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Venezuela: le pouvoir et l'opposition signent un accord social

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Les représentants de Caracas et l'opposition politique vénézuélienne sont parvenus samedi à un accord d'étape "en matière de protection sociale". (© KEYSTONE/AP/Fernando Llano)

Les Etats-Unis ont annoncé samedi un allègement de l'embargo pétrolier envers le Venezuela sur fond d'isolement de la Russie. Cette décision fait suite à l'annonce de la signature d'un accord entre le pouvoir de Nicolas Maduro et de l'opposition à Mexico.

Le gouvernement américain a autorisé le géant pétrolier Chevron à reprendre partiellement ses extractions d'hydrocarbures au Venezuela quelques minutes après l'annonce d'un deuxième "accord partiel de protection sociale du peuple vénézuélien".

Dans un communiqué, le département du Trésor a autorisé Chevron à relancer en partie sa co-entreprise avec Petroleos de Venezuela (PdVSA, société d'Etat). Chevron doit cependant s'assurer que "PdVSA ne reçoive aucun revenu des ventes de pétrole réalisées par Chevron".

Chevron s'est engagé à respecter le "cadre réglementaire imposé", en confirmant avoir reçu l'autorisation de reprendre une partie de ses activités au Venezuela.

En mai, Washington avait déjà permis à Chevron de "négocier" son éventuelle reprise d'exploitation au Venezuela, ce qui représentait une première entorse à l'embargo sur le pétrole vénézuélien imposé par Washington en 2019 dans l'espoir d'évincer Nicolas Maduro.

Diversifier l'approvisionnement

Les Etats-Unis cherchent à diversifier leur approvisionnement en hydrocarbures pour compenser la perte du brut russe à la suite des sanctions prises en réponse à l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Le Venezuela disposerait des plus grandes réserves au monde, d'après certains experts.

Washington a salué l'accord dans un communiqué commun avec l'Union européenne, le Canada et le Royaume Uni, qui ajoute: "Nous exhortons les parties à dialoguer de bonne foi en vue d'un accord global menant à des élections libres et équitables en 2024".

Sur le fond, le pouvoir et l'opposition sont tombés d'accord pour entreprendre toutes les démarches nécessaires afin de débloquer des "fonds légitimes" appartenant au Venezuela "qui se trouvent geler dans le système financier international".

Cet argent alimentera un "fonds pour la protection sociale du peuple vénézuélien" afin de répondre aux besoins les plus urgents du pays (système de santé, nourriture, réseau électrique, éducation, réponse aux pluies torrentielles qui ont tué près de 80 personnes en octobre).

Pour la conception et la gestion de ce fonds, les deux parties vont demander le soutien des Nations unies, selon l'accord lu par un représentant de la Norvège, pays médiateur dans le dialogue inter-vénézuélien de Mexico.

Le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres a "pris note" de cette demande d'assistance, a indiqué son porte-parole.

"Le secrétaire général salue l'accord" et "encourage" les parties à conclure "de nouveaux accords qui relèvent les défis politiques, sociaux et humains auxquels fait face le pays".

Le président vénézuélien Nicolas Maduro a salué un "pas vers un nouveau chapitre" pour son pays, qui doit "continuer d'avancer vers la paix et le bien-être que nous souhaitons tous".

"Par la voie de cet accord, nous allons sauver plus de trois milliards de dollars", a estimé son représentant à Mexico, le président du Parlement Jorge Rodriguez.

La "mission" de l'opposition est "d'obtenir les conditions démocratiques d'une alternance", a déclaré son représentant, Gerardo Blyde.

Pas d'accord sur les élections

Le président Maduro exige la levée des sanctions économiques américaines qui frappent son pays, notamment de l'embargo sur les exportations de pétrole.

Pour sa part, l'opposition vénézuélienne réclame des solutions à la "crise humanitaire" et des garanties pour des "élections libres et observables", a indiqué jeudi un communiqué de la Plateforme unitaire.

Il n'y a pas de consensus sur ces élections qui devraient avoir lieu en 2024, d'après une source proche du dossier consultée jeudi par l'AFP. L'opposition accuse M. Maduro d'avoir été réélu en 2018 de manière frauduleuse.

La pauvreté touche huit personnes sur dix au Venezuela, d'après l'enquête nationale Encovi sur les conditions de vie publiée au début du mois.

Sept millions de Vénézuéliens ont quitté leur pays en raison de la crise politique et économique, notamment depuis la mort de l'ancien président Hugo Chavez en 2013.

Le dialogue s'est ouvert en août 2021 à Mexico, après des tentatives qui ont tourné court en 2018 et 2019.

Nicolas Maduro a suspendu les pourparlers deux mois plus tard, après l'extradition aux Etats-Unis d'Alex Saab, un homme d'affaires vénézuélien proche du pouvoir poursuivi pour blanchiment de capitaux.

Un "espoir"

L'accord de Mexico sur le Venezuela représente "un espoir pour toute l'Amérique latine" et "le triomphe de la politique", s'est félicité le ministre mexicain des Affaires étrangères Marcelo Ebrard.

En même temps que les pourparlers de Mexico, Caracas accueille depuis lundi la reprise des négociations entre le gouvernement colombien et l'ELN (Armée de libération nationale), considérée comme la dernière guérilla active en Colombie.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

International

Tumler fête son premier succès à 35 ans en géant à Beaver Creek

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Thomas Tumler a remporté son premier succès à 35 ans lors du géant de Beaver Creek (© KEYSTONE/AP/John Locher)

Epatant Thomas Tumler. Le Grison de 35 ans a remporté la première course de sa carrière en Coupe du monde lors du géant de Beaver Creek.

Troisième succès suisse en trois jours dans le Colorado. Mais la surprise est de taille. Après Justin Murisier en descente vendredi et Marco Odermatt samedi soir en Super-G, c'est Thomas Tumler qui a porté haut les couleurs suisses en signant sa première victoire à 35 ans.

Auteur d'une première manche époustouflante, Tumler a su faire fi de la pression pour s'imposer avec 0''12 d'avance sur Lucas Pinheiro Braathen et 0''58 sur Zan Kranjec. Lucas Pinheiro Braathen a d'ailleurs décroché le premier podium pour le Brésil. En conflit avec la fédération norvégienne, le talentueux Braathen a pu changer de nationalité sportive après une année blanche la saison dernière.

Clin d'oeil de l'histoire, Thomas Tumler avait signé son premier podium en 2018 lors du géant de...Beaver Creek. Il avait alors mis fin à de nombreuses années sans podium dans la discipline pour les Suisses. Et la neige américaine semble bien lui convenir, puisqu'il s'était classé deux fois quatrième à Tahoe et à Aspen la saison passée.

Odermatt se plante

Les autres skieurs de Swiss-Ski n'ont pas été aussi heureux que le vainqueur du jour. Loïc Meillard n'a pris que la 13e place. Très agressif sur une porte en deuxième manche et alors qu'il avait complété le premier effort à la 5e place, le Valaisan d'origine neuchâteloise a perdu un bâton. Impossible dans ces conditions de réaliser des miracles.

Et que dire de Marco Odermatt? Que se passe-t-il en géant pour le patron? Il y avait déjà quelque chose d'assez irréel de voir le Nidwaldien s'élancer en 8e position pour une deuxième manche en géant, mais alors imaginer que le maître de la discipline allait connaître l'élimination après quelques portes, cela tenait du scénario assez improbable.

Le champion olympique et champion du monde de la spécialité donne le sentiment d'avoir une certaine réticence en géant. Cela fait la troisième sortie de piste de suite si l'on prend en compte son élimination lors des finales de Saalbach, puis en octobre à Sölden.

Deux autres Helvètes ont marqué des points. Gino Caviezel s'est classé 17e, tandis que Fadri Janutin a pris la 21e place.

Vainqueur de la descente puis 17e du Super-G, Justin Murisier a logiquement semblé fatigué. Le Bagnard ne s'est pas qualifié pour le deuxième effort en ne finissant que 32e de la première manche à 3''24.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Trump promet d'examiner des grâces pour les assaillants du Capitole

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Donald Trump veut "agir très rapidement (...) le premier jour" sur les condamnations des personnes ayant participé à l'assaut du Congrès le 6 janvier 2021. (© KEYSTONE/EPA/Mohammed Badra)

Donald Trump examinera dès le "premier jour" de son retour à la Maison Blanche des grâces potentielles envers ses partisans qui avaient pris d'assaut le Capitole le 6 janvier 2021. Il "va agir très rapidement", a-t-il annoncé dimanche.

Dans une interview à NBC News, le président américain élu a dit vouloir "tout examiner". "Nous allons examiner les cas individuels", a-t-il ajouté.

Le républicain avait déjà laissé entendre qu'à son retour à la Maison Blanche le 20 janvier, il n'hésiterait pas à user de ses prérogatives présidentielles afin de gracier toutes les personnes condamnées pour cet assaut. Les partisans de Donald Trump avaient alors tenté d'empêcher le Congrès de certifier la victoire de Joe Biden.

S'insurgeant récemment contre la grâce accordée par Joe Biden à son fils Hunter, le président élu avait aussi fait référence à ceux qu'il considère comme des prisonniers politiques. "La grâce accordée par Joe à Hunter inclut-elle les otages du 6 Janvier, qui sont emprisonnés depuis des années? Quel abus et quelle erreur judiciaire!", avait-il écrit sur sa plateforme Truth Social.

"Rien fait de mal"

A la question de savoir s'il comptait user de sa prérogative présidentielle pour se gracier lui-même, le républicain, qui a été condamné en mai au pénal et a été visé par d'autres affaires, a répondu à NBC News: "je n'ai rien fait de mal".

"J'en avais l'opportunité" à la fin de son premier mandat, a-t-il déclaré, ajoutant qu'il aurait pu ainsi s'épargner "beaucoup de frais judiciaires".

Donald Trump s'en est également pris à Liz Cheney, ex-élue républicaine devenue l'une de ses plus farouches opposantes, affirmant que celle-ci était à l'origine des poursuites qui lui ont été intentées, à l'instar des autres élus de la commission d'enquête parlementaire sur le 6 Janvier.

"Ils devraient tous aller en prison"

"Hônnetement, ils devraient tous aller en prison", a-t-il asséné. Il a toutefois assuré qu'il n'ordonnerait pas lui-même pas à Kash Patel, qu'il a choisi pour diriger le FBI, ou à Pam Bondi, qu'il a désignée ministre de la Justice, d'engager des poursuites contre ses opposants.

"Je pense qu'ils devraient examiner cela, mais je ne vais pas" le leur ordonner, a-t-il déclaré, avant de préciser qu'il comptait se "concentrer" sur sa politique de "forer à tout va", visant à accroître la production pétrolière des Etats-Unis.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Des milliers de manifestants pro-UE devant le parlement géorgien

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Les manifestants ont accroché des photos des protestaires frappés par la police sur les échafaudages qui soutiennent le sapin de Noël devant le parlement. (© KEYSTONE/AP/Pavel Bednyakov)

Des milliers de manifestants pro-UE se sont rassemblés dimanche soir devant le parlement en Géorgie pour une onzième nuit de protestations. Ils accusent le gouvernement de renoncer aux ambitions européennes du pays et de dérive autoritaire prorusse.

Comme les nuits précédentes, certains manifestants tapaient sur les barrières métalliques qui bloquent l'entrée du parlement, tandis que d'autres brandissaient des drapeaux de l'UE et faisaient retentir des klaxons et des sifflets, ont constaté les journalistes de l'AFP.

Les autorités municipales avaient commencé au cours de la journée à installer un grand sapin de Noël devant le parlement, mais les manifestants ont accroché sur les échafaudages qui soutiennent la structure des photos de protestataires frappés selon eux par la police, le visage tuméfié par des ecchymoses.

"Ce n'est pas le moment de faire la fête", a expliqué une manifestante de 27 ans. "Ils ne peuvent pas nous faire peur (...) nous n'allons pas nous arrêter", a-t-elle ajouté en référence à la dispersion par la force des rassemblements des nuits précédentes.

Craintes

Certains manifestants ont dit craindre pour leur sécurité après les échauffourées avec la police et des attaques contre des journalistes et des partisans de l'opposition par des hommes masqués.

"Ce qu'ils font est dégoûtant. C'est horrible, c'est méchant (...) mais nous sommes ici aujourd'hui", a déclaré Valeria, 21 ans, une étudiante enveloppée dans un drapeau géorgien, accompagnée de son petit ami portant, lui, un drapeau de l'UE.

Cette ex-république soviétique du Caucase est en crise politique depuis les élections législatives du 26 octobre, remportées par le parti au pouvoir du Rêve géorgien mais dénoncées comme truquées par l'opposition pro-occidentale.

Canons à eau et gaz lacrymogènes

La décision la semaine dernière du gouvernement de repousser jusqu'en 2028 "la question de l'adhésion à l'Union européenne" a mis le feu aux poudres, provoquant dix nuits de manifestations pro-européennes à Tbilissi et d'autres villes.

Ces rassemblements ont pour la plupart été dispersés par la police à coup de canons à eau et de gaz lacrymogène, tandis que certains manifestants ont tiré des feux d'artifice et jeté des pierres sur les forces de l'ordre. Le gouvernement assure toujours vouloir intégrer l'UE à l'horizon 2030 et accuse l'opposition et les manifestants de viser une révolution et d'être financé de l'étranger.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Géant de Beaver Creek: Tumler écrase tout le monde, même Odermatt

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Thomas Tumler a réussi une première manche de très belle facture à Beaver Creek (© KEYSTONE/AP/John Locher)

Thomas Tumler a réussi une première manche de rêve lors du géant de Beaver Creek. Le Grison a mis 0''56 à Zan Kranjec, alors que Marco Odermatt est 8e à 1''26.

Un Suisse qui domine la concurrence en géant, mais pas celui que l'on attend. Car ce n'est pas Marco Odermatt qui a posé sa patte sur cette première manche du géant dans le Colorado, mais bien Thomas Tumler. Le Grison de 35 ans a été brillant, surtout sur la partie basse du parcours.

Le seul coureur dans la même seconde que Tumler s'appelle Zan Kranjec. Car la troisième place d'Atle Lie McGrath se joue à 1''01 du Grison, juste devant Loïc Meillard (5e à 1''13). Et Marco Odermatt? Meilleur temps dans le deuxième secteur, on imaginait le Nidwaldien faire la différence sur la fin de la manche. Eh bien non, le patron du ski mondial doit se contenter de la 8e place à 1''26.

Autant dire que le coureur d'Hergiswil se lancera dans son deuxième effort avec une sérieuse envie de bien faire. Odermatt n'est finalement qu'à 0''25 du podium. Mais après sa sortie de piste à Sölden, nul doute qu'il a à coeur d'aller chercher sa 39e victoire en Coupe du monde.

Gino Caviezel a connu quelques soucis et pointe au 18e rang à 2''26. Fadri Janutin est 25e. Vainqueur de la descente puis 17e du Super-G, Justin Murisier a semblé logiquement fatigué. Le Bagnard ne s'est pas qualifié pour le deuxième effort à 21h avec sa 32e à 3''24.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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