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Une semaine après le putsch, les Soudanais sur leurs barricades

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Les Soudanais hostiles au coup d'Etat du général Abdel Fattah al-Burhane maintenaient dimanche la pression dans la rue, notamment au moyen de barricades, malgré douze morts dans leurs rangs. (© KEYSTONE/EPA/STR)

Les Soudanais hostiles au coup d'Etat du général Abdel Fattah al-Burhane maintiennent dimanche la pression dans la rue malgré douze morts dans leurs rangs. Ils sont déterminés à relancer la transition vers la démocratie.

En journée, ils observent la "désobéissance civile", montant des barricades en travers des avenues ou refusant de travailler comme le réclament la quasi-totalité des syndicats du pays d'Afrique de l'Est, l'un des plus pauvres au monde. La nuit, ils organisent de petits défilés pour redire "non au pouvoir militaire" ou conspuer le général Burhane, seul aux manettes depuis qu'il a dissous toutes les institutions du Soudan lundi.

Samedi, ils avaient pris la rue par dizaines de milliers pour s'élever contre le putsch et le maintien en détention de la plupart des dirigeants civils qui jusqu'ici partageaient le pouvoir avec le général Burhane et d'autres militaires pour emmener le pays vers ses premières élections libres.

Bilan de la semaine de manifestations: 12 morts et près de 300 blessés, selon un syndicat de médecins prodémocratie. La police, elle, assure ne jamais avoir tiré à balles réelles.

Et alors que lundi la plupart des dirigeants civils du pays sont entrés en détention, dimanche, plusieurs figures de l'ancien régime d'Omar el-Béchir - qui a régné sans partage de 1989 à 2019 - sont sorties de prison.

Procureur limogé

La télévision d'Etat a rapporté en soirée que le général Burhane avait limogé le procureur général qui avait ordonné ses libérations, mais les partisans d'un pouvoir civil n'en démordent pas: pour eux, c'est la confirmation que le coup d'Etat veut ramener le Soudan à l'époque de la dictature - un attelage baroque entre l'autocrate Béchir, des militaires et des islamistes qui ont valu au Soudan son inscription sur la liste noire des Etats-Unis.

Alors qu'à Khartoum, de nouvelles barricades de pierres, de branches et de pneus se montent, les tribus qui bloquaient depuis un mois et demi le principal port, Port-Soudan, dans l'Est, ont levé le camp.

"Après des discussions avec les dirigeants, des organisations internationales et de la société civile, nous avons décidé de lever notre blocage un mois pour donner le temps aux autorités de former un gouvernement puis pour que ce cabinet trouve une solution pour l'Est", a affirmé à l'AFP Abdallah Abouchar, un des leaders des manifestants issus des tribus Beja.

Dans cette région, poumon commercial du Soudan où transite le pétrole du Soudan du Sud et la quasi-totalité de l'import-export du pays, les habitants disent ne pas voir les retombées de ce commerce, mettant en avant l'absence d'infrastructures et de services.

Le blocage des Beja avait provoqué des pénuries dans tout le pays et un peu plus exacerbé les tensions au Soudan, englué dans le marasme économique et miné par des décennies de conflits, mettant encore en difficulté un gouvernement civil déjà rendu impopulaire par ses réformes économiques.

Une bonne part des membres de ce gouvernement sont aujourd'hui retenus par l'armée, tandis que soldats et paramilitaires quadrillent toujours les rues une semaine après le coup d'Etat.

Installés à des barrages volants, ils fouillent passants et voitures à Khartoum, où la plupart des magasins demeurent fermés, signe que la "grève générale" décrétée lundi par les syndicats est suivie.

Les communications téléphoniques, coupées samedi, sont désormais globalement rétablies mais internet reste largement inaccessible.

"Médiation"

L'émissaire de l'ONU au Soudan, Volker Perthes, a rencontré dimanche le Premier ministre Abdallah Hamdok, assigné à résidence, et évoqué de possibles "médiations" pour sortir le pays de l'impasse.

Mais, affirmait samedi à l'AFP sa cheffe de la diplomatie, Mariam Sadeq al-Mahdi, M. Hamdok "ne participera pas à cet acte grotesque, cette trahison menée par les putschistes".

Exigeant le retour d'un pouvoir civil, Washington et la Banque mondiale ont suspendu leur aide financière, vitale pour le Soudan asphyxié par une inflation galopante et une pauvreté endémique.

En août 2019, Khartoum s'était doté d'autorités militaro-civiles en charge de mener la transition vers un pouvoir entièrement civil, après le renversement en avril de la même année du dictateur Béchir.

Mais après plus de deux ans d'une délicate transition minée par les divisions entre et au sein des deux clans civil et militaire, l'entente a volé en éclats ces dernières semaines, culminant avec le putsch.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Climat

Des crues subites font 50 morts en une journée dans le nord

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Depuis mi-avril, des crues subites et des inondations ont fait une centaine de morts en Afghanistan. Le pays a connu un hiver très sec, rendant plus difficile l'absorption des pluies par les sols. (archives) (© KEYSTONE/EPA/SHAMRIZ SABAWOON)

Au moins 50 personnes, "en majorité des femmes et des enfants", sont mortes vendredi lors de crues subites dans la province de Baghlan, dans le nord de l'Afghanistan, a indiqué à l'AFP un responsable local.

"Le bilan jusqu'ici est de 50 morts selon l'hôpital du district de Baghlan-e-Markazi", a affirmé Hedayatullah Hamdard, chef de l'autorité provinciale en charge de la gestion des catastrophes naturelles, et "il pourrait augmenter".

"Les pluies saisonnières ont provoqué des crues subites et les gens, qui n'avaient pas pu se préparer, n'ont pas pu se sauver", a-t-il ajouté. Des équipes de secours "cherchent s'il y a des victimes prises dans la boue ou sous les décombres", a-t-il encore dit dans la soirée.

Depuis mi-avril, des crues subites et des inondations avaient déjà fait une centaine de morts dans dix provinces du pays dont aucune région n'a été épargnée, selon les autorités. L'Afghanistan a connu un hiver très sec, rendant plus difficile l'absorption des pluies par les sols.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

USA: confiance des consommateurs en mai au plus bas depuis six mois

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La confiance du consommateur américain s'est encore détériorée en mai (archives). (© KEYSTONE/EPA/Adam Davis)

La confiance des consommateurs aux Etats-Unis est tombée en mai à son plus bas niveau depuis novembre. Les ménages s'inquiétent de l'évolution de l'inflation, de l'emploi et des taux d'intérêt.

C'est ce qui ressort de l'estimation préliminaire de l'Université du Michigan publiée vendredi. L'indice a chuté de 13% par rapport à avril, tombant à 67,4 points, et prenant de surprise les analystes, qui prévoyaient un recul bien plus faible, et tablaient sur 76 points, selon le consensus de Market Watch.

"Les consommateurs avaient réservé leur jugement ces derniers mois, mais ils perçoivent désormais des évolutions négatives sur plusieurs dimensions", a commenté la responsable de l'enquête, Joanne Hsu, citée dans un communiqué.

"Ils ont exprimé leur inquiétude quant à une évolution défavorable de l'inflation, du chômage et des taux d'intérêt au cours de l'année à venir", a-t-elle précisé.

La Fed envisageait en effet, en début d'année, de commencer dans les mois suivants à baisser ses taux. Cela aurait fait baisser les taux d'intérêt des prêts immobiliers, automobiles, ou encore des cartes de crédit, très utilisées aux Etats-Unis.

Mais le rebond de l'inflation depuis janvier l'a poussée à reporter ce mouvement, afin d'éviter une nouvelle flambée des prix. Le 1er mai, à l'issue de sa réunion, elle les a maintenus à leur plus haut niveau depuis plus de vingt ans, dans la fourchette de 5,25 à 5,50%.

Le président de la Fed, Jerome Powell, a prévenu qu'il faudrait sans doute "plus de temps que prévu" avant d'avoir confiance dans la baisse de l'inflation. Et donc de pouvoir commencer à baisser les taux.

Le niveau de confiance "se détériore probablement en raison de la lassitude de l'inflation et d'un moins grand optimisme quant à des baisses de taux imminentes", a commenté Rubeela Farooqi, cheffe économiste pour High Frequency Economics, dans une note.

L'inflation a, en mars, grimpé à 2,7% sur un an, selon l'indice PCE privilégié par la Fed - celui qu'elle souhaite ramener à 2% -, et à 3,5% selon l'indice CPI, dont les données pour avril seront publiées le 15 mai.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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International

Un nouveau récital de Tadej Pogacar

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Tadej Pogacar a assommé le Giro. (© KEYSTONE/EPA/LUCA ZENNARO)

Fantastique Tadej Pogacar ! Le Slovène a sans doute déjà pris une option décisive sur la victoire finale au Tour d’Italie.

Tadej Pogacar a enlevé le premier chrono du Giro disputé sur 40,6 km entre Foligno et Pérouse. Il a forcé la décision lors de cette 7e étape dans l’ascension finale de Casaglia (1,3 km à 11,8 %) pour combler son retard sur Filippo Gana.

Parti beaucoup plus tôt, le recordman de l’heure devançait le Slovène de 47’’au km 34. Sur la ligne, Tadej Pogacar s’est imposé avec une marge de 17’’ sur l’Italien pour signer un exploit qui rappelle sa victoire au Tour de France 2020 sur les pentes de La Planche-des-Belles-Filles.

Geraint Thomas concédé 2’ sur le maillot rose. Autant dire que le Gallois, qui a perdu sa deuxième place du général au profit du Colombien Felipe Daniel Martinez, peut mettre une croix sur ses ambitions pour la victoire finale. Comme le reste du peloton d'ailleurs.

Victorieux pour la 2e fois sur ce Giro, pour la 9e fois cette année et pour la 16e fois sur un grand Tour, Tadej Pogacar avait parfaitement préparé ce contre-la-montre. Sur la réserve lors des trois dernières étapes, le Slovène a conservé toute sa fraîcheur pour terrasser l’adversité dans l’ultime ascension.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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International

Vote symbolique à l'ONU en faveur d'une adhésion des Palestiniens

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Les Palestiniens, qui ont actuellement le statut "d'Etat non membre observateur" à l'ONU, ont obtenu vendredi une avancée symbolique avec un vote de l'Assemblée générale en faveur d'une adhésion. (© KEYSTONE/EPA/SARAH YENESEL)

L'Assemblée générale de l'ONU a voté vendredi à une large majorité pour soutenir la demande d'adhésion des Palestiniens à l'organisation. En raison du veto américain au Conseil de sécurité, ce vote est symbolique.

La résolution qui estime que les Palestiniens devraient "être admis à l'Organisation" et leur octroie quelques droits supplémentaires en tant qu'observateur, a recueilli 143 voix pour, 9 contre et 25 abstentions. La Suisse s'est abstenue.

La résolution présentée par les Emirats arabes unies "constate que l'Etat de Palestine remplit les conditions requises pour devenir membre" de l'ONU, et "devrait donc être admis à l'Organisation". Elle demande ainsi que le Conseil de sécurité "réexamine favorablement la question".

Mais les Etats-Unis, qui s'opposent à toute reconnaissance en dehors d'un accord bilatéral entre les Palestiniens et leur allié israélien, ont prévenu vendredi que si la question retournait au Conseil, ils s'attendent "à un résultat similaire à avril".

Veto américain au Conseil de sécurité

Face à la guerre à Gaza, les Palestiniens, qui ont depuis 2012 un statut "d'Etat non membre observateur", avaient relancé début avril leur requête de 2011 réclamant de devenir un Etat membre à part entière des Nations unies. Pour aboutir, une telle initiative nécessite une recommandation positive du Conseil de sécurité. Mais les Etats-Unis y ont mis leur veto le 18 avril.

Même si l'Assemblée générale ne peut court-circuiter ce veto, les Palestiniens ont décidé de se tourner vers ses 193 Etats membres, prouvant ainsi que sans le veto américain, ils auraient la majorité des deux-tiers nécessaire pour valider une adhésion. C'est chose faite avec ce vote positif massif.

"Droits et privilèges supplémentaires"

"On pourrait se retrouver dans une sorte de boucle diplomatique funeste avec l'Assemblée qui appelle de façon répétée le Conseil à accepter l'adhésion palestinienne et les Etats-Unis qui mettent leur veto", a commenté Richard Gowan, analyste à l'International Crisis Group.

Dans cette perspective, le texte octroie sans attendre "à titre exceptionnel et sans que cela constitue un précédent", une série de "droits et privilèges supplémentaires" aux Palestiniens à partir de la 79e session de l'Assemblée en septembre.

Excluant sans ambiguïté le droit de voter et d'être membre du Conseil de sécurité, cette résolution leur permettra par exemple de soumettre directement des propositions et des amendements, sans passer par un pays tiers, ou encore de siéger parmi les Etats membres par ordre alphabétique.

Même si ces mesures sont largement symboliques, Israël, dont le gouvernement rejette la solution à deux Etats, a fustigé la résolution. "Cela me rend malade", a déclaré l'ambassadeur israélien Gilad Erdan à la tribune, accusant l'Assemblée de "donner les droits d'un Etat à une entité déjà partiellement contrôlée par des terroristes".

Les Etats-Unis, qui ont voté contre, avaient également largement exprimé leurs réserves sur l'initiative. Ils estiment toujours que "des mesures unilatérales à l'ONU et sur le terrain" ne permettront pas d'avancer vers une paix durable et une solution à deux Etats, a insisté Nate Evans.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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