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Économie

Un compromis trouvé, sans le syndicat meneur de la grève

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Le mouvement de grève a bloqué plusieurs stations-service. (© KEYSTONE/EPA/GUILLAUME HORCAJUELO)

Le groupe pétrolier français TotalEnergies et deux syndicats semblaient vendredi en voie de trouver un accord au 18e jour de la grève qui a provoqué une rare pénurie d'essence en France. Mais la CGT, à l'origine du mouvement, a claqué la porte des négociations.

Sous pression du gouvernement et d'une grève qui dure depuis 18 jours, la direction du groupe pétrolier avait convié les quatre syndicats représentatifs à négocier en urgence dans la nuit de jeudi à vendredi.

Les représentants des deux syndicats réformistes CFDT et CFE-CGC ont quitté le siège du groupe à 03h30 du matin, annonçant être favorables à la dernière proposition de la direction, selon eux de 7% d'augmentation de salaire et 3000 à 6000 euros de prime.

Outre la demande de hausses de salaires après des profits exceptionnels des groupes, sur fond d'inflation liée notamment à la crise énergétique, la mobilisation vise à défendre le droit de grève, après la décision du gouvernement de réquisitionner de salariés de l'industrie pétrolière pour permettre la distribution de carburant.

"Propositions insuffisantes"

Chaque syndicat va désormais consulter ses adhérents pour décider de signer, ou non, l'offre, avant vendredi midi. "On a soumis un accord pour signature avant midi", a confirmé Namita Shah, membre du comité exécutif de TotalEnergies, sans corroborer le chiffre de 7%.

La CGT, elle, avait déjà quitté l'immeuble. "Les propositions qui sont sur la table sont largement insuffisantes", a déclaré Alexis Antonioli, secrétaire général CGT de la plateforme TotalEnergies Normandie, dénonçant une "mascarade". "Ca ne changera rien à l'état d'esprit et à la détermination des grévistes", a prédit le négociateur du syndicat à la tête de la mobilisation, espérant désormais "la généralisation du mouvement."

Le mouvement s'est, de fait, déjà mué en appels à la grève générale. Mardi prochain sera une grande journée de grève nationale en France, des transports aux fonctionnaires, suite à l'appel jeudi de quatre grands syndicats et de plusieurs organisations de jeunesse. La grève de mardi touchera en particulier les entreprises ferroviaire SNCF et de transports publics parisiens RATP.

"Feu aux poudres"

Depuis la semaine passée, les nerfs des automobilistes français sont mis à rude épreuve par le mouvement dans les raffineries et dépôts de carburants, débutés dès septembre, mais dont l'impact avait été jusqu'à alors limité. La pénurie qui fait perdre un temps considérable aux professionnels qui dépendent de leur véhicule: transporteurs routiers, artisans, ambulanciers.

D'après le ministère de la Transition énergétique, 30% des stations-service étaient bloquées en France jeudi, et plus encore dans le nord du pays. Face à cette situation, le gouvernement a mis mercredi à exécution ses menaces de réquisitions de personnel chez Esso-ExxonMobil, au dépôt de carburant de la raffinerie de Port-Jérôme/Notre-Dame-de-Gravenchon (nord-ouest), sommé de rouvrir les vannes.

L'ouverture des négociations s'est faite après les réquisitions gouvernementales du personnel du dépôt de TotalEnergies de Flandres (nord) et de la raffinerie Esso-ExxonMobil en Normandie (nord), pour rouvrir les vannes. Des réquisitions qui ont "mis le feu aux poudres", selon le patron de la CGT.

Pression du gouvernement

Les premiers salariés réquisitionnés, forcés de travailler sous peine de sanctions pénales, ont permis de libérer de premiers stocks de carburants par oléoduc et par la route, sans encombre. Le gouvernement avait fait pression sur TotalEnergies pour qu'il "augmente ses salaires", devant les menaces d'élargissement du conflit.

Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a souligné que le géant français, qui a engrangé 10,6 milliards de bénéfices au premier semestre grâce à la hausse des prix de l'énergie sur fond de guerre en Ukraine, avait "la capacité" et "donc le devoir" de le faire.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Économie

La BNS remanie ses prévisions de croissance et d'inflation

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S'agissant de l'inflation, la pression à moyen terme n'a guère changé depuis septembre, observe la BNS (archives). (© KEYSTONE/MICHAEL BUHOLZER)

La BNS affine jeudi sa prévision de croissance pour l'année qui s'achève à 1,5%, dans le haut de la fourchette de 1,0% à 1,5% précédemment articulée. L'institut d'émission table en outre toujours sur une hausse du produit intérieur brut (PIB) de 1% l'an prochain.

S'agissant de l'inflation, la pression à moyen terme n'a guère changé depuis septembre, nonobstant des relevés un peu plus faible que prévu ces derniers mois. La BNS campe sur un renchérissement moyen de 0,2% en 2025, mais revoit à 0,3% contre 0,5% celui pour 2026 et à 0,6% contre 0,7% celui pour 2027.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Économie

La BNS maintient son taux directeur à 0,0%

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La BNS maintient sa politique monétaire inchangée, son taux directeur restant fixé à 0,0% (archives). (© KEYSTONE/PETER KLAUNZER)

La Banque nationale Suisse (BNS) prolonge la pause sur les taux d'intérêt. Le taux directeur reste inchangé à 0,0%. Elle restera active au besoin sur le marché des devises.

Les avoirs à vue détenus par les banques à la BNS se voient appliquer, jusqu'à un seuil défini, le taux directeur de la BNS. Pour la part des avoirs à vue dépassant ce seuil, le taux appliqué continue d'être inférieur de 25 points de base au taux directeur.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Économie

La Fed baisse ses taux, deux responsables voulaient un statu quo

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Pour la troisième fois d'affilée, la Fed a décidé de baisser ses taux d'intérêt. Une décision qui divise au sein de l'institution (archives). (© KEYSTONE/EPA/JUSTIN LANE)

La banque centrale des Etats-Unis (Fed) a abaissé mercredi ses taux d'intérêt pour la troisième fois d'affilée. Une décision largement attendue par les marchés financiers mais marquée par une division grandissante.

Les taux directeurs américains sont réduits d'un quart de point de pourcentage, pour être ramenés dans une fourchette comprise entre 3,50% et 3,75%, annonce l'institution dans un communiqué.

Elle précise que trois des douze votants étaient contre: deux ne voulaient pas de baisse du tout et un voulait une détente plus forte, d'un demi-point.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Économie

Taxes US: 15% appliqués avec effet rétroactif au 14 novembre

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Le Conseil fédéral avait annoncé à la mi-novembre une réduction des droits de douane américains sur les produits suisses de 39% actuellement à 15%. La date de l'entrée en vigueur de cet accord n'était pas encore connue (image d'illustration). (© KEYSTONE/ALESSANDRO DELLA VALLE)

Les droits de douane sur les marchandises suisses exportées aux Etats-Unis sont abaissés de 39% à 15%. L'accord entre en vigueur avec effet rétroactif au 14 novembre, date de la signature de la déclaration d'intention avec Washington, annonce mercredi la Confédération.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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