde? "C'est clair qu'une seconde, c'est vraiment beaucoup en Super-G, mais le matériel a bien marché et sur un Super-G aussi long, c'est possible d'avoir de gros écarts."
Hyper heureux de ce troisième titre mondial, le skieur d'Hergiswil s'est quand même dit un peu moins retourné émotionnellement qu'à Courchevel il y a deux ans: "Les émotions étaient particulières. C'était spécial parce que c'était mes premières médailles mondiales. Mais attention, aujourd'hui c'est bien évidemment incroyablement génial."
Débarrassé de la pression d'un titre, Marco Odermatt peut maintenant aborder la descente de dimanche avec une certaine décontraction. Est-il prêt pour le doublé? "C'est sûr que ce serait génial, mais là au moins j'ai déjà un titre et je vais bien entendu prendre tout ce qui va venir."
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
International
Nicolas Sarkozy équipé vendredi d'un bracelet électronique
C'est inédit pour un ancien président français : Nicolas Sarkozy s'est fait poser vendredi, à son domicile, le bracelet électronique auquel il a été condamné dans l'affaire dite des écoutes.
Nicolas Sarkozy avait été convoqué au tribunal de Paris le 28 janvier dernier par un juge pour déterminer les modalités de cette mesure. A l'issue de sa convocation, le juge avait fixé le début d'exécution de la peine au 7 février, a-t-on appris vendredi de source proche du dossier.
Le bracelet a été posé à sa cheville en début d'après-midi à son domicile, a précisé le parquet de Paris.
Nicolas Sarkozy ne pourra désormais quitter son domicile que durant certaines heures, fixées lors de son entretien avec le juge la semaine dernière.
"La procédure suit son cours, je n'ai aucun commentaire à faire", a réagi auprès de l'AFP Jacqueline Laffont, l'avocate de Nicolas Sarkozy. L'entourage de ce dernier n'a pas non plus souhaité réagir.
Cette procédure avait été lancée après le rejet le 18 décembre du pourvoi en cassation de Nicolas Sarkozy dans l'affaire dite des écoutes, rendant définitive sa condamnation à un an de prison ferme aménagé sous bracelet électronique pour corruption et trafic d'influence.
Libération conditionnelle
L'ancien chef de l'Etat est en ce moment trois après-midi par semaine au tribunal de Paris, où il est jugé depuis le 6 janvier et jusqu'au 10 avril dans l'affaire des soupçons de financement libyen de sa campagne 2007.
Peu après la confirmation de sa condamnation dans l'affaire des écoutes, et avant l'ouverture du procès libyen, Nicolas Sarkozy s'était rendu avec sa femme et sa fille aux Seychelles pour des vacances, ce qu'il ne pourra désormais plus faire sans en demander l'autorisation.
Il va cependant pouvoir demander sans délai à bénéficier d'une libération conditionnelle - et donc pouvoir se faire retirer ce bracelet - sous certaines conditions, comme le permet la loi pour les plus de 70 ans, âge qu'il a depuis le 28 janvier, jour de sa convocation devant le juge.
Dans ce dossier aussi appelé "Bismuth", l'ex-chef de l'Etat avait été, le 17 mai 2023, une deuxième fois reconnu coupable d'avoir noué en 2014, au côté de son avocat historique Thierry Herzog, un "pacte de corruption" avec un haut magistrat à la Cour de cassation, afin qu'il transmette des informations et tente d'influer sur un recours formé dans l'affaire Bettencourt. Et ce, en échange d'un "coup de pouce" promis pour un poste honorifique à Monaco.
L'affaire Bettencourt est un dossier sur les dons octroyés au parti de droite UMP par la richissime héritière du groupe L'Oréal Liliane Bettencourt (décédée en 2017), dans laquelle la justice a depuis abandonné les poursuites.
L'ex-président a toujours fait valoir qu'il avait perdu son recours dans l'affaire Bettencourt et que le magistrat en question n'avait jamais été nommé sur le Rocher. Mais selon la loi, le délit de corruption peut être constitué par de simples offres ou promesses.
Les trois hommes se sont vu infliger la même peine, avec pour Thierry Herzog, qui a prêté serment il y a 45 ans, une interdiction de porter la robe noire pendant trois ans. Avec le rejet des pourvois, ces peines deviennent, elles aussi, définitives.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
International
La Russie revendique la prise de Toretsk, dans l'est de l'Ukraine
La Russie a revendiqué vendredi la capture de la ville minière de Toretsk, dans l'est de l'Ukraine, après des mois de combats, une prise d'importance pour les troupes russes qui poursuivent leur avancée sur le front.
"Les opérations offensives (...) ont permis de libérer la ville de Dzerjinsk", a indiqué le ministère russe de la Défense, utilisant le nom datant de la période soviétique pour désigner Toretsk, ville désormais largement en ruines et qui comptait quelque 30'000 habitants avant l'invasion russe de l'Ukraine il y a bientôt trois ans.
Toretsk était la cible d'assauts russes depuis l'été dernier. Des journalistes de l'AFP ont observé sur place fin juillet 2024 une cité ravagée par les combats, où se terraient dans leurs caves quelques retraités ne pouvant ou ne voulant partir, malgré des bombardements quotidiens.
L'équipe de l'AFP y avait vu des gravats d'immeubles endommagés ou détruits jonchant les routes, les portes et fenêtres des maisons défoncées, les arbres calcinés et les poteaux électriques pliés par le souffle des explosions.
Les autorités ukrainiennes n'ont pas confirmé à ce stade la chute de Toretsk. Le ministère des Affaires étrangères a simplement publié sur X une photographie montrant une route enneigée menant vers des immeubles détruits.
"Toretsk, région de Donetsk. C'était autrefois la maison de quelqu'un. Un endroit où les gens vivaient, riaient et construisaient leur avenir. Aujourd'hui, ce ne sont que des ruines", a commenté le ministère.
"Toujours là"
Une unité militaire ukrainienne combattant sur place, la 28e brigade, a toutefois assuré à l'AFP que la totalité de la ville n'était pas sous contrôle des forces russes.
"Nous sommes toujours là dans la zone (...) Ils ne l'ont pas occupée dans son intégralité", a indiqué par téléphone l'officier de presse de cette brigade, dont le secteur de responsabilité est situé en périphérie de Toretsk.
Toretsk représentait autrefois un important centre minier et industriel du Donbass. Sa prise facilite les opérations vers la ville voisine de Konstantinivka, qui sépare elle-même les troupes russes de leur objectif ultime dans la région, la grande ville de Kramatorsk.
Selon l'agence de presse russe Ria Novosti, la prise de Toretsk "compliquera le ravitaillement de l'ennemi vers Tchassiv Iar et rendra difficile la progression des forces armées ukrainiennes sur les routes qui relient Pokrovsk à Sloviansk et Kramatorsk".
Tchassiv Iar et Pokrovsk sont deux autres places-fortes ukrainiennes menacées par la progression des troupes russes, qui affrontent une armée ukrainienne manquant de recrues et d'armements et sur le recul depuis de longs mois.
La prise de Toretsk constituerait la plus importante victoire des forces russes de ces derniers mois, après la capture des villes de Kourakhové en décembre 2024 et de Vougledar en octobre 2024.
Offensive vers Koursk
Les forces ukrainiennes, qui reculent sur le front Est, sont en revanche à l'offensive dans la région russe frontalière de Koursk, dont elles occupent des centaines de kilomètres carrés depuis une attaque surprise en août 2024.
La Russie a affirmé jeudi soir y avoir repoussé un nouvel assaut mené "avec des forces allant jusqu'à deux bataillons mécanisés", soit plusieurs centaines de soldats avec des blindés.
Les combats se déroulent dans cette région, en territoire russe, depuis depuis six mois. Si les forces de Moscou ont depuis repris une grande partie des territoires contrôlés par les troupes de Kiev, elles ne sont toujours pas parvenues à les repousser au-delà de la frontière.
Et ce malgré le déploiement, selon Kiev, de milliers de soldats nord-coréens pour épauler l'armée russe.
L'Ukraine espère que ces conquêtes en sol russe pourront servir de monnaie d'échange dans de possibles négociations de paix avec la Russie.
Les appels à de tels pourparlers se font plus pressants depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, le milliardaire républicain ayant dit vouloir mettre fin le plus rapidement possible au conflit.
Dans ce contexte, le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est dit cette semaine prêt à négocier directement avec son homologue russe Vladimir Poutine. Une déclaration balayée par le Kremlin, qui y a vu des "paroles vides de sens".
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / blg / afp
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